Sous le thème: «Fanm yo kanpe pou defann Dwa lavi ak Respè Konstitisyon 1987 lan», l’organisation FANM DESIDE de Jacmel a organisé, le samedi 3 avril 2021, une pléiade d’activités parmi lesquelles: conférence-débat, causerie et projection du film intitulé: «les enfants du coup d’État», de Rachèle Magloire. Cette initiative visait en effet à sensibiliser la population du Sud-Est autour de nombreuses périodes de violences politiques et de graves violations de droits humains, commises lors de gouvernements autoritaires dont ceux de François et de Jean-Claude Duvalier, mais également de Jean Bertrand Aristide, au cours des coups d’États récurrents et sanglants.
Dans un contexte où le respect des droits des femmes et des filles constitue une priorité majeure pour l’ensemble des organisations de la société civile œuvrant dans le domaine de la promotion et de la protection des droits de la femme, la coordonnatrice de FANM DESIDE se dit préoccupée par les différents cas de violations des droits des femmes et des filles, enregistrés durant ces derniers jours. Des activités de monitoring leur ont permis d’enregistrer environ 40 cas de violations, a fait savoir Marie-Ange Noël.
Pour de plus amples actions concrètes visant à lutter contre la non-violence, la stigmatisation et la discrimination à l’égard des femmes, la militante des droits humains a beaucoup insisté sur des défis liés à l’impunité et à des possibilités d’actions en faveur de la justice et de la réparation pour les victimes.
Plaidant toutefois pour le renforcement du pouvoir des femmes, pour qu’elles participent de façon égale à la prise de décisions et deviennent également des agentes de changements dans les sphères économique, sociale et politique, le numéro 1 de FANM DESIDE a fait savoir que les organisations féministes n’adhèrent à aucun projet de référendum visant à doter le pays d’une autre constitution.
Il est important de souligner que la date du 3 avril marque la Journée nationale du mouvement des femmes haïtiennes. Elle rappelle également la marche à travers laquelle 30 000 femmes environ avaient participé le 3 avril 1986, afin de réclamer une meilleure inclusion dans la vie politique, après le régime duvaliériste.
Smith Prinvil