Bien qu’incohérentes dans leurs propos, les autorités gouvernementales se sont mises d’accord pour la réouverture des classes pour le début du mois d’août. Mais selon le constat, l’Union nationale des normaliennes/normaliens et éducatrices/éducateurs d’Haïti (UNNOEH), il existe de graves incohérences gouvernementales dans la gestion de la covid-19 faisant ainsi référence aux déclarations contradictoires du Président Jovenel Moïse et du titulaire de facto du Ministère de l’éducation nationale et de la formation professionnelle (MENFP) sur la réouverture des classes.
Le coordonnateur de l’UNNOEH Georges Wilbert Franck, a tenu à rappeler qu’avant la position du Président Jovenel Moïse sur la réouverture des classes, le Ministère de l’éducation nationale avait déjà annoncé la reprise des activités scolaires, pour le lundi 3 août 2020. De plus, une proposition de calendrier scolaire qui circule déjà sur les réseaux sociaux et dans les médias prévoit la réouverture des classes, pour le lundi 3 août 2020, et sa fermeture pour le mercredi 30 septembre 2020, a-t-il poursuivi.
«L’école n’a jamais été une priorité pour ce Gouvernement. Nous avons passé une année, durant laquelle le droit à l’éducation des enfants a été complètement violé», a critiqué l’UNNOEH qui croit que le Gouvernement devrait profiter de ce moment pour trouver un large consensus, afin de poser le problème de l’école en Haïti et de faire des réformes appropriées.
De son côté, l’Union des Parents d’Élèves Progressistes d’Haïti (UPEPH) a demandé au Ministère de l’Éducation Nationale et de la Formation Professionnelle (MENFP) de prendre des sanctions contre les responsables d’institutions scolaires qui augmentent de manière abusive les prix de la scolarité.
La situation socioéconomique des parents est difficile. Ils ne peuvent pas supporter des frais exorbitants, a indiqué M. Litholu, qui croit que le Ministère de l’Éducation Nationale et de la Formation Professionnelle (MENFP) doit sanctionner les responsables de ces institutions scolaires qui font pression sur les parents pour qu’ils paient des mois de scolarité qui n’ont pas été couverts à cause du nouveau Coronavirus.
Par ailleurs, Plusieurs milliers d’enseignants en situation irrégulière ont reçu leurs lettres de nomination, selon une annonce faite par le ministre de l’Éducation nationale, Pierre Josué Agénor Cadet, il en a profité pour faire savoir qu’il existe des provisions dans le budget pour rémunérer ces éducateurs. Il s’agit, soutient-il, de 10 727 enseignants dont la situation a été régularisée. Ces nouveaux fonctionnaires de l’État recevront, promet-il, prochainement leurs premiers chèques. Ces paiements concernent les quatre derniers mois de l’exercice fiscal en cours car, dans ce budget, faute de moyens, a fait savoir M. Cadet, il n’existe pas de provisions pour prendre en compte les arriérés de salaire. «L’on se penchera sur les arriérés dans le cadre du budget 2020-2021», a-t-il assuré.
Malgré cette annonce du titulaire du MSPP, les doléances du personnel enseignant réclamant de meilleures conditions de travail, surtout un ajustement de salaire en ces moments difficiles, sont loin d’être satisfaites.
Altidor Jean Hervé