Alors que des unités spéciales de la PNH, aux ordres du Palais National, sont promptes à pointer leurs armes contre leurs concitoyens non armés, manifestant leur dégoût du régime corrompu de Jovenel Moïse et de Jean-Michel Lapin, les soldats dominicains, quant à eux, redoublent de vigilance et d’attention, compte tenu des circonstances et des conditions du moment. Le ministère de la Défense de la République Dominicaine a raffermi la présence de ses troupes à la frontière dominicano-haïtienne, en incorporant 600 nouveaux soldats, pour atteindre l’effectif de 9 100 soldats. Selon la presse dominicaine, le ministre Rubén Darío Paulino a indiqué que «le renforcement est dû, en raison de la situation tendue qui prévaut actuellement chez notre voisin, Haïti, il comprend également l’utilisation de plusieurs équipements, tels que des drones de patrouille et des avions Super Tucano». Paulino a, en outre, déclaré, qu’avec les mesures de sécurité susmentionnées, le trafic illicite de marchandises était également réduit et le flux migratoire contrôlé. Selon le journal dominicain Diario Libre, le ministre dominicain de la Défense, le lieutenant-général Rubén Darío Paulino Sem, et le commandant général de l’armée, le major général Estanislao Gonell Regalado ont rapporté, le jeudi 31 octobre 2019, que la sécurité de la frontière avait encore été renforcée, à la suite des manifestations anti-gouvernementales en Haïti. Le nombre de membres de l’Armée de terre et du Corps spécialisé de la sécurité aux frontières (CESFRONT) est passé de 8 500 personnes, réparties le long de la ligne de démarcation, à 9 100, ces derniers jours, a rapporté le journal dominicain. Diario Libre, qui cite des officiers, a fait savoir que ce renforcement a également été organisé en équipements et en patrouilles avec des drones et des avions super Tucano qui parcourent la région. Soulignons que la situation en Haïti est devenue très complexe car le pays est plongé, depuis près de deux mois, dans une crise socio-politique profonde, marquée par des manifestations anti-gouvernementales massives, appelant à la démission du président Jovenel Moïse, accusé de corruption, et à son remplacement par un gouvernement de transition, capable de changer le système anti-masse.
Altidor Jean Hervé