Le Conseil Économique et Sociale de l’ONU rencontre les députés haïtiens
Une délégation composée de 17 ambassadeurs de haut niveau, du Conseil Économique et Social (ECOSOC) des Nations-Unies, membres du Groupe consultatif ad hoc, a visité, le mercredi 22 mai, la Chambre des députés. Au cours de cette rencontre, un entretien a été aménagé entre le président de la Chambre, Gary Bodeau, et les membres de l’ECOSOC. L’insécurité, l’absence d’un Gouvernement ainsi que la dévaluation de la gourde ont été au cœur des discussions. Cette délégation avait pour mission « de continuer le dialogue avec les autorités nationales sur leurs priorités de développement et de renforcer leur partenariat vers le développement durable », peut-on lire sur le compte Twitter de la Mission des Nations Unies pour l’Appui à la Justice en Haïti (MINIJUSTH). Les deux parties ont profité de cette rencontre pour discuter des dossiers de l’actualité dont: la recrudescence de l’insécurité, l’absence d’un gouvernement, la décote de la gourde par rapport au dollar. La gouvernance, l’équité de genre, la loi électorale, le budget faisaient également l’objet de discussions, rapporte, pour sa part, le Président de la Chambre basse, Gary Bodeau.
Les Haïtiens continuent de migrer
Le président du Panama, Juan Carlos Varela, a indiqué le mardi 21 mai 2019, que son pays traversait une période « critique », à cause du flux d’immigrants irréguliers en provenance, pour la plupart, d’Haïti. Il a annoncé la mise en place d’un programme avec son voisin, le Costa Rica, pour faire face à ce fléau. Le président du Panama a annoncé la mise en œuvre d’un programme, baptisé «flux contrôlé», qui est un processus de vérification sanitaire et biométrique, permettant de comparer les informations recueillies avec les bases de données des États-Unis, notamment. Cela devrait permettre de déterminer le profil de ces personnes pour savoir si elles génèrent ou non une alerte à l’immigration, a-t-il fait savoir. Ce ne sont pas moins de 4 000 personnes, provenant majoritairement d’Haïti qui se trouvent actuellement à Darien (une ville frontalière avec la Colombie) et à Gualaca, et qui sont en route vers l’Amérique du Nord, selon les autorités panaméennes. Rappelant que son pays avait connu en 2016, l’une des pires crises migratoires de son histoire, avec plus de 28 mille migrants irréguliers, le président Varela pense que, cette année, ce nombre risque d’être dépassé.
Assassinat du professeur Alix Gaillard
L’assassinat d’Alix Gaillard, professeur de construction civile en quatrième année de génie civil à la Faculté des sciences (FDS) de l’Université d’État d’Haïti (UEH), constitue un acte odieux, déplore la FDS, sur sa page Facebook. Il venait d’effectuer une transaction à une banque commerciale, lorsque le professeur Alix Gaillard a été assassiné par balles, dans la matinée du mercredi 22 mai 2019, à Delmas 18, par des bandits armés, non identifiés, qui circulaient à moto. La Faculté des Sciences appelle à une prise de conscience de la part des jeunes, de cette situation « tout bonnement inhumaine, dans laquelle le pays se trouve ». Pendant qu’elle condamne cette « insécurité galopante », à travers le territoire national, la FDS lance un SOS aux autorités du pays, en vue d’une reprise en main de la sécurité publique.
Une attaque armée fait trois morts à Saint-Michel de l’Attalaye
Le mercredi 22 mai dans la soirée, des bandits non identifiés ont tué par balle le notaire Gracia Dumond, après avoir cambriolé son domicile. Sur leur passage, les malfrats ont également mis fin aux jours de Lubrène Fils-Aimé, un chauffeur, et blessé plusieurs autres personnes, dont deux grièvement. Une commerçante, Mme Vincent Henry, qui se trouvait dans les parages, est décédée des suites d’une crise cardiaque. Après ce drame survenu aux environs de 9h, les Saint-Michelois ont connu une nuit de terreur, a expliqué le maire Gueillant Dorsainvil. L’administrateur condamne énergiquement cette attaque armée ayant coûté la vie à ces gens. «C’est l’un des pires moments de l’histoire de la municipalité », a souligné M. Dorsainvil. Dans un message rendu public, il a exprimé ses sympathies aux familles éplorées par cet acte de banditisme. Selon quelques témoins, le notaire Dumond, qui est également entrepreneur et pasteur, a reçu une balle au ventre. Il a rendu l’âme au moment où ses proches le transportaient dans un centre hospitalier du Nord. L’autre victime par balle est morte dans un centre de santé communal.
Les étudiantes victimes de viols
La Plateforme des Organisations Haïtiennes de Droits Humains (POHDH) appelle les autorités étatiques à apporter, entre autres, une assistance psychologique, médicale et judiciaire au profit des étudiantes de l’Université Quisqueya et autres espaces universitaires de Port-au-Prince, victimes de viols collectifs. Dans une note en date du vendredi 24 mai 2019, la POHDH dénonce le viol collectif perpétré notamment contre ces jeunes étudiantes, au cours du mois de mai 2019. Elle appelle la justice haïtienne à poursuivre ces agresseurs, afin qu’ils soient jugés et punis, conformément aux lois haïtiennes. «Ces actes barbares frappent l’intégrité physique, psychique et psychologique des victimes», fustige-t-elle, tout en exhortant les autorités étatiques à prendre des dispositions pour garantir la stabilité et la sécurité dans le pays.
Arrestation de 5 aspirants policiers
Le Commissaire du gouvernement de Port-au-Prince, Me Paul Eronce Villard, a confirmé, le vendredi 24 mai, l’arrestation de cinq aspirants policiers qui étaient en formation à l’Académie de Police, située sur la route de Frères, dans la commune de Pétion-ville. Le rapport de police judiciaire a révélé que ces aspirants policiers sont des membres actifs des gangs armés qui opèrent dans la capitale haïtienne. Ces cinq aspirants policiers ont été arrêtés, à la suite du rapport du Service Départemental de Police Judiciaire, (SDPJ) et de la Direction Centrale de la Police Judiciaire, (DCPJ), révélant qu’ils sont des membres actifs des gangs opérant dans la capitale d’Haïti. Le Commissaire du Gouvernement de Port-au-Prince, Me Paul Eronce Villard, qui a confirmé l’information, a cité des gangs de Warf Jérémie et de Tokyo. Il a informé que ces aspirants policiers seraient impliqués dans des actes d’assassinat, de braquage et de vol à main armée.
Un inspecteur de police, mitraillé à Léogâne
Le corps sans vie de l’inspecteur de police, Dominique Jaques, a été retrouvé à Léogâne, dans la localité dénommée » Brache ». Il est de la 5e promotion de la Police Nationale d’Haïti (PNH). L’inspecteur de Police a été retrouvé mort, criblé de balles par des individus armés non identifiés. Notons que c’est le quatrième policier tué par balle, en moins de 15 jours.
Deux blessées par balles à Delmas 95
Des individus armés ont ouvert le feu dans l’après-midi du jeudi 23 mai 2019, sur la voiture d’un parent en face d’une école privée à Delmas 95. Le parent victime a été touché à la jambe et un cireur de chaussures a été également blessé au bras. Selon les informations recueillies sur place, le parent revenait d’une banque commerciale. Pour l’instant, les victimes sont soignées dans un centre hospitalier de la région. Les bandits, quant à eux, ont pris la fuite.
Paralysie des activités dans les tribunaux en Haïti
Un arrêt de travail qui a débuté le lundi 20 mai, a provoqué une paralysie des activités dans les cours et tribunaux en Haïti. La plupart des juges n’ont pas pris siège, y compris dans les tribunaux des référés, a confirmé le président de l’Association Professionnelle des Magistrats (APM), Me Wando Saint-Villier. Cet arrêt de travail est respecté à 95 % dans presque toutes les juridictions du pays, précise le président de l’APM. «Pour le moment, il y a seulement deux à trois tribunaux, pour lesquels nous n’avons pas encore de rapport. Un tribunal, situé dans le Sud, n’a pas respecté le mot d’ordre de grève », fait savoir Saint-Villier. L’APM entend rester toujours mobilisée jusqu’à la satisfaction des revendications, comme l’obtention de l’indépendance réelle de la justice et la nomination des juges jusqu’à la retraite, entre autres. Cet arrêt de travail apparaît comme un nouvel avertissement lancé par l’APM, l’ANAMAH (Association Nationale des Magistrats Haïtiens) et l’AJUPHA (l’Association des Juges de Paix d’Haïti) aux autorités, dont le ministère de la Justice et de la Sécurité publique (MJSP), qui ne semblent pas être disposées à transférer la gestion administrative du système judiciaire au Conseil Supérieur du Pouvoir Judiciaire (CSPJ). La semaine d’arrêt de travail / avertissement des juges dans les 18 juridictions en Haïti, s’est étendue du lundi 20 mai au vendredi 24 mai 2019.
Violence: l’OPC réagit
L’Office de la Protection de la Citoyenne et du Citoyen (OPC) appelle l’État à manifester une volonté réelle pour combattre la violence en Haïti, lors d’un atelier de clôture, le lundi 20 mai 2019. «Là où il n’y a pas de services publics garantis, c’est un terrain propice pour la violence », souligne le Protecteur du Citoyen, Me Renan Hédouville, à l’atelier de clôture du projet baptisé « réduction de la violence communautaire et prévention de la délinquance juvénile sur les zones de Carrefour-Feuilles et de Martissant » (sud-est de Port-au-Prince). Hédouville exhorte les autorités à prendre leurs responsabilités pour le respect des droits des personnes vivant dans les quartiers populeux, notamment leurs droits au logement, à la santé, à l’éducation et à la nourriture. En cas de confrontation armée entre des parties, la population civile doit être protégée, exige le Protecteur de la Citoyenne et du Citoyen, tout en souhaitant que justice soit rendue aux victimes de violences dans les zones de Carrefour-Feuilles et de Martissant. 9 morts et 10 blessés ont été enregistrés, lors d’une attaque meurtrière, perpétrée, dans la soirée du mercredi 24 avril 2019, à l’impasse Eddy, à Carrefour-Feuilles, par des gangs armés de Sony Jean, mieux connu sous le nom de « Ti Je », qui a ensuite été abattu par la Police nationale d’Haïti (PNH), lors d’un échange de tirs, dans la nuit du lundi 29 avril 2019, à Delmas 83.
Les membres de la CSC/CA font l’objet de menaces
Depuis la publication, le 31 janvier 2019, du premier rapport partiel sur la gestion des fonds PetroCaribe, les membres de la Cour Supérieure des Comptes et du Contentieux Administratif (CSC/CA) feraient l’objet de menaces de toutes sortes, fait savoir le Réseau National de Défense des Droits Humains (RNDDH), citant la CSC/CA. De plus, le gouvernement ne leur a pas fourni les moyens qu’il leur avait promis, ce qui complique davantage leur tâche. Les membres de la CSC/CA ont fait cette révélation à une délégation du regroupement « Ensemble Contre la Corruption (ECC), qui les avait rencontrés, le jeudi 16 mai 2019, rapporte le RNDDH. La structure appelée « Ensemble contre la corruption » (ECC) regroupe la Commission épiscopale nationale (catholique romaine) Justice et Paix (CE-JILAP), le Centre d’analyse et de recherche en droits humains (CARDH), le Centre œcuménique des droits humains (CEDH), le Conseil haïtien des acteurs non-étatiques (CONHANE) et le Réseau national de défense des droits humains (RNDDH), entre autres. Ces organisations de défense et de promotion de droits humains ont désapprouvé une motion, déposée par des députés, visant à faire obstacle à la publication du rapport complémentaire de la Cour Supérieure des Comptes et du Contentieux Administratif, relatif à la gestion des fonds PetroCaribe. Ces députés auraient appelé à juger les membres de la CSC/CA, par devant la Haute Cour de Justice, pour manquement à la réalisation de leur mission, ont-elles dénoncé.
Des organisations dénoncent la libération d’Antonio Jules
Des responsables des organisations de droits humains, « Défenseurs plus» et RNDDH, ont fortement critiqué la décision de la cour d’appel du Cap-Haïtien de libérer le Délégué départemental du Nord, Antonio Jules, arrêté pour son implication présumée dans la mort de Jacques Dubois, lors de l’attaque au gaz, au « Café trio » en avril 2018. Le co-directeur de « Défenseurs plus», Anthonal Mortimé, s’est interrogé sur la célérité avec laquelle le dossier du représentant de l’Exécutif dans le Nord a été traité à la Cour d’appel, dans un contexte marqué par une grève des magistrats. De plus, fait-il remarquer, de nombreux dossiers dorment depuis des années dans cette juridiction, dans l’indifférence totale. Il s’agit, selon lui, d’une politique dite de : deux poids, deux mesures, qui ne cadre pas avec l’État de droit. Aussi, le militant des droits humains plaide en faveur de la mise sur pied d’une cellule d’urgence à la Cour d’appel pour plancher sur les autres cas en souffrance. Pour sa part, le directeur exécutif du RNDDH, Pierre Espérance, dénonce ce qu’il appelle la dépendance du pouvoir judiciaire par rapport à l’Exécutif. Pour que la justice soit indépendante, il faut d’abord que les magistrats le soient, ce qui est loin d’être le cas, de l’avis de M. Espérance qui assimile à un État voyou, tout État où l’indépendance de la justice n’est pas une réalité.
Cambriolage au greffe du Tribunal de première instance de Port-au-Prince
Une enquête est ouverte pour faire la lumière autour du vol au greffe du Tribunal de première instance de Port-au-Prince, le dimanche 19 mai dernier, par des individus non identifiés. Les enquêteurs de la Direction Centrale de la Police Judiciaire (DCPJ) sont à pied d’œuvre dans l’enceinte du palais de justice de Port-au-Prince, situé au boulevard Harry Truman (Bicentenaire). Le greffe du tribunal contient des dossiers sensibles. Le doyen du tribunal première instance de Port-au-Prince, Me Bernard Saint-Vil, qui devrait se prononcer sur ce dossier, n’a toujours rien dit à ce sujet. Notons que Me Bernard Saint-Vil est le ministre de la Justice et de la Sécurité publique, en remplacement de Me Jean Roudy Aly.
Des victimes de la Vallée de l’Artibonite sollicitent justice
Des paysans, majoritairement des cultivateurs de riz de la Vallée de l’Artibonite, ont réalisé un sit-in devant le siège central de la NATCOM à Port-au-Prince. Ce sit-in a été réalisé dans le but de réclamer justice et réparation, suite à une semence de mauvaise qualité distribuée par la NATCOM et ses partenaires dans la Vallée de l’Artibonite. Les contestataires se plaignaient de la semence en question qui avait attiré des rats dans les rizières. Cette situation avait provoqué des pertes de récolte et, par ricochet, une augmentation des prix du riz sur le marché haïtien, notamment dans la Vallée de l’Artibonite. Parallèlement, ils critiquent les responsables du ministère de l’Agriculture, des Ressources naturelles et du Développement rural (MARNDR) qui ont adopté un comportement passif dans ce dossier.
Le centre médico-social de Ouanaminthe, en grève
Les grévistes réclament la démission du directeur médical du centre, le docteur Codio Dieuseul, jugeant que sa présence gêne le bon fonctionnement du centre médico-social de Ouanaminthe (CMSO). Le collectif pour sauver le centre médico-social de Ouanaminthe, regroupant des médecins, des agents de santé et des membres du personnel de soutien, a entamé un mouvement de grève, le mercredi 22 mai 2019, au sein du centre en question, en vue d’exiger le départ du directeur médical. De l’avis des protestataires, « Codio Dieuseul, à lui seul, représente un obstacle majeur au bon fonctionnement de l’hôpital.» «Il est arrogant et ne respecte pas les règlements intérieurs du centre médical », ont déploré les grévistes en colère.
Campagne de dépistage des cancers du sein et du col de l’utérus
La 19e campagne de dépistage des cancers du sein et du col de l’utérus s’est déroulée, du lundi 20 au dimanche 26 mai 2019, dans plusieurs départements géographiques en Haïti. Cette initiative de la Société haïtienne d’oncologie (SHONC) et de l’Institut haïtien d’oncologie (IHDO) se tient, tous les ans, à l’occasion de la fête des mères. «C’est une manière d’honorer les mères haïtiennes. Nous leur offrons des consultations gratuites ainsi que des médicaments, suivant les différents cas, et la possibilité de faire le test de Papanicolaou, couramment appelé Pap test », indique, la docteure Elsie Carrénard, l’une des responsables de la SHONC et de l’IHDO. Chaque année, 500 nouveaux cas de cancers sont enregistrés, dont 60% sont des cancers du col de l’utérus, signale l’Institut haïtien d’oncologie. Le taux du cancer du col de l’utérus s’élève à 93,2 femmes pour 100 mille, alors que le taux de mortalité est de 53 pour 100 mille, selon les chiffres de l’Organisation mondiale de la santé (OMS). L’incidence du cancer du col de l’utérus est plus élevée en Haïti, par rapport aux statistiques régionales dans la zone Amérique latine et Caraïbes.
Les dossiers de 4 nouveaux ministres, déposés au Sénat
Le sénateur Pierre François Sildor, membre de la commission sénatoriale spéciale, chargée d’étudier les dossiers des membres du nouveau cabinet ministériel, annonce que la commission a reçu, le 23 mai, les dossiers de quatre (4) nouveaux ministres nommés au sein du gouvernement de Jean-Michel Lapin. Selon le parlementaire, le travail de la commission va bon train, puisque les commissaires se déploient en trois sous-commissions pour mieux effectuer le travail de vérification auprès des institutions publiques, afin de vérifier l’authenticité des pièces fournies par les intéressés. Le rapport de la commission devrait être prêt d’ici le week-end, en vue de faciliter la reprise de la séance relative à la ratification de la politique générale du premier ministre nommé et de son gouvernement. Une séance antérieure avait été perturbée par le groupe des quatre (4) sénateurs de l’opposition. Maintenant, il reste à la discrétion du président du bureau, le sénateur Carl Murat Cantave, de motiver ses collègues dont ceux de l’opposition, en vue d’aplanir le sentier pour que cette séance se déroule dans la sérénité, a répondu le sénateur Pierre François Sildor, à une question d’un journaliste sur la présence de Jean Roudy Aly dans le cabinet ministériel.
Le président du Sénat fait le point
Le président du Sénat de la République, Carl Murat Cantave, se dit favorable à la tenue d’une conférence des présidents et à la mise à la disposition des dossiers de tous les membres du cabinet ministériel, comme le souhaite le groupe des quatre sénateurs de l’opposition. Cette position est exprimée dans une correspondance responsive du président du Sénat, adressée au groupe des quatre sénateurs de l’opposition. La position de Carl Murat Cantave satisfait à deux des quatre exigences de ces sénateurs de l’opposition, pour la reprise de la séance de ratification de la politique générale du premier ministre nommé, Jean-Michel Lapin, séance mise en continuation le mardi 14 mai 2019. Le retrait du cabinet ministériel, des ministres ayant fait partie du gouvernement de Jean-Henry Céant, exigé par les quatre sénateurs, relève de la prérogative de l’Exécutif et non du bureau du Sénat, souligne Carl Murat Cantave. Dans une correspondance adressée au président du Sénat, Carl Murat Cantave, le groupe des 4 sénateurs de l’opposition avait exigé un cabinet ministériel complet et sans cumul de postes, entres autres, comme condition préalable à la reprise de la séance de ratification, de la politique générale du premier ministre nommé, Jean-Michel Lapin. Ces sénateurs de l’opposition, Evalière Beauplan, Nènel Cassy, Antonio Chéramy et Ricard Pierre, avaient aussi demandé le retrait, du cabinet ministériel, des personnalités ayant fait partie du gouvernement de Jean Henry Céant. Ils avaient recommandé la mise à disposition des dossiers de tous les ministres, pour un minutieux examen, et la convocation, en urgence, d’une conférence extraordinaire, des présidents des commissions sénatoriales permanentes. Cependant, aucune date n’est encore fixée pour la poursuite de la séance de ratification de la politique générale du premier ministre nommé, Jean-Michel Lapin et de son cabinet ministériel.
La formation du gouvernement est plus qu’une provocation
Les quatre sénateurs de l’opposition annoncent la couleur. Le nouvel arrêté concernant la formation du gouvernement n’aura pas contribué à calmer l’ardeur des sénateurs Évalière Beauplan, Nènel Cassy, Ricard Pierre et Antonio Chéramy. Ce nouvel arrêté qui a consacré le maintien de sept des anciens ministres de Jean-Henry Céant, vient attiser davantage la colère du groupe des 4. «Cet arrêté inconstitutionnel est pire qu’une provocation. Il constitue une déclaration de guerre… », a écrit le sénateur Nènel Cassy sur son compte Twitter. Son compagnon, Évalière Beauplan, est allé dans le même sens. «Cette provocation ne vise pas uniquement l’opposition, elle vise le pays d’une manière générale », atteste le sénateur du Nord-Ouest. Ne pouvant pas donner de résultats après ses promesses de campagne incessantes, le président Jovenel Moïse, qui est dans ses petits souliers, cherche un prétexte, des boucs émissaires, selon l’élu du Nord-Ouest. «Il tente de nous faire passer pour ceux qui l’ont empêché de concrétiser ses nombreuses promesses », répond Évalière Beauplan, affirmant qu’ils ne vont pas pour autant changer de comportement, concernant la présence des ministres qui ont servi sous Jean-Henry Céant, au sein de l’actuel gouvernement. Évoquant le phénomène de l’insécurité, le massacre de La Saline, la situation socioéconomique du pays, Évalière Beauplan pense que des ministres qui n’ont pas donné des résultats ne doivent pas être reconduits. «Nou p ap pran bouyon rechofe », scande le parlementaire. Reconduire ces ministres à leur poste, c‘est condamner la population à demeurer dans la précarité, estime le sénateur. Il annonce que la réponse qu’ils vont donner à cette provocation sera beaucoup plus forte.
Marie Giselhaine Monpremier, exclue de la Fusion des Socio-démocrates
Le Comité de discipline de la Fusion des Socio-démocrates a officiellement prononcé l’exclusion définitive, lors d’un point de presse au local du parti, de Mme Marie Giselhaine Monpremier. Cette décision a été prise, suite à la nomination par arrêté publié au journal officiel, Le Moniteur le 9 mai 2019, de madame Monpremier, au sein du nouveau cabinet ministériel du premier ministre nommé, Jean-Michel Lapin. Selon le porte-parole du parti la Fusion, M. Mozart Clérisson, l’ex-vice-présidente du parti, en l’occurrence : Mme Giselhaine Monpremier, n’était pas mandatée par le directoire national pour représenter la Fusion dans ce cabinet. « Suite à une réunion en date du mercredi 22 mai 2019 entre les Socio-démocrates, concernant la camarade Giselhaine Monpremier, Vice-présidente du Parti,
- attendu que, suivant l’article 55 des statuts, le directoire national est la seule instance de direction politique, mandatée de conduire toute forme de négociation capable d’engager le Parti;
- attendu que Mme.Monpremier est nommée ministre à la Condition Féminine et aux Droits des Femmes, par arrêté présidentiel en date du 9 mai 2019, sans être mandatée par le directoire national;
- attendu qu’elle ne représente pas le Parti au sein du gouvernement nouvellement formé;
- attendu que tout membre de cette institution politique a pour devoir d’appliquer les mots d’ordre de la Fusion, suivant son article 8;
- attendu que son comportement relève d’une complicité politique, relative à une cause d’expulsion, suivant l’article 11 des statuts;
- par ces motifs, la Vice-présidente Marie Giselhaine Monpremier est expulsée de la Fusion », a confirmé Clérisson.
L’OPL souhaite la démission d’Hervé Saintilus
Les dirigeants de l’Organisation du Peuple en Lutte (OPL) ont invité Hervé Saintilus, nommé au poste de Secrétaire d’État à l’Alphabétisation, à remettre sa démission. Ce dernier a refusé de répondre à cette demande. De ce fait, les responsables de cette entité politique ont annoncé que le comité éthique du parti travaille sur ce dossier et que sa décision sera communiquée sous peu.
L’ECOSOC prône une nouvelle alternative économique pour Haïti
Une délégation du Conseil économique et social des Nations-unis (ECOSOC) a plaidé en faveur d’une alternative économique en Haïti, au terme d’une visite de 3 jours dans le pays, le vendredi 24 mai 2019. S’il y a plus de développement économique, il y aura plus de stabilité au niveau de la sécurité du pays, soutient le représentant permanent du Canada auprès des Nations-unies, Marc-André Blanchard, également président du groupe consultatif ad hoc pour Haïti de l’ECOSOC, lors d’un point de presse. Il est important que le développement soit accéléré dans le pays, souhaite-t-il, tout en déplorant la recrudescence du phénomène d’insécurité dans les principales villes du pays. Assassinats, braquages, vols, viols, enlèvements et séquestrations de personnes sont parmi les multiples cas d’agressions armées, recensés, un peu partout et sous diverses formes, non seulement dans la zone métropolitaine de la capitale, Port-au-Prince, mais aussi dans diverses villes en province. «Si les jeunes n’ont pas d’opportunités, les jeunes à ce moment-là seront plus tentés de répondre à certains appels » néfastes, fait remarquer l’ambassadeur.
Altidor Jean Hervé