Haïti devrait suivre le model Rwandais
Le Nouvelliste a publié le jeudi 19 avril 2018 un long compte rendu d’une entrevue dans laquelle l’ancien chef du gouvernement Laurent S. Lamothe a raconté ses nouveaux engagements aux côtés d’autres leaders du monde, dont Paul Kagamé, président du Rwanda. « Il travaille beaucoup aux côtés du président Paul Kagamé, au Rwanda, pour l’aider à développer l’économie numérique dans son pays », apprend-on. Lamothe militait beaucoup, durant son règne, pour les financements innovants, à savoir prélèvement sur les appels téléphoniques, sur les transferts, les billets d’avion… « C’est ce modèle qui est appliqué un peu partout à travers le monde [et] qui permet aux pays de ne pas dépendre de l’aide internationale, de l’assistanat externe, mais plutôt de leurs propres ressources », réplique-t-il. « Beaucoup de pays devraient suivre le Rwanda, y compris Haïti », réfléchit-il. Notons que cet ancien premier ministre a passé, au moins deux ans et demi, à la tête de la Primature d’Haïti.
7 suspects déjà interpellés dans le « dossier Legagneur »
Dans les prochains jours, la Direction centrale de la police judiciaire fera une communication autour de la disparition du photojournaliste Vladjimir Legagneur. C’est ce qu’a assuré le porte-parole de la PNH, Frantz Lerebours, au cours d’une conférence de presse le mercredi 18 avril 2018. Pour l’instant, 7 individus ont déjà été interpellés, indique-t-il. « Les deux dernières arrestations ont été effectuées sur la route de Frères. Il y a un suspect qui est vraiment essentiel pour l’enquête. La police continue de rechercher ceux qu’elle soupçonne être impliqués dans la disparition du journaliste », a expliqué le porte-parole. Au cours de cette conférence, Frantz Lerebours a fourni des informations sur l’opération ratée de la PNH la veille à Cité de Dieu, au Bicentenaire. Selon lui, cette opération n’a pas abouti aux résultats recherchés. « Il s’agissait d’une filature perturbée par une fuite, une dénonciation d’un membre de la population. Les bandits ont repéré nos policiers qui s’étaient cantonnés en civil dans une maison. Ils ont fait feu sur la maison et nos policiers ont répliqué. Heureusement, il n’y a pas eu de blessés dans nos rangs », a-t-il fait savoir.
Une nouvelle cohorte d’agents incorporés dans le CIMO
La Police nationale d’Haïti (PNH) a procédé à l’École nationale de police, à la cérémonie de graduation de la 11ème promotion du Corps d’intervention et de maintien de l’ordre (CIMO). Au nombre de 106, cet effectif renforcera le CIMO et aura pour principale mission de préserver la paix sociale dans le pays. 101 hommes et 7 femmes de la PNH ont été officiellement présentés à la nation après plusieurs mois de formation et d’entraînements. Défilant dans la cour de l’académie de police, les gradués ont fait remarquer leur présence non seulement par leur discipline, mais aussi par des parades et des séances de simulations. Cette cérémonie s’est déroulée sous le regard du directeur général de la PNH, du directeur central de la police administrative, du directeur de l’École nationale de police, des représentants des ambassades des États-Unis, du Canada et de la France et des membres de la MINUJUST. « Le parcours du combattant n’est jamais terminé. Une spécialisation est un point de départ, elle devient un nouvel embarcadère devant vous amener vers une réalité », a introduit Vladimir Chérubin, commandant en chef du CIMO, exposant l’aspect pratique du service au quotidien auquel les récipiendaires auront à faire face.
« Le tronçon Camp-Coq-Vaudreuil bientôt prêt
Lancés en juin dernier par le Président de la République, les travaux de réhabilitation et de renforcement de la route Camp-Coq-Vaudreuil avancent timidement. La livraison de ce tronçon de route prévue fin décembre 2017, tarde à être effective, plus de neuf mois après le démarrage des travaux. Pour le ministre des Travaux publics, Transports et Communications, Fritz Caillot, ce problème est dû à cause du manque de ressources financières. «Notre plus grande contrainte est d’ordre économique», confie le ministre, qui rapporte que les fonds proviennent uniquement du Trésor public. «Jusqu’à présent, nous n’avons rien reçu de l’International pour pouvoir intervenir sur ce tronçon de 30 kilomètres», ajoute le ministre. Le pire, dévoile le ministre Caillot, c’est que tout se fait à crédit. «Même les firmes intervenant sur ce tronçon n’ont encore rien reçu. Les travaux de drainage se font à crédit» nous confesse-t-il. Toutefois, Fritz Caillot se veut optimiste quant à l’aboutissement des travaux dont il prévoit l’achèvement le mois de juillet prochain. Pour preuve, le ministre Fritz Caillot informe que trois compagnies – Vorbe et Fils – Remix – Coamco- sont engagées à assurer le revêtement des 30 kilomètres reliant Vaudreuil à Camp-Coq. «Chaque compagnie a la charge de revêtir 10 kilomètres», avance-t-il.
Mandat d’amener contre 2 hougans
La justice des Cayes a décerné des mandats d’amener contre deux hougans Jean Édouard Modelaire et Louis Bonnet Bonne-Année et 8 autres individus accusés d’implications dans la mort du nommé Jude Joseph dont le corps a été retrouvé le 20 février 2018 sur la plage de Gelée. Le substitut-commissaire du gouvernement, Ronald Richemond, a expliqué que selon un rapport médical, Jude Joseph a été empoisonné. Les hougans n’auraient pas été en mesure de donner satisfaction à M. Joseph, après qu’il leur eut versé de l’argent.
Le GARR alerte sur les voyages clandestins
Les responsables du Groupe d’Appui aux Rapatriés et Réfugiés (GARR) expriment leurs préoccupations en raison d’une hausse des voyages clandestins à destination des Etats Unis. Le GARR s’inquiète face à la montée du flux migratoire irrégulier d’Haïtiens en haute mer. « Il est temps que le Gouvernement haïtien mette en place de vrais programmes sociaux au profit des couches les plus vulnérables du pays qui continuent de mettre leur vie en péril dans des voyages clandestins et incertains », précise un communiqué de l’organisation. Cinquante ressortissants haïtiens, qui avaient été interceptés près des eaux cubaines, ont été reconduits en Haïti le 10 avril 2018. Ces migrants haïtiens faisaient partie d’un groupe de 127 personnes qui se trouvaient, le 7 avril 2018, à bord d’une petite embarcation qui semblerait se diriger vers les Etats-Unis, a rapporté le journal américain Miami Herald.
Le gouvernement travaille pour un meilleur accès aux soins de santé
Selon les statistiques seulement 21% des communes disposent d’infrastructures sanitaires. Quatre cent quarante-huit communes n’ont jusqu’ici pas d’institutions sanitaires. Plus de 40% de la population fait face à d’énormes difficultés pour accéder aux soins de santé. Les statistiques informent que 63% des institutions sanitaires appartiennent au secteur privé. Pour faire face à cette situation la Ministre de la Santé, Dr Marie Gréta Roy Clément, appelle les 13.000 agents et prestataires de santé publique à être toujours disponibles pour les patients. Mme Roy invite les prestataires à faire du porte-à- porte dans les maisons pour conseiller, éduquer et faire passer des messages importants à la population. Cette stratégie a un impact sur le comportement de la population et rend les gens plus responsables car « prévenir vaut mieux que guérir ». Elle soutient que la politique du Gouvernement vise l’accès aux soins de santé même dans les milieux les plus reculés du pays. Pour relever ce défi, Dr Roy dit compter sur le support de tous ses partenaires. En plus de l’implémentation du paquet essentiel de services (PES) dans les 1.048 institutions de santé, le MSPP va intensifier sa campagne de sensibilisation.
Les enfants haïtiens vaccinés contre la diphtérie
Les responsables du Ministère de la Santé Publique et de la Population (MSPP) ainsi que leurs partenaires, l’Organisation Panaméricaine de la Santé/l’Organisation Mondiale de la Santé (OPS/OMS), et Unicef ont assuré que la campagne de vaccination contre la diphtérie est justifiée. La campagne prévoit de couvrir plus de 661 000 enfants âgés de 1 à 6 ans et lus de 840 000 enfants de 7 à 14 ans. Selon le Directeur de la Santé Publique, Dr. Lauré Adrien, cette campagne vise à vacciner et protéger nos enfants, l’avenir du pays. De son côté, le représentant de l’Organisation Panaméricaine de la Santé et l’Organisation mondiale de la santé (OPS/OMS), Dr. Julio Pedroza, a attiré l’attention sur les efforts déployés depuis l’apparition de la maladie. “Près de 1, 502,391 enfants sont attendus pour être vaccinés au cours de ce 1er passage. Le département de l’Ouest est aussi le département qui depuis 2014 a enregistré près de 50% de cas probables de diphtérie dans tout le pays. Il a fait remarquer que cette campagne de vaccination peut aider à réduire l’incidence de la diphtérie. Ce vaccin est un acquis. C’est un vaccin certifié depuis vingt ans par l’Organisation mondiale de la santé (OMS), a-t-il dit.
L’ONU envisage de renforcer les sanctions contre les violences sexuelles
La Vice-secrétaire générale de l’ONU, madame Amina J. Mohammed, et la Représentante spéciale chargée de la question des violences sexuelles commises en période de conflit, Madame Pramila Patten, ont exhorté, en début de semaine, le Conseil de sécurité à renforcer son action pour que les responsables de violences sexuelles commises en temps de conflit soient punis. Plus de 60 délégations ont pu faire valoir leur point de vue dénonçant que les violences soient utilisées en tant que « tactique de guerre » dans de nombreux conflits. Plusieurs délégations, dont celles de la France, des États-Unis et des Pays-Bas, ont défendu l’idée que ces violences soient retenues comme critères de désignation des régimes de sanction du Conseil. Un grand nombre de délégations ont souligné la nécessité que les abus sexuels commis au sein des opérations de paix de l’ONU soient sanctionnés. La situation des femmes haïtiennes violées par des casques bleus de la Mission des Nations Unies pour la Stabilisation en Haïti (Minustah) a été évoquée par certains représentants. Le représentant de la Fédération de Russie s’est étonné qu’aucun soldat français n’ait été condamné à la suite des abus sexuels commis en République centrafricaine. M. Dmitry A. Polyanskiy a déploré que la dernière résolution relative à Haïti, présentée par les États-Unis, passe sous silence les allégations de crimes sexuels commis par des organisations non gouvernementales dans ce pays.
Rencontre du ministre Fleurant avec les représentants des Nations Unies
Le ministre de la Planification et de la Coopération externe Me Aviol Fleurant a rencontré, le vendredi 13 avril 2018, une délégation des Nations Unies autour de la Revue annuelle de l’état d’avancement du plan cadre des Nations-Unies pour l’Assistance au développement (UNDAF). A titre de rappel, cette revue annuelle vise à apprécier les progrès enregistrés ou non dans la mise en œuvre des plans de travail du cadre du développement durable (CDD) 2017-2021 et leur contribution à la réalisation des priorités nationales, et à valider le plan de travail conjoint Gouvernance révisé suite à la prise en compte des produits et des activités des composantes de la MINUJUSTH. En regard de la dernière résolution du conseil de sécurité fixant le terme du mandat de la MINUJUSTH à dix-huit (18) mois, Haïti ne sera plus sous l’obédience des chapitres VII et VI de la charte des Nations-Unies. L’exercice consiste donc, dans cette revue annuelle, à intégrer les apports des Nations-Unies à la police, à la justice et autres dans le CDD 2017-2021. Le numéro un du MPCE en a profité pour rappeler qu’Haïti est désormais sous un nouveau paradigme de Coopération et de Gouvernance de l’aide externe.
Air France célèbre les 50 années d’exploitations en Haïti
Un public composé, de dignitaires du secteur privé touristique, des membres de la direction de la compagnie et d’autres invités, a participé au cocktail dînatoire offert en leur honneur pour les 50 années de services en Haïti de la compagnie Air France le jeudi 12 avril 2018 au Karibe hôtel. Par ailleurs, Air France Outre-Mer, magazine de la Compagnie en a profité pour consacrer son dernier numéro à Haïti comme destination d’honneur. Un entretien de la Ministre du Tourisme, Madame Colombe Émilie Jessy Menos, en paraît à la Une. Le Ministère du Tourisme en profite pour souhaiter une longue vie à cette compagnie aérienne française dans ses échanges en Haïti.
Haïti a pris part à la 63e réunion de l’OMT
La Ministre du Tourisme, Madame Colombe Emilie Jessy Ménos, a pris part, en tant que Vice-Présidente de la Commission Des Amériques de l’Organisation Mondiale du Tourisme, á Asuncion au Paraguay, à la 63ème réunion de ladite Commission sur le Thème : « la Mise en Capacité des Femmes dans le Secteur Touristique. Cette réunion visait entres autres à présenter différents rapports sur la situation et l’évolution du Tourisme dans la région, le trafic humain, l’exploitation sexuelle des jeunes dans le secteur, la présentation de la nouvelle Direction de l’OMT qui sera en Charge de la Section. Enfin, le Guatemala a été choisi par acclamation pour être le pays hôte de la 64ème réunion.
Vers la valorisation du Patrimoine aquatique
La Ministre du Tourisme, Madame Colombe Émilie Jessy Menos, a tenu une rencontre, avec les responsables de l’organisation «Haiti Ocean Project» représentée par Mme Jamie Aquino, spécialisée dans l’observation et la valorisation des espèces endémiques telles les baleines sperm wales, les Dauphins et les Tortues de mer qui baignent dans les eaux haïtiennes. Cette organisation travaille également dans la formation et la sensibilisation des riverains de la commune de Petite Rivière de Nippes. De nombreux jeunes ainsi que les pécheurs reçoivent annuellement des formations sur les potentialités touristiques qu’offre le système marin ainsi que les possibilités d’emploi que celui ci peut générer. Le Ministère du Tourisme (MDT) et Haïti Océan Project ainsi que le Ministère de l Environnement œuvreront à l’établissement d’un sanctuaire qui suppose la délimitation d’une aire maritime partant du Golfe de la Gonâve allant à Jérémie en passant par Grand-Gôave et Petite Rivière- de-Nippes. « Il convient d’inclure, par ce partenariat public-privé les pêcheurs et les professionnels travaillant dans le secteur tourisme », a soutenu la Ministre Ménos dans une perspective d’asseoir la campagne Zafè Touris se Zafè Tout Moun dans cette démarche.
Inauguration du nouveau kiosque à l’Aéroport Toussaint Louverture
Une Journée porte-ouverte a été organisée à l’occasion de l’inauguration du nouveau kiosque relocalisé et réaménagé du Ministère du Tourisme d’Haïti à l’Aéroport Toussaint Louverture. Ce kiosque est là pour accueillir les visiteurs, desservir des informations relatives au tourisme en Haïti, aider et faciliter les différentes étapes de checking du touriste, de l’avion jusqu’au taxi. « Cette action entre dans la cadre de la volonté de la Ministre du Tourisme, Madame Jessy Menos, d’offrir un meilleur service à la population, une meilleure image d’Haïti au visiteur qui prend son premier contact avec le pays depuis l’aéroport, explique Mme Christèle de Delva, Directrice des Relations Publiques pour le MDT à l’Aéroport. Elle est aussi, poursuit-elle, un moyen de faciliter la tâche aux visiteurs et étrangers qui se sentiront eux aussi pris en charge, parce que Zafè Touris se zafè tout moun»
Des organisations politiques et de droits humains contre les États généraux sectoriels
Le parti politique Rasin kan pèp la et le Collectif Défenseurs Plus critiquent le processus de mise en œuvre des États généraux sectoriels de la nation. C’est une manœuvre pour occulter les graves problèmes qui rongent le pays, notamment la corruption¨, a estimé le porte-parole de Rasin kan pèp la, lors d’une conférence de presse, le vendredi 13 avril 2018. Camille Chalmers dit constater une absence de bonne volonté des autorités étatiques à œuvrer en faveur de discussions « sérieuses et profondes » sur les vrais problèmes du pays. Il déplore la méthodologie utilisée pour procéder à la mise en place de cette initiative. ¨La première condition pour une véritable réalisation de ce processus est de donner aux secteurs la liberté de choisir eux-mêmes leurs propres représentants¨, recommande Charlmers. Les États généraux sectoriels doivent se faire dans un climat « apaisé », ce qui permettra de prendre en compte et d’écouter les différents secteurs de la vie nationale, souhaite Chalmers. Toutefois, il estime que le climat politique actuel est complètement opposé à une dynamique de dialogue. L’adoption du budget 2017-2018 et la remobilisation des Forces armées d’Haïti (FAd’H) sont des décisions prises par l’Exécutif en désaccord avec la majorité des secteurs, rappelle-t-il.
Le comité de pilotage des états généraux sectoriels perd son président
Monseigneur Louis Kebreau, de l’église catholique romaine en Haïti a remis sa démission du poste de président du comité de pilotage des états généraux sectoriels. Dans une lettre en date du 11 avril 2018, adressée au président Jovenel, Kébreau estime que le temps, alloué pour la réalisation des états généraux sectoriels, lui parait très court. Dans la correspondance, reçue au palais présidentiel le lundi 16 avril 2018, il évoque aussi ses engagements pastoraux et ses fréquents déplacements, qui l’empêcheront d’exercer sa responsabilité au sein du comité de pilotage des états généraux sectoriels. « Je me vois donc dans l’obligation de me décharger de cette mission, croyant qu’il m’était possible de mener de front ces engagements », dit-il. Cette démission fait suite à la décision de l’ancien premier ministre Jacques Edouard Alexis de renoncer à faire partie de ce comité. Alexis a évoqué des contentieux avec l’ancien sénateur Yrvelt Chéry, qui l’avait indexé, par le passé, dans la disparition des «Cochons créoles». Avant Jacques Edouard Alexis, l’historien Claude Moïse, qui faisait partie des personnalités inclues dans la liste des participantes et participants au comité de pilotage, avait affirmé n’avoir appris sa désignation que par voie de presse.
« Haïti, crise ou changement », projeté en avant-première à Port-au-Prince
Le documentaire « Haïti, crise ou changement » a été projeté, le 16 avril 2018, en avant-première au local de la Fondation Connaissance et Liberté (Fokal), à Port-au-Prince. Ce film aborde les enjeux du développement dans le cadre de l’appui budgétaire de l’Union européenne (UE) à Haïti. Il explore la problématique de cette aide, notamment les entraves rencontrées dans la mise en œuvre du développement : méfiance des citoyens face à l’État, la corruption administrative, problèmes de crédit et d’investissement entre autres. ¨Tout processus de développement, de changement ou de progrès requiert une conscience générale de la part de la population par rapport à la chose publique¨, laisse entendre le film. L’État doit également investir dans les secteurs productifs capables de générer des ressources. L’objectif du film est de susciter un débat sur l’appui budgétaire. L’appui budgétaire de l’UE consiste à impulser une nouvelle dynamique pour la réforme budgétaire en Haïti, souligne l’ambassadeur de l’UE, Vincent Dégert, qui intervenait après la projection. Toutefois, l’aide internationale ne pourrait pas tout faire, reconnait-il, appelant l’État haïtien à doubler d’efforts pour promouvoir les investissements grâce à cet appui. Il encourage à affronter le problème de la corruption, seul chemin pour arriver à une administration publique saine.
La maltraitance des enfants, une plaie pour Haïti
La maltraitance des enfants représente une plaie pour Haïti, a estimé le Kolektif sitwayen pou pwomosyon valè Ayiti (Kosipva), à l’occasion de la journée internationale contre l’esclavage des enfants, le 16 avril 2018. Lors d’une matinée éducative réalisée à Port-au-Prince en présence de nombreux élèves du fondamental, le Kosipva invite la société en général et l’État, en particulier, à combattre l’esclavage des enfants en Haïti. La responsable de documentation du Kosipva, Lisane André, plaide en faveur d’un meilleur encadrement des enfants afin de leur assurer un avenir prometteur. Elle critique le système de domesticité (plus connue en créole sous le nom de « restavèk ») en Haïti, où des enfants vulnérables continuent de vivre dans des conditions difficiles. Elle appelle à sévir contre toute personne impliquée, de loin ou de près, dans le maintien d’un tel système dans le pays. 300 mille enfants en domesticité en Haïti seraient victimes de traite, selon des chiffres avancés par le Comité national contre la traite des personnes, lors d’un atelier organisé à Port-au-Prince le 30 mars 2017.
Le Collectif du 4 décembre dénonce « des largesses éhontées » de l’Etat
Le Collectif du 4 décembre critique des largesses éhontées de l’Etat en faveur des pouvoirs législatif et exécutif, dans une note en date du 17 avril 2018. Il condamne la distribution « intempestive et sans justificatifs » de fonds au sein des pouvoirs législatif et exécutif. Il exige la cessation de largesses faites aux sénateurs de la république et aux députés pour des raisons ne relevant pas de leur fonction réelle. Pendant la période pascale 2018, le pouvoir a accordé 1 million de gourdes à chaque sénateur et 500 mille gourdes à chaque député (plus d’une centaine aujourd’hui). « Ces millions accordés sans motif valable doivent de préférence servir aux paiements des employés de l’Etat pour l’amélioration de la qualité des services publics de base », avance-t-il. Le collectif exhorte les tenants des trois pouvoirs à prendre des dispositions nécessaires pour remédier à ces anomalies. Ces mesures permettront, dit-il, de mettre fin à la perception de corruption qui se dégage par rapport aux structures de L’Etat, dans la conjoncture économique actuelle.
Des syndicats dénoncent des révocations injustifiées d’ouvriers par la compagnie Wilbes the Haitian S.A.
La Centrale nationale des ouvriers haïtiens (Cnoha) et le syndicat Respect des ouvriers haïtiens (Roham) dénoncent « des révocations injustifiées » d’ouvrières et d’ouvriers par la compagnie Wilbes the Haitian S.A., lors d’une conférence de presse, le vendredi 13 avril 2018. Au total 139 ouvrières et ouvriers, parmi lesquels des membres de syndicats, auraient été révoqués, depuis le 29 mars 2018, de façon illégale et injustifiée, par la compagnie Wilbes the Haitian S.A., a fait savoir le coordonnateur général de la Cnoha, Dominique St-Eloi. Ces révocations font suite aux mouvements de revendications des ouvrières et ouvriers, qui exigent de meilleures conditions de travail et la baisse des tarifs excessifs, liés aux productions et instaurés par les patrons, précise la porte-parole du Roham, Anne-Rose Décimus. La Cnoha critique l’attitude de la compagnie Wilbes the Haitian S.A., qui ne respecte pas les droits des ouvrières et ouvriers de syndiquer, et de l’État, qui s’arrangerait du côté des patrons au détriment des intérêts des ouvrières et ouvriers. La Cnoha réclame la réintégration des ouvrières et ouvriers révoqués ainsi que le paiement des heures supplémentaires, accomplies par ces ouvrières et ouvriers. Elle souhaite une coalition de toutes les ouvrières et de tous les ouvriers, à l’échelle nationale pour combattre ce type de système d’exploitation dans le pays. Les syndicats demandent à l’administration Moïse/Lafontant de permettre aux syndicats les plus représentatifs d’envoyer leurs délégués au sein du Conseil supérieur des salaires (CSS).
Le Conatel appelle à faciliter les opérations liées au système de contrôle du trafic international
Le Conseil national des télécommunications (Conatel) déplore les difficultés, constatées au niveau du Network operating center (NOC) à finaliser le déploiement et la mise en opération des équipements nécessaires, liés au système de contrôle du trafic international. En ce sens, il enjoint tous les opérateurs à faciliter, entre autres, l’installation des « serveurs Tabs » pour la collecte des données des « Call Date Records (CDR) », dans une circulaire en date du 12 avril 2018, portant la signature du directeur général de l’institution Jean-David Rodney. Il les invite aussi à mettre à disposition la clé de décryptage, permettant la lecture des CDR. Le Conatel rappelle aux opérateurs leurs obligations de respecter les dispositions de l’article 21 du décret du 12 octobre 1977, relatives aux télécommunications. « Tous les services de télécommunications sont tenus de collaborer avec l’Etat, sous la forme que définit le présent décret et les règlements et de faciliter la surveillance qui incombe à l’État », stipule l’article 21 du décret du 12 octobre 1977. Un délai de quinze jours francs est accordé aux opérateurs concernés pour se conformer á la présente disposition. Sinon ils seront passibles de sanctions administratives prévues par ce décret, souligne la note de presse.
Jovenel Moise visite l’Artibonite
Le président de la république, Jovenel Moise, accompagné du ministre de l’agriculture, l’agronome Carmel A. Beliard, s’est rendu ce matin dans la vallée de l’Artibonite dans le cadre d’un projet de renforcement de la production de riz dans la commune. Plusieurs élus de la nation, dont le sénateur de l’Artibonite, Gracia Delva, prennent part à cette discussion autour de ce projet qui se réalise par la mise en place et la promotion de blocs de production, selon une note du ministère de communication. Le président Jovenel accompagné également du directeur général de la caravane changement, Thomas Jacques, a discuté avec plusieurs autorités de la commune et des représentants de 12 coopératives de production agricole dans la zone Cova Deschapelles.
Des ministères accusés de détournement des Fonds des Collectivités
Dans un véritable plaidoyer lancé mardi dernier, André Lafontant Joseph, fondateur du Groupe de Recherche et d’Intervention en Développement (GRIDE), est monté au créneau pour dénoncer le détournement des Fonds de Gestion et de Développement des Collectivités Territoriales. Ces fonds institués par la loi de 20 août 1996 doivent permettre aux autorités locales d’appuyer tout projet allant dans le sens du développement des collectivités. Les collectivités n’ont reçu aucun sou depuis tantôt 6 mois. Ce qui a des répercussions négatives sur le fonctionnement des administrations locales, confirme l’expert. André Lafontant Joseph fustige « le silence suspect » de la Cour Supérieur des Comptes et du Contentieux Administratifs dans ce dossier (CSC/CA). Il explique : « Environ deux ans que GRIDE a acheminé une requête formulant une demande d’audit au tribunal administratif sur la gestion des Fonds de Gestion et de Développement des Collectivités Territoriales (FGDCT), mais aujourd’hui encore on n’a jamais eu de réponse. Selon la loi cadre créant ces fonds, tous les ans chaque commune devrait recevoir 900,000 gourdes. Les sections communales empocheront chacune 300,000 gourdes.
Un rappeur haïtien recherché par la police
Un mandat d’amener a été émis à l’encontre du rappeur Wens Désir Jonathan plus connu sous son nom d’artiste, MechansT. Il est poursuivi pour atteinte à la pudeur selon ce qu’on peut lire dans le document. Une vidéo devenue virale montre le rappeur, micro en main, simuler un acte sexuel avec un de ses fans sur scène lors d’un spectacle à Miragoâne. Le commissaire du gouvernement de Miragoâne Benjamin Kensly confirme qu’effectivement un mandat a été émis à l’encontre du rappeur et que ce dernier est actuellement recherché par la police. « Ce qu’a fait l’artiste sur scène a dérangé la société », a déclaré le commissaire du gouvernement qui n’a pas trop voulu entrer dans les détails de la vidéo, mais a informé que la fille est également recherchée. « D’ailleurs nous avons invité le père de la demoiselle demain pour venir répondre à nos questions », a-t-il dit.
Les voyageurs passant par Haïti sont invités à se faire vacciner
À la suite au divers cas de diphtérie déclarés au Venezuela et en Haïti, l’Organisation panaméricaine de la Santé (OPS) déclenche l’alerte d’une épidémie. Cette haute instance de santé publique attire également l’attention sur le risque d’importation de la maladie au Brésil et en Colombie lors des dernières mises à jour. Colombie, Venezuela, Brésil et Haïti sont entre les pays dont les autorités locales ont enregistré des cas de diphtérie. Haïti affiche un taux de létalité décroissant de 10,7% en 2017 et 2018, a indiqué l’OPS. Cette prévalence à la baisse enregistrée de l’épidémie pour la période résulterait des mesures de préventions mises en vigueur par l’État de ce pays. Au début de 2018, 5 cas suspects de diphtérie ont été signalés en Haïti. Les enfants moins de 10 ans avec une prévalence de 64% de ces cas probables demeurent les plus vulnérables à cette épidémie. Le rapport de l’Organisation panaméricaine de Santé a toutefois rappelé que la diphtérie est apparue en Haïti pendant l’année 2014. Sur une accumulation de 410 cas probables durant cette période, 75 décès sont avérés. Les personnes situées entre 5 et 19 ans représentent la population la plus touchée précise cette étude sur la situation épidémiologique de la zone. L’OPS postule que la vaccination « est la clé » pour prévenir des risques d’expansion de l’épidémie et bien d’autres maladies. Et de recommander, le renforcement des systèmes de surveillance et l’amélioration des mécanismes de l’approvisionnement en antitoxine diphtérique.
Arrestation d’un ex-juge d’instruction pour détournement de mineure
L’ancien juge d’instruction, Jacques St-Jean a été incarcéré, jeudi 12 avril 2018, dans la prison civile des Cayes. « L’ancien magistrat instructeur qui était affecté au tribunal de première instance des Côteaux (est accusé de détournement de mineurs », a rapporté Nouvelliste. « La fillette mineure qui a un enfant du juge, alors en fonction, a décidé de porter plainte contre ce dernier ». « L’intéressé avait fait appel de cette ordonnance. Malheureusement pour lui, la cour d’appel des Cayes a confirmé la décision ». Jacques St-Jean dénonce une « tractation politique » dans le traitement du dossier.
Le numéro 1 du MAST promet de réfléchir sur le salaire minimum
La ministre des Affaires sociales et du Travail (MAST) Stéphanie Auguste a répondu le mardi 17 avril 2018 à une invitation du sénat de la république. « En tant que président de la Commission des Affaires sociales au sénat, il est de notre devoir de nous enquérir du fonctionnement du MAST et de nous renseigner sur les différents points contenus dans l’agenda de la ministre pour aider les mères de famille en prélude de la journée de la famille le 15 mai prochain », lance le parlementaire Wanick Pierre. Plusieurs questions ont été débattues à cette rencontre dont le dossier du salaire minimum précise le commissaire en charge des affaires sociales au grand corps. « Nous espérons que Stéphanie Auguste prendra acte de nos recommandations et des différentes propositions faites par la commission. » Depuis quelques semaines, l’association des syndicats ouvriers ne cesse de réclamer de meilleures conditions de travail et un ajustement salarial. Dans l’attente de meilleurs résultats, le numéro 1 de cette commission dit attendre un rapport dans le plus bref délai sur les mesures prises en vue d’éviter toute crise dans ce secteur. Sur le dossier épineux de l’augmentation des salaires, Stéphanie AUGUSTE s’en remet au rapport de l’IHSI, mais n’écarte pas une possible révision salariale.
L’église Catholique continue de réclamer justice pour Père Simoly
Vingt-et-un décembre dernier, le Père Joseph Simoly, 54 ans, est tombé sous les balles assassines de trois individus circulant à bord d’une moto. L’église Catholique avait « dénoncé de toutes ses forces et condamné de manière la plus vigoureuse cet acte horrible, cette violence absurde », lisait-on dans une note parue le lendemain. Depuis, la justice haïtienne traine les pieds dans ce dossier. Plusieurs présumés bandits ont été appréhendés dans le cadre de l’enquête, mais les résultats définitifs se font attendre. La Conférence épiscopale d’Haïti (CEH), consciente de la lenteur encaissée, réactive l’affaire à travers une circulaire publiée ce jeudi matin pour continuer « de réclamer justice pour lui et pour les victimes de crimes odieux qui avilissent le peuple haïtien. « Il faut absolument finir avec l’impunité qui mine les fondements de l’Etat de Droit que nous voulons construire et instaurer en Haïti », lance la CEH. Cette formule ressemble quelque peu à celle du Pape Jean-Paul II, mars 1983 en Haïti, tempêtant : « Il faut que quelque chose change ici ! »
Des étudiants encore dans les rues
Un groupe d’universitaires sans emploi a encore foulé le macadam le 18 avril, à la rue Magni pour exprimer leur frustration contre le régime en place, ce qui a provoqué une situation de tension dans l’aire de champs de mars. Les étudiants se sont massés à la rue Magny en face du palais national avec leur Curriculum Vitae en main pour demander à l’état de les embaucher. Des agents de force de l’ordre sont intervenus avec des bombes lacrymogènes pour tenter de reprendre le contrôle de l’aire du Champ-de-Mars. « Le gouvernement doit respecter les exigences constitutionnelles » exige Forry Vilceron qui cite l’article 35 de la constitution qui stipule que « tout citoyen a le droit au travail » a-t-il dit. « Nous avons le droit au travail, nous sommes des professionnels » a-t-il fait remarquer. Au moment des protestations, les petits commerçants et les riverains ont dû fuir la zone pour tenter de sauver leur peau. « Je n’arrive pas à comprendre comment un gouvernement qui a passé environ 4 ans à investir dans nos études peut nous abandonner », s’offusque Monsieur Vilceron membre du groupe des étudiants sans emploi qui s’étonne qu’en 7 semaines de mobilisation, aucun représentant du gouvernement ne soit venu discuter avec les étudiants.
Un Commissaire du gouvernement agressé chez lui à Léogâne
Le Commissaire du gouvernement de Petit-Goâve, Me. Fourgi Pierre, a été physiquement agressé lundi soir à son domicile dans la commune de Léogâne par deux individus réputés criminels. L’un d’entre eux, Verto Cetoute, a été arrêté par la police après avoir posé l’acte, selon ce qu’a fait savoir le commissaire. « J’étais installé sur ma véranda pendant que Gary Passius et son acolyte se sont arrêtés à bord d’une motocyclette et sont venus me frapper », explique Me.Fourgi Pierre lors d’une conférence de presse qu’il a organisée pour dénoncer l’incident. Gary Passius reproche au commissaire d’avoir transféré trois de ses substituts du Parquet de Petit-Goâve. Garry Passius et un certain Jackito sont impliqués dans plusieurs actes d’association de malfaiteurs tels que viols et vols. Ils font actuellement l’objet d’un mandat d’amener. « J’avais déjà arrêté Garry Passius pour avoir, une fois, agressé une femme et pour tentative d’assassinat », selon le commissaire du gouvernement qui dit que ce dernier a été tout de suite relâché par Habeas Corpus. Jackito, quant à lui, ne marche presque plus le jour à cause de sa réputation notoire pour des braquages des camions de transport de marchandises, toujours selon Me. Fourgi Pierre.
76,37 % d’Haïtiens ne font pas confiance à la justice haïtienne
Dans le dernier sondage publié par l’institution Haïti Formation et Service de Consultation (HAFORS), fin janvier dernier, les citoyens ont scellé le sort du pouvoir judiciaire. Sur un échantillon de 1,080 personnes, âgées de 18 ans ou plus, la majorité des sondés a réagi négativement à la question : Faites-vous à la justice haïtienne quand vous considérez la manière dont les juges ont rendu les décisions de justice et l’organisation du système judiciaire pendant l’année 2017 ? 76,37 % de personnes ont répondu qu’ils ne font « pas du tout confiance » à la justice haïtienne. « L’objectif de ce sondage d’opinion publique est de collecter les données sur plusieurs problématiques telles que : l’engagement communautaire, civil et politique, la gouvernance, les perspectives pour l’avenir du pays et les priorités pour 2018 », explique HAFORS dans un document rendu public.
Deux millions de gourdes pour un projet à Solino
0.54 km carré par habitant pour une population s’élevant à 12 mille personnes dont 3290 ménages sont les premiers résultats d’un recensement réalisé à Solino par l’Association Francophone des Voisins écologiques (ASFVE). A l’hôtel, le Plaza, le groupe ASFVE a présenté à la presse les résultats d’un recensement à Solino dans le cadre d’un projet de collecte de déchets dans le quartier susmentionné. Le recensement a débuté en novembre 2017 dans le cadre de mise en œuvre d’un projet dénommé « Voisinage : appui pour la gestion de déchets ménagers » Ce projet financé par l’ambassade de France en Haïti à hauteur de 2 millions de gourdes vise à impliquer la population de Solino à instaurer un service de collecte de déchets dans le but d’aider à limiter les dégâts de la pollution et des inondations dans la zone. « Nous avons fait le recensement pour avoir une idée de la taille de la population », déclare le président de l’ASFVE, Wilson Gustave Colen. « Grâce à ce recensement, nous avons des données démographiques pour mieux orienter les actions dans le cadre de ce projet », poursuit monsieur Colen, visiblement très fier.
L’Hôpital Justinien de Cap Haïtien se dote d’une unité pédiatrique
Le mardi 17 avril 2018, la ministre de la Santé Dr Marie Greta Roy Clément a procédé à l’inauguration de la nouvelle Unité pédiatrique de l’hôpital Universitaire Justinien de Cap-Haïtien. La sénatrice Dieudonne Luma Étienne, l’ambassadrice américaine, est parmi les personnalités qui ont pris part à cette cérémonie dans la deuxième ville du pays. Dans ses propos de circonstances, la diplomate américaine Michele Sison rappelle que « Cette construction vient quadrupler la taille de l’ancienne unité, qui s’était détériorée après des décennies de service. » Ce projet pour sa réalisation a reçu l’appui financier de l’USAID à travers une enveloppe de $4.8 millions, selon les précisions de la politicienne originaire de l’État de Virginie. Sison précise : « Il reste encore beaucoup à faire, en particulier pour atteindre notre objectif commun qui est de réduire les taux élevés de mortalité néonatale et infantile en Haïti qui sont dus en partie au fait que plus de 60% des naissances surviennent en dehors des établissements de santé. » Michele Sison croit que cette unité pédiatrique permettra désormais à beaucoup plus de femmes enceintes d’accoucher en toute sécurité avec l’aide d’une équipe qualifiée.
Lancement de la 3ème édition du Jacmel Jazz Festival
Pour sa troisième édition, l’association Jacmel Jazz Festival en partenariat avec la Fondation Haïti Jazz a décidé de joindre le Jacmel Jazz Festival à la Journée Internationale de Jazz. Cette nouvelle édition du festival se tiendra à Jacmel entre l’Alliance française, l’école Dessaix Baptiste, la rue du Commerce et le Belvédère du 28 au 30 avril. Au programme, concerts, conférences et ateliers gratuits en compagnie de musiciens talentueux et aussi exposition d’œuvres des peintres haïtiens Eder Romeus et de Charles Alix. Un weekend qui s’annonce d’ores et déjà festif puisque la ville célèbrera également sa fête patronale qui permettra aux différents secteurs et à la ville de Jacmel de bénéficier des retombées de ces évènements comme l’hôtellerie, la restauration ou encore les petits commerçants. Les concerts débuteront chaque soir à 7 heures avec des musiciens tels que le saxophoniste cubain Felipe Lamoglia qui sera accompagné du trio de Johnbern Thomas l’incontournable batteur de jazz haïtien, mais aussi SMS Kreyol qui proposera un son jazz kreyol dynamique,Diapana le percussionniste martiniquais, Gessoit Pierre Louis et Josué Alexis le talentueux pianiste de jazz ou encore Jazzistik un groupe de jeunes jazzmen de Jacmel pour ne citer que ceux-là.
Cinquième édition de la foire du livre de Verrettes, du 20 au 22 avril 2018
La 5ème édition de la foire du livre de Verrettes, s’est déroulée du vendredi 20 au dimanche 22 avril 2018, dans la commune de Verrettes (département de l’Artibonite). « Lisez, devenez meilleur, rendez-vous heureux » est le thème de cette foire ayant comme invitées d’honneur l’écrivaine haïtienne Yanick Lahens et la Guadeloupéenne Maryse Condé. Organisé en prélude à la journée internationale du livre le 21 avril, cet événement initié pour la première fois en 2012 constitue une tribune culturelle tournée autour du livre. Cette foire qui vise principalement les jeunes, les étudiants et écoliers entend faire la promotion des auteurs haïtiens et étrangers, fait savoir le président du Collectif Haïti culture livre, l’ancien député Vickens Dérilus. Théâtre, conférence, marionnettes et activités musicales étaient au menu de cette 5ème édition qui a eu la particularité, cette année, d’être sur trois sites contrairement aux éditions précédentes. Il s’agit de la bibliothèque communautaire Deschapelle de la 2ème section de Verrettes, du lycée national de Desarmes dans la 4e section communale de Verrettes, et à l’École la Providence des Verrettes, situé au centre-ville.
Semaine de la Diaspora en Dominicanie
La 7e édition de la semaine de la Diaspora haïtienne a été célébrée dans la ville dominicaine de Dajabòn sur le thème : « Convivialité et Coopération pour de Meilleures Relations Bilatérales ». En effet, le dimanche 15 avril 2018, en présence de nombreuses personnalités haïtiennes et dominicaines la 7e édition de la semaine de la diaspora a été lancée à Dajabòn. Une activité qui vise à mettre en évidence la contribution des immigrants de l’ile partagée par la République Dominicaine et Haïti et à renforcer les liens entre les deux peuples. « La diaspora haïtienne est intégrée par les immigrants et ceux qui sont nés sur le territoire dominicain. Comme la diaspora dominicaine dans d’autres pays du monde, elle apporte des contributions évidentes à différents niveaux à ce pays frère qui pour beaucoup d’entre nous, n’est pas seulement une destination migratoire mais le pays d’adoption ou le pays de naissance », a expliqué Edwin Paraison, directeur exécutif de la Fondation Zile (FZ).
Peralta Arias s’est échappé
Le chauffeur dominicain kidnappé en Haïti le lundi 11 avril s’est décampé. Kairon Antonio Peralta Arias en a profité d’un relâchement des ravisseurs pour prendre la poudre d’escampette. Les malfrats avaient exigé la somme de 50.000 dollars us pour la libération de Peralta Arias qui se trouve actuellement en Dominicanie. Les détails de son évasion ne sont pas encore communiqués à la presse mais il avait répondu aux questions des enquêteurs sur les circonstances de son enlèvement.
Ninoska Macelisa Pierre assassinée
Selon le Journal Dominicain Listin Diario, une jeune haïtienne âgée de 28 ans a été tuée de plusieurs coups de couteau après qu’elle ait intenté un procès contre son partenaire. La victime Ninoska Macelisa Pierre a été assassinée à coups de couteau dans le quartier de la Jova (Santiago), en République dominicaine. L’assassin a pris la fuite après avoir commis son forfait mais les informations recueillies par la Police et les journalistes laissent entendre jusqu’ici qu’il s’agit d’un immigrant haïtien, sans papier.
Réouverture du marché binational de Pedernales
Le vendredi 13 avril 2018, à la suite des négociations entre les responsables haïtiens et dominicains le marché binational de Pedernales a été rouvert. A rappeler que le marché binational situé à Pedernales avait été fermé depuis plus d’un mois après que les Haïtiens, accusés du meurtre d’un couple dominicain, aient dû fuir cette province dominicaine par peur de représailles.
Des anciens braceros demandent leur pension
Plus de 4,800 ex braceros (coupeurs de canne en République Dominicaine) exigent leur pension. Ces braceros vivent sans une assurance santé, sans logement permanent en territoire dominicain. Le mercredi 18 avril 2018 en marge d’un point de presse, le Bureau des avocats internationaux (BAI) et le mouvement Batay Ouvriye sont montés au créneau pour critiquer l’irresponsabilité du Gouvernement dans la gestion du dossier de plus de 4,800 migrants travailleurs en République dominicaine. « L’État haïtien traite avec dédain et méchanceté les ressortissants haïtiens en situation irrégulière en République dominicaine, particulièrement dans le cadre du Programme d’identification et de Documentation des Immigrants haïtiens (PIDIH) initié par le Ministère des Haïtiens vivant à l’Étranger (MHAVE). Les braceros ont dépensé plus de 1,000 pesos (monnaie de la République dominicaine) en vain pour avoir leurs pièces», a dit Me Mario Joseph, directeur du BAI.
Altidor Jean Hervé / Emmanuel Saintus