Comme durant chaque période de fin d’année, une nouvelle pénurie de carburant est constatée dans la région métropolitaine de Port-au-Prince, depuis au moins deux semaines. Les chauffeurs dénoncent les propriétaires de stations à essence qui, selon eux, seraient impliqués dans une logique de marché noir.
Alors que des files de véhicules et des gallons jaunes sont remarqués dans des stations d’essence, les autorités rassurent qu’une cargaison de gazoline est attendue dans les prochains jours. Le paiement a été effectué, la cargaison de 165 000 barils de gazoline est attendue en Haïti dans les 48 à 72 heures, a confié le directeur général du BMPAD, M. Ignace St-Fleur.
Le stock disponible peut alimenter le marché pour au moins quarante-huit heures, a-t-il poursuivi, soulignant qu’il arrive que des compagnies ayant du produit sachent dépanner leurs concurrents. Le directeur du Bureau de Monétisation de l’Aide Publique au Développement (BMPAD), M. Paul Ignace St-Fleur, a soutenu qu’il n’y a pas de rupture de stock dans les stations à essence. Il y a de la gazoline pour les deux, trois prochains jours, a précisé le D. G du BMPAD. «Nous avons du diesel en quantité», a-t-il poursuivi.
À Pétion-Ville, Delmas et Port-au-Prince, les chauffeurs de taxi assurent que la gazoline n’est pas disponible. Des citoyens ont affirmé avoir acheté le gallon de gazoline jusqu’à 1 000 gourdes. Des conducteurs expliquent qu’ils ont été témoins de la vente dans le secteur informel du carburant.
Certaines personnes déplorent ce problème d’alimentation du marché, à chaque fin d’année, qui, selon eux, est un choix programmé par les décideurs.
Altidor Jean Hervé