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Le plan de la terreur, déclenché

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Des manœuvres de l’ULCC, des tentatives d’intimidations, une politique de terreur a été déclenchée par l’équipe au pouvoir. Des manœuvres, des amalgames du pouvoir, par le biais de l’ULCC, pour faire peur aux dirigeants des organisations des défenses de droits humains, notamment le RNDDH, sont en cours. Des décisions délibérées pour contrôler la presse sont prises. Des journalistes sont matraqués, assassinés. Des paisibles citoyens sont brutalisés. Des militants politiques sont assassinés ou forcer de prendre le maquis. Des membres d’organisations populaires subissent des pressions ou sont mis aux arrêts, sans mandat. Un conseiller adjoint du parti politique A.A.A a été appréhendé, aux Gonaïves, du fait de son refus de rejoindre le camp Jovenel. Un jeune militant répondant au nom de Ritchy a été assassiné, le jeudi 8 mai, dans la commune de Delmas. Son cadavre a été retrouvé, matraqué, ses yeux crevés, son bras cassé, dans une morgue privée à Port-au-Prince. Dans les dix départements du pays, les commissaires du gouvernement ont déclenché une campagne de répression contre les militants anti-pouvoir. L’ULCC a émis un avis de recherche contre l’administratrice du RNDDH. Dans le cadre d’un soi-disant enquête en cours autour de la subvention (1 500 000 gourdes) accordée au Réseau National de Défense des Droits Humains (RNDDH) par le Bureau de Monétisation des Programmes d’Aide au Développement (BMPAD), Madame Marie Gesly Damas Jean-Pierre, administratrice de l’organisme de droits humains, fait l’objet d’une poursuite. En effet, l’Unité de Lutte contre la Corruption (ULCC) a émis un avis de recherche dûment communiqué à la Direction Centrale de la Police Judiciaire (DCPJ), décerné à son encontre. Le refus du RNDDH de répondre à deux convocations de la part de cette entité à motiver cette décision, à en croire la note. De son côté, le RNDDH a assimilé l’avis de recherche émis à l’encontre de l’administratrice de l’organisation à un acte de lâcheté, d’intimidation et de persécution, puisque ce n’est qu’en date du 4 mai 2020, que l’administratrice du RNDDH, qui n’est certainement pas en cavale, de concert avec les autres membres du Conseil de Direction, a adressé à Maître Rockfeller Vincent, le document contestant la convocation de l’ULCC, a dit la note. Dans sa note de positionnement, le Réseau National de Défense des Droits Humains (RNDDH) a condamné «les actes d’intimidation et de persécution» posés par l’Unité de Lutte Contre la Corruption (ULCC), à l’encontre de son administratrice, Gesly D. Jean Pierre. L’organisme a confirmé, qu’en date du 5 mai 2020, l’Unité de Lutte Contre la Corruption (ULCC) a émis un avis de recherche à l’encontre de l’administratrice du Réseau National de Défense des Droits Humains (RNDDH), Gesly D. Jean-Pierre. «Cet avis est survenu après que le Conseil de direction du RNDDH eut refusé catégoriquement de donner suite à la convocation qui a été faite par l’ULCC à l’administratrice de l’organisation», a précisé le compte-rendu de l’organisation dirigée par Pierre Espérance. La note du RNDDH a révélé que depuis le 24 mars 2020, les documents sollicités ont été acheminés à l’ULCC, à savoir :

– Copie de la lettre de demande de financement adressée à BMPAD par le RNDDH, en date du 3 octobre 2016;

– Copie de la lettre de BMPAD agréant la demande de financement, en date du 29 novembre 2016;

– Rapports narratif et financier couvrant la période allant de décembre 2016 à avril 2017;

– Copies des pièces justificatives relatives à ces rapports;

– Le plan triennal d’alors du RNDDH intitulé «Franchir la limite : Surveillance pour le changement».

Ces convocations ont été émises par l’ULCC, «dans le cadre de l’enquête en cours, autour de la subvention accordée au RNDDH par le Bureau de monétisation des programmes d’aide au développement (BMPAD)», avons-nous lu dans cet «avis de recherche dûment communiqué à la Direction centrale de la police judiciaire (DCPJ)». Mais, selon une source proche du RNDDH, l’ULCC se sert de cette affaire pour nuire au directeur exécutif du RNDDH, Pierre Espérance, qui, selon cette source, s’apprêterait à publier un dossier sur l’administration du Président Jovenel Moïse, ce, après des déclarations de Pierre Espérance faisant croire que le gouvernement se prépare à utiliser la déportation de l’ancien responsable du Front pour l’Avancement et le Progrès d’Haïti (FRAPH), Emmanuel (Toto) Constant, dans le pays, par les autorités américaines, pour renforcer l’impunité en Haïti.

Emmanuel Saintus

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