L’avion militaire avait quitté Lilongwe, la capitale du Malawi, à 9h17 lundi, mais il a disparu des radars et n’a pas atterri comme prévu à l’aéroport international de Mzuzu, dans le nord. En raison d’une mauvaise visibilité, l’avion a dû rebrousser chemin. Selon des sources, M. Chilima avait choisi de prendre l’avion afin de revenir à Lilongwe avant 17 heures, pour accompagner le président Chakwera lors de son départ pour les Bahamas et la Suisse.
Au cours d’une conférence de presse mardi, le président Lazarus Chakwera a annoncé la mort de tous les passagers et l’arrêt des opérations de recherche. “L’équipe de recherche et de sauvetage dans la forêt de Chikangawa a constaté que l’avion était complètement détruit et qu’il n’y avait aucun survivant, tous les passagers à bord ayant été tués sur le coup.”
Il a également rendu un vibrant hommage à Saulos Chilima : “Le Dr Saulos Chilima était un homme bon, un père et un mari dévoué, un citoyen patriote qui a servi son pays avec distinction, et un formidable vice-président. Je considère comme l’un des plus grands honneurs de ma vie le fait de l’avoir eu comme adjoint et conseiller au cours des quatre dernières années.”
Le président du Malawi, Lazarus Chakwera, a décrété un jour de deuil national. Parmi les victimes, figurent l’ancienne première dame, Shanil Dzimbiri. Saulos Chilima, 51 ans, allait représenter le gouvernement aux funérailles de l’ancien ministre Ralph Kasambara, décédé il y a quatre jours. Le vice-président Chilima avait représenté son pays en Corée la semaine dernière.
Il avait été arrêté et inculpé en 2022 pour avoir accepté de l’argent en échange de l’attribution de marchés publics. Le mois dernier, le tribunal a abandonné les poursuites contre lui, sans donner les raisons de cette décision.
Semaine sanglante en RDC : plus de 80 personnes tuées par les rebelles ADF dans le Nord-Kivu
La province du Nord-Kivu à l’est de la RDC sort d’une semaine particulièrement sanglante en raison des attaques des ADF dans diverses localités. Un bilan horrible de plus de 80 morts.
Ce lundi, le gouvernement congolais a publié un communiqué pour condamner les assauts meurtriers perpétrés, vendredi, par les rebelles ADF contre les localités de Masala, Mahihi et Keme en territoire de Beni (province du Nord-Kivu). « Le rapport transmis par le gouverneur militaire, qui a dépêché une mission urgente sur place, fait état de : 39 personnes tuées à Masala et Mahihi ; 2 personnes tuées à Keme », lit-on dans le communiqué. Au-delà des morts, on dénombre 9 blessés et d’importants dégâts matériels.
Le gouvernement rassure les populations face à l’ampleur du drame
Cette nouvelle tuerie vient alourdir le bilan macabre des attaques répétées perpétrées par ce groupe rebelle dans la région depuis mardi dernier. Au total, au moins 82 personnes ont été abattues par ces rebelles. Dans le village de Massawu, 17 personnes sont tombées sous les armes des éléments ADF, le mardi 4 juin 2024. Dans la seule journée du jeudi dernier, 5 cadavres ont été découverts dans les villages de Kabweli et Mamulese, et 6 autres corps ont été repêchés de la rivière Loulo, dans le village de Mununze.
Vendredi, jour de l’attaque des villages cités par le communiqué gouvernemental, 13 corps avaient été retrouvés dans le village de Makobu. Ces 13 personnes ont été décapitées la veille alors qu’elles étaient en train d’exécuter des travaux communautaires dans le village de Makobu. Le bilan pourrait davantage s’alourdir puisque les recherches de corps se poursuivent. Tout en présentant ses condoléances aux familles éplorées, le gouvernement de la RDC assure les populations de « sa détermination à poursuivre sans relâche les opérations de traque de ces terroristes, lesquelles ont permis de neutraliser plusieurs d’entre eux, et de libérer un bon nombre d’otages civils ».
Qui sont les ADF ?
Les Allied Democratic Forces (ADF) sont un groupe rebelle ougandais créé vers le milieu des années 1990 et qui s’est, par la suite, affilié à l’Organisation État islamique. Installées dans l’est de la RDC depuis près de trois décennies, les ADF font partie des groupes armés les plus meurtriers dans le pays et arrivent à résister aux assauts conjoints des Forces armées congolaises (FARDC) et de l’armée ougandaise. Ils sèment la mort et la désolation non seulement dans la province du Nord-Kivu, mais également dans la province voisine de l’Ituri. Particulièrement cruels, ces rebelles n’hésitent pas à égorger ou charcuter leurs victimes ou à les tuer par balles.
Centrafrique : Société chinoise accusée de soutenir des milices
Le gouvernement de la République centrafricaine a ordonné la suspension des activités de Daqing SARL, une société minière chinoise, en raison de graves accusations de collaboration avec des milices armées. Selon un décret gouvernemental rendu public samedi, Daqing SARL est accusée de complicité avec les groupes armés, d’exploitation illégale, d’introduction clandestine de ressortissants étrangers dans les zones minières, de non-paiement des taxes et de non-fourniture de rapports d’activité.
Les richesses minières au coeur d’une crise de longue date
À Mingala, une ville du sud de la Centrafrique, Daqing SARL menait ses activités dans un contexte de conflits entre les forces armées nationales et la Coalition des patriotes pour le changement (CPC), un groupe armé antigouvernemental. Depuis 2013, la Centrafrique est le terrain d’une guerre civile qui a vu l’émergence de multiples groupes rebelles. Malgré un accord de paix signé en 2019, les combats persistent, notamment avec la formation de la CPC en 2020.
Ce pays, bien que riche en ressources naturelles telles que l’or et les diamants, reste l’un des pays les plus pauvres du monde. Les groupes rebelles contrôlent souvent les zones minières, entravant l’exploitation légale et sécurisée de ces ressources. Cette situation a conduit à des affrontements violents, y compris des attaques contre les travailleurs étrangers. Le mois dernier, quatre travailleurs chinois ont été tués dans une mine d’or, une attaque attribuée à la CPC.
Les conséquences de la suspension
La suspension des activités de Daqing SARL soulève plusieurs questions sur l’avenir de l’industrie minière en Centrafrique. Les entreprises chinoises, qui dominent le secteur, font face à des défis de sécurité croissants. Les précédentes attaques, y compris la mort de neuf ressortissants chinois l’année dernière, ont déjà mis en évidence les dangers pour les entreprises étrangères opérant dans le pays.
Toutefois, la décision du gouvernement centrafricain reflète une volonté de réguler plus strictement le secteur minier et de lutter contre les pratiques illégales. Néanmoins, cette mesure pourrait également exacerber les tensions avec les groupes armés et compliquer davantage la situation sécuritaire. Les autorités espèrent que des actions fermes contre les entreprises non conformes décourageront la coopération avec les milices et contribuent à stabiliser la région.
Le futur de l’industrie minière en Centrafrique
La suspension de Daqing SARL marque le début d’une nouvelle ère de surveillance et de réglementation stricte des activités minières en Centrafrique. Le gouvernement se dit déterminé à mettre fin à l’exploitation illégale et à protéger ses ressources naturelles.
Prothéa : L’impression 3D révolutionne les prothèses au Kenya
Au cœur du Kenya, une entreprise pionnière bouleverse le secteur des prothèses avec une technologie innovante. Prothéa, la première entreprise d’impression 3D de prothèses au Kenya, offre de nouvelles perspectives aux amputés en produisant des prothèses personnalisées, confortables et abordables. Depuis sa création, Prothéa a transformé la vie de nombreux patients, rendant la mobilité plus accessible et plus confortable.
L’histoire de Stephen Ochieng
Stephen Ochieng, un cordonnier de Dandora, a vu sa vie changer radicalement après un tragique accident de train qui l’a conduit à une double amputation. Après avoir initialement utilisé un fauteuil roulant, il a lutté pour trouver des prothèses confortables jusqu’à ce qu’il découvre Prothéa. « Les prothèses de Prothéa sont très flexibles, abordables et adaptées », déclare-t-il au média Africanews. Grâce à ces prothèses imprimées en 3D, Stephen a retrouvé une qualité de vie qu’il pensait perdue à jamais.
Cindy Cherotich et son combat
Cindy Cherotich, victime d’un accident de moto à 24 ans, a également bénéficié des prothèses de Prothéa. Après avoir souffert d’un équipement inadéquat, elle a trouvé dans les prothèses 3D une solution qui lui a redonné indépendance et confiance. La nouvelle prothèse est flexible et confortable. Elle souligne également l’impact psychologique de cet équipement lui permet d’être « à l’aise et en confiance pour marcher »
La technologie derrière Prothéa
Fondée par le Dr Nick Were, Prothéa utilise la technologie d’impression 3D pour produire des prothèses hautement personnalisées. En collaboration avec Ugani, une société belge de technologie prothétique, Prothéa utilise un logiciel de numérisation appelé Ufit pour capturer l’image du membre amputé. Ceci permet une fabrication rapide et précise des prothèses. Ce procédé réduit considérablement les coûts et le temps de production, rendant les prothèses accessibles en 24 heures.
Accessibilité et impact de la technologie 3D
Traditionnellement, une prothèse au-dessus du genou coûtait environ 350 000 Ksh (3 500 $), tandis qu’une prothèse sous le genou coûtait 160 000 Ksh (1 600 $). Avec l’impression 3D, ces coûts ont été réduits à respectivement 140 000 Ksh (1 400 $) et 80 000 Ksh (800 $). Cette réduction des coûts permet à un plus grand nombre d’amputés d’accéder à des prothèses de haute qualité, améliorant ainsi leur qualité de vie.
Prothéa a déjà produit plus de 100 prothèses pour des amputés à travers le Kenya. Cette entreprise ne se contente pas de fabriquer des prothèses; elle apporte aussi des solutions adaptées aux besoins spécifiques de chaque patient, en se rendant même à domicile pour ceux qui ne peuvent pas se déplacer. Avec l’impression 3D, Prothéa ouvre la voie à une nouvelle ère de prothèses accessibles et personnalisées.
Le Gabon vers une administration 2.0 : 41 milliards de FCFA pour une digitalisation historique
Le Gabon se prépare à franchir une étape clé dans la modernisation de son administration publique grâce à un investissement massif de 41 milliards de FCFA, débloqué par la Banque mondiale.
Cet investissement, fruit de longues négociations menées par le ministre de l’Économie numérique, le général Bonjean Rodrigue Mbanza, marque le début d’une transformation numérique ambitieuse baptisée « Gabon Digitale ».
Des ambitions claires pour une administration efficiente
Le projet « Gabon Digitale » vise à révolutionner l’administration publique gabonaise en adoptant des technologies de pointe. Parmi les initiatives prévues, la construction d’un data center ultramoderne, le développement d’applications numériques et la réhabilitation du Réseau connecté des administrations du Gabon (RAG). L’objectif est de rendre les services publics plus accessibles, transparents et efficaces.
Surmonter les défis pour une mise en œuvre réussie
Malgré les retards administratifs et les obstacles juridiques, notamment les examens par le Conseil d’État, le projet a su éviter les écueils grâce à des négociations stratégiques. Le général Mbanza a assuré à la Banque mondiale que tous les obstacles seraient levés pour faciliter l’exécution du programme. Cette assurance a été déterminante pour le déblocage imminent des fonds nécessaires.
La digitalisation de l’administration gabonaise n’est pas seulement une question de modernisation, mais aussi d’inclusivité. Le projet vise à réduire les inégalités d’accès aux services publics, en particulier pour les groupes les plus vulnérables. En outre, des mesures seront prises pour renforcer la protection des données et améliorer la cybersécurité, garantissant ainsi la confidentialité et la sécurité des informations des citoyens.
Les bénéfices attendus de la digitalisation
Les avantages de cette transformation numérique sont multiples. Elle promet d’optimiser les processus administratifs, de réduire les délais de traitement des dossiers et d’améliorer l’expérience utilisateur pour les citoyens. De plus, elle devrait stimuler la croissance économique en créant de nouvelles opportunités dans le secteur des technologies de l’information.
Former pour un avenir numérique
Un aspect important du projet « Gabon Digitale » est la formation. Il est essentiel que les fonctionnaires soient formés à l’utilisation des nouveaux outils numériques. Cela garantira non seulement une adoption efficace de ces technologies, mais aussi leur utilisation optimale au service du public.
Le Gabon se positionne ainsi comme un des pionniers en Afrique dans la digitalisation de l’administration publique. Ce projet ambitieux est une opportunité de dynamiser la croissance économique, de réduire la pauvreté et d’améliorer la vie des Gabonais. Avec l’appui de la Banque mondiale, le Gabon montre la voie d’une transformation numérique qui pourrait servir de modèle à d’autres pays du continent.
Cybercriminalité : Chinois et Camerounais Condamnés en Zambie
En Zambie, un tribunal de Lusaka a condamné 22 ressortissants chinois et un Camerounais pour des actes de cybercriminalité. Ces individus ont été impliqués dans des fraudes et des escroqueries en ligne ciblant des citoyens zambiens ainsi que des personnes en Singapour, au Pérou et aux Émirats arabes unis. L’opération, menée en avril, a permis de démanteler ce que les autorités décrivent comme un « syndicat sophistiqué de fraude sur l’internet ».
Les détails des condamnations
Le tribunal de Lusaka a infligé des peines de prison allant de 7 à 11 ans, assorties d’amendes comprises entre 1 500 et 3 000 dollars, après que les accusés eurent plaidé coupable de fausses déclarations informatiques, d’usurpation d’identité et d’exploitation illégale d’un réseau ou d’un service. Ces peines sévères soulignent la gravité des infractions commises et la détermination des autorités zambiennes à lutter contre la cybercriminalité.
Une enquête sur un réseau sophistiqué de cybercriminels
L’enquête a débuté après une augmentation notable des cas de cyberfraude, avec de nombreuses plaintes de personnes ayant inexplicablement perdu de l’argent sur leurs comptes bancaires ou leurs téléphones portables. En avril, les autorités ont fait une descente dans une entreprise chinoise à Lusaka, arrêtant 77 personnes et saisissant plus de 13 000 cartes SIM, deux armes à feu et 78 munitions.
L’entreprise, Golden Top Support Services, employait de jeunes Zambiens pour utiliser les cartes SIM et engager des conversations trompeuses sur des plateformes telles que WhatsApp et Telegram. Ces dialogues scénarisés visaient à duper les utilisateurs de téléphones portables peu méfiants et à leur extorquer de l’argent. Ali Kingston Mwila, analyste en cybersécurité, a souligné que ce type de criminalité était souvent impuni par le passé, mais cette fois, les autorités ont pris des mesures décisives.
Déclaration des autorités
Le directeur général de la Commission de lutte contre la drogue, Nason Banda, a déclaré que cette opération avait permis de mettre en lumière l’ampleur de la cybercriminalité en Zambie et l’importance de la coopération internationale pour lutter contre ce fléau.
Mwila a également souligné que certaines questions demeurent sans réponse, notamment le montant total des sommes volées et l’utilisation exacte des armes saisies. Cette affaire a toutefois marqué un tournant dans la lutte contre la cybercriminalité en Zambie, avec une attention accrue sur les mesures de prévention et de répression.
Plusieurs centaines de femmes marocaines et africaines détenues arbitrairement en Arabie Saoudite
Des mères marocaines ont lancé un appel urgent à une intervention royale pour le retour de leurs filles détenues en Arabie Saoudite, certaines ayant déjà été condamnées et d’autres en attente de jugement. De nombreuses autres femmes africaines sont dans la même situation avec des détentions arbitraires.
Vendredi matin, des dizaines de mères Marocaines se sont rassemblées devant l’annexe du ministère des Affaires étrangères à Rabat b, au Maroc. Elles brandissaient des pancartes et scandaient des slogans pour solliciter une médiation de Mohammed VI. Elles estiment que 150 de leurs filles sont détenues en Arabie Saoudite. L’ambassade du Maroc à Riyad indique de son côté un chiffre officiel de 60 femmes prisonnières.
Pour l’instant, le Roi ne semble pas souhaiter répondre à leur sollicitation, mais il faut rappeler qu’il a récemment obtenu le soutien de l’Arabie Saoudite sur le dossier du Sahara occidental. Il est donc probable que le Maroc décide de ne pas soutenir ses ressortissantes prisonnières, afin de ne pas fâcher son puissant allié. Le média marocain Hespress précise que les filles seront renvoyées au Maroc à la fin de leurs peines de prison