Orouck : Crime affreux
Un assassinat d’une rare sauvagerie s’est produit dans la localité d’Orouck (commune de l’Anse-à-Veau, département des Nippes). Un homme a décapité son beau-fils dans la nuit du mardi 3 avril 2018. Le présumé criminel dénommé Daphené a eu le temps de prendre la fuite après son crime, grâce au support de certains complices dont l’un d‘entre eux est son frère qui a été arrêté par la police.
Guy Philippe est de retour…
L’ancien chef rebelle, condamné le 21 juin 2017 aux États-Unis pour trafic de drogues et blanchiment d’argent, est de retour sur la scène. Le 5 février 2018, après avoir mis à pied ses avocats, Me Zeljka Bozanic et Me Alan Ross, pour incompétence, Guy Philippe a soumis au tribunal fédéral du Sud de la Floride une requête (motion to vacate) en annulation de sa sentence. À la suite de cette requête qui va impliquer des frais importants et de nouveaux avocats, Guy Philippe, dans une lettre portant sa signature manuscrite authentifiée par son mandataire en Haïti, Me Jean Bernard Raphael, s’est adressé au Sénateur Joseph Lambert le Président du Sénat. Il y explique que : « suite du jugement rendu contre moi par la cour de justice de Floride en date du 21 juin 2017 me condamnant pour blanchiment, laquelle accusation demeure jusqu’à cette présente minute, injustifiée par le gouvernement américain. À cet effet, j’ai interjeté appel contre cette fameuse décision ; pour la consécration affective de l’action, il me faut cent vingt-cinq mille dollars américains $125,000 US pour les honoraires des avocats américains et d’autres frais qu’exige le cas », a demandé le chef rebelle.
Arol Énol Alphonse, lauréat de la 5ème promotion des Commissaires
Le Commissaire Municipal (CM) Arol Énol Alphonse est le lauréat de la formation des Commissaires de la 5ème promotion, avec une moyenne de près de 95 %. Le jeudi 5 avril 2018, à l’auditorium de l’École nationale de Police, a eu lieu, en présence de plusieurs personnalités de la Société Civile, de la communauté internationale et de parlementaires, la cérémonie de remise de diplôme à la 5ème promotion de commissaires de police.
Santé : une journée porte ouverte organisée
Une journée porte ouverte a été organisée par la Faculté d’Odontologie, à l’occasion de la Journée mondiale de la santé, le samedi 7 avril 2018. « L’organisme est un tout, les maladies bucco-dentaires peuvent avoir des répercussions sur la santé en général. Cela (l’hygiène bucco-dentaire) permet de prévenir les maladies bucco-dentaires et leurs complications », a dit le docteur Louis Charles Roland.
Patrice Dumont exige la transparence
Le sénateur Patrice Dumont veut connaître le montant exact des fonds constitués depuis juin 2011 par les taxes de 1,50$ sur les transferts des Haïtiens de la diaspora et celle de cinq centimes américains par minute sur les appels internationaux. Dans une correspondance adressée au président du grand Corps, l’élu du département de l’Ouest et président de la commission des sports au Sénat, demande à Joseph Lambert d`inviter le ministre des Finances et le gouverneur de la Banque Centrale à mettre à la disposition du Sénat de la République toutes ces informations, dans un délai de dix jours francs.
Haïti sous la menace de deux (2) maladies graves
Le jeudi 5 avril, des professionnels de la santé en Haïti, regroupés temporairement en coalition d’associations de médecins, ont brisé la chape de silence qui couvrait deux maladies incurables dans le pays : l’hypertension artérielle (HTA) et le diabète. Le président de la Société haïtienne d’hypertension, le Dr Docteur Roger Jean-Charles, qualifie cette épidémie de « tueur silencieux ». Elle constitue la première cause de mortalité chez les adultes. « Haïti ne compte pas moins de 2 millions d’hypertendus », estime, pour sa part, Philippe Armand, président de l’organisation Healing Hands for Haïti (HHH). Ce taux, prévient-il, risque de s’aggraver au plus vite, si des mesures ne sont prises par des autorités concernées. Armand observe, à présent, la montée en puissance de cette maladie chez les jeunes Haïtiens. « C’est un risque majeur qui plane sur la force de travail du pays, parce qu’elle touche la couche la plus solide de la population, donc les jeunes », explique-t-il.
Guy Philippe demande de l’argent au Sénat
Nouveau rebondissement dans l’affaire de l’homme politique haïtien Guy Philippe qui purge, à présent, neuf (9) années de prison aux États-Unis pour blanchiment d’argent provenant de la drogue. Le vendredi 16 mars dernier, le sénateur élu du département de la Grand’Anse, Guy Philippe, a adressé une correspondance au président du Sénat de la République d’Haïti, Joseph Lambert, dans laquelle il a fait la demande de « cent vingt-cinq mille dollars américains ($125,000, US) pour les honoraires des avocats américains et d’autres frais qu’exige le cas », lit-on.
Opération bras croisés à l’OAVCT
Les employés de l’Office d’Assurance des Véhicules Contre Tiers (OAVCT) observent une période de grève depuis la semaine écoulée, en vue d’entamer un mouvement baptisé : « Operasyon bra kwaze ». Ces derniers dénoncent une circulaire de la commission technique de restructuration de l’institution, exigeant aux membres du personnel qu’ils soumettent, dans un délai ne dépassant pas le 2 avril, leur C.V. accompagné d’une lettre de recommandation obligatoire. Les responsables exigent ces pièces dans le cadre des processus du programme de restructuration lancé au sein de l’OAVCT. Le syndicat des employés proteste contre cette décision en affirmant qu’ils n’ont pas à remettre de lettre de recommandation à l’institution. « Nous n’avons aucun problème avec la demande du CV, mais nous ne remettrons aucune lettre de recommandation », a fait savoir un des grévistes, Jean Roody Saint-Juste. Selon lui, cette demande peut se formuler seulement aux candidats qui comptent intégrer l’administration et non aux employés. Pendant que ces gens sont en grève, l’État est en train de perdre plusieurs millions chaque jour.
Des syndicats de la santé menacent l’HUEH
La République des grévistes : c’est l’autre nom du pays. Les responsables des Syndicats des travailleurs de la santé de l’Université d’État d’Haïti accordent un délai de 48 heures à la ministre de la Santé, Marie Greta Roy Clément, pour répondre à leurs revendications, délai qui avait expiré depuis la semaine dernière. Alisma Roseta Georges qui a parlé en tant que présidente du syndicat, cite, entre autres, l’ajustement des salaires et la nomination de contractuels de l’HUEH comme revendications. « Il y a 163 travailleurs au sein de l’hôpital qui sont âgés de 58 ans ou plus, qui n’ont jamais été nommés. La ministre leur avait fait savoir qu’elle ne pouvait pas les nommer, mais qu’elle fournirait une compensation financière » affirme Alisma Roseta Georges. Ces travailleurs n’ont pas touché leur salaire depuis 7 mois, a-t-elle déclaré. La ministre n’a pas non plus mentionné à combien s’élèverait cette compensation financière promise. « La ministre a déclaré qu’elle a récupéré au moins de 2 millions de gourdes de chèques zombis au ministère de la Santé publique, nous espérons qu’elle fait bon usage de cet argent » poursuit la syndicaliste.
CNE aux bords de la crise
Dans la cour du Centre national des équipements (CNE), des employés ont la mine des mauvais jours, ce mercredi 4 avril 2018. Ils bouffent de la vache enragée. Cela fait plus de six mois que l’institution n’a pas payé ses employés, près d’un millier. Les émoluments non versés ne sont que la pointe de l’iceberg, à en croire Cinéas Pierrevil, responsable de communication du syndicat, vent debout contre ce qu’il appelle « un complot » pour licencier 300 à 500 employés du CNE. « Non, non, nous ne sommes pas d’accord avec ce plan », a-t-il hurlé, apostrophant le ministre des TPTC. L’actuel ministre des TPTC n’a jamais aimé le CNE, soutient Cinéas Pierrevil. Le président Jovenel Moïse doit reprendre en main le CNE. « Nous ne sommes pas des politiciens mais des techniciens prêts à travailler avec le CNE », soutient-il. Cette situation, clame Cinéas Pierrevil, est à l’origine du suicide d’un employé du CNE. Parce qu’il n’avait pas d’argent, pas de salaire pour répondre à ses obligations familiales, il s’est jeté dans un puits, poursuit le syndicaliste, estimant que la commission de restructuration est de mèche avec le ministre des TPTC, dans le plan de mise à pied de plusieurs centaines d’employés. Kineton Louis croit que la commission a réussi sa mission à 70, 80 %. La sécurité du site a été renforcée, des équipements aux mains de particuliers ont été identifiés et récupérés, plusieurs centaines d’unités d’équipements sont en opération, a-t-il détaillé, reconnaissant cependant que la commission n’a pas pu dégager un consensus pour la nomination d’un administrateur par le CNE, Kineton Louis, un des membres de cette commission de restructuration, a par ailleurs soutenu que la commission fournirait, à côté de son rapport d’activités, un rapport contenant des recommandations sur les grandes orientations à suivre pour renforcer le CNE.
Haïti, 2e pays pour les exportations de la RD en 2016
Le mercredi 4 avril, le Centre régional des stratégies économiques et durables (CREES) de la République Dominicaine, a publié un graphique dans lequel Haïti est classée en deuxième position parmi les pays qui reçoivent les exportations dominicaines en 2016, derrière les États-Unis qui cartonnent en tête. En 2016, « la République dominicaine a exporté pour une valeur de 8 744,9 millions de dollars US dont, 52,3% vers les États-Unis. Suivent : Haïti (9,2%), le Canada (8,8%), l’Inde (6,8%), la Suisse (3,9%), les Pays-Bas (2,4%), le Royaume-Uni (1,7%), la Chine (1,4%), l’Allemagne (1,2%) et l’Espagne (1,1%) ; le reste du monde représente 11% », lit-on sur le site de CREES. Il convient de noter que la République dominicaine se classait au 76e rang sur 135 pays exportateurs dans le monde.
La création d’une cellule sur les droits des Haïtiens
La création d’une cellule de travail en République Dominicaine pour recevoir et traiter les plaintes de violations des droits des migrants haïtiens ne fait pas l’unanimité. Appelé à intervenir sur la question, Juan Miguel Castillo Pantaleon, un avocat dominicain, a affirmé que cette décision est contraire au principe du droit international et représente une atteinte à la sécurité intérieure du pays. Pour lui, cette cellule de travail serait un défi à « l’état de droit, à la défense de l’ordre juridique interne et aux compétences et capacités des institutions dominicaines ». La reconnaissance de ce groupe de travail « est basée sur le fait de ne pas connaître la validité de la Constitution et des lois dominicaines, ainsi que les pouvoirs et les attributions des organes de l’État », a dit Pantaleon à Listin Diario. Pour l’avocat, les participants dominicains à cette cellule violent l’article 76 du Code pénal qui interdit toute représentation d’un État étranger, ce qui est considéré comme une collusion. Il leur rappelle qu’ils sont passibles d’une peine de trente ans de prison mentionnée par le Code pénal.
70 livres de marijuana saisies en RD
Les militaires dominicains appartenant à l’unité en charge de la sécurité des frontières terrestres ont saisi une cargaison de drogue présumée, alors que des individus en provenance d’Haïti tentaient de traverser le territoire dominicain avec cette marchandise, rapporte le journal CDN, dans un article paru jeudi dernier. Selon les autorités militaires dominicaines, ayant remarqué la présence des patrouilles spécialisées, les présumés passeurs de drogue, ressortissants haïtiens, auraient fui en direction de « leur territoire » (Haïti), laissant derrière eux pas moins de dix sacs, contenant « des légumes inconnus » qu’ils supposent être de la marijuana. La cargaison pèse 70 livres, disent-ils. Après avoir saisi les sacs, les militaires les ont emmenés au siège inter institutions de CESFRONT (l’unité de surveillance frontalière de la RD) à Dajabón.
Tension à la frontière
Les dirigeants du Groupe d’Appui aux Rapatriés et Réfugiés (GARR) pressent les autorités haïtiennes et dominicaines à agir avec diligence pour prévenir des violences. Ils soutiennent qu’il y a urgence de lutter contre l’impunité et les discours haineux, pour faire cesser les crimes et les actes de vengeance populaire. Le GARR exhorte les autorités des deux pays, au-delà des éléments factuels, à accorder une attention soutenue à d’autres paramètres qui contribuent à détériorer les relations entre Haïtiens et Dominicains. Même si le calme semble être revenu au niveau de la frontière à Anse-à-Pitres / Pedernales, la situation demeure tendue. Et si rien n’est fait, ces genres de situations risquent de se reproduire, comme ce fut le cas déjà à plusieurs reprises, prévient le GARR. À chaque fois, à la suite d’un meurtre, le plus souvent non encore élucidé, des groupes d’intérêts dominicains, ouvertement hostiles à la population haïtienne, déclenchent, ouvertement et en toute impunité, des actes de représailles contre toute personne suspectée d’être haïtienne en portant atteinte à leurs droits à la vie, à la sécurité, à la propriété privée et au respect de leur intégrité physique et morale, précisent les dirigeants du GARR. Selon cet organisme, pour éviter la répétition de tels faits, les autorités haïtiennes et dominicaines doivent agir pour rendre justice à qui elle est due, pour créer des canaux de gestion de conflits, notamment en matière de travail, et éviter qu’ils dégénèrent en violence
Un médecin dominicain sanctionné ?
En République Dominicaine, une vidéo au contenu jugé raciste, publiée par un médecin devient virale et suscite la colère sur la toile. Ce médecin travaillant dans un hôpital a filmé les patients de l’Unité des Soins intensifs (USI) où il est affecté, pour dénoncer le nombre d’Haïtiens qui, selon lui, ne cesse d’augmenter. L’un des responsables de la santé en République Dominicaine, Chanel Rosa Chupany, a annoncé des sanctions contre le médecin qui a commis une double infraction. Selon lui, ce dernier a filmé les patients dans des conditions délicates, mais aussi a posé un acte raciste contre les Haïtiens. Chanel Rosa Chupany a rappelé que les services de santé du pays doivent être disponibles à tous ceux qui en ont besoin, sans considération pour leur statut politique, social ou religieux. C’est un droit humain fondamental, estime-t-il. « Il a averti qu’aucune discrimination d’aucune sorte ne sera acceptée dans les services de santé, soit par statut social, race, religion ou nationalité », tonne Chanel Rosa Chupany dont les propos sont rapportés par Listin Diario. Les autorités ne veulent pas déclarer les noms de l’hôpital et du médecin, mais ont assuré que ce dernier sera sanctionné, une fois que les enquêtes seront terminées. Enfin, un acte des autorités dominicaines pour rendre justice aux Haïtiens.
La RD attend l’extradition de 2 présumés meurtriers haïtiens
Le meurtre d’un couple dominicain dont deux frères haïtiens restent jusqu’ici les principaux suspects, est à la base de plusieurs épisodes que les Haïtiens de Pedernales ne sont pas près d’oublier. Les Dominicains, eux, ne jurent que par l’extradition des suspects par le Gouvernement haïtien. Quelques jours après la mort de Neiba Julio Reyes Perez et de son mari Felix Urbáez, à Pedernales, les Haïtiens de cette province de la République dominicaine ont dû quitter les lieux en toute vitesse, à la suite de l’ultimatum de 24 heures imposé par des extrémistes dominicains en colère et de leurs menaces de représailles. En mars, les autorités haïtiennes ont annoncé avoir arrêté et gardé derrière les barreaux à Jacmel, Edner Noël, suspecté d’avoir participé, avec les deux frères Luis et Francisco Bom, dans l’assassinat du couple dominicain. Depuis, les demandes d’extradition du présumé criminel ne cessent d’être entendues. Mais, gros accroc à cette affaire, il n’existe aucune loi qui prévoit l’extradition d’inculpés entre les deux pays. Le journal dominicain Listin Diario l’a même mentionné dans un article, à la suite de la déclaration du procureur chargé de l’affaire, Maritza Corcino à Pedernales : « Nous n’avons pas de traité d’extradition avec Haïti. Lorsque ces cas se produisent, comme cela s’est passé dans d’autres occasions, ce qui se fait, ce sont des accords de principe entre les autorités pour veiller à ce que l’accusé soit livré ».
Un prêtre critique la haine et la xénophobie
L’Église catholique se lance dans le combat contre le racisme à l’encontre des ressortissants haïtiens de l’autre côté de la frontière. Lors du traditionnel sermon du Vendredi saint, le père Faustino Burgos a présenté un discours à charge contre la haine et la xénophobie à l’égard des Haïtiens en République Dominicaine, selon les précisions de Listin Diario. En cette période de Pâques, le messager faisait une interprétation des sept (7) paroles de Jésus sur la croix, telles que présentées dans la Bible. L’une après l’autre, il les a scrutées en prenant, dans chaque cas, un exemple de comportement offensant qui devrait être banni en République Dominicaine, parce qu’il ne cadre pas avec la logique « chrétienne ». « Le père Faustino Burgos a critiqué les nationalistes qui promeuvent la haine, le ressentiment et la xénophobie, couverts de faux nationalisme […] », écrit le journal dominicain qui rajoute que, dans ce cas, le prêtre a fait référence à la première parole : « Père pardonne leur, parce qu’ils ne savent pas ce qu’ils font. »
Environ 15 mille migrants haïtiens rapatriés en trois mois
14 782 migrantes et migrants haïtiens ont été rapatriés au niveau des points frontaliers officiels et non officiels de la frontière haïtiano-dominicaine, pour les trois premiers mois de l’année 2018, indique le Groupe d’appui aux rapatriés et réfugiés (GARR). Parmi ces rapatriés, figurent 56 mineurs non accompagnés qui ont été reconduits à Malpasse et à Cornillon/Grand-Bois (Ouest), précise-t-il. Le point frontalier officiel Ouanaminthe/Dajabon (Nord-est) a accueilli le plus grand nombre de rapatriés avec un total de 6 893. La frontière Carisal/Comendador, Belladère (Plateau Central) vient en deuxième position avec un effectif de 5 989 rapatriés. Plus de 1 500 rapatriés ont été reçus au point frontalier officiel à Anse-à-Pitres/Pedernales (Sud-Est). Malpasse/Jimani et Cornillon/Grand-Bois ont accueilli, respectivement, 290 et 110 personnes rapatriées. Les rapatriements observés à Anse-à-Pitres (Sud-Est) étaient provoqués par l’assassinat d’un couple dominicain survenu à Las Mercedes (Pedernales) en février 2018. Les personnes rapatriées, qui vivaient en majorité à Barahona, Las Matas, San Juan, Santo Domingo, Las Mercedes et à San Pedro de Macoris, ont déclaré avoir vécu entre trois mois et dix ans en République Dominicaine.
Arrestation d’un présumé bandit à l’Arcahaie
Le jeudi 5 avril, la police de la ville de l’Arcahaie a procédé à l’arrestation du présumé bandit Junior Adolf, pour tentative d’assassinat du directeur du Marché public de l’Arcahaie, Webert Moïse Lamarre, le 9 février dernier. Il était 3h p.m. lorsque les autorités policières ont mis la main au collet de ce puissant malfrat. Lamarre, principale victime des mauvaises intentions du gang, n’a pas pris de temps pour réagir en remerciant les agents de la Police nationale d’Haïti (PNH) de leur professionnalisme. « Bravo pour les agents de la PNH qui effectuent un très bon travail au niveau de la commune », dit-il, avant d’ajouter que les autorités de la justice haïtienne devraient être fières de leurs soldats qui se donnent à cor et à cri dans la lutte pour la sécurité de la population.
PetroCaribe avance, selon André Michel
Le dossier PetroCaribe domine l’actualité ces derniers temps. Et « l’enquête sur la dilapidation de ces fonds (…) avance à grands pas », déclare André Michel, un des leaders de l’opposition. L’avocat confie que « 33 plaintes ont été déjà déposées au niveau du cabinet d’instruction, dans le cadre du dossier » qui a été acheminé au parquet de Port-au-Prince depuis le 26 février 2018. Cependant, plus d’un mois après, le parquet de Port-au-Prince n’a pas encore publié ses conclusions, ce qui, pour André Michel, est « inacceptable, quand on sait que la loi donne au commissaire du gouvernement un délai de trois (3) jours pour prendre ses décisions ».
L’OEA devrait se prononcer sur PetroCaribe
Le Bureau des Organisations de Défense des Droits Humains (BODDH) a récemment soumis le dossier PetroCaribe aux dirigeants de l’Organisation des États Américains (OEA). Le principal dirigeant du BODDH, Jaccéus Joseph, souhaite que l’épineux dossier de dilapidation de plus de 3,8 milliards de dollars soit à l’ordre du jour des débats entre les chefs d’État participant au sommet des Amériques. Le sommet sur la lutte contre la corruption sera lancé le 12 avril 2018, à Lima (Pérou). L’ex-conseiller électoral souhaite que les chefs d’État adoptent une résolution pour favoriser l’entraide entre les États sur le dossier PetroCaribe. Il faut une entraide policière, judiciaire et bancaire entre les pays pour appuyer les efforts visant à faire la lumière sur la mauvaise gestion des fonds, a laissé entendre M. Joseph. La démarche doit permettre de retracer les fonds, de les geler et de les restituer à l’État haïtien, insiste-t-il. Il s’agit d’une nouvelle étape dans la mobilisation des organisations de la société civile pour qu’une procédure judiciaire soit réalisée, afin d’identifier les coupables de la dilapidation de plus de 3,8 milliards de dollars américains, entre 2008 et 2016. Dans le cadre d’une première étape, plusieurs citoyens avaient porté plainte auprès des tribunaux haïtiens, afin de déclencher une procédure judiciaire contre des anciens membres du gouvernement haïtien.
Laurent Lamothe au cabinet du juge d’instruction Jean Wilner Morin
Le jeudi 5 avril 2018, l’ancien premier ministre, Laurent Lamothe, accompagné de son avocat, Me Mario Delcy, s’est présenté au cabinet du juge d’instruction, Jean Wilner Morin, dans le cadre de l’enquête concernant le dossier de l’assassinat d’Alix Junior Gassant, qui serait étroitement lié au dossier PetroCaribe. Selon des informations, Alix Junior Gassant était en possession d’informations sensibles, ayant été détenteurs de « sociétés fictives » qui auraient aidé d’anciens hauts dignitaires de l’État à la dilapidation des fonds PetroCaribe. À la suite de cette audition, le défenseur de M. Lamothe a indiqué que son client n’a rien à voir avec ce meurtre qui s’est produit plusieurs mois avant que la gestion des fonds PetroCaribe ait été confiée à son client.
Haïti prépare la saison cyclonique
Conscient de la grande vulnérabilité d’Haïti face aux catastrophes naturelles, les autorités haïtiennes se mettent à pied d’œuvre et multiplient les rencontres, en vue de préparer l’entrée du pays dans la saison cyclonique. Le jeudi 5 avril 2018 s’est tenue la cinquième réunion de la table sectorielle et thématique “Risques et Désastres”, en présence des ministres Max Rudolph Saint-Albin et Aviol Fleurant, respectivement responsables du ministère de l’Intérieur et des Collectivités Territoriales (MICT) et du ministère de la Planification et de la Coopération Externe (MPCE). Des responsables de la Protection Civile et des représentants de l’USAID en Haïti ont aussi pris part à la rencontre. Démarrée en juin, cette période de forte prévalence des catastrophes s’étend sur une durée de six (6) mois (du 1er juin au 30 novembre). Le ministre Saint-Albin note « avec satisfaction que le Plan national de Gestion des Risques et des Désastres en cours de révision est en train d´être normalisé à travers un cadre juridique et réglementaire. » Pour sa part, l’avocat Aviol Fleurant, en charge du ministère de la Planification, lance un vibrant appel à une synergie entre les divers secteurs, au niveau de l’intervention.
Décès de l’entrepreneur Michel Géhy
Le ministère du Tourisme est consterné à la suite de l’annonce du décès de M. Michel Géhy, entrepreneur touristique et hôtelier du département du Sud-Est, et propriétaire de la Colline Enchantée de Marigot. Monsieur Géhy a inlassablement œuvré pour le développement du secteur touristique, notamment par l’organisation de celui-ci au niveau du département du Sud-Est. Pour cause, il a dirigé pendant de nombreuses années l’Association Touristique d’Haïti (ATH) dans le département du Sud-Est. En cette pénible circonstance, le ministère du Tourisme tient à adresser ses condoléances à son épouse, Mme Michèle Bayard Géhy, ses sympathies à la famille Géhy, aux opérateurs du secteur touristique du Sud-Est, au personnel de la Colline Enchantée et à toutes celles et tous ceux affligés par cette perte.
Défenseurs Plus plaide pour l’application de la Constitution de 1987
Le 29 mars 2018 qui marque le 31ème anniversaire de la Constitution de 1987, Défenseurs Plus dit observer avec beaucoup d’attention, les diverses appréciations des secteurs et personnalités de la nation qui manifestent leur position, soit pour l’application ou l’amendement de celle-ci. Le Collectif Défenseurs Plus tient à souligner que la Constitution, appelée encore charte fondamentale de la nation, est située au plus haut niveau dans la hiérarchie des normes. Elle est la toile de fond de la société, elle jette les bases, les principes de fonctionnement dans les rapports privés ou publics dans la société. Lors du 31ème anniversaire de la Constitution, Défenseurs Plus, organisme de promotion et de défense des droits humains, croit, qu’en dépit des tensions et émotions qui étaient à la base du vote de cette Constitution, elle reste et demeure un rempart contre les violations des droits humains et trace le chemin vers la démocratie et le développement. Après plus de trois (3) décennies, Défenseurs Plus constate que certains secteurs, pour la plupart avec des idées cachées, d’autres avec l’envie d’un changement sociétal, plaide pour l’amendement de la Constitution. Certains parlent même de la révision constitutionnelle ou de changement de régime politique.
«Si on changeait de régime ?»
La Commission spéciale de la Chambre des députés sur l’amendement de la Constitution a présenté le mardi 3 avril 2018 « un rapport d’étapes », après les diverses consultations entreprises auprès de différents secteurs de la vie nationale. Ce document, qui se veut une synthèse des différentes recommandations, présente trois axes fondamentaux sur lesquels les secteurs qui se sont exprimés, souhaitent des changements. « Ce que pense la nation ! », voilà le nom de ce volumineux document de plus de 500 pages que les membres de la Commission spéciale sur l’amendement de la Constitution de la Chambre des députés ont présenté à la presse, ce mardi 3 avril 2018, dans la petite salle des commissions de la Chambre des députés. D’entrée de jeu, le président de cette Commission spéciale, Jerry Tardieu, tient à préciser : « Ce rapport est aussi volumineux parce que, outre une mise en contexte faite par la Commission, nous avons choisi de mettre en annexe tous les documents que nous avons reçus de tous les secteurs, toutes les correspondances des personnalités avisées qui nous ont écrit ». Ainsi, la Commission se veut être transparente et limpide dans ce processus d’amendement qui tient en éveil les plus avisés. Sur ce point, la commission note en premier lieu l’existence d’un « montage institutionnel problématique », caractérisé par un Exécutif bicéphale. L’article 133 de la Constitution de 1987 est le grand responsable de ce handicap, puisqu’il prévoit que l’Exécutif est exercé par le président de la République et un Premier ministre qui joue le rôle de chef du gouvernement. Dans cette cacophonie, l’article 137 vient apporter sa note de discordance, en jetant la confusion entre le Législatif et l’Exécutif sur le choix du premier ministre. Ce premier ministre, une fois un vote de confiance obtenu du législatif, selon l’article 158 de la Constitution, devient le chef du gouvernement, celui qui est chargé de conduire la politique publique de la nation. Un vrai cadeau pour un premier ministre qui n’a rien promis à la population et un vrai frein pour le président avec ses promesses de campagne. Selon les intervenants, non seulement le président se trouve dans une botte de foin avec un premier ministre qui ne s’est pas engagé devant le peuple, ce Premier ministre lui-même se trouve sous la coupe d’un Parlement tout puissant. Ici, le Premier ministre est redevable envers des parlementaires, peu intéressés à la mise en œœuvre de sa politique générale mais plutôt à obtenir de lui ou de ses ministres le financement de projets pour leur circonscription.
Les États-Unis aident au renforcement du Laboratoire de santé
Les États-Unis ont appuyé le lancement du renforcement des capacités du Réseau National de Référence des Échantillons (NSRN) du Laboratoire National de Santé Publique (LNSP) et de la Direction de l’Epidémiologie, de Laboratoire et de Recherche de Port-au-Prince. La structure renforcée augmente la qualité et consolide la capacité du NSRN à recevoir et à tester des échantillons pour le VIH/SIDA, le choléra, la tuberculose et autres pathogènes en provenance des dix (10) départements du pays. Selon les autorités haïtiennes, cette structure comprend un réseau renforcé de chauffeurs, des équipements de laboratoire supplémentaires et un système de suivi qui permet le partage de données en temps réel, en vue de localiser les spécimens. Plus de 500 employés du MSPP sont en train de recevoir une formation sur ce système amélioré. L’ambassadeur des États-Unis à Port-au-Prince, Michele Sison, a salué toutes les capacités et compétences entourant le travail extraordinaire accompli au LNSP. Elle a déclaré : « Le renforcement de ce système représente, non seulement le travail acharné, la collaboration et la détermination de nombreuses parties engagées sous le leadership du ministère de la Santé mais, également les progrès réalisés au sein du ministère, démontrant ainsi l’engagement d’Haïti pour la santé et le bien-être de sa population », a insisté la diplomate.
Le Bureau du secrétaire d’État à l’Alphabétisation salue Yves Déjean
Le Bureau du secrétaire d’État à l’Alphabétisation salue le départ du linguiste Yves Déjean, décédé le 29 mars dernier à Port-au-Prince, à l’âge de 90 ans. La mort du professeur Yves Déjean crée un vide au sein de notre institution, exprime-t-il. Déjean a passé toute sa vie à travailler pour la promotion de la langue créole ainsi que le respect du droit linguistique du peuple haïtien. Il a participé dans des programmes d’alphabétisation et collaboré dans le programme « Misyon Alfa », dans les années 80, avec son frère Paul Déjean qui était le premier secrétaire d’État à l’Alphabétisation. Modèle pour cette génération et celle du futur, Yves Déjean était l’un des plus grands spécialistes haïtiens dans le domaine d’éducation pour les adultes.
Appel du Collectif Défenseurs Plus
Le Collectif Défenseurs Plus encourage les acteurs à être vigilants durant le processus de renouvellement des membres du Conseil Supérieur du Pouvoir Judiciaire (CSPJ), dans un communiqué de presse. Cet appel est lancé à l’endroit, notamment des acteurs de la société et du pouvoir exécutif qui ont la responsabilité d’élire ou de désigner un représentant au sein du CSPJ. L’organisme de promotion et de défense des droits humains les invite à pratiquer les principes de la transparence et d’impartialité dans leur choix, en vue de contribuer à garantir l’indépendance du pouvoir judiciaire. Le Collectif Défenseurs Plus informe qu’il sera présent à titre d’observateur aux assises électorales des juges devant renouveler les membres dudit Conseil. Les élections des représentants des Cours d’appel, des Tribunaux de première instance et des Tribunaux de paix se font, respectivement, les 3, 10 et 17 avril 2018, précise une correspondance du CSPJ, en date du 29 mars 2018.
Dernier avertissement de la Police
La police nationale d’Haïti invite tous les policiers en situation de congé de maladie ou n’offrant plus aucun service au sein de l’institution, à remettre à la Direction de la logistique et aux différentes directions départementales, tous les matériels appartenant à l’institution. Quel que soit le cas de figure – démission, révocation, mise en disponibilité -, tous les policiers concernés par cette note signée par l’inspecteur de police Stanley Jean Brice, doivent rendre les matériels susmentionnés dans un délai de quinze (15) jours, à partir du 30 avril 2018. Ce dernier en profite pour rappeler aux membres de la PNH que les matériels (armes, véhicules, badges et autres) sont censés contribuer à l’amélioration du service de l’institution. Par ailleurs, les responsables soulignent à l’intention des concernés, que ceux qui ne veulent pas respecter ces consignes verront leurs noms transmis aux autorités judiciaires, tant nationales qu’internationales. ».
Hommage du Venezuela à Alexandre Pétion
À Caracas, le jeudi 29 mars, le président de la République bolivarienne, Nicolas Maduro Moros, a commémoré le bicentenaire de la mort du Général Alexandre Sabès, dit Pétion (2 avril 1770 – 29 mars 1818). « Aujourd’hui, en commémoration de sa mort, nous pouvons dire avec fierté que la vision sociale […] de Pétion a influencé de façon significative la conception de notre indépendance », lit-on dans un communiqué qui porte la signature du ministre du Pouvoir populaire pour les Relations extérieures de la République bolivarienne du Venezuela. « Le séjour de Bolivar en Haïti a, sans aucun doute, changé le cours de notre histoire pour toujours ». « Pétion a été appelé par notre Libérateur Simon Bolivar « l’auteur de notre liberté ». Le communiqué reprend un extrait du discours de 2010 du commandant Hugo Chávez, après le séisme meurtrier de 2010 qui a provoqué la mort de plus de 200 000 Haïtiens. « Pétion ! La grande Pétion. Pétion, dit un jour Bolivar, est le père de notre indépendance », disait Chávez.
La Loi sur la validation des acquis professionnels, adoptée au Sénat
Désormais, tout salarié haïtien a le droit de faire reconnaître et valider les acquis de son expérience professionnelle. C’est ce qui est stipulé dans l’article 2 de la Loi portant « Reconnaissance et validation des acquis et de l’expérience professionnelle » que le Sénat vient d’adopter mardi 3 avril dernier. À l’unanimité, deux projets de loi ont été adoptés ce mardi au Sénat de la République d’Haïti. Il s’agit tout d’abord du texte portant « réforme du statut du commerçant et des actes de commerce et organisant le registre de commerce ». Ce dernier a été adopté, le 29 mars de l’an dernier, en Conseil des ministres.
L’armée Brésilienne utilise les stratégies d’Haïti dans ses opérations
L’armée brésilienne, qui a dirigé la mission des Nations-Unies pour la Stabilisation en Haïti (MINUSTAH) pendant plusieurs années, utilise les mêmes stratégies mises en œuvre en Haïti pour combattre l’insécurité dans les rues de Rio. Ces méthodes d’interventions sont utilisées pour la « Restructuration de la police, des opérations militaires combinées à des actions sociales, barrages routiers, incursions dans les favelas et enlèvement de barricades ». Le haut État-Major de l’armée a eu des entrevues avec les soldats et d’autres personnes qui ont travaillé en Haïti pour noter les différences et les similitudes entre les missions, selon ce qu’affirme le journal brésilien Noticias.
72 commissaires fraîchement diplômés de la PNH
72 commissaires dont 5 femmes, issus de la 5e cohorte de commissaires de l’Académie nationale de police, ont été officiellement diplômés à l’auditorium de l’école nationale de police, le 5 avril écoulé. Formés en neuf (9) mois, ces récipiendaires auront à améliorer la gestion administrative et opérationnelle de la Police nationale d’Haïti (PNH) au niveau des commissariats. Outre ces responsabilités, ils seront au service de la population haïtienne pour protéger ses biens et assurer sa sécurité. Onze (11) modules en 735 heures, incluant des séminaires, ont permis à cette nouvelle cohorte de commissaires de recevoir des formations sur des thèmes dont l’éthique, la gestion administrative et ressources humaines, le droit et le leadership. Cette formation qui donne droit au diplôme de gestion appliquée à la police et à la sécurité, vise à mettre à la disposition de la PNH, des gestionnaires de la sécurité publique responsables et imbus des enjeux associés à la sécurité. Cette cérémonie, qui consacre l’aboutissement d’énormes efforts et sacrifices consentis par les 72 élèves-commissaires et les formateurs, s’est déroulée sous le regard des membres du corps diplomatique et consulaire, du Premier ministre, du président du Sénat et de celui de la Chambre des députés, du directeur général de la PNH, des grands commis de l’État et de leurs proches. Francène Moreau, directeur de l’Académie nationale de police, a souligné, dans son intervention, l’importance de la formation au sein d’une entité comme la PNH. « Tout effort de professionnalisation de la PNH ne peut aboutir aux résultats escomptés, sans le renforcement des institutions de formation, chargées d’uniformiser les pratiques à travers une formation de qualité, liée à la profession de sécurité », mentionne-t-il, précisant que ces formations ne valent rien si elles ne contribuent pas à renforcer la sécurité des vies et des biens, voire l’image de la PNH. Le commissaire divisionnaire, Francène Moreau, a su rappeler aux récipiendaires que leur mission de protéger et servir est existentielle à la sauvegarde de la nation.
Altidor Jean Hervé / Saintus Emmanuel