Les Groupes Gangs VIV ANSANM Sèment la Terreur dans la Capitale, Port-au-Prince.
Confronté à une montée en flèche des attaques orchestrées par les gangs sous la direction de Kempes et Barbecue, le quartier de Solino refuse de plier sous la pression.
Au cours des dernières semaines, les assauts de l’organisation armée VIV ANSANM ont intensifié un climat de terreur dans la communauté. Cependant, malgré les dangers omniprésents, la population de Solino fait preuve d’une remarquable détermination.
De jeunes habitants, épaulés par des policiers locaux, s’organisent pour défendre leur quartier avec les moyens dont ils disposent. Leur engagement est une réponse courageuse face à une menace qui dépasse largement leurs ressources.
« Nous avons peur, mais nous ne pouvons pas abandonner, » affirme un résident. « C’est notre maison, notre vie. Nous devons la protéger, coûte que coûte ».
Malgré la gravité de la situation, les autorités semblent ignorer les appels désespérés de la population. Alors que les résidents demandent une intervention plus vigoureuse et une présence policière renforcée, l’appui des forces de l’ordre reste sporadique et largement insuffisant.
La lutte acharnée de Solino incarne le combat de nombreuses communautés haïtiennes, victimes d’une violence urbaine endémique. La résilience de ses habitants, associée à une stratégie de sécurité plus solide, pourrait être la clé pour rétablir un semblant d’ordre. Mais pour l’instant, l’avenir reste incertain.
Depuis le jeudi 17 octobre dernier, la région métropolitaine de Port-au-Prince est le théâtre d’affrontements entre forces de sécurité et gangs armés. Au milieu des échauffourées, deux soldats des Forces armées d’Haïti dont les identités n’ont pas été communiquées sont sortis blessés.
La capitale haïtienne, Port-au-Prince aux mains des bandits à 80%, est sous l’emprise des civils armés qui continuent à défier l’autorité de l’État et de déstabiliser le pays. Pas un jour ne passe sans que des cas d’incendies criminels, d’assassinats et de blessés par balles n’aient été enregistrés.
Le Jeudi 17octobre, les regroupements criminels ont coordonné une attaque armée contre plusieurs zones de la région métropolitaine de Port-au-Prince dont Champ-de-Mars et Solino. Pour repousser les gangsters, il a fallu l’intervention des forces de sécurité nationale soutenues par les policiers kényans déployés dans le cadre de la mission multinationale d’appui à la sécurité.
C’est au milieu des échanges de tirs que ces deux militaires sont sortis blessés. La blessure par balles des militaires haïtiens souligne la menace persistante des bandits armés dans la capitale haïtienne.
Cet incident intervient au moment où Garry Conille et les membres du Conseil présidentiel de transition animés par leur égo luttent pour le pouvoir, et ce, pour servir leurs intérêts personnels. Les atermoiements et l’égocentrisme politiques, laissent peu de place à la réflexion et la planification de politiques publiques capables de résoudre la crise sécuritaire qui ravage le pays.
Par ailleurs, le Vendredi 18 octobre 2024 Le Conseil de sécurité de l’ONU a renouvelé pour un an le régime de sanctions contre Haïti, comprenant un gel ciblé des avoirs, une interdiction de voyager et des mesures d’embargo sur les armes, visant à freiner le flux illicite d’armes vers les gangs criminels qui ont semé le chaos dans cette nation insulaire des Caraïbes.
En adoptant à l’unanimité, en vertu du Chapitre VII de la Charte des Nations Unies, la résolution 2752 (2024), les 15 membres du Conseil ont déterminé que la situation en Haïti continue de constituer une menace pour la Paix et la sécurité internationales dans la région.
La résolution souligne la poursuite des mesures de sanctions initialement imposées dans des résolutions antérieures pour empêcher la fourniture d’armes et d’équipements militaires aux gangs opérant en Haïti.
Exemptions pour l’ONU et le Gouvernement haïtien :
La résolution prévoit des exemptions pour les fournitures destinées à soutenir les missions de l’ONU ou autorisées par l’ONU et les forces de sécurité haïtiennes.
Les fournitures d’équipements militaires non létaux destinés uniquement à un usage humanitaire ou de protection et à l’assistance technique ou à la formation connexe, pour favoriser la Paix et la stabilité en Haïti, sont également exemptées.
Une meilleure coordination nécessaire :
La résolution souligne également la nécessité de prévenir le trafic d’armes illicites et encourage la coordination entre l’ONU, les organisations régionales et le Gouvernement haïtien pour améliorer la sécurité aux frontières et gérer les stocks d’armes.
Elle appelle notamment le Gouvernement haïtien à renforcer la capacité de sa police nationale à contrôler les armes et les munitions, notamment en renforçant les contrôles aux frontières et aux douanes.
Comité des sanctions :
Par cette résolution, le Conseil de sécurité a également renouvelé le mandat du comité des sanctions et prolongé de 13 mois les travaux du groupe d’experts. Le comité est chargé de mettre à jour la liste des personnes et entités soumises aux sanctions, en particulier celles qui violent l’embargo sur les armes.
En outre, la résolution établit des critères de référence pour la levée des sanctions, notamment la réduction de la violence armée, l’amélioration de l’état de droit et la diminution du trafic d’armes.
Emmanuel Saintus