Expulsion

Published on

Archives

L’indignation de Me Renan Hédouille aux expulsion massives de migrants haïtiens par la République Dominicaine.

Face aux Expulsions massives de migrants haïtiens, le protecteur du citoyen souhaite la saisine des organes onusiens

Le protecteur du citoyen, le docteur Renan Hédouville, se dit indigné et révolté face à la situation des migrants haïtiens en République dominicaine. Il invite les autorités haïtiennes à porter plainte par-devant le Conseil des droits humains et la commission interaméricaine des droits humains.

Alors que le ministre-conseiller dominicain auprès de l’OEA, Radhafil Rodríguez, a critiqué le fait qu’Haïti ait porté l’affaire par-devant l’OEA, sans recourir au préalable aux canaux de communication qu’elle entretient avec la République dominicaine, le protecteur du citoyen, Me Renan Hédouville, demande aux autorités haïtiennes de ne pas en rester là.

Les déportations massives de migrants haïtiens, par la République dominicaine au prétexte qu’ils sont en situation dite irrégulière, se font en dehors des normes légales et internationales, dit le protecteur du citoyen.

Ce qui se passe est inacceptable et constitue une violation des tous les principes notamment ceux des droits humains que les nations unies doivent garantir, a-t-il dit.

Aussi, il demande aux autorités haïtiennes de porter plainte contre l’État dominicain par-devant le Conseil des droits humains et la commission interaméricaine de droits humains.

Renan Hédouville informe qu’il s’est déjà entretenu avec son homologue dominicain pour lui demander de prendre une position face à cette situation afin qu’elle cesse.

Il demande également aux dirigeants haïtiens de solliciter une visite illico en République dominicaine, planifier des rencontres avec les victimes et préparer des rapports autour de cette situation qu’il qualifie d’intolérable et d’explosive.

La Conférence épiscopale dominicaine a, dans une déclaration, qualifié de « question délicate » les intentions du gouvernement d’expulser 10 000 Haïtiens chaque semaine du pays.

L’épiscopat dominicain demande aux autorités locales de veiller à ce que ces politiques soient menées dans la justice et le respect de la dignité humaine.

Cependant, des cas de violations des droits des migrants en instance de déportation sont rapportés par plusieurs associations dont le Groupe d’Appui aux Rapatriés et Réfugiés (GARR).

Intervenant mardi à la réunion spéciale du Conseil permanent de l’OEA sur les violations des droits des migrants en République dominicaine, son responsable de communication et de plaidoyer Sam Guillaume a souligné que ces migrants sont laissés sans eau, sans nourriture.

On les électrocute et les asperge de gaz lacrymogènes lorsqu’ils osent protester, a énuméré M. Guillaume.

De plus, des organisations d’ici et de la diaspora dénoncent les expulsions massives d’Haïtiens en République dominicaine

Sant Karl l’Évêque et plusieurs autres organisations de défense des droits humains de la diaspora ont exprimé leur indignation face aux expulsions massives d’Haïtiens en République dominicaine. Dans une note publiée ce jeudi, elles ont exigé le respect de la dignité et des droits fondamentaux des migrants haïtiens, en particulier ceux vivant en situation irrégulière dans le pays voisin.

Ces organisations condamnent fermement les récentes mesures prises par les autorités dominicaines, qualifiées d’« actes de racisme anti-haïtien ». Selon elles, ces expulsions violent plusieurs conventions internationales relatives aux droits des migrants. « L’expulsion massive des Haïtiens constitue une violation flagrante du principe de non-refoulement inscrit dans plusieurs traités internationaux ratifiés par la République dominicaine », peut-on lire dans la déclaration.

En outre, les organisations ont dénoncé des cas où des Haïtiens en situation régulière, titulaires de cartes de résidence, ont également été expulsés. Elles considèrent cela comme une discrimination flagrante contre la communauté haïtienne.

Les signataires de la note dont Sant Karl l’Évêque, le Collectif des Haïtiens aux Migrants, Hibiscus Haïti, et d’autres associations appellent les autorités dominicaines à mettre fin à ces pratiques et à respecter les dispositions de la Convention de Genève relatives au statut des réfugiés. Elles exhortent également le gouvernement haïtien à prendre des mesures urgentes pour protéger les droits des migrants et à améliorer les conditions de vie en Haïti, afin de prévenir une nouvelle vague de migration vers la République dominicaine.

Emmanuel Saintus

Popular articles

Deklarasyon Sem Edgard Leblanc Fils devan lanasyon, jou dimanch 6 oktòb 2024

1. Konpatriyòt Ayisyen anndan peyi a tankou sila ki lòt bò dlo oubyen lòt...

79 ème Assemblée générale ordinaire des Nations Unies :

Le Mouvement Point Final salue le discours du Conseiller présidentiel, Edgard Leblanc Fils à...

Croix-des-Bouquets : La Nationale #8, débloquée par la PNH

La Police nationale a réalisé une intervention dans la commune de la Croix-des-Bouquets vendredi...

14 août 2021 – 14 août 2024, 3ème anniversaire du séisme meurtrier du Grand Sud d’Haïti :

3 ans après, aucun projet de reconstruction du Grand Sud, a constaté le Mouvement...

Latest News

Fusillade des journalistes à l’hôpital général :

Le Mouvement Point Final dénonce le mauvais traitement des journalistes blessés à Cuba.Depuis le...

Haïti/ USA, crise migratoire :

Le Mouvement Point Final annonce au Département d'État américain que la déportation des Haïtiens...

Massacre à Kenskoff : Le laxisme des autorités….

Le Maire Jean Massillon de Kenscoff, reste prudent sur le bilan de l’attaque des...