Le Mouvement Point Final présente le rapport de l’insécurité actuelle avec le Coup d’État du 30 septembre 1991.
30 septembre 1991 – 30 septembre 2024, 33 ans du coup d’état militaire contre le Président Jean Aristide, 7 mois après son arrivée au pouvoir démocratiquement élu lors des élections du 16 décembre 1990 qui fut l’une des plus belles élections démocratiques réalisées dans les Amériques durant la période contemporaine.
Le Coup d’État du 30 septembre 1991, c’est un coup de massue contre la démocratie pour restaurer l’anarchie et l’insécurité en Haïti.
C’est à partir du Coup d’État de 1991 que le phénomène de l’insécurité va prendre corps en Haïti avec les partisans des Putschistes au nom d’un regroupement politique dénommé ” FRAPH : Front Révolutionnaire pour l’avancement et le Progrès d’Haïti” dirigé par Emmanuel Constant dit Toto Constant qui est actuellement en prison en Haïti.
Plus tard, durant le Gouvernement Provisoire du Président Prosper Avril en Haïti, on allait assister à un nouveau phénomène de l’insécurité en Haïti , ” Zenglendo”. Des militaires qui pénétraient à l’intérieur des maisons et des entreprises, pillaient, volaient, violaient, tuaient et assassinaient. C’était vraiment une situation très chaotique pour le pays, spécialement dans la région Métropolitaine de Port-au-Prince.
Un peu plus tard, après le retour à l’ordre constitutionnel en octobre 1994, le Président Jean Bertrand Aristide a démobilisé les Forces armées d’Haïti et les militaires sont abandonnés dans les rues avec leurs armes. C’est à partir de cette décision qu’on a commencé avec la circulation massive des armes illégales dans le pays et le trafic des stupéfiants. Parce qu’avec la démobilisation des Forces armées d’Haïti, on perd le contrôle du territoire national et le contrôle des armes automatiques en circulation dans le pays.
Les Gangs armés ont commencé à bourgeonner dans les quartiers populaires de Port-au-Prince, spécialement à Cité Soleil. On peut se souvenir de l’armée rouge, l’armée Timanchèt, des noms de Dread Wilmé, Tikenkenn, etc …
33 ans après, L’insécurité en Haïti est transformée en guérilla urbaine où les forces de l’ordre du Pays ne peuvent pas y contenir, on a dû faire venir encore une fois dans le pays, une mission de soutien à la sécurité nationale dirigée par le Kenya, 8 ans après le départ de la MINUSTHA en Haïti.
Malgré tout, les Gangs armés sont tellement puissants dans le pays, les Kényans et les Forces de l’ordre du Pays ne peuvent pas les combattre. Présentement, la Communauté internationale envisage d’envoyer une nouvelle Mission de Paix en Haïti à travers les Nations Unies.
33 ans après le Coup d’État du 30 septembre 1991, tous les atouts démocratiques sont basculés en Haïti, le peuple haïtien vit en pleine anarchie et l’insécurité avec une question de territoires perdus contrôlés par les Gangs armés.
33 ans après le Coup d’État du 30 septembre 1991, le pays fait face à un nouveau système de gouvernance, un Conseil Présidentiel de 9 membres qui n’a rien à voir avec la culture politique d’Haïti et la Constitution haïtienne de 29 Mars 1987.
Pendant ce temps, on parle de l’organisation des élections durant l’année 2025, tandis que le pays est totalement contrôlé par les Gangs armés qui sèment la terreur jour et nuit, parce que la gestion territoriale d’Haïti n’est pas assurée depuis après le Coup d’État du 30 septembre 1991.
Donc, d’après le Mouvement Point Final, l’insécurité actuelle en Haïti est en rapport direct avec le coup d’état du 30 septembre 1991 qui a basculé le rêve démocratique du peuple haïtien après la chute du régime dictatorial des Duvalier le 7 février 1986.
” À titre de justification, on peut se référer aux tranches d’âge des Gangs armés qui opèrent actuellement en Haïti , entre 15 à 35 ans”.
Ulysse Jean Chenet
33ème anniversaire du Coup d’État du 30 septembre 1991:
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