La réouverture des classes prévue pour le 1er octobre 2024 est dans l’impasse, selon le Mouvement Point Final.

La réouverture des Classes pour l’année académique 2024 – 2025 s’annonce sur un fond de crise généralisée. D’après les enquêtes du Mouvement Point Final et MEDIC Haïti, 2,5 millions d’enfants haïtiens ne pourront pas aller à l’école pour l’année académique 2024 – 2025, à cause des paramètres suivants :

1) Crise économique :

Après 6 années consécutives ( 2018 – 2024) de récession économique, la population haïtienne devient 6 fois plus pauvre avec une inflation à 2 chiffres. L’état haïtien n’a rien fait pour créer des emplois massifs et lancer des travaux à haute intensité de main-d’œuvre dans le pays.
Pour l’année académique 2024 – 2025, le Gouvernement haïtien, à travers le Ministre de l’éducation, M. Antoine Augustin a promis 5 milliards de gourdes de subvention pour les parents des élèves des écoles nationales qui ne sont pas même au nombre de 20% . Malgré tout, une semaine avant la réouverture des Classes, on n’a pas encore commencé avec les subventions.

Dans le temps, surtout avec les gouvernements de Lavalas, on avait l’habitude de subventionner les manuels scolaires dans le cadre d’un partenariat avec le secteur privé des affaires. Mais, aujourd’hui, ce n’est plus. L’état ne tient pas compte de la crise économique et de son impact sur la réouverture des Classes.
C’est purement le manfoubinisme de la part du Gouvernement de Garry Conille.

Les prix des uniformes sont énormes et rares.
Les frais scolaires grimpent d’une manière vertigineuse, spécialement dans les écoles congréganistes. L’état ne fait rien pour régulariser cette situation.

C’est terrible pour les enfants et les parents la rentrée scolaire 2024 – 2025 annoncée pour le 1er octobre 2024 prochain.

2) Crise sécuritaire :

La crise sécuritaire en Haïti qui date de 2019 paraît de plus en plus catastrophique, malgré la présence d’une Force étrangère dans le pays.

Les Gangs armés n’ont jamais cessé le feu, ils sèment la terreur à travers tout le pays, spécialement dans la région Métropolitaine de Port-au-Prince. Ils transforment le pays en des territoires perdus. Toutes les routes nationales sont bloquées. Ils mettent en place des postes de péages pour rançonner la population aux yeux des forces de l’ordre du Pays.

Le Gouvernement de Garry Conille depuis deux mois a lancé l’État d’urgence sécuritaire, malgré tout, il n’y a aucune amélioration de la situation sécuritaire du pays, même à la veille de la rentrée scolaire.
Le Gouvernement n’est pas en mesure de débloquer les routes nationales pour faciliter aux enfants d’aller à l’école. C’est terrible. Pourtant, tout le monde fait son bilan sur le dos de la population haïtienne.

3) Crise humanitaire :

Depuis après le séisme meurtrier du 12 janvier 2010, Haïti n’a pas pu se relever des décombres. C’est un pays en perpétuel crise humanitaire. Avec le problème de l’insécurité, la situation des Haïtiens devient de plus en plus compliquée. Près de 500 mille déplacés internes qui fuient la violence des Gangs armés pour se réfugier dans des camps des déplacés ou dans des villes de province dans des conditions infra humaines.

L’état haïtien et la communauté internationale n’ont rien fait pour voler au secours des victimes de l’insécurité.
Malgré, le Gouvernement de Garry Conille a rectifié le budget national deux mois avant la fin de l’exercice fiscal. On a rien fait pour la population vulnérable et les déplacés internes du pays.

4) Infrastructures scolaires :

À une semaine de la réouverture des Classes annoncée par le Ministre de l’éducation nationale, M. Antoine Augustin. Il y a près d’une vingtaine d’établissements scolaires de l’état qui sont habités par les déplacés internes, spécialement dans la région Métropolitaine de Port-au-Prince. Il y a près de 400 autres écoles dans la région Métropolitaine de Port-au-Prince qui ne peuvent pas fonctionner à cause de la violence des Gangs armés.

Dans le département de l’Artibonite, environ 350 écoles ne pourront pas réouvrir leurs portes, À Carrefour, 428 écoles sont fermées à cause de l’insécurité. A Gressier, 200 écoles fermées, à Cabaret, Ganthier et Croix des bouquets, c’est la même chose. Pourtant, on parle de la réouverture des Classes dans une semaine.

5) Transport en commun :

Le problème de disponibilité et les prix des carburants devaient être une préoccupation pour l’état haïtien. Puisque le carburant est un produit transversale et qui est un vecteur de la cherté de la vie en Haïti, spécialement l’augmentation des prix des produits de première nécessité.
Le Gouvernement de Garry Conille aurait dû baisser les prix du Carburant en Haïti qui ont été augmentée à plus de 200% par le gouvernement antérieur.

Même le service de transport des écoliers dans la région Métropolitaine de Port-au-Prince et dans certaines villes de province ne fonctionne pas. C’est une situation vraiment alarmante pour les enfants et les parents haïtiens à la veille de la rentrée scolaire 2024 – 2025 lancée par le Ministre de l’éducation nationale, M. Antoine Augustin.

D’après les enquêtes du Mouvement Point Final et MEDIC Haïti, environ 2,5 millions d’enfants ne pourront pas aller à l’école en Haïti pour l’année académique 2024 – 2025.

Ulysse Jean Chenet
Coordonnateur général du Mouvement Point Final.
(509) 4183 9811/ 4458 0309