Dans le cadre de la Présidence tournante au CPT, Smith Augustin, : soupçonné de corruption, est toujours sur la liste pour succéder à Edgard Leblanc Fils.
L’ex-ambassadeur Smith Augustin, représentant de RED/EDE et Compromis historique au Conseil présidentiel de transition, s’apprête à succéder à Edgard Leblanc Fils à la tête de cette entité, malgré son implication présumée dans un méga scandale de corruption. Il prendra les rênes de cette entité à partir du 7 octobre 2024 jusqu’au 7 mars 2025.
Smith Augustin dont le nom est impliqué dans un scandale de corruption devra succéder à Edgard Leblanc Fils à la tête du Conseil présidentiel dans un peu plus d’un mois. Car jusqu’à présent, aucune mesure n’a été annoncée par le Conseil en vue d’ajourner la prise de fonction de ce dernier, en attendant des éclaircissements autour de cette affaire. Rappelons que l’Unité de lutte contre la corruption (ULCC) avait été saisie du dossier.
En plus d’Augustin, deux autres membres du Conseil sont également concernés par cette affaire : Emmanuel Vertilaire et Louis Gérald Gilles, qui lui aussi aura à diriger le Conseil présidentiel entre le 7 août 2025 et le 7 février 2026, selon ce qui a été convenu.
Ces trois personnalités auraient exigé près de 100 millions de gourdes à l’ancien président du Conseil d’administration de la Banque nationale de crédit (BNC) pour le maintenir à son poste. Raoul Pascal Pierre-Louis avait fait cette révélation le mois dernier et par la suite le gouvernement allait le remplacer par un Conseil de gestion.
De son côté, le conseiller président, M. Louis Gérald Gilles, au bord des larmes, a nié toute implication dans le scandale de corruption à la BNC. « C’est une machination sordide », a déclaré le docteur Gilles lors de l’émission Le Point de Télé Métropole.
À son avis, il s’agit d’un complot visant la dissolution du Conseil Présidentiel de Transition (CPT). Qualifiant l’ancien président du conseil d’administration de la BNC de mythomane, le docteur Gilles soutient que plusieurs secteurs ont aidé M. Raoul Pierre-Louis à manigancer ce complot.
S’il confirme que M. Pierre-Louis est un proche de sa famille, il révèle que la réunion à l’hôtel a été organisée à l’initiative d’un ami du conseiller Smith Augustin.
M. Gilles assure n’avoir à aucun moment évoqué des versements en échange d’une confirmation de poste.
Le conseiller président dit détenir des enregistrements d’échanges sur WhatsApp et rejette le procès-verbal des échanges réalisé par un juge de paix à l’initiative de M. Pierre-Louis. Il mentionne des omissions et des suppressions de certains enregistrements.
Tenant compte de ce qu’il considère comme une fraude, M. Gilles rejette l’enquête de l’ULCC, qu’il estime biaisée. Il se dit favorable à une enquête tout en conservant son poste de conseiller président.
À son avis, il s’agit d’un faux scandale dont le seul objectif est de provoquer à terme la dissolution du CPT. Le docteur Gilles entend protéger les preuves en sa possession afin d’en faire usage au moment opportun.
Lors de l’émission Le Point, M. Gilles a décrit M. Pierre-Louis comme un personnage conflictuel, ayant orchestré cette machination après avoir été écarté du conseil d’administration de la BNC.
M. Gilles croit que ce dernier aurait pu vouloir conserver son poste pour dissimuler des cas de mauvaise gestion.
Emmanuel Saintus