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22 août 1791 – 22 août 2024:

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” 233 ème anniversaire du 1er soulèvement général des esclaves dans la colonie de Saint Domingue “.

le Mouvement Point Final présente Dutty Boukman, comme le père spirituel de la révolution haïtienne 1803, le Christ de la race noire.

Il est temps de donner une place de choix à tous les héros qui ont combattu pour l’indépendance d’Haïti, parmi les marginalisés, on peut citer le nom de Dutty Boukman qui est le père spirituel de la Révolution haïtienne 1803.

On ne peut pas se contenter de parler de la cérémonie du Bois Caïman, du 1er soulèvement général des esclaves dans la colonie de Saint Domingue, de la bataille de vertières, le 18 novembre 1803 et de la proclamation de l’indépendance d’Haïti, le 1er janvier 1804, sans parler de Boukman, comme le père spirituel de la révolution haïtienne 1804.

Sans Boukman, il n’y aurait pas eu la révolution haïtienne 1803 ou du moins, on allait attendre 200 ans encore pour se libérer.

C’est en ce sens là que nous autres au sein du Mouvement Point Final, à l’occasion de la commémoration du 233 ème anniversaire du premier soulèvement général des esclaves dans la colonie de Saint Domingue  dresse  Portrait somptueux de Dutty Boukman, comme le Père spirituel de la Révolution haïtienne 1803.

Qui était Boukman ?

Boukman était un nègre créole né à la Jamaïque, une colonie britannique des Antilles.

Il était esclave et marron à plusieurs reprises dans les montagnes de la la Jamaïque où le système Marronnage n’était pas bien organisé. Pour se retirer de l’esclavage, Dutty Boukman désirait à rejoindre les marrons de la Colonie de Saint Domingue par mer à bord d’une pirogue ( Canoë). Parce que Boukman rencontrait souvent à la Jamaïque des esclaves vendus en provenance de la colonie de Saint Domingue pour cause du marronnage.
Il ne faut pas oublier que les anglais jouaient toutes les cartes pour la possession de la colonie de Saint Domingue, ce qui n’a jamais été le cas. Mais, toutes les informations sur la colonie de Saint Domingue arrivaient rapidement à la Jamaïque et surtout, les Gazettes coloniales qui publiaient dans toutes les colonies du nouveau monde et dans les métropoles des articles sur des esclaves marrons à Saint Domingue.

Dutty Boukman arrivait dans la colonie de Saint Domingue à la fin des années 1780 en clandestinité au haut du Cap, dans une forêt à Proximité de l’habitation du Prince Corse Fatiman, le Père de la Manbo Cécile Fatiman.

Dans les forêts du Cap, Boukman pratiquait le Vaudou en organisant des cérémonies nocturnes et des séances de guérison pour les esclaves malades.

Sur l’habitation de Prince Corse Fatiman, on pratiquait le culte de l’islam, parce que Prince Corse était un musulman.
Puisque, le Premier Maître de Dutty Boukman avait des esclaves qui étaient des adeptes de la religion musulmane. Parce que de l’Asie étant, il y avait aussi un trafic d’esclaves très florissant. Et, il ne faut pas oublier que l’Inde aussi était une colonie britannique. C’est de là que Dutty Boukman a eu certaines connaissances de la religion musulmane.

À plusieurs reprises, lorsqu’il y avait des Cérémonies musulmanes sur l’habitation de Prince Corse Fatiman, il a fait son apparition discrètement avec une longue barbe et des cheveux tressés en deux branches qui ressemblaient à des Cornes des brebis qui lui donnaient l’apparence d’un bouc de cabris. C’est delà, on lui attribuait le nom de Boukman. Mais, il y a une autre version qui dit que Dutty Boukman aimait lire le Coran qui est la bible des musulmans. Puisqu’il parlait l’anglais couramment et il enseignait l’anglais aux vendeurs de Café de Prince Corse Fatiman qui le surnommaient de ” Bookman” , l’homme du livre, parce qu’il avait toujours en main son Coran.

Toussaint Louverture étant le cocher de Baillon Liberta circulait partout dans la colonie de Saint Domingue en plaine et en montagne pour soigner les animaux et les esclaves malades.

Ce fut de là que Toussaint Louverture allait faire connaissance de Dutty Boukman, un noir qui parlait l’anglais et qui savait lire. Les relations amicales se sont développées entre Boukman et Toussaint Louverture qui travaillait déjà sur des projets de libération des esclaves dans la colonie de Saint Domingue à côté des nègres comme Jeanot , Jean François, Biassou, Sanglaou.

À l’idée de soulever des esclaves dans la colonie de Saint Domingue, les chefs de bandes ( marrons) contactaient Toussaint Louverture qui connait très bien la mentalité des noirs dans la colonie de Saint Domingue et se référait automatiquement à Dutty Boukman, le Prêtre du Vaudou qui jouait prédominance mystique sur les noirs au Haut du Cap à cause des cérémonies nocturnes qu’il organisait couramment  sous forme de champs temporels pour aller ravager les plantations des colons blancs qui se trouvaient à entre 100 à 200 kilomètres de distance.

Boukman et Toussaint s’entendaient sur la date de la cérémonie vaudouesque qui sera organisée dans les forêts de l’habitation Prince Corse Fatiman en vue de soulever la masse servile contre le système esclavagiste.

Toussaint Louverture , Jeanot, Biassou et autres chefs de bandes faisaient passer le message des habitations en habitation, de plantations en plantation, de cases en case pour arriver au congrès spirituel du 14 août 1791 , connu sous le nom de ” Cérémonie Bwa Kay Imam qui allait transformer linguistiquement en Bois Caïman qui restait jusqu’à date comme l’un des plus grands événements spirituels de toute l’histoire de l’humanité.

Lors de cette cérémonie vaudouesque, le Prêtre Dutty Boukman a invoqué les dieux de l’Afrique qui ont manifesté leurs présences par des pluies violentes et torrentielles, les rivières qui sont en crues, les vents soufflent avec fracas, les arbres craquent, tordent et se deracinent, les Tonnerres grondent, les éclairs filent, les animaux braient dans leurs parturages. Disons-mieux, la nature se déchaîne pour manifester la présence des dieux de l’Afrique dans cette cérémonie après l’invocation du Prêtre Dutty Boukman, en ces termes :

” Le dieu qui a créé la terre, qui a créé le soleil qui éclaire la terre.
Le dieu qui détient les Océans, qui assure le rugissement du tonnerre.
Dieu qui a créé des oreilles pour entendre : toi qui es caché dans les nuages, qui nous montres d’où nous sommes ; tu vois comment le dieu des blancs est est si injuste et impitoyable. Le dieu des blancs leur demande de commettre des crimes.

Notre dieu, qui est si bon, si juste, nous ordonne de nous de torts et de nos atrocités. C’est lui qui va nous aider.
Nous devrions tous rejeter l’image du dieu des blancs.
Écoutez la voix de la liberté qui chante dans tous nos cœurs.
Aya boombé, Aya boombé !

Une semaine, après cette grande cérémonie vaudouesque qui a émerveillé la masse servile dans la colonie de Saint Domingue qui n’allait pas prendre du temps pour se soulever massivement dans la colonie de Saint Domingue, spécialement dans le Nord en date du 22 août 1791.

Cette journée du soulèvement général des esclaves a soldé par la mort de plusieurs centaines de révoltés. De cet événement, le Prêtre du Vaudou Dutty Boukman a été assassiné et décapité. Les blancs parcoururent toutes les rues du Cap avec la tête de Boukman sur un piquet portant des écriteaux :

” tête de Boukman, chef des révoltés”.

Ensuite, sa tête a été exposée sur la place publique du Cap pour intimider les noirs à ne pas prendre cette voie de liberté.

Heureusement, depuis la cérémonie du Bois Caïman, Boukman et ses disciples ont juré sur le sang de Vixama Jean Baptiste qui s’était livré en sacrifice ( Cochon) , criant :

” Liberté ou la mort”.

Boukman était parmi les premiers à prendre la mort pour libérer les noirs du joug de l’esclavage.

Pour les esclaves, Boukman est un immortel, il n’est pas mort, il a traversé.
Depuis lors, le feu de la révolution allumait dans la colonie de Saint Domingue, jusqu’au 1er Janvier 1804, avant de s’étendre sur toutes les autres colonies du nouveau monde et à travers le monde, pour mettre fin au système esclavagiste et définir un nouvel ordre mondial.

Donc, Dutty Boukman est le père spirituel de la révolution haïtienne 1803 et le Christ de  la race noire.

233 ans après, le Mouvement Point Final demande à l’Etat haïtien et à l’UNESCO de construire un grand temple spirituel et un fresque de 20 mètres avec le Portrait de Dutty Boukman sur le site du Bois Caïman, au haut du Cap pour rendre un hommage bien mérité à cet héros peu vénéré dans l’histoire d’Haïti.

Aya boombé !


Ulysse Jean Chenet

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