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Retour souhaité du Burkina, du Mali et du Niger au sein de la CEDEAO, un enjeu pour l’Afrique de l’Ouest

La Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) traverse une période de turbulences sans précédent. Les récentes prises de pouvoir militaires au Burkina Faso, au Mali et au Niger ont conduit ces pays à se retirer de l’organisation régionale, fragilisant ainsi l’unité et la cohésion de l’Afrique de l’Ouest.

Malgré ces tensions, la CEDEAO ne renonce pas à retrouver une unité. Elle souhaite ardemment le retour de ces trois États membres, conscients des enjeux que cela représente pour la stabilité et le développement de la région. La CEDEAO est fondée sur les principes de solidarité et d’intégrité territoriale. Le départ de ces trois pays représente une perte significative pour l’organisation et affaiblit sa capacité à agir de manière collective.

Un enjeu de stabilité régionale

Les crises politiques et sécuritaires que traversent ces pays ont des répercussions sur l’ensemble de la région. Le retour de ces États permettrait de renforcer la coopération régionale et de favoriser une résolution pacifique des conflits. Les économies des pays de la CEDEAO étant étroitement liées. Le retour de ces trois États permettrait de redynamiser les échanges commerciaux et de renforcer les chaînes de valeur régionales.

La CEDEAO joue un rôle central dans la lutte contre le terrorisme au Sahel. La présence du Burkina Faso, du Mali et du Niger est essentielle pour coordonner les efforts régionaux et faire face à cette menace commune. Le retour de ces pays ne se fera pas sans conditions. La CEDEAO ayant clairement indiqué qu’elle exigera le respect de l’ordre constitutionnel et le retour à une gouvernance démocratique.

Création de l’Alliance des États du Sahel

Les sociétés civiles de ces pays sont profondément divisées. Un processus de réconciliation nationale sera nécessaire pour restaurer la paix sociale et permettre une transition démocratique réussie. Le retour du Burkina Faso, du Mali et du Niger au sein de la CEDEAO représente également une opportunité de renforcer l’intégration régionale.

Le Burkina Faso, le Mali et le Niger ont rompu avec la CEDEAO en février pour former l’Alliance des États du Sahel (AES) et ont tenu leur premier sommet le 6 juillet à Niamey, la capitale du Niger.

Mpox en RDC : un plan de riposte de 49 millions de dollars pour endiguer l’épidémie

En réponse à l’épidémie de Mpox qui a déjà causé 570 morts en RDC, un plan de riposte de 49 millions de dollars a été lancé pour endiguer la propagation.

La République démocratique du Congo (RDC) est confrontée à une crise sanitaire d’une ampleur sans précédent. Depuis le début de l’année, l’épidémie de Mpox, anciennement appelée variole du singe, a fait plus de 570 morts sur les 16 700 cas recensés. Face à cette situation, les autorités congolaises ont réagi en mettant en place un plan de riposte ambitieux de 49 millions de dollars. Ce plan comprend la sensibilisation des populations, le déploiement d’équipes médicales, et la prise en charge des malades.

Des vaccins attendus : un espoir venu de l’étranger

La RDC, malgré son expertise reconnue dans la gestion des épidémies, fait face à un défi de taille : obtenir les doses de vaccins nécessaires pour protéger sa population. Le ministre de la Santé, Samuel-Roger Kamba, a annoncé que 3,5 millions de doses seraient nécessaires, mais seulement 215 000 doses ont été promises par la Belgique. Le Japon, quant à lui, a promis 3 millions de doses exclusivement pour les enfants, tandis que les États-Unis hésitent encore sur la quantité à envoyer.

La situation est d’autant plus critique que les vaccins, d’une valeur estimée à 600 millions de dollars pour 3 millions de doses, représentent un investissement colossal pour un pays où la majorité de la population n’a pas accès à des soins de santé adéquats.

Les jeunes, premières victimes et priorité de la vaccination

En RDC, les jeunes de moins de 15 ans sont les plus vulnérables face à l’épidémie de mpox. Le virus, qui se transmet par contact physique étroit, touche de plus en plus cette tranche d’âge. C’est pourquoi les autorités ont décidé de faire de la vaccination des jeunes une priorité. Kinshasa prévoit de vacciner 4 millions de personnes, dont 3,5 millions d’enfants.

Cette décision est cruciale, car la propagation rapide du virus, combinée aux conditions sanitaires précaires dans certaines régions du pays, risque d’aggraver encore la situation. Dans l’est de la RDC, notamment, les premiers cas de transmission par voie sexuelle ont été enregistrés, ajoutant une nouvelle dimension à la lutte contre l’épidémie.

Une urgence internationale reconnue par l’OMS

L’épidémie de mpox en RDC ne concerne pas uniquement ce pays. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a récemment déclaré une « urgence de santé publique de portée internationale », soulignant la gravité de la situation. Le virus, qui touche également le Burundi, le Kenya, le Rwanda et l’Ouganda, est devenu une menace pour la santé publique mondiale.

L’OMS appelle à renforcer la collaboration transfrontalière pour surveiller et traiter les cas suspects. Cependant, elle déconseille les restrictions générales sur les voyages et le commerce, qui pourraient avoir des répercussions économiques inutiles.

Réunion au Cameroun du Conseil de Paix et de Sécurité de l’Union Africaine

Le Cameroun accueillera en septembre 2024, le Conseil de Paix et Sécurité de l’Union Africaine. Cet annonce qui a été faite le 19 août à Douala par Bankole Adeoye, commissaire aux affaires politiques à la paix et a la sécurité de l’institution nous donne l’occasion de nous pencher sur cet organe qui a fêté son vingtième anniversaire le 25 mai dernier.

Organe décisionnel permanent de l’Union Africaine pour la prévention, la gestion et le règlement des conflits, le conseil de paix et de sécurité (CPS) vise a permettre une réaction rapide et efficace aux situations de conflit et de crise en Afrique. Même s’il est devenu pleinement opérationnel au début de 2004, vingt ans plus tard on se questionne sur son efficacité, au regard des crises, conflits et coups d’états, qui ne cessent de ressurgir un peu partout en Afrique ces dernières années. Pourtant le CPS a des objectifs salvateurs pour le continen. On peut citer entre autres : anticiper et prévenir les différends et conflits, exécuter des fonctions de consolidation de paix, décider de sanctions chaque fois qu’un changement de gouvernement non conforme à la constitution a lieu dans un Etat membre… pour ne citer que ceux là. Des situations qui ne manquent pourtant pas de se produire…

Un bilan pourtant louable 

Au cours de ces vingt années, le CPS a fait preuve d’un engagement fort en évitant des situations de conflits ou leur escalade, comme ce fut le cas en 2012 entre le Soudan et le Soudan du Sud. Le Conseil suit de près les situations de conflits sur tout le continent, à travers des missions sur le terrain ; il apporte également son soutien pour la prévention et la résolution des conflits. Le Conseil s’est également établi au sein du système mondial de sécurité collective en entretenant une relation étroite avec le Conseil de Sécurité des Nations-Unies lors de réunions consultatives conjointes formelles, tenues chaque année au cours des 17 dernières années, mais aussi lors de réunions consultatives avec la commission de consolidation de paix des Nations-Unies et son homologue de l’Union Européenne.

Un engagement contre vents et marées 

Il faut observer que le Conseil de Paix et Sécurité de l’Union Africaine a dû faire face à des contraintes importantes en ressources humaines et financières, ce qui l’a empêché de fonctionner comme prévu dans le protocole qui l’a constitué.

Et il faudrait pas oublier que le défi majeur du CPS tient au fait que son autorité est sapée et pas toujours reconnue par d’autres entités, tant à l’intérieur qu’a l’extérieur du continent, qui ignorent ou violent ses décisions comme l’a d’ailleurs souligné Moussa Faki Mahamat, Président de la Commission de l’Union Africaine, lors de la session d’ouverture du Sommet de l’Union, en février 2024. Ce qui n’a pour autant pas fait faiblir ni freiné le Conseil dans son élan… Il mène ainsi son travail du mieux qu’il peut, positionnant le CPS comme l’unique chemin pour la promotion des solutions politiques en Afrique, par une approche de prévention ou de résolution des conflits.

Catastrophe humanitaire au Nigeria suite à de violentes inondations

Le Nigeria est en proie à une crise humanitaire sans précédent. De violentes inondations ont frappé le pays, laissant derrière elles un bilan humain et matériel lourd. L’État de Jigawa, dans le Nord du pays, est particulièrement touché. Des dizaines de personnes ont perdu la vie, des milliers d’autres se retrouvent sans abri et des infrastructures vitales ont été endommagées.

27 États touchés par les inondations

Les inondations provoquées par les fortes pluies dans l’État de Jigawa, dans le Nord du Nigeria, ont fait 30 morts. L’information a été dévoilée dans un communiqué diffusé lundi par Haruna Mairiga, secrétaire général de l’Agence nigériane d’urgence (SEMA). Selon les autorités, 4 699 maisons ont été inondées et 9 379 hectares de terres agricoles ont été endommagés à la suite des inondations.

Ezekiel Manzo, porte-parole de l’Agence nationale de gestion des urgences (Nema) du Nigeria, a annoncé que 227 494 personnes ont été touchées par les inondations causées par les fortes pluies à travers les 27 États que compte le pays. Ces inondations dévastatrices sont la conséquence d’un cocktail détonnant : pluies torrentielles, urbanisation galopante et dégradation des sols.

Venir en aide aux sinistrés

Les experts mettent en garde : ce type d’événement extrême pourrait devenir de plus en plus fréquent en raison du changement climatique. Les populations sinistrées sont dans le besoin urgent d’aide. Elles manquent de tout : nourriture, eau potable, abris. La communauté internationale est appelée à se mobiliser pour apporter une aide humanitaire d’urgence.

Les autorités nigérianes, de leur côté, sont en train de mettre en place des mesures efficaces pour venir en aide aux sinistrés et prévenir de nouvelles catastrophes. Les conséquences de ces inondations sont multiples. Outre le bilan humain, ces événements ont des répercussions importantes sur l’économie locale, notamment sur l’agriculture.

Un enjeu mondial

Le cas du Nigeria n’est malheureusement pas isolé. De nombreux pays à travers le monde sont confrontés à des événements climatiques extrêmes de plus en plus fréquents et intenses. Début août, des dizaines de personnes ont perdu la vie, au Niger, suite à des inondations. Des milliers d’autres ont été déplacées, perd. Les routes, les ponts et les réseaux électriques, ont été gravement endommagées.

Des pluies diluviennes qui se sont abattues sur Abidjan, la capitale économique de la Côte d’Ivoire, du 13 au 22 juin 2024, ont fait au moins 24 morts et deux disparus. Sous l’effet du phénomène climatique El Niño, le Kenya, en date du 2 mai 2024 enregistrait quelque 188 morts à la suite d’inondations meurtrières.

Rokia Traoré : une artiste emprisonnée, une cause qui mobilise

L’artiste malienne Rokia Traoré, célèbre pour sa musique et son engagement en faveur des droits humains, fait face à une nouvelle épreuve judiciaire. Son arrestation en Italie, sur la base d’un mandat d’arrêt européen émis par la Belgique, suscite une vague d’indignation et de solidarité internationale. Accusée à tort selon ses soutiens, Rokia Traoré devient le symbole d’une lutte plus vaste pour les droits des femmes et la justice mondiale.

L’artiste malienne Rokia Traoré, figure emblématique de la musique mondiale et défenseure des droits humains, se trouve à nouveau au cœur d’une épreuve judiciaire. Depuis le 21 juin 2024, elle est détenue en Italie suite à un mandat d’arrêt européen émis par la Belgique. Cette arrestation fait suite à une condamnation par défaut à deux ans de prison pour « non-représentation d’enfant », une accusation que l’artiste conteste vivement. La justice belge accuse la chanteuse d’« enlèvement, séquestration et prise d’otage » pour avoir manqué de respecter un jugement accordant la garde de l’enfant à son père, le Belge Jan Goossens.

Un acharnement judiciaire dénoncé

Cette affaire, qui perdure depuis plusieurs années, met en lumière les difficultés auxquelles sont confrontées les femmes africaines lorsqu’elles luttent pour leurs droits. Rokia Traoré, qui a toujours défendu des causes justes, se retrouve aujourd’hui victime d’un système judiciaire qu’elle dénonce comme étant injuste et discriminatoire.

Face à cette situation, un mouvement de solidarité s’est rapidement organisé autour de l’artiste. Le Comité Free Rokia Traoré a lancé un appel à une mobilisation urgente, exhortant les tribunaux européens, en particulier les tribunaux belges, à prendre des mesures immédiates pour garantir un procès équitable à Rokia Traoré et mettre fin à cette injustice.

Les demandes du comité incluent la libération immédiate de Rokia Traoré pour qu’elle puisse retrouver ses enfants et reprendre son travail. Ils insistent sur le respect de son droit fondamental à la liberté, à la vie de famille, et à son métier d’artiste. De plus, ils réclament des sanctions à l’encontre des tribunaux belges pour leur mépris des lois internationales et des droits de l’homme. Le comité appelle également à la clôture définitive de cette affaire, en reconnaissant et en respectant les décisions de la justice malienne, qui a accordé la garde complète de l’enfant à Rokia Traoré.

Une pétition de soutien en ligne

Pour soutenir Rokia Traoré, plusieurs actions sont menées. Une pétition en ligne permet de rassembler un maximum de signatures et de montrer l’ampleur de la mobilisation internationale. Une campagne de financement participatif a également été lancée pour couvrir les frais juridiques nécessaires à sa défense. En outre, le comité encourage la diffusion de la lettre de Rokia Traoré à travers les réseaux sociaux pour sensibiliser davantage à sa situation. La pétition et le soutien sont gérés par l’association Des Meres Veilleuses ASBL.

En soutenant Rokia Traoré, c’est la liberté artistique, les droits des femmes et la justice internationale que nous défendons. C’est aussi reconnaître l’importance de l’engagement de cette artiste pour les causes humanitaires.

Pour ceux qui souhaitent agir, il est possible de signer la pétition, de faire un don pour les frais juridiques via le lien suivant : https://gofund.me/1dda5f52, et de diffuser la lettre de Rokia Traoré.

L’appel est lancé : ensemble, faisons entendre notre voix pour la libération de Rokia Traoré !

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