Ça sent le roussi au sein du Conseil présidentiel de transition. En effet, trois membres du Conseil présidentiel de transition sont dans le collimateur de l’Unité de lutte contre la corruption (ULCC) suite à des dénonciations de corruption.
Selon les informations, l’ULCC a été officiellement saisie d’une dénonciation de corruption contre trois conseillers présidentiels. Cette dénonciation survient après que ces trois membres du CPT dont Louis Gérald Gilles (Représentant Accord 21 Décembre), Emmanuel Vertilaire Pitit Dessalin) et Smith Augustin (EDE /RED) auraient réclamé 100 millions de gourdes au président du Conseil d’administration de la Banque nationale de Crédit (BNC), Mr Raoul Pascal Pierre-Louis.
En cas d’avis favorable du service juridique, une commission d’enquête sera constituée par le directeur général de l’ULCC en vue de faire la lumière autour de ce dossier, dans lequel sont impliqués des membres du Conseil présidentiel de transition.
En outre, dans une note datée du 26 juillet 2024, le conseiller président Dr Louis Gérald Gilles a dénoncé une démarche qu’il qualifie de politiquement motivée qui vise à déstabiliser le Conseil présidentiel de transition.
Son bureau de communication qualifie de « fantaisistes et calomnieuses » les accusations portées contre lui par le président du Conseil d’administration de la BNC, Raoul Pierre-Louis.
Selon lui, cette campagne ne vise qu’à maintenir le chaos afin d’exploiter l’industrie criminelle dans le pays. Une accusation que Smith Augustin a lui-aussi rejetée dans une note.
Pour sa part, le bureau de communication du conseiller-président, Emmanuel Vertilaire porte un démenti formel aux allégations portées contre lui.
Il dénonce des mensonges fabriqués dans des laboratoires du chaos visant principalement à discréditer le conseiller-président et à semer de la confusion au sein de la population.
Ce dernier, qualifie ces allégations de calomnies sans fondement, orchestrées dans le but de servir des intérêts cachés et inavouables.
Il soutient qu’il n’a jamais été chez quiconque pour participer à une quelconque rencontre pour négocier quoique ce soit.
Depuis la nuit des temps la question de la corruption a toujours été une pratique en Haïti. L’ancien président Jovenel Moïse avait même avoué que l’un des plus grands problèmes du pays était la « corruption », déclarant que « cette dernière est un crime contre le développement». Malgré les impacts du dossier Petrocaribe qui auraient pu servir de prétexte pour lancer une fois pour toutes la lutte contre la corruption en Haïti, aucun signal n’avait cependant été envoyé par le président Moïse qui prétendait lutter contre cette pratique.
Alors qu’il n’existe aucun moment de notre histoire où des traces de corruption n’ont pas été retrouvées dans l’administration publique, le Premier ministre Garry Conille avait promis de livrer une bataille sans merci contre la corruption pendant la période de transition. Avec ce nouveau scandale de corruption impliquant des membres de l’exécutif, le gouvernement de Conille doit envoyer un signal clair contre ce fléau qui empêche le développement du pays.
Emmanuel Saintus