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Mali : 25 Morts lors d’une attaque jihadiste à Dembo

Attaque jihadiste à Dembo, Mali : 25 personnes tuées, exacerbant la tension dans une région déjà fragilisée par des conflits persistants.

Le village de Dembo, situé dans la commune de Dimbal, au centre du Mali, a été le théâtre d’une attaque jihadiste meurtrière. Dimanche 21 juillet, aux alentours de 16h, des jihadistes présumés du Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (Jnim), affilié à Al-Qaïda, ont pris d’assaut le village, causant la mort d’au moins 25 personnes. Les victimes, pour la plupart des villageois travaillant dans leurs champs, ont été prises par surprise par cette attaque violente.

Des chasseurs Dozos parmi les victimes

Parmi les victimes se trouvent quatre chasseurs traditionnels dozos, connus pour leur rôle de protecteurs dans cette région. Ces chasseurs, engagés dans la défense des habitants contre les jihadistes, ont malheureusement payé de leur vie leur dévouement à la sécurité de leur communauté. Leur perte est particulièrement ressentie par les habitants de Dembo, qui voient en eux des figures de résistance contre les assauts récurrents des jihadistes.

Le même jour, un autre village proche, Sogou Dorkoum, a également été attaqué. Bien qu’aucune victime n’y ait été déplorée, les jihadistes ont procédé à des pillages, notamment de bétail, privant ainsi les habitants de leurs moyens de subsistance. Ces attaques successives sèment la terreur et l’incertitude parmi les villageois, qui craignent désormais de se rendre dans leurs champs.

Une série d’attaques sanglantes

Cette attaque n’est malheureusement pas un incident isolé. La semaine précédente, les jihadistes avaient attaqué les villages de Bagourou, Yabatalou et Deguessagou, tuant deux autres chasseurs dozos et pillant des ressources. Le début du mois de juillet avait également été marqué par le massacre de 21 villageois à Djiguibombo par le Jnim. Ces attaques répétées mettent en lumière l’incapacité des autorités à sécuriser cette région du Mali, où la psychose gagne les habitants.

Malgré la gravité de ces événements, ni le gouvernorat, ni l’armée malienne n’ont souhaité commenter ces attaques, selon les sources contactées par RFI. Cette absence de réaction officielle laisse les villageois dans une situation précaire, sans véritable soutien ou protection face à la menace jihadiste croissante.

Catastrophe en Éthiopie : Un glissement de terrain fait plus de 146 morts, bilan provisoire

Un glissement de terrain dévastateur frappe Gofa en Éthiopie, faisant plus de 146 victimes, avec un bilan encore provisoire.

Dans la région méridionale de l’Éthiopie, un glissement de terrain dévastateur a frappé la zone rurale de Gofa, entraînant la mort d’au moins 146 personnes. Cet incident, survenu après de fortes pluies, a été annoncé par les autorités locales le mardi 23 juillet. Le bilan provisoire, qui inclut 96 hommes et 50 femmes, pourrait s’alourdir au fur et à mesure que les recherches se poursuivent intensément.

Des conditions climatiques extrêmes

L’Éthiopie traverse une période de pluies intenses depuis le début de la « longue » saison des pluies en juin. La région du Sud de l’Éthiopie, particulièrement touchée, avait déjà subi des inondations en avril et mai. Les pluies torrentielles ont saturé les sols, créant des conditions propices aux glissements de terrain.

Les autorités locales, représentées par Habtamu Fetena, responsable des Relations publiques de la zone administrative de Gofa, ont souligné que le nombre de morts pourrait augmenter. Les équipes de secours sont engagées dans des recherches intenses pour retrouver des survivants et des corps. Miskir Mitiku, administrateur en chef du district rural de Geze-Gofa, a confirmé que des femmes et des enfants figurent parmi les victimes.

Une zone isolée et difficile d’accès

Le glissement de terrain s’est produit dans une zone isolée et vallonnée, située à environ 450 kilomètres d’Addis-Abeba. Les conditions géographiques compliquent l’accès aux secours, retardant les opérations de sauvetage. Les habitants, dépourvus de moyens modernes, ont été photographiés en train de creuser la glaise rouge avec des outils de fortune, tentant désespérément de retrouver des survivants.

Les photos publiées par les autorités montrent l’étendue des dégâts : des pans entiers de collines herbeuses se sont effondrés, emportant arbres et habitations. Les communautés locales sont profondément affectées, et l’absence de services de secours organisés exacerbe la situation. Les témoignages des survivants et des familles endeuillées révèlent l’ampleur de cette tragédie humaine.

Malgré la gravité de la situation, les autorités et les habitants ne perdent pas espoir. Les recherches continuent sans relâche, avec l’espoir de retrouver des survivants piégés sous les décombres. La solidarité des communautés locales et l’engagement des équipes de secours sont des lueurs d’espoir dans cette sombre épreuve.

Altercation au Parlement de la CEDEAO : quand deux Afriques s’opposent

À moins d’un an de la célébration de son cinquantième anniversaire, la CEDEAO est à la croisée des chemins. L’organisation sous-régionale autrefois citée comme un exemple réussi d’intégration sous-régionale, est aujourd’hui menacée d’implosion. Le dernier événement qui vient la secouer est la vive altercation ayant opposé la députée ivoirienne Adjaratou Traoré à son homologue sénégalais, Guy Marius Sagna. Une situation qui renvoie au contexte géopolitique du continent au début des années 1960 où deux camps s’opposaient sur des questions idéologiques.

Depuis le 1er juillet 2024, le Parlement de la CEDEAO a ouvert sa première session ordinaire de l’année 2024 à Abuja au Nigeria. Une session ouverte par la nouvelle présidente à la tête du Parlement, en la personne de la députée togolaise Hadja Memounatou Ibrahima devenue depuis le 23 mai 2024 la première femme à diriger le Parlement de la CEDEAO. Mais, cette session parlementaire ne sera pas comme les autres à cause de la présence de députés à l’esprit libre comme le Sénégalais Guy Marius Sagna.

Au cours de la session, l’homme a bouleversé tous les codes par son franc-parler qui tranche avec le langage feutré tenu habituellement dans cette institution. « Nous nous attendons à avoir un discours d’électrochoc, mais pas un discours qui nous fait rester dans notre sommeil », a martelé le député sénégalais pour qui la CEDEAO a besoin d’une refondation si elle ne veut pas mourir. Et ce discours d’électrochoc, c’est ce que Guy Marius Sagna, un activiste reconnu, a présenté depuis le début de la session parlementaire. Au point d’agacer la vice-présidente de l’institution, la députée ivoirienne Adjaratou Traoré, ce samedi. Et pour cause !

L’usage de l’expression « pauvreté en Afrique » en question

Tout part d’une communication présentée au Parlement par le représentant du PNUD dans laquelle l’expression « pauvreté en Afrique » a été utilisée. Un groupe de mots qui, selon l’élu sénégalais, n’est pas conforme à la réalité des faits. Pour lui, l’expression correcte, est « l’appauvrissement de l’Afrique ». Et il se justifie : « Nous sommes les pays les plus riches de la planète. Tant que l’on dira que l’Afrique de l’Ouest est pauvre, cela signifie qu’ils font partie du problème. Mais pourquoi ne pas dire appauvrissement ? Qui a appauvri l’Afrique ? Ce sont nos présidents (…) ».

Pour Adjaratou Traoré, le Sénégalais a poussé le bouchon trop loin. Tant et si bien que l’Ivoirienne n’a pu s’empêcher de sortir de ses gonds. « La liberté de parole ne veut pas dire que vous devez dire n’importe quoi à l’endroit des chefs d’État », a-t-elle lancé. Avant d’ajouter : « Vous devez contrôler ce que vous avez à dire. Vous ne pouvez pas vous adresser ainsi aux chefs d’État. Ce ne sont pas vos amis ». Face à l’insistance de son vis-à-vis qui a continué à faire son développement, Adjaratou Traoré s’est levée de sa place pour marcher vers Guy Marius Sagna, dans l’intention clairement affichée de s’en prendre physiquement à lui. N’eût été la vigilance des députés présents qui se sont interposés, les deux parlementaires en seraient venus aux mains. À la suite de cette violente altercation, la séance a été suspendue pour que les esprits se calment.

L’histoire semble bégayer

L’épisode qui s’est joué ce samedi au Parlement de la CEDEAO est illustratif de la situation actuelle que traverse le continent où on a l’impression que deux Afriques s’opposent : une, progressiste, prônant une remise en cause profonde des relations traditionnellement entretenues par l’Afrique avec le monde occidental ; et une, conservatrice, militant pour le maintien du statu quo. En réalité, on assiste à une situation géopolitique similaire à celle qui a prévalu sur le continent au début des années 1960, soit peu de temps après les indépendances. En effet, en ces temps-là, si les leaders africains acquis aux idées panafricanistes étaient unanimes sur la nécessité de l’émancipation des peuples du continent noir, ils n’étaient pas du tout d’accord sur le genre de relations à entretenir avec les anciennes métropoles ni sur le contenu et le cadre de l’unité africaine, une fois l’indépendance acquise.

Ces dissensions idéologiques avaient entraîné la formation de deux groupes politiques sur le continent nouvellement libéré en partie de l’emprise coloniale. Le groupe de Casablanca, constitué du 3 au 6 janvier 1961, était animé par les États « progressistes » à savoir : le Ghana de Kwame Nkrumah, la Guinée de Sékou Touré, le Mali de Modibo Keita, le Maroc du roi Mohammed V, la République Arabe Unie (Égypte) de Gamal Abdel Nasser, le Gouvernement Provisoire de la République Algérienne (GPRA).

En plus de tous ces États, il y avait la Libye qui avait pris part à la réunion de janvier 1961 en tant qu’observateur. Ce groupe, qualifié de « maximaliste » passait pour être celui des « partisans d’une indépendance absolue » dont l’objectif principal était la constitution d’une République à l’échelle continentale, seule instance pouvant sortir l’Afrique du sous-développement et faire de ce continent « une des plus grandes forces de ce monde », selon les termes de Kwame Nkrumah.

Pour faire pièce au « groupe de Casablanca », une conférence s’est tenue à Monrovia du 8 au 12 mai 1961, à l’initiative de Sir Aboubakar Tafawa Balewa, alors Premier ministre du Nigeria. Ce groupe considéré comme celui des « modérés », « préconisait le maintien, voire le renforcement des relations économiques avec les anciennes métropoles (…) ». Ce camp regroupait une vingtaine de pays parmi lesquels la Côte d’Ivoire de Félix Houphouët-Boigny et le Sénégal de Léopold Sédar Senghor qui en étaient les figures de proue.

Les deux camps rivaux avaient fini par trouver un compromis qui a abouti à la création de l’Organisation de l’unité africaine (OUA), le 25 mai 1963 à Addis-Abeba.

Coup de filet en Afrique du Sud : Un laboratoire de méthamphétamine démantelé, 100 millions d’euros de drogue saisis

En Afrique du Sud, un laboratoire de méthamphétamine démantelé à Groblersdal, avec une saisie record de 100 millions d’euros en marchandises.

Une opération policière de grande envergure a permis de mettre au jour un laboratoire clandestin de fabrication de méthamphétamine dans la petite ville de Groblersdal, située dans la province de Limpopo. Ce vendredi, les forces de l’ordre, menées par le Service de police sud-africain (SAPS) et la Direction des enquêtes sur les crimes prioritaires, communément appelée les « Hawks », ont arrêté quatre suspects et saisi des produits chimiques d’une valeur marchande estimée à 100 millions d’euros.

Les détails d’une saisie spectaculaire

L’opération, l’une des plus importantes jamais réalisées par la police sud-africaine, a révélé une importante quantité de produits chimiques utilisés dans la fabrication de drogues, notamment de l’acétone et du crystal meth. Selon un communiqué de la police, les substances découvertes avaient une valeur marchande estimée à 2 milliards de rands, soit environ 100,65 millions d’euros.

Parmi les quatre suspects arrêtés figurent deux ressortissants mexicains, un détail qui distingue cette opération des précédentes. Katlego Mogale, porte-parole national des Hawks, a souligné l’implication de ces citoyens mexicains comme un élément clé de cette affaire. En plus des deux Mexicains, le propriétaire de la ferme et un autre suspect ont également été appréhendés. Les suspects seront présentés devant le tribunal d’instance de Groblersdal pour des accusations de fabrication, trafic et possession de drogues illicites.

Un réseau international ou national ?

Il demeure incertain à ce stade si les drogues étaient destinées au marché sud-africain ou à l’exportation. Les photographies de la ferme montrent des appareils vétustes, mais cela n’a pas empêché une production massive de drogues. Cette découverte soulève des questions sur la destination finale de ces substances illicites et les réseaux de distribution impliqués.

Depuis le début de l’année, les Hawks ont démantelé dix laboratoires clandestins de drogue et procédé à 34 arrestations. Depuis 2019, ce sont 131 laboratoires clandestins qui ont été découverts à travers le pays. L’Afrique du Sud, de par sa géographie et ses liens commerciaux internationaux, est une plaque tournante du trafic de drogues synthétiques, selon l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC).

Une lutte continue contre le fléau de la drogue

Cette saisie record témoigne des efforts continus des autorités sud-africaines pour lutter contre le trafic de drogue. La collaboration entre le SAPS et les Hawks démontre une détermination à éradiquer les réseaux criminels opérant sur le sol sud-africain. Cependant, l’ampleur de cette découverte met en lumière les défis persistants auxquels le pays est confronté dans sa lutte contre la production et la distribution de drogues illicites.

Afrique du Sud : L’exploitation de centrale nucléaire de Koeberg est prolongée jusqu’en 2044

L’Afrique du Sud prolonge l’exploitation de la centrale nucléaire de Koeberg jusqu’en 2044, une décision cruciale en pleine crise énergétique.

La nouvelle a surpris bien des observateurs : la centrale nucléaire de Koeberg, la seule en Afrique, a reçu l’autorisation de fonctionner pendant vingt années supplémentaires, jusqu’en 2044. Cette décision, prise par l’autorité de régulation nucléaire sud-africaine, intervient dans un contexte de crise énergétique sévère, où les coupures de courant sont devenues monnaie courante.

Koeberg : un pilier énergétique malgré les défis

Située près du Cap, la centrale de Koeberg est entrée en service il y a quarante ans. Composée de deux réacteurs, elle produit près de 2 000 MW, représentant environ 5 % de la production totale d’électricité du pays. Malgré sa petite contribution relative, sa prolongation d’exploitation est vue comme un soulagement pour Eskom, la compagnie nationale d’électricité, qui lutte pour réduire la dépendance du pays aux centrales à charbon souvent défaillantes.

Cette décision n’est pas sans controverse. En effet, des défenseurs de l’environnement et des experts en sécurité nucléaire ont exprimé de vives inquiétudes concernant l’état vieillissant de l’infrastructure. Lors d’une inspection en 2021, l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) avait relevé plusieurs problèmes critiques, dont la corrosion et les fissures dans les bâtiments de confinement des réacteurs, ainsi que des défaillances dans les systèmes de surveillance.

Eskom face à ses responsabilités

Eskom, de son côté, assure avoir résolu les problèmes pointés par l’AIEA. La prolongation de la licence d’exploitation pour le réacteur numéro 1 est cependant conditionnée à la mise en œuvre de nouvelles mesures de sécurité. La demande de prolongation pour le réacteur numéro 2 est encore en cours d’évaluation, avec une licence valide jusqu’en novembre 2025.

La question de la durabilité et de la sécurité de l’énergie nucléaire en Afrique du Sud demeure cruciale. Alors que le pays cherche à pallier ses pénuries d’électricité, la centrale de Koeberg représente à la fois un atout et un risque. L’AIEA prévoit une nouvelle visite en septembre pour évaluer les améliorations apportées à la sécurité, marquant une étape décisive pour l’avenir de cette centrale unique en son genre sur le continent africain.

Une réponse aux coupures d’électricité ?

Pour Eskom, la prolongation de Koeberg est une réponse partielle mais significative aux fréquentes coupures d’électricité. En diversifiant ses sources d’énergie, notamment avec le nucléaire, l’entreprise espère stabiliser l’approvisionnement en électricité et réduire la pression sur les centrales à charbon.

Construite avec la technologie française durant l’apartheid, Koeberg symbolise une époque révolue, mais continue de jouer un rôle clé dans le paysage énergétique sud-africain. La décision de prolonger son fonctionnement jusqu’en 2044 soulève des questions sur la gestion des infrastructures vieillissantes et les priorités énergétiques du pays.

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