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Kenya : le chef de la police démissionne après des manifestations meurtrières

Le chef de la police kényane a démissionné, plus de deux semaines après des manifestations violemment réprimées par les forces de l’ordre qui ont fait au moins 39 morts, a annoncé vendredi le porte-parole de la présidence.

 Le chef de la police kényane a démissionné, plus de deux semaines après des manifestations violemment réprimées par les forces de l’ordre qui ont fait au moins 39 morts, a annoncé vendredi le porte-parole de la présidence.

Le président kényan William Ruto a “accepté la démission de Japhet Koome”, le chef de la police kényane, selon un communiqué publié sur X par Hussein Mohamed.

M. Koome était à la tête de l’institution depuis novembre 2022.

William Ruto a limogé jeudi la quasi-totalité de son gouvernement, à l’exception du ministre des Affaires étrangères et du vice-président, pour tenter de répondre au mécontentement croissant à la suite d’un projet de budget impopulaire. M. Ruto avait déjà annoncé le 26 juin le retrait du projet de budget qui prévoyait des hausses d’impôts, au lendemain d’une journée de violences meurtrière marquée par l’assaut du Parlement par de jeunes manifestants.

La police avait alors tiré à balles réelles sur la foule. Selon l’agence officielle de protection des droits humains (KNHCR), 39 personnes sont mortes depuis la première manifestation le 18 juin.

De nombreuses organisations de défense des droits humains avaient critiqué les méthodes employées par les forces de l’ordre et demandé l’ouverture d’enquêtes.

La police kényane avait déjà été accusée d’usage excessif de la force et d’exécutions extrajudiciaires. Et des manifestations contre la vie chère, à l’appel de l’opposition, avaient donné lieu l’an dernier à des pillages et des affrontements meurtriers au Kenya, faisant au moins 50 morts selon les ONG.

William Ruto avait annoncé en octobre 2022, deux mois après son élection à la tête du pays d’Afrique de l’Est, le démantèlement de la redoutée Unité des services spéciaux (SSU), unité de police créée il y a plus de 20 ans et sous le feu des critiques après des cas de disparitions forcées et de meurtres. Le chef de l’Etat avait également promis une refonte de la police.

– “Génération Z” –

Le gouvernement a été pris de court cette année par l’ampleur de la contestation baptisée “Occupy Parliament” (“Occuper le Parlement”), née sur les réseaux sociaux après la présentation du budget au Parlement le 13 juin et qui a trouvé un puissant écho au sein de la “Génération Z” (jeunes nés après 1997).

Le projet de budget a catalysé un mécontentement latent visant le président Ruto. Elu en août 2022 sur une promesse de défense des plus modestes, il a ensuite accru la pression fiscale sur la population.

Après le retrait du projet de budget, William Ruto a annoncé une hausse des emprunts – d’environ 169 milliards de shillings (1,2 milliard d’euros) – ainsi qu’une baisse des dépenses de l’ordre de 177 milliards de shillings (1,3 milliard d’euros). Des mesures qui feront passer le déficit budgétaire de 3,3 à 4,6%, avait estimé le chef de l’Etat.

Dans la foulée, l’agence de notation financière Moody’s a abaissé la note de la dette à long terme du Kenya, avec des perspectives négatives.

La dette publique du Kenya, locomotive économique d’Afrique de l’Est, s’élève à environ 10.000 milliards de shillings (71 milliards d’euros), soit environ 70% du PIB.

Présidentielle au Rwanda : Paul Kagame en route pour un score historique

Au Rwanda, Paul Kagame est en voie d’obtenir un score historique de 99,15 % des voix à la présidentielle.

Le président rwandais Paul Kagame est en passe de réaliser un score exceptionnel à l’élection présidentielle, avec 99,15 % des voix, selon des résultats partiels portant sur 79 % des bulletins dépouillés. Annoncés lundi soir par la commission électorale nationale (NEC), ces résultats confirment la domination écrasante du leader du Front Patriotique Rwandais (FPR).

Un discours de victoire plein de gratitude

Après l’annonce des résultats provisoires, Paul Kagame s’est exprimé en direct depuis le siège de son parti. « Ces résultats sont clairs, il n’y a plus aucun doute maintenant », a-t-il déclaré devant ses partisans. Le président sortant a remercié ses soutiens pour leur fidélité et leur confiance : « Quant à ce score de 99 %, il est très impressionnant. Et même si j’étais élu à 100 %, cela n’est pas qu’une question de chiffre, c’est le reflet de la confiance que vous me portez. »

Les adversaires de Paul Kagame, le leader du Parti Démocratique Vert du Rwanda, Frank Habineza, et l’indépendant Philippe Mpayimana, n’ont obtenu respectivement que 0,53 % et 0,32 % des voix. Ces chiffres illustrent la marginalisation de l’opposition dans un paysage politique où les principales figures critiques ont été disqualifiées avant le scrutin.

La réaction des électeurs

Malgré l’issue prévisible de cette élection, les Rwandais se sont rendus massivement aux urnes. « C’était un choix facile, j’ai voté pour celui qui a apporté le développement à ce pays : l’eau, les routes, l’électricité », explique Boniface Niyonsaba, 29 ans. De nombreux électeurs partagent ce sentiment, saluant les réalisations de Paul Kagame depuis qu’il est au pouvoir.

Avec des résultats provisoires complets attendus le 20 juillet et les résultats définitifs le 27 juillet, Paul Kagame semble assuré de remporter un cinquième mandat. Après une réforme constitutionnelle en 2015, il pourrait rester au pouvoir jusqu’en 2034. Ce soutien massif témoigne de la popularité continue du président, malgré les critiques sur la répression des voix dissidentes et les ingérences régionales.

Une élection couplée aux législatives

En parallèle de la présidentielle, les électeurs ont également voté pour renouveler les 80 sièges de la Chambre des députés. Le FPR, qui détient actuellement 40 sièges, espère renforcer sa majorité. Les résultats des législatives seront déterminés le 20 juillet, avec une attention particulière portée aux quotas réservés aux femmes, aux jeunes et aux personnes handicapées.

Un tueur en série arrêté au Kenya après le meurtre de 42 femmes

Un individu, qualifié de « tueur en série psychopathe » par les autorités, a été arrêté à Nairobi après avoir avoué le meurtre de 42 femmes. Les corps des victimes ont été retrouvés dans une décharge de la capitale kényane.

Des meurtres en série qui se sont déroulés entre 2022 et juillet 2024

Le suspect, Collins Jumaisi Khalusha, âgé de 33 ans, a été appréhendé alors qu’il tentait d’attirer une nouvelle victime. Lors de son interrogatoire, il a confessé avoir tué sa propre femme en premier, avant d’étendre ses crimes à 41 autres femmes. Ces meurtres se seraient déroulés entre 2022 et juillet 2024. Une arme macabre a été découverte au domicile du suspect : une machette. Selon les enquêteurs, elle aurait servi à démembrer les victimes.

Un complice présumé a également été arrêté, en possession du téléphone portable de l’une des femmes assassinées. La sordide découverte des corps a provoqué l’indignation des habitants de Nairobi, qui fustigent l’inaction de la police. Le chef de la police par intérim, Douglas Kanja, a promis une enquête « transparente et approfondie » pour apaiser les tensions. Cette affaire survient dans un contexte de critiques envers les forces de sécurité kényanes, accusées de brutalité excessive lors de la répression des récentes manifestations contre la hausse des taxes.

Tuerie en série à Nairobi : un reflet des violences au Kenya

L’arrestation d’un tueur en série présumé à Nairobi, accusé du meurtre de 42 femmes, a choqué le Kenya et relancé le débat sur les violences qui gangrènent le pays. Si les motivations du tueur restent à éclaircir, son mode opératoire et le contexte dans lequel il a sévi font écho à des problématiques plus larges qui touchent la société kényane.

Le Kenya a une longue histoire de violence, marquée par des conflits ethniques, des exactions policières et des violences contre les femmes. Ces violences, souvent impunies, créent un climat de peur et d’insécurité qui favorise l’émergence d’individus violents comme le tueur en série de Nairobi. La corruption et le manque de moyens au sein de la police kényane sont régulièrement pointés du doigt.

Les inégalités sociales profondes qui fragilisent les femmes

Ces failles du système judiciaire et policier permettent à des criminels d’agir en toute impunité, comme en témoigne l’inaction apparente des autorités face aux agissements du tueur en série pendant plusieurs années. Les victimes du tueur en série étaient toutes des femmes, souvent issues de quartiers pauvres et marginalisées. Ce fait macabre met en lumière les inégalités sociales profondes qui fragilisent les femmes et les rendent plus vulnérables à la violence.

L’arrestation du tueur en série de Nairobi ne constitue qu’une étape dans la lutte contre les violences au Kenya. Les populations exigent des réformes profondes du système judiciaire et policier, ainsi que des actions pour lutter contre les inégalités sociales et la pauvreté afin de briser le cycle de violence qui frappe le pays. Si l’affaire du tueur en série de Nairobi est un fait divers tragique, elle met également en lumière des maux plus profonds qui affectent la société kényane

Le kenya miné par la violence

En parallèle de l’affaire du tueur en série de Nairobi, une autre affaire choquante s’est ouverte à Mombasa ce lundi 8 juillet 2024. Le pasteur Paul Mackenzie et ses 94 co-accusés comparaissent devant le tribunal de Shanzu pour répondre à 13 chefs d’accusation liés à des actes de terrorisme. Ce procès fait suite à la découverte, en mars 2024, de charniers dans la forêt de Shakahola où 429 corps ont été retrouvés.

Mackenzie est accusé de radicalisation, d’activités criminelles organisées et de facilitation d’actes terroristes. Les survivants et experts sont attendus pour témoigner, tandis que le gouvernement kényan et le ministre de l’Intérieur, Kithure Kindiki, qualifient cette affaire de « pire faille de sécurité de l’histoire du pays ». En outre, plus de 500 membres de la secte de Mackenzie restent portés disparus.

Corruption au Nigéria : Un rapport révèle la réalité encore très présente

En dépit d’une baisse notable, la corruption demeure profondément enracinée au Nigeria, révèle un rapport conjoint avec les Nations unies.

Le Nigéria, en collaboration avec les Nations unies, a publié un rapport révélateur sur la corruption, dévoilant que plus de 1,2 milliard d’euros de pots-de-vin ont été versés en 2023. Bien que ces chiffres restent alarmants, ils montrent une légère baisse par rapport à 2019, témoignant d’une prise de conscience croissante parmi la population nigériane.

Des pots-de-vin en baisse, mais toujours répandus

Selon l’étude, le nombre de pots-de-vin donnés est en baisse par rapport à 2019. En 2023, un Nigérian sur quatre n’avait pas les moyens de payer un pot-de-vin, ce qui a contribué à cette diminution. Le montant moyen d’un pot-de-vin s’élève à 8 200 nairas, soit environ 6 dollars. Cependant, la corruption reste profondément enracinée, surtout dans le secteur public.

Les secteurs les plus touchés par la corruption

La corruption est plus répandue chez les procureurs, les agents du cadastre, des douanes et de l’immigration. Les magistrats, quant à eux, ont reçu les plus gros pots-de-vin. Le secteur public est particulièrement affecté, avec deux fois plus de pots-de-vin échangés par rapport au secteur privé. Les zones urbaines sont également plus touchées par ce fléau que les zones rurales.

Un changement de comportement des fonctionnaires

Le rapport souligne un changement notable dans le comportement des fonctionnaires. Ils demandent désormais moins de pots-de-vin de manière frontale qu’en 2019. Les pots-de-vin sont souvent attribués par les citoyens après un service rendu, marquant une évolution dans les pratiques de corruption.

Impact économique de la corruption

En 2023, les pots-de-vin représentaient près de 0,4 % du Produit intérieur brut (PIB) du Nigéria. Ce chiffre souligne l’impact économique considérable de la corruption sur le pays le plus peuplé d’Afrique. Bien que des progrès soient notés, la corruption continue de freiner le développement économique et social du Nigéria.

Santé en Afrique : Les enfants de plus en plus touchés par les AVC

Du 15 au 17 juillet 2024, le Sénégal accueille la 4ème conférence de l’Académie africaine de Neurologie. Ce rassemblement permet aux neurologues et praticiens de tout le continent d’échanger et de se former sur les avancées dans le domaine des neurosciences. Cette année, l’accent a été mis sur une inquiétude grandissante : l’augmentation des accidents vasculaires cérébraux (AVC) chez les enfants.
L’objectif est de développer des stratégies de traitement efficaces pour lutter contre ce fléau

Une montée alarmante des AVC chez les jeunes

Les AVC, longtemps perçus comme une pathologie touchant principalement les personnes âgées, sont désormais en hausse chez les jeunes Africains. Cette tendance préoccupante transforme les AVC en un véritable problème de santé publique à l’échelle continentale. Au Sénégal, les AVC sont devenus le premier motif d’hospitalisation et de décès en neurologie, et ce phénomène s’étend à l’ensemble du continent.

Les causes de l’augmentation des AVC

Le professeur Amadou Gallio Diop, neurologue, pointe du doigt plusieurs facteurs responsables de cette hausse des AVC chez les jeunes. « C’est un problème majeur qui monte crescendo au fil des ans. Ça n’a rien de mystérieux, c’est l’accumulation de facteurs de risques qui s’acquiert avec une alimentation trop grasse, trop sucrée et trop salée. » En effet, la prévalence croissante de ces facteurs de risque est alarmante.

L’importance de la prévention et de la formation

Face à cette situation, les neurologues africains appellent à une intensification des messages préventifs sur les dangers d’une mauvaise alimentation. Il est également capital d’améliorer la formation des médecins généralistes pour une prise en charge précoce des AVC et de former davantage de neurologues, encore trop peu nombreux sur le continent. Au Sénégal, on ne compte que 64 praticiens, soit 1 pour 500 000 habitants, un des meilleurs ratios en Afrique subsaharienne, mais largement insuffisant.

Les conséquences des AVC sur les jeunes patients

Les AVC chez les jeunes peuvent avoir des conséquences dévastatrices, allant de la paralysie partielle à des troubles cognitifs sévères. Ces impacts sont d’autant plus dramatiques qu’ils affectent une population en pleine croissance, compromettant leur avenir et leur qualité de vie. 

La montée des AVC chez les enfants en Afrique est un signal d’alarme qui appelle à une mobilisation générale. Il est donc impératif de prendre des mesures pour prévenir ces incidents et offrir des soins adéquats aux victimes. Les autorités sanitaires, les éducateurs et les parents doivent travailler de concert pour promouvoir une alimentation saine et sensibiliser aux risques des AVC. Seule une approche holistique permettra de réduire cette menace croissante et de protéger les futures générations.

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