Les autorités rwandaises ont réitéré leur intention de se défendre contre les « menaces » de la République Démocratique du Congo, affirmant que la RDC possède « tous les moyens de désamorcer la situation si elle le souhaite ».
Cette déclaration fait suite à la publication d’un nouveau rapport des experts de l’ONU sur la RDC, accusant le Rwanda de soutenir les rebelles du M23. La porte-parole du gouvernement rwandais, Yollande Makolo, a accusé le Président congolais Félix Tshisekedi de « déclarer publiquement que son ennemi est le Président Kagame et le gouvernement rwandais » et d’avoir « menacé à plusieurs reprises de déclarer la guerre au Rwanda ».
Le Rwanda « prend ces menaces très au sérieux »
Makolo a également souligné que la RDC « finance et combat aux côtés de la milice génocidaire FDLR » et d’autres groupes armés, ce qui, selon elle, constitue une menace pour la sécurité du Rwanda. Le Rwanda a toujours nié tout soutien au M23 et accuse en retour la RDC de soutenir les FDLR, un groupe hutu extrémiste responsable du génocide de 1994 au Rwanda.
Aux origines des tensions entre deux voisins
Les tensions entre la République Démocratique du Congo et le Rwanda sont profonds et ancrés dans une histoire complexe et mouvementée. Les relations entre les deux pays ont été marquées par des périodes de coopération et de collaboration, mais aussi par de graves conflits et des accusations mutuelles.
Des migrations ancestrales de populations Banyarwanda vers l’est de la RDC ont créé des liens ethniques et culturels étroits entre les deux régions. Cependant, ces liens ont également été source de tensions et de conflits, notamment pour l’accès aux terres et aux ressources. Le génocide rwandais de 1994 a eu un impact profond et dévastateur sur la région, entraînant l’arrivée de millions de réfugiés rwandais en RDC.
Accusations mutuelles de soutiens aux rebelles
Ce contexte a exacerbé les tensions ethniques et politiques entre les deux pays. La RDC et le Rwanda se sont mutuellement accusés de soutenir des groupes armés rebelles opérant dans la région, notamment les rebelles hutus des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR) et les rebelles tutsi du Mouvement du 23 mars (M23). Le Rwanda a soutenu l’Alliance des forces démocratiques pour la libération du Congo-Zaïre (AFDL) de Laurent-Désiré Kabila dans sa lutte contre le régime de Mobutu Sese Seko.
Ce conflit a entraîné la mort de millions de personnes et a contribué à l’instabilité dans la région. Le Rwanda et l’Ouganda ont envahi la RDC pour soutenir des groupes rebelles et renverser le gouvernement de Kabila. Ce conflit, communément appelé Deuxième guerre du Congo (1998 – 2003) a impliqué plusieurs pays africains et a entraîné d’immenses souffrances humaines.
Efforts de paix et de rapprochement
Depuis la fin de la deuxième guerre du Congo, les relations entre la RDC et le Rwanda ont connu des périodes de calme relatif, mais des tensions persistent. Les accusations mutuelles de soutien aux groupes armés, les incursions transfrontalières et les discours hostiles des dirigeants des deux pays ont continué à alimenter les tensions.
Malgré les tensions persistantes, des efforts ont été entrepris pour normaliser les relations entre la RDC et le Rwanda. Des accords de paix ont été signés, des commissions conjointes ont été créées et des initiatives de coopération économique ont été lancées. Cependant, ces efforts ont souvent été fragilisés par des événements sur le terrain et par la résurgence des tensions politiques.
RDC : les chefs coutumiers manifestent à nouveau devant l’ambassade des États-Unis
Après leur premier sit-in devant l’ambassade des États-Unis à Kinshasa, jeudi dernier, les chefs coutumiers de RDC se sont encore donné rendez-vous au même lieu, ce mardi. Une nouvelle fois, ils ont dénoncé l’attitude des États-Unis et des pays occidentaux dans la guerre qui se déroule à l’est de leur pays.
L’ambassade des États-Unis à Kinshasa/Gombe a servi de cadre, ce mardi, à un sit-in organisé par les chefs coutumiers des 26 provinces de la RDC réunis au sein de l’Alliance des autorités traditionnelles et coutumières pour le grand Congo. L’objectif de cette manifestation est de dénoncer « l’hypocrisie » des grandes puissances occidentales face à la situation qui sévit à l’est de la RDC. « Nous sommes venus ici devant l’ambassade des États-Unis d’Amérique pour dénoncer l’hypocrisie des Occidentaux notamment, les États-Unis d’Amérique, la France, l’Angleterre pour leur appui au M23 à travers le Rwanda », a déclaré le porte-voix des chefs coutumiers, Sa Majesté Lemba Lemba, représentant national de l’Alliance des autorités traditionnelles et coutumières pour le grand Congo.
Vers des manifestations bihebdomadaires
Très mécontents, les chefs traditionnels ont promis de manifester tous les mardis et vendredis en organisant des sit-in ou des marches à travers le pays pour exprimer leur ressenti par rapport à l’attitude des grandes puissances occidentales. Cette décision s’inscrit dans la suite logique de leur action du jeudi 4 juillet 2024. En effet, en organisant un premier sit-in devant l’ambassade des États-Unis en RDC, les autorités traditionnelles avaient annoncé les couleurs : « Cette manifestation sera prolongée jusqu’à ce que nous puissions recevoir des suites favorables à notre mécontentement contre le soutien apporté par les États-Unis, les Occidentaux aux auteurs des massacres dans l’est de notre pays, notamment le Rwanda », avaient-ils indiqué.
Vital Kamerhe porte la voix de la RDC devant l’Assemblée de la Francophonie
Pendant que les chefs coutumiers dénoncent l’hypocrisie des puissances occidentales à l’interne, le président de l’Assemblée nationale congolaise le fait à l’international. En séjour depuis vendredi à Montréal où il participe à la 49ème session plénière de l’Assemblée parlementaire de la Francophonie, Vital Kamerhe s’est longuement étendu sur la guerre à l’est de son pays.
« À ce jour, le nombre de morts occasionnés par cette guerre d’agression et de pillage des ressources de la RDC est estimé à plus de 10 millions sans que la communauté internationale, dont nos pays francophones sont membres à part entière, ne hausse le ton pour sanctionner et décourager ainsi les pays agresseurs, dont le degré de crimes commis sur le sol congolais dépasse tout entendement », s’est indigné l’ancien directeur de cabinet de Félix Tshisekedi. Avant d’avancer une comparaison avec d’autres régions du monde : « Ce qui se passe dans mon pays est autant dramatique que la situation que la communauté internationale continue de déplorer en Ukraine et au Moyen-Orient ». Dénonçant avec vigueur « l’hypocrisie » de la « communauté internationale », Vital Kamerhe appelle à des sanctions contre le Rwanda et l’Ouganda, soutiens du M23.
Malgré les tensions croissantes, Makolo a déclaré que le Rwanda « prend ces menaces très au sérieux » mais qu’il « continuera de se défendre » jusqu’à ce que la RDC prenne des mesures pour désamorcer la situation. La situation entre la RDC et le Rwanda reste volatile, avec des accusations mutuelles de soutien aux groupes rebelles armés. La communauté internationale a appelé les deux pays à dialoguer et à trouver une solution pacifique à leurs différends.
Le Royaume-Uni met fin aux expulsions de migrants au Rwanda
Sous la direction de Keir Starmer, le Royaume-Uni a officiellement renoncé à son plan controversé d’expulsion des migrants vers le Rwanda. L’annonce, faite le samedi 6 juillet, voit le Premier ministre Starmer discréditer la politique précédente comme une « mesure gadget ».
Cette décision marque un tournant majeur dans la politique d’immigration britannique.
La fin d’une stratégie controversée
Le nouveau gouvernement travailliste au Royaume-Uni a aboli l’accord migratoire avec le Rwanda, un plan qui devait commencer le 24 juillet pour dissuader les traversées de la Manche. Critiquant ouvertement l’inefficacité de cette stratégie, le Premier ministre Keir Starmer promet des alternatives plus humaines et efficaces.
La suppression de cet accord a provoqué un éventail de réactions. Les opposants à cette politique l’ont applaudie comme une avancée pour les droits humains. En revanche, Nigel Farage et son parti, Reform UK, dénoncent cette décision et préconisent une approche plus rigoureuse en matière de politique migratoire.
Vers un nouveau cadre de coopération
En annulant cet accord, le gouvernement Starmer cherche à fortifier la coopération avec l’Europe, en particulier avec la France. Ce virage vers une politique collaborative vise à mieux lutter contre les réseaux de passeurs et à optimiser le traitement des demandes d’asile. Cette transition marque un tournant potentiellement significatif dans la gestion des migrations et la protection des droits des migrants.
Le Royaume-Uni s’oriente vers une politique d’immigration réformée, face à des défis considérables. La réussite des nouvelles initiatives sera déterminante non seulement pour les migrants au Royaume-Uni, mais aussi pour les relations avec les partenaires européens dans la gestion des enjeux migratoires.
« Gloire à Dieu » : Kemi Seba réagit à sa déchéance de la nationalité française
Kemi Seba n’est plus un citoyen français. L’activiste panafricaniste a officiellement perdu la nationalité française ce lundi 8 juillet. Un sujet de joie pour l’intéressé.
C’est ce lundi 8 juillet que le président français a signé le décret proclamant la perte de la nationalité française par l’activiste Kemi Seba. Cependant, le texte a été rendu public ce jour-là à travers le Journal officiel de la République française. La réaction du concerné ne s’est pas fait attendre « Plus de nationalité française ? Gloire à Dieu. Libéré, je suis de ce fardeau », s’est-il exclamé dans un premier temps. « J’ai, poursuit-il, quitté la France depuis bientôt 14 ans à cause de sa politique néocoloniale et de sa négrophobie systémique que je combats depuis l’Afrique frontalement ; j’ai de plus brûlé le passeport depuis plusieurs mois déjà ».
Le retrait de la nationalité : « une reconnaissance (…) de l’efficacité de mon travail politique »
Pour Kemi Seba, la perte de la nationalité française est une source de fierté. « Me retirer la nationalité, car je critique votre néocolonialisme est, chères autorités françaises, une reconnaissance (TRÈS PEU STRATÉGIQUE) de votre part, de l’efficacité de mon travail politique contre VOUS AUTRES, les tenants de cette Françafrique », lit-on sur sa page Facebook. Pas qu’une source de fierté, mais un sérieux coup de fouet donné à sa motivation pour la lutte qu’il mène : « Tout rentre dans l’ordre désormais. C’est maintenant que tout commence. Courage à vous, car vous venez de nous rajouter des tonnes de litres d’essence dans notre moteur politique », a-t-il écrit.
La fin d’un feuilleton lancé en février
C’est en février dernier que le ministère français de l’Intérieur lui a adressé une lettre lui annonçant l’enclenchement d’une procédure pour le déchoir de sa nationalité française. Ceci en raison de ses actions qui portent « atteinte aux intérêts français ». Loin de se lamenter, la réaction du panafricaniste a été vive et énergique : « C’est pour nous une décoration de guerre, et je ne mendierai pas pour garder leur nationalité », avait-il déclaré. Non sans ajouter : « Africain et fier de l’être jusqu’à mon dernier souffle ».
L’épisode le plus marquant de ce feuilleton a été la mise à feu par Kemi Seba de son passeport français, le 16 mars 2024, à l’occasion d’une manifestation qu’il a organisée ce jour-là en France. La scène avait fait le tour des réseaux sociaux suscitant beaucoup de réactions de la part des internautes. Avec le retrait de la nationalité à Stellio Gilles Robert Capo Chichi – c’est le nom de naissance de Kemi Seba – une page vient d’être tournée.
BÉNIN/VODOUN : à la découverte des « Minon-nan », la « déesse de la Création »
Dans la philosophie Vodoun, s’il y a une entité qui sous-tend le monde et donne vie à toute chose, c’est bien « Minon-nan ». Son nom d’ailleurs, le démontre clairement lorsqu’on le traduit littéralement en français : « Reine mère » ( « Minon » signifie « notre mère » et « Nan », Reine). Les sages, à l’unanimité affirment que c’est la symbolique Vodoun de la « Déesse de la Création », la polarité féminine de Dieu Tout Puissant.
Au Bénin, au sein de certaines collectivités, la première femme qui a été à l’origine de la création d’un clan, est divinisée à sa mort. Elle devient alors la reine mère qui, depuis l’au-delà apporte stabilité, harmonie, bien-être aux siens : c’est la première catégorie de « Minon-nan ».
La seconde catégorie beaucoup plus élaborée mystiquement parlant, consiste à canaliser et à apprivoiser des énergies isolées ou non de la nature. Ensuite, il est procédé à leur densification et à leur déification sous le nom de « Minon-nan ». Selon Septime Aza, prêtre Vodoun, auteur et président de l’ONG « FÂ ET VODOUN » la minutie dans la manipulation complexe de ces différentes énergies confère aux «Minon-nan» toute leur puissance et surtout leur suprématie sur toutes les autres entités. Et à la question de savoir comment de telles Connaissances sont parvenues aux sages, le jeune prêtre répond que le fini procède de l’Infini et le matériel de l’Immatériel. « Les Anciens nous ont montré le chemin. Ce sont eux qui ont su établir contact avec l’Invisible, qui leur a enseigné en retour l’Univers et Ses différentes Lois avant nous. Nous ne faisons que perpétuer la Tradition qu’ils nous ont apprise » poursuit le prêtre.
« Minon-nan », c’est donc la femme originelle, la Reine mère brave et puissante, la parfaite incarnation de l’Énergie matricielle. En d’autres termes, c’est la divinité qui sacralise le sexe de la femme et sa puissance matricielle : c’est la mère des mondes qui regroupe en son sein, une pléiade d’entités dont quelques-unes sont masculinisées. Tel est le cas des « Kinninsi » que nous allons découvrir plus tard mais en attendant, le devoir nous incombe de préciser qu’au sein de cette pléiade d’entités qui constituent le panthéon sacré des « Minon-nan » règne une hiérarchie ; laquelle nous impose de nommer les sept piliers ou entités majeures qui gouvernent cet univers là :
– « Ayihon-non » ou « Azé minon-nan » est l’aînée de la lignée des entités majeures des Minon-nan. C’est une force stérile qui est à l’origine de l’équilibre de notre système planétaire.
– « Zan Hossou » ou « la Princesse de la Lune » c’est elle qui appuie sur les touches de la commande de la Lune et tout autre élément autour. De ce fait, elle règne sur la nuit et veille à l’équilibre des forces. C’est l’Énergie lunaire.
– « Ahéhé-non » est l’Énergie solaire, la divinité solaire. En Égypte, elle est connue sous le nom « Ra ».
– « Yonxwé Ananu » est la Reine qui gouverne mère Terre, notre planète. C’est l’Énergie tellurique donc la mère des « Sakpata » que nous allons découvrir également plus tard.
– « Nanyé Aguêmon » est l’Énergie aquatique. C’est d’elle qu’émanent toutes les énergies « Tohôssou » (à découvrir plus tard). C’est la gardienne de la félicité, de la richesse.
– « Ayissi Hwêdo » ou l’Énergie aérienne est l’Entité mère dont sont issues toutes les énergies liées à « Dan », le Serpent céleste, dispensateur de félicité, de richesse.
– « Nanyé Tê » qui est la source du Feu Cosmique. C’est l’Énergie d’où émanent tous les « Hêbioso » (Entité à découvrir).
De tout ce qui précède, il ressort que le Vodoun a encore énormément de choses à apprendre au monde. Puisse « Minon-nan », la Reine mère nous prêter longue vie ! Qu’il en soit ainsi!
Lamine Yamal, bébé, dans les bras de Lionel Messi
Cette photo prise en septembre 2007 montre Lionel Messi âgé de 20 ans, qui tient dans ses bras Lamine Yamal, qui n’avait que six mois à l’époque. –
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Le père de Lamine Yamal, le jeune attaquant de l’équipe d’Espagne, a publié une photo de son fils avec Lionel Messi, devenue virale sur les réseaux sociaux. Joan Monfort, le photographe en charge du shooting en 2007, est revenu sur les séances photos.
Il y a 17 ans, les joueurs de Barcelone ont posé avec des enfants et leurs familles pour un calendrier dans le cadre d’une campagne caritative menée par l’UNICEF. Aujourd’hui, des photos de ce shooting où on voit le footballeur Lionel Messi poser avec un bébé sont devenues virales sur les réseaux sociaux. Le nouveau-né qu’on aperçoit n’est nul autre que Lamine Yamal, le jeune attaquant espagnol.
Le photographe indépendant Joan Monfort supervisait les séances photos en 2007. À l’époque, Messi avait 20 ans et était déjà considéré comme un grand talent, mais il lui a fallu quelques années de plus pour s’imposer comme le joueur le plus remarquable de sa génération au FC Barcelone et dans l’équipe nationale d’Argentine. Comme Messi, Yamal est passé par le célèbre centre de formation de Barcelone, La Masia.
“C’était difficile. Messi est un homme très introverti et timide. Il avait 18 ou 20 ans. Il entre dans le vestiaire et découvre une baignoire en plastique remplie d’eau avec un bébé à l’intérieur. C’était compliqué. Au début, il ne savait pas comment tenir le bébé“, explique le photographe.
La photo oubliée a refait surface après que le père de Yamal l’a postée la semaine dernière sur Instagram, avec un texte qui prend tout son sens aujourd’hui : “le début de deux légendes”.
“Les étoiles s’alignent lorsque Lamine rencontre Messi. Mais pas avec le jeune Messi, mais plutôt avec le Messi d’aujourd’hui, dix-sept ans plus tard, aux côtés du joueur vedette que Yamal semble destiné à devenir. Il s’agit donc d’un tour des étoiles dans lequel les coïncidences et le hasard jouent un rôle très important. Tout comme dans le monde de la photographie“, confie Monfort.
Les séances photos se sont déroulées dans le vestiaire des visiteurs au stade Camp Nou de Barcelone à l’automne 2007, alors que Yamal n’avait que quelques mois.