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Adesina critique les prêts opaques liés aux ressources de l’Afrique

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Akinwumi Adesina, président de la Banque africaine de développement à Lagos (Nigeria), 

Le directeur de la Banque africaine de développement appelle à la fin des prêts accordés en échange des riches réserves de pétrole du continent ou des minéraux essentiels utilisés dans les smartphones et les batteries des voitures électriques.

Ce type d’emprunt a plongé de nombreux pays africains dans une crise financière. 

“Ils sont tout simplement mauvais, d’abord et avant tout, parce que vous ne pouvez pas évaluer les actifs correctement”, a déclaré Akinwumi Adesina lors d’un entretien avec l’Associated Press à Lagos, au Nigéria, la semaine dernière.  “Si vous avez des minéraux ou du pétrole sous le sol, comment trouver un prix pour un contrat à long terme ? C’est un défi”, explique -t-il. 

Lier les revenus futurs des exportations de ressources naturelles aux remboursements de prêts est souvent présenté comme un moyen pour les bénéficiaires d’obtenir des financements pour des projets d’infrastructure et pour les prêteurs de réduire le risque de ne pas récupérer leur argent. 

Le passage aux énergies renouvelables et aux véhicules électriques a provoqué un pic de la demande de minéraux essentiels, ce qui favorise ce type de prêts. L’accord entre la Chine et le Congo l’illustre bien. Pékin exploite ainsi les plus grandes réserves mondiales de cobalt, un minerai utilisé pour fabriquer des batteries lithium.

Tensions Rwanda-RDC : Kagame va rencontrer Tshisekedi

Le président rwandais Paul Kagame a accepté de rencontrer son homologue de la République démocratique du Congo Félix Tshisekedi au sujet de la crise dans l’est de la République Démocratique du Congo.

Cet accord intervient à l’issue d’une réunion organisée à Luanda en Angola entre M. Kagame et le président angolais João Lourenço, médiateur de l’Union africaine (UA) dans la crise en RDC.

Le ministre angolais des affaires étrangères, Tete Antonio a déclaré que le Rwanda et la RD Congo avaient tous deux accepté de tenir la réunion, les délégations ministérielles des deux parties travaillant à l’élaboration du plan. 

Le voyage du président Kagame en Angola fait suite à une visite similaire de M. Tshisekedi à Luanda le mois dernier, au cours de laquelle il avait été annoncé que le dirigeant de la RD Congo avait accepté de rencontrer son homologue rwandais.

Seule condition du côté congolais, le président Tshisekedi a exigé le retrait des troupes rwandaises du territoire congolais avant de rencontrer le président Kagame. Les combats entre les rebelles du M23 et les forces congolaises se sont intensifiés dans l’est de la République démocratique du Congo, provoquant le déplacement de plus de 100 000 personnes au cours des dernières semaines, selon l’ONU. La République démocratique du Congo a accusé le Rwanda de soutenir les rebelles du M23, ce que Kigali dément.

Comment Tshisekedi voulait faire entrer Israël à l’Union Africaine

Alors que l’Union Africaine a retiré, mi-février, son statut d’observateur à Israël, retour sur les mois qui ont suivi la décision du président de la Commission de l’UA, Moussa Faki, d’octroyer un statut d’observateur à l’Etat hébreu. Nous sommes en janvier 2022, à Kinshasa. Un dîner est organisé par le président congolais Félix Tshisekedi. Autour de la table, plusieurs consultants en communication, des hommes d’affaires et l’état-major du président de RDC. Parmi les invités, Lotfi Bel Hadj, en pleine tournée africaine pour tenter de convaincre les présidents du continent de s’intéresser à la souveraineté digitale. À l’époque, l’homme d’affaires franco-tunisien est omniprésent à Dakar, mais également à Brazzaville. Il traverse alors le fleuve Congo, invité par Félix Tshisekedi.

Au cours du repas, qui durera plusieurs heures, le sujet d’Israël arrive sur la table. Il faut dire qu’à cette époque, Félix Tshisekedi est encore, pour quelques semaines, président de l’Union Africaine. Entre Bel Hadj et Tshisekedi, le ton est cordial mais le sujet crispe tous les participants : « En acceptant qu’Israël obtienne un statut d’observateur au sein de l’UA, vous semez la graine de la discorde, résume le conseiller, cité par un des participants au dîner. Nous devons penser d’abord égoïstement en Africains ».

Alors que Tshisekedi assure, en off, qu’il ne faut pas froisser Israël, Bel Hadj estime qu’il en va de la cohésion du continent de ne pas accéder à la demande de Moussa Faki. Nous sommes alors à l’apogée de la crise entre le Maroc et l’Algérie, et l’arrivée d’Israël dans l’organisation continentale représente, selon l’homme d’affaires, un point de crispation supplémentaire entre les deux pays. Il faut, dit-il, « surseoir à statuer » et « jouer la montre ».

Conseillé par Bel Hadj, Macky Sall, le futur ex-président sénégalais alors sur le point de prendre la présidence tournante de l’UA, aura lui aussi plusieurs échanges sur le sujet. Une source proche des deux hommes se souvient des propositions du Franco-Tunisien pour former un comité chargé de discuter du statut d’observateur d’Israël et pour repousser d’une année la décision d’intégrer l’État hébreu.

Dès son arrivée à la tête de l’Union Africaine, le 5 février 2022, alors que Félix Tshisekedi passe le flambeau à Macky Sall, le président sénégalais annonce la création d’un « comité » en charge d’étudier la question. Parmi les sept membres, trois font partie du « front du refus », les trois autres étant favorables à l’arrivée d’Israël au sein de l’UA. Le Sénégal, septième pays membre du comité, joue alors le rôle d’arbitre.

Deux ans plus tard, le dossier de l’accréditation d’Israël est clos : les offensives militaires d’Israël dans la bande de Gaza ont particulièrement irrité les membres de l’UA. Même Moussa Faki accuse l’État hébreu de vouloir « exterminer » les habitants de Gaza. L’Union Africaine a, en tout cas, évité de nombreux désaccords en interne en refusant de se précipiter et d’offrir, sur un plateau, le statut d’observateur tant attendu par Israël

Le Salon national de l’entrepreneuriat féminin, un évènement pour booster les femmes entrepreneures en Centrafrique !

Le Salon national de l’entrepreneuriat féminin (Sanef), qui a eu lieu du 4 au 9 mars, à Bangui, a été organisé pour permettre aux femmes entrepreneures de se rencontrer et de trouver de nouvelles opportunités d’affaires pour développer et pérenniser leur activité.

L’entrepreneuriat féminin a fait la Une des médias en Centrafrique ! Organisé par la Fédération des associations des femmes entrepreneures en Centrafrique (Fafeca), dirigée par Portia Abazene, le salon national de l’entrepreneuriat féminin (Sanef) a permis, du 4 au 9 mars, aux femmes qui évoluent dans l’entrepreneuriat de se rencontrer, fédérer et faire également du réseautage. L’objectif, selon Portia Abazene, à l’initiative de cet évènement, « est de permettre aux femmes entrepreneures, qui ont souvent besoin d’être accompagnées de trouver des opportunités d’affaires et de rencontrer des investisseurs ».

Des femmes entrepreneures pygmées mises en lumière

« Les femmes ont un potentiel immense en Afrique, mais malheureusement elles manquent de financement pour pérenniser et développer leur activité », explique-t-elle à Afrik.com.

Plusieurs moments forts ont marqué le salon comme la présence exceptionnelle des femmes pygmées entrepreneures ou encore la mise en lumière des PME dirigées par des femmes. « Le Sanef a permis d’encourager toutes ces femmes actives qui font de belles choses mais ont souvent besoin d’être accompagnées pour pérenniser leur activité », renchérit Portia Abazene.

« Lorsqu’une femme décide d’entreprendre elle peut être un véritable vecteur de changement positif dans la société »

La dirigeante du Sanef estime en effet « lorsqu’une femme décide d’entreprendre elle peut être un véritable vecteur de changement positif dans la société ». « Mais encore faut-il soutenir toutes celles qui prennent des initiatives pour participer au développement économique du continent ! », fustige-t-elle, soulignant qu’une « femme qui entreprend peut ainsi gagner son indépendance financière, mais également nourrir son foyer et donc permettre de meilleures conditions de vie à son entourage ».

« Trouver des opportunités d’affaires »

C’est ce potentiel immense qu’elle a constaté chez les femmes, qui l’ont poussé à créer le réseau de femmes entrepreneures, Fafeca, pour fédérer toutes celles qui entreprennent. Mais également les accompagner et les former afin qu’elles puissent développer leur projet entrepreneurial. « Le Sanef, organisé par la Fafeca, est donc l’un des moyens concrets que nous avons mis en œuvre pour permettre à toutes ces femmes entrepreneures de non seulement se rencontrer mais également de trouver des opportunités d’affaires pour booster leur activité », conclut-elle.

Succès Masra candidat à la Présidentielle au Tchad

Le Premier ministre tchadien, Succès Masra, a annoncé sa candidature à l’élection présidentielle du 6 mai. Une annonce qui intervient huit jours après celle du président de Transition, le général Mahamat Idriss Déby Itno.

Ancien opposant récemment nommé à la Primature tchadienne, Succès Masra été officiellement investi candidat à l’élection présidentielle par son parti Les Transformateurs. L’opposant a signé un accord de réconciliation avec Mahamat Idriss Déby Itno avant d’être nommé Premier ministre le 1er janvier dernier.

Il a été désigné lors d’un meeting tenu dimanche, à N’Djamena et relayé par la presse locale et étrangère. « Je réponds présent comme candidat à l’élection présidentielle », a déclaré le chef du gouvernement tchadien. L’objectif, dit-il : « réparer les cœurs et réunir le peuple ». Cette décision intervient une semaine après celle du chef de l’Etat tchadien.

Premier tour prévu le 6 mai

Le 2 mars, en effet, le général Mahamat Idriss Déby Itno avait annoncé sa candidature à la magistrature suprême. De son côté, Idriss Déby avait déclaré : « Rassuré par votre soutien, moi, Mahamat Idriss Déby Itno, je suis candidat à l’élection présidentielle de 2024 sous la bannière de la coalition pour un Tchad Uni ». Le premier tour de l’élection présidentielle aura lieu le 6 mai prochain.

Selon le chronogramme de l’Agence nationale de gestion des élections (ANGE), le dépôt des candidatures à l’élection présidentielle est fixé du 6 au 15 mars 2024. La publication des listes des candidats retenus par le Conseil constitutionnel se fera le 24 mars, pour une campagne électorale qui court du 14 avril au 4 mai, pour le premier tour.

Sénégal : Aliou Cissé reste à la tête des Lions de la Teranga jusqu’en 2026

Le sélectionneur national des Lions du Sénégal, Aliou Cissé, a été reconduit à son poste par la Fédération sénégalaise de football. Malgré l’élimination du Sénégal en huitièmes de finale de la CAN-2023, la Fédération sénégalaise de football (FSF) a décidé de reconduire Aliou Cissé à son poste de sélectionneur. Aliou Cissé, qui a conduit le Sénégal à son premier titre de champion d’Afrique en 2021, a signé un nouveau contrat qui le liera à la FSF jusqu’en 2026.

Qualifier le Sénégal pour la CAN-2025

Le vice-président de la FSF, Seydou Sané, a déclaré : « Le comité exécutif (de la Fédération) renouvelle au sélectionneur Aliou Cissé sa confiance et l’engage à poursuivre sa mission en vue de l’atteinte des objectifs à venir, à savoir la qualification pour la CAN-2025 et la Coupe du monde 2026 ».

Aliou Cissé aura donc l’occasion de poursuivre son travail avec une équipe talentueuse qui a encore beaucoup de potentiel. Ses principales missions seront de qualifier le Sénégal pour la CAN-2025 qui se déroulera au Maroc ; qualifier le Sénégal pour la Coupe du monde 2026 ; développer le jeu de l’équipe et le rendre plus offensif. En plus de tirer le meilleur parti des jeunes joueurs talentueux qui émergent.

Cissé : « Conscient des défis qui nous attendent »

Le coach Cissé a, pour sa part, déclaré : « Je suis très heureux de la confiance que la Fédération me témoigne. Je suis conscient des défis qui nous attendent, mais je suis convaincu que nous pouvons les relever ensemble ». Aliou Cissé a fait face à de nombreuses critiques, ces dernières semaines, notamment après l’élimination du Sénégal en CAN-2023. Cependant, la FSF a décidé de lui faire confiance et de lui donner les moyens de réussir. Aliou Cissé aura désormais deux ans pour préparer l’équipe pour la CAN-2025 et la Coupe du monde 2026. Il aura à cœur de démontrer qu’il est le meilleur entraîneur pour le Sénégal et de conduire son pays vers de nouveaux succès.

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