Au moment de préparer les textes, arrive le temps de choisir un ou plusieurs qui soient un support essentiel à la peine.
Comment en retenir un qui puisse résonner dans les esprits comme un hommage indélébile envers vous ?
Vivre, c’est souvent se quitter. Et Mourir, c’est se rejoindre. Ce n’est pas un paradoxe de l’affirmer. Pour ceux qui sont allés au fond de l’amour : la mort est une consécration, et non un châtiment…. Au fond, personne ne meurt. Celui qui a paru s’arrêter brusquement sur sa route, écrivain de sa vie, a seulement tourné la page.
Tous les lundis et mardi, comme disait Paul Éluard :« nous voici aujourd’hui au bord du vide, puisque nous cherchons partout le visage que nous avons perdu. Elle était notre avenir et nous avons perdu notre avenir. Elle était des nôtres et nous avons perdu cette part de nous-mêmes. Elle nous questionnait et nous avons perdu sa question. Nous voici seuls, nos lèvres serrées sur nos pourquoi. Nous sommes venus ici chercher, chercher quelque chose ou quelqu’un, chercher cet amour plus fort que la mort. »
Emmanuel Saintus