Maria Isabel Salvador, la Cheffe du Bureau intégré des Nations-Unies en Haïti (BINUH),
s’oppose à la mise en place d’une nouvelle transition pour remplacer Ariel Henry à la tête du
pays. «On ne sort pas d’une transition par une nouvelle transition», a-t-elle écrit sur son
compte X», prônant l’organisation des élections démocratiques, transparentes et participatives
pour sortir le pays de cette transition politique.
En effet, la Cheffe du BINUH rejette la nouvelle transition au profit d’élections en
Haïti. Maria Isabel Salvador est contre une nouvelle transition pour remplacer le Premier
ministre Ariel Henry dont la gouvernance arrive à terme le 7 février 2024, selon l’accord du
21 décembre, publié dans le journal Le Moniteur. Elle plaide en faveur de l’organisation
d’élections démocratiques, afin de restaurer l’ordre et la stabilité dans le pays.
En plus, dans des déclarations faites sur son compte X, le mardi 7 novembre 2023,
Mme Salvador a clairement exprimé son opposition à une nouvelle transition pour remplacer
l’actuel locataire de la Primature. «On ne sort pas d’une transition avec une nouvelle
transition», a-t-elle déclaré.
La Cheffe du BINUH accuse ceux qui sont en faveur d’une «nouvelle transition» de
s’éloigner des valeurs fondamentales de la démocratie. Elle estime que ces personnes
cherchent à tirer leurs propres intérêts au détriment de ceux du peuple haïtien.
Elle croit qu’Haïti a besoin de paix pour élire démocratiquement ses autorités, établir
l’État de droit et reconstruire les institutions nécessaires pour progresser vers un
développement durable.
Mme Salvador a également mis l’accent sur l’importance de protéger et de garantir le
droit des citoyens haïtiens d’élire leurs dirigeants. Elle a avancé que le peuple haïtien a le
droit fondamental de participer à des élections libres et équitables, dès que les conditions de
sécurité seront assurées.
À noter que le mercredi 8 novembre 2023, le Groupe des Personnalités Éminentes de
la CARICOM est arrivée en Haïti où il séjournera jusqu’au 14 novembre, pour une énième
tentative de médiation. À partir du vendredi 10 novembre, le Groupe va rencontrer
séparément chaque bloc, afin de recueillir leur point de vue sur les progrès obtenus. Par la
suite, il y aura une rencontre avec l’ensemble des parties concernées sur les points de
divergence et d’accord, dans la perspective d’un consensus politique. Toutefois, les
observateurs n’attendent rien de cette nouvelle tentative de dénouement de la crise et
demeurent pessimistes quant à l’issue de ces rencontres…
Emmanuel Saintus
La délectation d’Ariel Henry, après la déclaration de la Cheffe du BINUH
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