Le mardi 31 octobre, le Chancelier Jean Victor Généus a reçu les membres du Comité Technique de l’Organisation des États Américains (OEA), présidé par Jean Michel Arrighi, Secrétaire du département juridique de l’organisation, pour présenter la position d’Haïti sur la construction du canal d’irrigation, avec prise d’eau sur la rivière Massacre. À l’Agenda des discussions, la construction du canal, la problématique de la frontière, le respect mutuel et la défense des intérêts du peuple haïtien.
À noter que, selon une note d’information du Ministère des Affaires Étrangères dominicain (MIREX), une mission composée de Jean Michel Arrighi, Secrétaire des Affaires Juridiques de l’Organisation des États Américains (OEA), et d’Andrés Sánchez, du Secrétariat au développement intégral, était arrivée en République Dominicaine, dans le but de recueillir des informations sur la situation conflictuelle, liée à la construction en Haïti d’un canal d’irrigation avec prise d’eau sur la rivière Massacre, afin de soumettre un rapport au Secrétaire Général de l’OEA, Luis Almagro.
Au début de la réunion où le Gouvernement dominicain avait mobilisé d’importants effectifs, le Chancelier dominicain, Roberto Álvarez, avait fait savoir à la délégation de l’OEA que le canal en construction en Haïti pourrait avoir des implications significatives, non seulement environnementales, mais aussi sociales et économiques. « La gestion de l’eau et des ressources naturelles associées, a un impact direct sur les communautés agricoles et de pêcheurs qui dépendent du fleuve, de la Laguna Saladillo et d’autres zones humides pour leur subsistance ». Il avait ajouté que: « cette mission qui nous rend visite aujourd’hui joue un rôle crucial. Leur expérience et leur expertise constituent une plateforme inestimable pour aborder ces questions, de manière équitable et objective, guidée par un engagement à renforcer la paix et la coopération dans notre région. » Il avait déclaré que le gouvernement espérait que ce processus « pourra conduire à une solution qui tient compte des préoccupations des deux Nations et qui renforce l’architecture institutionnelle et juridique qui régit les relations bilatérales.
Lors de la réunion en République Dominicaine, des techniciens de l’’Institut National des Ressources Hydrauliques (INDHRI) et de l’Institut National de l’Eau Potable et de l’Assainissement (INAPA) de ce pays avaient expliqué les risques d’inondation qu’impliquent la construction haïtienne et les caractéristiques des prises d’eau, dont dispose la République Dominicaine dans la rivière du côté dominicain, qui n’affectent pas la partie haïtienne, mais au contraire, que certaines sont également utilisées par les agriculteurs haïtiens.
Emmanuel Saintus