Condamné à 9 ans de prison par la justice américaine, en 2017, pour complicité de blanchiment d’argent provenant du trafic de stupéfiants, l’ancien sénateur élu, Guy Philippe, est toujours gardé par les autorités américaines, même après sa libération de prison, le jeudi 7 septembre dernier, par la justice d’Atlanta, dans l’État de Georgia.
L’ancien élu et baron de la Grand’Anse, Guy Philippe, a été relâché le jeudi 7 septembre 2023, par les autorités américaines. Écroué aux États-Unis pour blanchiment d’argent lié au trafic de drogue, l’ex-militaire est resté derrière les barreaux durant 5 ans et 9 mois, alors qu’il avait écopé de 9 ans de prison. Plus d’un redoute son retour en Haïti.
Guy Philippe est sous la surveillance des autorités américaines de l’immigration qui devront régulariser son statut, avant de le transférer en Haïti. C’est ce qu’a rapporté le média Voice Of America qui cite un porte-parole du département de l’Intérieur des États-Unis. L’ancien chef rebelle qui sera déporté en Haïti n’est toujours pas libre de ses mouvements.
Selon des observateurs avisés, le retour de Guy Philippe pourrait aggraver davantage la situation du pays, déjà instable, dans un contexte d’insécurité généralisée et de crise politique, exacerbée par les intérêts personnels.
L’ancien officier de police, Guy Philippe, a recouvré sa liberté le jeudi 7 septembre 2023. L’ancien élu a bénéficié d’une réduction de peine, ce qui a facilité sa libération anticipée.
Impliqué dans le coup d’État renversant l’ancien président Jean Bertrand Aristide, Guy Philippe est connu comme un chef rebelle redoutable. Il est considéré comme l’un des grands barons du département de la Grand’Anse.
Ainsi, après sa libération, il se peut qu’il retourne en Haïti. Un retour redouté par plus d’un, estimant que ce contexte de crise généralisée pourrait jouer en la faveur de cette figure soi-disant révolutionnaire.
Face à cette menace, des informations laissent croire que le gouvernement haïtien aurait refusé de délivrer à Guy Philippe un passeport haïtien, en vue de lui barrer la route face à un éventuel retour.
Emmanuel Saintus