L’enfumage d’Ariel, pour retirer sa main du feu, reste la mise en place d’un Conseil Électoral
Provisoire (CEP). Le meilleur allié de la vérité, c’est le temps. Aucun mensonge ne résiste au
temps. On verra bien comment il va le faire, son CEP.
Si «se défendre» exige déjà autant de temps, organiser une élection, dans ce climat
d’insécurité en Haïti, est impensable, donc inutile effectivement de parler de l’organisation des
élections…surtout si une grande partie des territoires perdus sont toujours occupés par des gangs
armés.
Ariel Henry et ses alliés politiques sont les seuls à croire vraiment pouvoir organiser,
dans ce contexte d’insécurité, des élections libres et inclusives, comme on dit en Haïti, au cours
de cette année.
Selon les informations parvenues au Journal Haïti Progrès, le premier ministre de facto,
Ariel Henry, et ses alliés entendent, dans les prochains jours, soumettre une liste de 20 personnes
sur laquelle le Haut Conseil de la Transition devra choisir 9, pour former le Conseil Électoral
provisoire. Ce Conseil devrait être nommé entre le 19 et le 21 mai 2023, ce qui semble
improbable…
Pour Mirlande Manigat, des élections sont incertaines. Mirlande Manigat, Présidente du
Haut Conseil de la Transition (HCT), doute de l’organisation d’élections cette année. «Il ne faut
pas avoir l’obsession des dates. C’était une erreur de dire que le 7 février 2024, tout s’achèvera.
Nous avons conscience du retard. Il ne faut pas s’accrocher à une date précise. Il n’y a pas de
certitude qu’on pourra réaliser les élections cette année. Il faut faire un chronogramme. Si on veut
organiser les élections à une date précise, il faut accomplir des choses au préalable…»
Emmanuel Saintus