La lâcheté est le ciment actuel de l’Haïtien mais ce ciment aura du mal à résister aux chocs. La vérité est parfaitement accessible et il n’y a aucune raison de chercher des excuses aux Haïtiens qui ne comprennent pas le conflit. Ils ne comprennent pas car ils ne veulent pas comprendre (un peu comme le cochon qui ne s’offusque pas de l’odeur qu’il dégage car les bains de merde lui conviennent très bien).
Cela fait des années qu’on dit que la plupart des gens chez nous sont des lâches. Lâches, au point de fermer les yeux en voyant la police matraquer des citoyens qui manifestent contre le kidnapping et l’insécurité. Lâches, au point de se calfeutrer pendant que la même police bastonne les ouvriers. Lâches, au point de continuer à supporter le régime de facto d’Ariel Henry et ses serviteurs.
Je vis dans un pays qui est à genou, mais j’y vis comme un réfugié de conscience, tellement j’ai honte du peuple dans lequel je suis né, et pour lequel nos ancêtres ont pris les armes. C’est bien le confort de leur vie qui les a tous rendus aussi lâches (contraire). La télé, les médias ont fait le reste. Choisir de vivre ou de finir sa vie dans la dignité, plutôt qu’au milieu de lâches, est un choix audacieux. Quant à ce système, on le décapitera car la lâcheté n’empêchera pas l’effondrement de la société haïtienne.
Le monde a perdu son humanité et l’équilibre de la raison, aujourd’hui, pour la justice, le mensonge est la vérité et la vérité est devenue un mensonge. Tout ce qu’ils ont fait à travers le monde, leurs interventions militaires, leurs réunions, leurs discours sont entachés de mensonges et de manipulations. Le comble, ils mentent même à leurs propres citoyens.
En effet, le jeudi 16 juin, devant le Conseil de Sécurité de l’ONU, plusieurs Représentants de pays sont intervenus sur la situation en Haïti, dont Jean Victor Généus, le Ministre des Affaires étrangères d’Haïti. Le Chancelier Généus a souligné de multiples défis, tels que la violence des gangs et la détérioration de la sécurité, cités dans le rapport du Secrétaire Général et a affirmé que les autorités haïtiennes ne restaient pas les bras croisés. «Le Gouvernement fait tout son possible pour normaliser la situation, et la Police Nationale d’Haïti a démantelé de nombreux gangs. Le Gouvernement a également décidé de ne ménager aucun effort pour dégager des ressources pour la Police Nationale. Avertissant que les gangs acquièrent des véhicules blindés et des armes létales par le biais de la contrebande», Jean Victor Généus a déclaré: «il est urgent que la Police Nationale reçoive, dans les prochains jours, et non dans les semaines ou les mois à venir un soutien solide des partenaires internationaux pour mettre fin à cette situation inacceptable». «Les Amis d’Haïti doivent se déterminer à fournir rapidement du matériel, de la formation et d’autres soutiens pour aider la Police Nationale à rétablir la sécurité.»
Le Chancelier a souligné l’assistance des États-Unis, du Canada et de la France et également noté le soutien bilatéral fourni par d’autres États membres des Nations Unies. Il dit avoir pris note de la création du fonds commun multi-donateurs du Bureau intégré des Nations Unies en Haïti (BINUH) pour aider à lutter contre la violence des gangs et les crimes organisés. Il a appelé à accroître la capacité du BINUH à faire face au niveau sans précédent de violence et de crimes dans le pays. «La sécurité est un bien public et une priorité pour le gouvernement et le peuple d’Haïti. Il n’est pas concevable de tenir des élections démocratiques libres dans l’environnement actuel», a-t-il déclaré, ajoutant: «il est également impératif de s’attaquer aux problèmes structurels, tels que le dysfonctionnement du système judiciaire, la corruption et la contrebande», appelant à une action internationale concertée.
Le Chancelier Généus a expliqué «Pour restaurer et fournir les services de base, la Police nationale doit reprendre des territoires aux gangs. Haïti ne peut pas perdre de vue le point important suivant: «une solution durable peut être rendue possible, grâce au développement économique à long terme», a-t-il déclaré, établissant des liens entre le niveau de criminalité et l’extrême pauvreté.
Emmanuel Saintus