Le Partenariat Université-Entreprise, selon la Fondation Marie Sheila Zenny Khawly, s’inscrit dans la mission de l’université d’être en symbiose avec son environnement à travers de passerelles multiples. La semaine de l’université, organisée par la Fondation, du 11 au 14 mai dans le Sud-Est, a favorisé des réflexions profondes entre professeurs, étudiants, recteurs et chercheurs, autour du rôle et de la mission de l’université qui demeure en effet une des seules institutions à avoir traversé durablement près d’un millénaire et connu presque toutes les civilisations.
Abordant de nombreuses thématiques, parmi lesquelles: Université et Production du savoir ; Importance de l’université dans une communauté comme Jacmel ; Orientation universitaire, les conférenciers ont porté à croire que l’université a réussi à survivre et à vivre, non seulement en raison de ses fonctions d’enseignement et de recherche, mais surtout en raison du message intangible qu’elle incarne. Le Recteur de l’UPSEJ, Dr Jean Élie Giles, abordant le mode opérationnel de l’Université Publique en Région (UPR), a souligné que l’université doit assumer son rôle moteur dans le développement économique, social et culturel. Dans cette optique, elle s’investit fortement dans le dialogue dans la région et dans la mise de son savoir à la disposition de la collectivité. Pour ce faire, elle doit encourager la création de structures relais entre le monde de la recherche fondamentale et appliquée et l’économie locale. D’où l’une de mes missions, à accorder une importance particulière à la diffusion des connaissances auprès du public le plus large possible, ainsi qu’à la participation au débat d’idées, sur des sujets d’actualité, par différentes approches.
Sous prétexte de rentabilité de l’investissement des fonds publics destinés à l’enseignement supérieur, certains gouvernements prennent des orientations plus draconiennes et vont jusqu’à définancer certains secteurs qu’ils jugent moins pertinents ou moins rentables à court terme, dont les sciences humaines et sociales, la philosophie, les lettres et les arts, etc., et ce, au bénéfice des secteurs scientifiques et technologiques. Ces contraintes se répercutent dans les composantes, écoles, facultés et les laboratoires de recherche, qui ont souvent du mal à «décoder» les processus de décisions et peuvent aussi conduire à la distanciation des liens avec leurs partenaires historiques (entreprises, collectivités locales…).
Au-delà des contraintes qu’elles vivent, les universités doivent, avant tout, être des forces motrices dans les évolutions de la société, à travers leurs fonctions premières : l’enseignement et la recherche, et, dorénavant, les services à la collectivité qui alimentent les liens université-société, dans la diffusion des savoirs et dans l’ensemble des interactions avec cette dernière. Les universités participent à élever, à faire progresser les individus et la société dans son ensemble. Elles donnent des chances et ouvrent la voie à de nouvelles possibilités. Elles constituent des lieux de rencontres entre les idées, les points de vue et les paradigmes, mais aussi entre les individus et les cultures, selon Cathiana Désiré, conférencière et étudiante. Elles représentent donc un élément constitutif et durable de nos sociétés basées sur la liberté, le progrès et les échanges.
Smith Prinvil