La Journée de l’Agriculture et du Travail, célébrée traditionnellement le 1er mai, a été marquée par une conférence-débat, suivie d’une foire agroécologique, organisée par l’Association des Producteurs et des Agro-écologues du Sud-Est (APAESE). Déroulée autour du thème : «Pratiquons l’agroécologique pour une véritable adaptation aux changements climatiques», cette activité a favorisé l’exposition de nombreuses denrées agricoles, comme: le riz, les haricots, l’aubergine, le maïs, des variétés de plantes et de boissons obtenus à l’aide des produits agricoles.
Les conférenciers comme: Wilson Sanon, Franck Saint-Jean, tous deux: agronomes, professeurs et chercheurs, ont abordé les méthodes techniques permettant de passer d’une agriculture de subsistance à l’agriculture commerciale. Les écologues ont aussi formulé des recommandations et prodigué des conseils aux participants – es, encourageant notamment l’utilisation d’engrais naturels, en lieu et place de ceux chimiques.
Forts de leurs parcours d’enseignants et de chercheurs en agriculture, les agronomes ont beaucoup insisté pour une gestion appropriée des sols, sur le recyclage de la biomasse végétale et animale, sur la protection de l’eau et des écosystèmes.
Rotations, associations des cultures et agroforesteries devraient être la norme, tout en intégrant l’élevage de façon raisonnée. Puisque l’agroécologique valorise en effet le terroir, le savoir paysan et le rôle des femmes, il est également crucial que ceux et celles qui nourrissent, aient accès à la terre et aux semences.
La diffusion des techniques de production agroécologique demeure aujourd’hui un enjeu essentiel pour le développement durable. Ces techniques permettront non seulement d’accroître la productivité de l’agriculture mais aussi de renforcer sa résilience, face aux effets du changement climatique. Elles contribueront également à endiguer l’insécurité alimentaire et nutritionnelle dans le pays.
L’agroécologique est la voie désignée pour métamorphoser les rapports qu’entretient l’être humain avec sa nourriture, son territoire et une nature à bout de souffle. À l’ère des changements climatiques, les processus écologiques, la justice sociale et la souveraineté alimentaire doivent se trouver au cœur du fonctionnement des agroécosystèmes ainsi que du système alimentaire en général.
Les sécheresses, inondations et désastres climatiques, liés aux changements climatiques, peuvent créer, selon les constats, des effets négatifs sur tout le spectre des normes reconnues internationalement des droits de la personne. Ils peuvent aussi créer une compétition et des conflits pour des ressources de base, conduisant à une migration humaine, provoquée par une carence des ressources.
Smith Prinvil