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Léon Charles rejette les allégations du RNDDH

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Selon un rapport d’enquête du Réseau National de Défense des Droits Humains (RNDDH), l’ex-D. G. a. i. de la PNH, Léon Charles, se serait entretenu au téléphone avec Joseph Félix Badio, un ancien fonctionnaire du Ministère de la Justice. Cette allégation figure dans un rapport d’enquête du RNDDH, publié le jeudi 6 janvier 2022. Rappelons que Joseph Félix Badio est activement recherché par la Police Nationale d’Haïti. Il est accusé «d’assassinat, de tentative d’assassinat, de vol à main armée» et est considéré par la PNH comme «dangereux et armé.» Le Réseau, se basant sur plusieurs faisceaux de faits convergents, en déduit dans ses conclusions que le Chef de l’État a été livré par des responsables de sa sécurité.

Le Vendredi 7 janvier, l’homme d’affaires, Rodolphe Jaar, l’un des suspects cités dans l’affaire de l’assassinat du Président Jovenel Moïse, sous avis de recherche, après s’être caché pendant 6 mois en Haïti, a été arrêté en République Dominicaine, à la demande des autorités américaines, sur la base de déclarations faites par Mario Antonio Palacios qui coopère avec la justice américaine depuis son extradition volontaire et son inculpation aux États-Unis.

Léon Charles, ex-commandant en Chef a. i. de la Police Nationale d’Haïti, apporte un démenti formel aux allégations du Réseau National de Défense des Droits Humains (RNDDH) sur des relations qu’il aurait entretenues avec Joseph Félix Badio, l’un des principaux suspects dans l’assassinat du président Jovenel Moïse. L’actuel ambassadeur d’Haïti à l’OEA et ex-Commandant en Chef a. i. de la Police Nationale d’Haïti, Léon Charles, dans une note de presse, a apporté un démenti formel aux allégations du Réseau National de Défense des Droits Humains (RNDDH). L’organisation de défense des droits humains, dans son dernier rapport daté du 6 janvier 2022, a affirmé que Léon Charles a été en contact avec le nommé Joseph Félix Badio, de janvier à juillet 2021. De telles allégations sont en effet nouvelles.

Dans ce même rapport, le RNDDH estime qu’il a pour obligation de fournir des informations sur ses liens avec Joseph Félix Badio, d’autant plus qu’il figurait parmi les premières personnes contactées par Jovenel Moïse, la nuit de son assassinat, et qu’il avait décidé de ne pas lui porter assistance. Ce qui, au début de l’enquête menée par la police judiciaire, pouvait être considéré comme étant un intérêt pour l’avancement du dossier, doit être analysé, à la lumière de ces probables liens avec Joseph Félix Badio, et considéré comme étant une éventuelle manœuvre pour orienter l’enquête et éviter que son nom ne soit mentionné dans le rapport.

«Je rejette catégoriquement ces allégations. Je n’ai pas communiqué avec M. Badio au cours des dix dernières années, À AUCUN MOMENT, durant la période allant de janvier à juillet 2021, et JAMAIS durant la nuit du 6 au 7 juillet 2021. En tant que Directeur Général de la Police Nationale, je n’ai jamais entravé l’enquête menée par la DCPJ. Le Directeur Général ne peut statutairement formuler des instructions à l’Inspection Générale. Cette dernière ne saurait influencer une enquête judiciaire. Les éléments de principe et de fait contredisent les affirmations du RNDDH», a déclaré l’ancien DG de la PNH.

Léon Charles a fait savoir, qu’à la suite de l’assassinat et jusqu’à son départ de l’institution policière, il s’est au contraire activé pour que les suspects soient appréhendés, quel que soit leur nationalité et leur niveau de responsabilité au sein de la PNH. «Je n’ai pas hésité à répondre à l’invitation du juge instructeur, dans le cadre de l’instruction, et demeure à tout moment à la disposition de l’institution judiciaire, seule instance chargée d’élucider les tenants et aboutissants de ce crime», a-t-il ajouté pour sa défense.

Par ailleurs, l’ex-D. G. de la PNH a indiqué qu’il n’engagerait pas une polémique avec des organes qui s’érigent en juridictions parallèles ou qui usurpent les pouvoirs d’instruction, mais collaborera, aussi longtemps et aussi souvent que nécessaire, avec les instances légales, administratives ou judiciaires, établies par les lois haïtiennes.

«L’incarcération aux USA de l’un des présumés assassins du Président (le colombien Mario Antonio Palacios) est un pas important qui va dans le sens de ma quête de justice pour mon mari. Je souhaite que ce fait soit déterminant pour la vérité. 6 mois après, je continue mon combat pour que justice soit rendue à Jovenel Moïse», a, de son côté, réagi Martine Moïse.

Emmanuel Saintus

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