L’ambassade américaine en Haïti n’a jamais pris position contre le groupe de gangs G9, madame l’ambassadrice Sisson n’a jamais qualifié le G9 de groupe terroriste, en dépit de ces nombreux crimes, de massacres dans les quartiers populeux et les actes d’enlèvements.
La tuerie suivie de lynchage des policiers à Village-de-Dieu, le 12 mars, n’a pas été condamné par madame Sisson et madame La Lime.
Le Core Group n’a jamais pipé mot contre le groupe G9 en famille et alliés. Ces proconsuls qui soutiennent, sans réserve, le dictateur Jovenel Moïse, veulent tout faire pour casser la mobilisation et ouvrir la route à l’équipe en place, pour la réalisation du référendum anticonstitutionnel et des élections frauduleuses.
Le groupe de gangs du pouvoir PHTK, G9 en famille et alliés, a le champ libre pour attaquer et perpétrer des massacres dans les quartiers populaires qui refusent de se soumettre au diktat du pouvoir. C’est ce qui arrive au quartier défavorisé, «Bel Air».
Le quartier populeux Bel-Air est sous l’énième assaut du groupe criminel G9 en famille. Les autorités de facto veulent prendre le contrôle de ce bidonville, pour la mise en place des bureaux électoraux.
Au cours de la Journée du jeudi 1er avril, le quartier populeux du Bel-Air a été la cible d’une attaque meurtrière, menée par des hommes lourdement armés du gang dirigé par l’ex-policier, Jimmy Cherisier alias «Barbecue». Les tirs d’armes automatiques, parfois intenses, ont fait plusieurs morts et blessés. Plusieurs dizaines de maisonnettes ont également été incendiées. «Barbecue», le leader de la coalition de gangs G9 a expliqué, sur WhatsApp, qu’il s’agissait de représailles pour venger la mort de 6 de ses hommes, tués par des assaillants venus du Bel-Air, affirmant: «Nous avons riposté convenablement à leur attaque […]».
Toutefois, Pierre Espérance, Directeur Exécutif du Réseau National de Défense des Droits Humains, ne croit pas à ces explications. Il estime plutôt que la vraie raison est une guerre de territoire, «Barbecue» voulant prendre le contrôle du quartier du Bel-Air, une zone non loin de Delmas 6, le territoire de Jimmy Cherisier. De son côté, la Police Nationale d’Haïti (PNH), invisible sur le terrain, n’a publié jusqu’à présent aucun bilan de ces violences meurtrières.
Par ailleurs, la Police Nationale d’Haïti dément les allégations faisant croire qu’il existe un groupe ou unité appelé (e) «All Black», opérant au sein de l’institution policière. La porte-parole adjointe de la PNH, Marie Michelle Verrier, en a profité pour lancer un appel à la sérénité, en mettant l’accent sur les démarches du haut commandement, en vue de récupérer les cadavres des policiers tombés en héros dans le quartier de Village-de-Dieu.
De plus, dernièrement, s’est tenue une rencontre de travail entre Léon Charles, le Directeur Général a. i. de facto de la Police Nationale d’Haïti (PNH) et l’attaché de Défense des États-Unis de l’ambassade américaine à Port-au-Prince. Les discussions ont porté sur le renforcement de la coopération entre le gouvernement américain et la PNH ainsi que la mise en place des étapes à franchir pour continuer le processus de professionnalisation de la garde côtière et de la PNH.
Emmanuel Saintus