Le regroupement d’organisations de défense des droits humains: Ensemble Contre la Corruption (ECC), exige du ministère de l’Économie et des Finances (MEF) des justifications autour des raisons de la suspension du programme de vérification de la conformité des marchandises, mis en œuvre par la Société Générale de Surveillance, dans les douanes haïtiennes, depuis l’année 2003. Par ailleurs, le Président de la Cour des Comptes et du Contentieux Administratif (CSC/CA), Rogavil Boisguéné, a rencontré l’ambassadrice américaine, Mme Michelle Sison, autour du rôle que joue la CSC/CA, dans la garantie de la Transparence Fiscale et la Reddition Des Comptes, quant aux dépenses gouvernementales. Cet entretien avec Mme Sison rentre dans le cadre d’une série de rencontre avec des représentants d’autres partenaires d’Haïti comme l’UE, la France, l’Allemagne.
Le Regroupement d’organisations de défense des droits humains: Ensemble Contre la Corruption (ECC), considère ce mécanisme comme étant essentiel, dans la garantie de protection des intérêts, tant des importateurs, consommateurs, que des industriels, dans la garantie de protection de l’environnement et de la lutte contre la fraude. Des explications claires, susceptibles de faire la transparence et de justifier les causes, raisons et opportunités de la suspension dudit programme de vérification des marchandises, doivent être données, souhaite l’ECC.
Dans un avis en date du 1er mars 2021, l’Administration Générale des Douanes (AGD) a annoncé la suspension du programme de vérification de la conformité des marchandises, jusqu’à la signature d’un nouvel accord avec la Société générale de Surveillance (SGS). Cette décision concerne les activités de vérification, qui se font à l’étranger, indique un autre avis explicatif de l’AGD, rendu public, le mercredi 3 mars 2021, à la suite des multiples préoccupations, soulevées par le premier avis du 1er mars 2021.
«La suspension de ce mécanisme entraîne l’absence de tout système de contrôle et ouvre la voie à des boulevards d’opérations douanières, effectuées sans vérification de l’intégrité des informations relatives à des marchandises, susceptibles d’impacter négativement les recettes douanières», soutient l’ECC.
Parallèlement, le président du CSC/CA, Rogavil Boisguéné, a fait savoir que sa rencontre avec Mme Sison s’inscrit dans le cadre des échanges habituels de l’ambassade des États-Unis d’Amérique avec des organismes de la société civile et publics nationaux, sur l’état de fonctionnement de leurs mécanismes de lutte contre la corruption, en tant qu’un fléau géant qui empêche la population de jouir des biens et services publics auxquels elle a droit. «La Cour Supérieure des Comptes et du Contentieux Administratif (CSC/CA) fait bien partie de ces entités avec lesquelles de tels échanges se révèlent importants», a déclaré Boisguéné.
Le sens de la rencontre, pour la Cour Supérieure des Comptes et du Contentieux Administratif (CSC/CA) n’est qu’un échange institutionnel d’informations sur l’intérêt de l’ambassade dans la bonne marche des institutions du pays et sur leurs rôles et responsabilités spécifiques.
«Vu les rôles et responsabilités majeurs de la CSC/CA dans la bonne gouvernance publique, elle est souvent visée par les personnalités ou organismes internationaux et nationaux qui veulent détenir de bonnes informations sur son fonctionnement et ses contraintes. Pour bien participer à des réflexions structurées ou stratégiques concernant la gouvernance publique haïtienne, la Cour, en tant qu’institution supérieure de contrôle, est légitimement inscrite en première loge. C’est une bonne démarche qui pourrait, un jour ou l’autre, déboucher sur des résultats concrets,» a affirmé le président du CSC/CA, qui a admis qu’il est encore tôt pour parler d’appui (direct) à la bonne gouvernance de la part de ces organismes étatiques ou personnalités représentant des États.
Altidor Jean Hervé