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Rareté de carburant: Michel Patrick Boisvert explique

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Le ministre de l’Économie et des Finances, Michel Patrick Boisvert, a fait le point, lors d’un entretien avec une station de radio de la capitale, sur la rareté des produits pétroliers, remarquée à travers les rues, depuis décembre dernier. Bien que ce marché soit contrôlé par l’État haïtien depuis mai 2020, le pays n’a cessé de connaître plusieurs segments de rareté dans les stations d’essence. Depuis la fin du mois de décembre, de longues files d’attente de véhicules et de motocyclettes sont observées dans plusieurs stations d’essence de la région métropolitaine.

Questionné sur le sujet, le titulaire du MEF, Michel Patrick Boisvert, a fait savoir que plusieurs raisons peuvent expliquer cette rareté qu’il qualifie de surchauffe. «Notre niveau de stockage ne va pas au-delà de 15 à 20 jours d’alimentation. De plus, les profondeurs des ports ne leur permettent pas de recevoir des bateaux de fort tonnage», a avancé M. Boisvert. Qui a aussi fait état de la fin du contrat entre l’État haïtien et la compagnie Preble-Rish. «Vu les difficultés que nous avons observées lors de l’exécution de ce contrat, nous avons pris des dispositions pour que le prochain appel d’offres prenne en compte les lois en vigueur en Haïti. Le document sera soumis au CNMP, avant que l’État s’engage dans un contrat de fourniture des produits pétroliers. Il y aura l’émission d’une lettre de crédit pour le paiement des factures des produits pétroliers», a-t-il fait savoir.

Avec la reprise du contrôle du marché par l’État, qui était alimenté durant 7 à 8 mois sans interruption, les commandes se font cargaison par cargaison. Certains observateurs évoquent un problème financier lié aux taux de change. De l’avis du ministre Boisvert, la pénurie n’est pas due à un problème financier. «L’État haïtien avait mis fin au programme de subvention des produits pétroliers évalué à plus de 2 milliards de gourdes par mois. Avec Preble-Rish, nous avions prévu une meilleure prévisibilité. Il était question d’une lettre de crédit. Avec le fournisseur, on n’a pas pu s’entendre sur la banque correspondante de la BRH. On s’était retrouvé dans la situation de réaliser des prépaiements pour les cargaisons qui arrivaient».

Le ministre de l’Économie et des Finances a aussi assuré qu’il n’existe aucune difficulté pour l’État haïtien d’obtenir des lettres de crédit, notamment aux États-Unis, démentant, du coup, les rumeurs selon lesquelles les lettres de crédit émises en Haïti ne sont plus crédibles pour les banques étrangères, notamment américaines, après la résiliation par l’exécutif du contrat liant l’État haïtien à la firme de production d’énergie électrique SOGENER. À en croire les propos rassurant du ministre de l’Économie et des Finances, Michel Patrick Boisvert, la rareté qui sévit dans le pays ne durera pas longtemps et est due à des petits détails. Toutefois, le problème reste entier et la solution n’est sûrement pas pour demain.

Altidor Jean Hervé

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