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Haïti-culture: COVID-19, impact sur la culture et l’ignorance de l’État

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La culture, dans son sens restreint, renvoie aux activités artistiques et culturelles, et donc a pris le sens des politiques publiques (culturelles). Fort malheureusement, en Haïti, ces activités ne sont pas prises en compte par l’État. En effet, la culture est laissée pour compte ou est ignorée par l’État, malgré la gravité de l’impact de la pandémie sur ce secteur.

Dans de nombreux pays, notamment: la France, l’Allemagne, la Belgique, la culture est considérée comme un bien public, garantissant le bien-être collectif de la population. Ainsi, l’État supporte ce secteur, tant par des subventions que par des lois fiscales qui favorisent le mécénat aussi, dans des moments de crise, notamment en ce moment actuel. À cet effet, l’État assure sa légitimité économique, tout en mettant en place une politique structurelle, donc des politiques publiques culturelles, car ces biens sont à risque ou fonctionnent dans l’incertitude, car ils n’obéissent pas à la loi de l’économie de marché. En effet, c’est la production artistique qui précède la demande, et est le facteur de la soutenabilité de ses coûts économiques et financiers.

Sans aucune politique publique, en Haïti, le secteur culturel était toujours en péril. Avec la COVID-19, on a une situation qui s’aggrave, et les acteurs sont à nouveau livrés à eux-mêmes, ils sont donc inquiets de cette situation. Ainsi se plaint Eguens Reneus, gérant du groupe “Eguens Infos Culturelles
: des annulations de tous les grands rendez-vous culturels, à cause de la COVID-19, dans un entretien accordé à notre rédaction, tout en étant conscient des difficultés quotidiennes du secteur. Darlin Johancy Michel, opérateur culturel et artiste, se prépare déjà pour affronter les mêmes défis après la COVID-19, tout en se plaignant de son sentiment d’impuissance et de son manque de scène.

S’il est vrai qu’Haïti est dotée d’un ensemble d’institutions culturelles publiques, et même un Ministère s’occupant de la culture, cela n’empêche que ce secteur soit victime de l’ignorance de l’État. En effet, même en temps normal, la culture n’a jamais été une priorité de l’État, et face à ce gouvernement qui s’enfonce dans l’état d’urgence sanitaire, à cause de cette pandémie, elle devient de plus en plus vulnérable. Toutefois, le numérique offre un brin d’espoir pour l’organisation des spectacles virtuels, c’est ce dont profitent, entre autres, les groupes Kreyòl la, KLASS et HARMONIK, les artistes Gardyn Mercier, Fantom et Darline Desca.

Job Pierre Louis

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