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«Alors que la République est à feu et à sang»

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Bien malheureusement, le président de la République ne semble pas comprendre ni saisir véritablement, ni l’ampleur, ni la gravité ni non plus les enjeux de cette crise intestine et séculaire qui nous mine, en tant qu’État libre et souverain, dit-on, depuis plus de deux siècles. Dans la mêlée des évènements et des circonstances qu’il a lui-même provoqués, par manque de caractère, de vision et de leadership, il se fourvoie. Il ne sait plus quand s’adresser à la Nation ni non plus quand se taire. Il parle, au fait, pour parler sans rien dire en substance. Le pire c’est qu’il n’écoute pas et n’est pas non plus écouté. Il tergiverse, procrastine et improvise, dans l’attente d’une transe inspiratrice, en quête d’actions et de justification de ses propres égarements. Sachant qu’il a la bénédiction totale des vautours de la Communauté Internationale et de l’oligarchie nationale traditionnelle qu’il a servis fidèlement et qu’il continue encore de servir. Il fait la sourde oreille face aux cris de désarroi et de désespoir du peuple. Il préfère combiner avec l’Internationale, au lieu de composer avec les secteurs vifs de la vie politique nationale. Les desiderata de toutes les couches sociales et de toutes les composantes de la vie politique nationale restent entiers. Car, Son Excellence, semble être bien vidé d’idées, d’initiatives, d’ouverture d’esprit, de vision, d’autorité, de sens de responsabilité, de cohérence, de décence, de crédibilité, d’intégrité, d’intelligence, de compétence, de clairvoyance, de lucidité, et surtout de caractère, de conviction et de leadership. Il n’est que l’expression hideuse et grimaçante de son propre échec et dans lequel il a basculé tout un peuple.

À quoi s’adonne-t-il? On l’ignore tous. Cependant, ce dont on est tous sûr, c’est qu’il ne gouverne ni ne dirige absolument rien ni personne, et ce, depuis des lustres. Il est, au fait, l’aboutissement d’un long processus de fragilisation et de dégradation d’une société, à tous les points de vue, désorientée et qui est régie par l’abyssale exploitation des couches défavorisées en faveur des classes dominantes et par l’usage abusif des injustices et des inégalités sociales, comme seules armes de domination. Il est le point de rupture d’un système en décomposition qui ne peut plus garantir son auto-renouvellement et dont l’unique issue est l’éclatement social, tel que perçu aujourd’hui ou, pire encore, demain. De toute évidence, il nous faut avoir suffisamment de courage, et prendre en main notre destin comme peuple, comme nation et, surtout, comme une société d’êtres humains. Pour ce faire, la fermeture du pays, et ce, pour le temps qu’il faut, pour cause de restructuration, s’avère, chaque jour davantage, un impératif.

Prendre les gens en pitié est loin d’être mon fort. C’est pour moi le dernier des recours. Je préfère accompagner, aider, exhorter, conseiller, etc., ou, tout simplement, m’abstenir. Cependant, permettez-moi, monsieur le Président, de vous dire que vous êtes pitoyable au dernier degré. Qu’avez-vous fait de votre honneur et de votre dignité? Pourquoi avez-vous choisi de prêter le flanc à un si sale boulot? N’avez-vous pas, au moins, quelqu’un qui vous aime suffisamment et véritablement pour vous porter à la raison?

De grâce, à défaut de honte, ayez pitié de vous-même. Soyez digne de votre position et de votre rang, pour répéter l’un de vos rivaux des élections-sélections de 2016, vous ayant conduit, pour notre malheur, à la Magistrature Suprême du pays. Soyez à la hauteur de notre statut de successeurs de nos si braves, fiers et redoutables ancêtres, fondateurs de la 1e République Noire du monde. Tirez la révérence, donnez-vous la chance de sortir par la grande porte. Partez! Non pas sans la cohorte de vos acolytes d’apatrides, d’exploiteurs, de sangsues, de criminels, de bandits, dits légaux, d’inconscients, de voleurs, de corrompus, d’avortons et d’incompétents. Toute la nation vous en saura gré.

Alors que la République est à feu et à sang, vous dormez sur vos lauriers et continuez à jouer à la marionnette et à l’expert jongleur. De grâce, Son Excellence, s’il ne vous en reste pour vous-même, ayez quand même un peu d’estime pour ce grand peuple ainsi que pour la si glorieuse mémoire de nos ancêtres. Partir avec vos corrupteurs et vos corrompus, c’est le dernier acte de grandeur qu’il vous reste et que tous, nous vous réclamons. Car ce pays, meurtri jusque dans l’âme, doit renaître. Et, ce ne sont point les moyens matériels, les ressources naturelles et le capital humain qui nous manquent.

Allez-vous-en !

01/10/2019

Kmi-Lingus

Jean Camille ETIENNE,Arch.Msc.en Politique et Gestion de l’ Environnement,

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