Jovenel Moïse sert les intérêts américains au détriment du Peuple haïtien. Jovenel Moïse qui se trouve actuellement dans une passe difficile en Haïti, pense pouvoir s’ériger en donneur de leçon démocratique au peuple Vénézuélien. Au cours de ces deux années au pouvoir, la situation socio-économique s’est détériorée en Haïti. De plus, la population haïtienne aura à faire face à de nouvelles menaces des groupes armés qui contrôlent diverses régions du pays. C’est en premier lieu dans son pays même que Jovenel Moïse devra faire preuve d’initiative. Le mardi 9 avril, Haïti a consenti d’apposer sa signature à la résolution de l’Organisation des États Américains (OEA) adoptée à Washington DC. Léon Charles, le représentant intérimaire de Jovenel Moïse, dit reconnaître illégitime l’autorité présidentielle de Nicolas Maduro et a, de ce fait, voté en faveur de la nomination de Gustavo Tarre, comme représentant de l’opposant Juan Guaido au sein de l’organisation. Parmi ces pays qui ont aussi voté pour la nomination de Tarre, figurent la République Dominicaine, Sainte-Lucie, Argentine, Bahamas, Brésil, Canada, Chili, Colombie, États-Unis, Équateur, Guatemala, Pérou, Paraguay, Panama et Jamaïque. Cependant, plusieurs pays ont voté contre l’expulsion du représentant de Nicolas Maduro. Le lendemain, le mercredi 10 avril 2019, le désormais nouveau représentant permanent du Venezuela auprès de l’Organisation des États américains (OEA), Gustavo Tarre, a présenté ses lettres de créance au secrétaire général, Luis Almagro, au siège de l’institution de l’hémisphère à Washington D.C. Souhaitant la bienvenue à l’ambassadeur Tarre, le secrétaire général Almagro l’a présenté comme celui avec qui l’Organisation va «travailler pour approfondir le chemin de la démocratisation, de la paix et de la justice pour le Venezuela». À en croire Luis Almagro, ce sont «les voix en faveur de la démocratie dans l’hémisphère» qui ont voté pour la résolution qui a accepté sa nomination lors de la réunion du Conseil permanent de l’OEA du mardi 9 avril. Pour sa part, l’ambassadeur Tarre a mis en exergue la lutte du secrétaire général, Luis Almagro, pour la liberté de son pays et la mesure prise par le Conseil permanent de l’installer dans ses fonctions. «L’usurpation est terminée, en ce qui concerne le président du Venezuela, nous allons maintenant travailler pour un gouvernement de transition et des élections libres», a ajouté le représentant de Juan Guaido. Il faut signaler que c’est au terme d’un houleux et long débat que la résolution a été adoptée par une majorité simple des 34 membres de l’Organisation des États américains. La résolution du Conseil permanent précise que Gustavo Tarre sera l’ambassadeur du Venezuela au Conseil permanent de l’OEA, «jusqu’à la tenue de nouvelles élections et la nomination d’un gouvernement élu démocratiquement». Par ailleurs, à New York, ce mercredi, le Conseil de sécurité de l’ONU s’est réuni pour aborder des questions relatives à la situation au Venezuela. Le vice-président des États-Unis, Mike Pence, ainsi que le ministre vénézuélien des Affaires étrangères, Jorge Arreaza, ont pris part aux discussions. Le secrétaire général adjoint aux Affaires humanitaires a appelé le Conseil de sécurité à renforcer le respect de l’action humanitaire au Venezuela, tout en insistant sur la nécessité de séparer les objectifs politiques des objectifs humanitaires, au cours d’une réunion marquée par l’appel du vice-président des États-Unis à reconnaître le « président Guaido». Selon le communiqué de l’OEA, la résolution a été approuvée par 18 voix pour (Argentine, Bahamas, Brésil, Canada, Chili, Colombie, Costa Rica, Équateur, États-Unis, Guatemala, Haïti, Honduras, Jamaïque, Panama, Paraguay, Pérou, République Dominicaine et Saint- Lucie), 9 voix contre (Antigua-et-Barbuda, Bolivie, Dominique, Grenade, Mexique, Saint-Vincent-et-les Grenadines, Suriname, Uruguay et Venezuela), (Barbade, El Salvador, Guyana, Nicaragua, Saint-Kitts-et-Nevis et Trinité-et-Tobago) et un pays absent (Belize).
Emmanuel Saintus