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Neuf ans après 2010, Où en sommes-nous?

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Le samedi 12 janvier 2019, en mémoire aux victimes du séisme du 12 janvier 2010, Jovenel Moïse, accompagné de son épouse Martine et du Premier Ministre, Jean Henry Céant, en présence du Président de l’Assemblée Nationale, Joseph Lambert, du Président du Conseil Supérieur de la Police Judiciaire (CSPJ), Me Jules Cantave, de membres du Gouvernement, des représentants diplomatiques et des hauts États-Majors de la Police Nationale d’Haïti et des Forces Armées d’Haïti, a participé aux événements commémoratifs, à travers une offrande florale. «En hommage aux victimes du séisme du 12 janvier 2010, nous avons déposé une gerbe de fleurs, au pied du monument érigé à cet effet, à St-Christophe. Haïti n’oubliera jamais les victimes de cette épouvantable catastrophe. Au nom d’elles, engageons-nous à construire mieux et bien,» a déclaré le Chef de l’État, ajoutant « 12 janvier 2010, 12 janvier 2019, 9 ans déjà. «Ayiti, nou pa p janm bliye». Dans son intervention, le Sénateur Joseph Lambert a déclaré: «Aujourd’hui encore, des fleurs sur le site de St Christophe, pour la mémoire des victimes. Ce séisme dévastateur n’arrêtera pas de m’interpeller, tant que ne viendra pas une réaction lucide et proportionnelle.» Neuf années après le tremblement de terre dévastateur du mardi 12 janvier 2010, au cours duquel plus de 300 mille personnes ont été tuées et d’importants dégâts matériels enregistrés, une grande partie de la population en Haïti continue de craindre les effets possibles des secousses telluriques, car rien de concret n’a été fait, pour éviter qu’une situation pareille ne se reproduise, lors des prochaines catastrophes naturelles. Malgré les quelques séances de sensibilisation réalisées sur le territoire national, depuis l’année 2010, des comportements à risques sont observés un peu partout. Les actions de prévention font défaut chez les différentes municipalités, en ce qui concerne le respect et le suivi des normes applicables aux constructions. Et les conséquences ne sont pas que les pertes en vies humaines et les dégâts matériels, car l’augmentation des bidonvilles nombreuses telles que «Canaan» et «Jérusalem», s’étend, depuis l’été 2010, au nord de Port-au-Prince. Les églises – de foi protestante et catholique romaine –, qui desservent les habitantes et habitants à Canaan et à Jérusalem, auraient suscité le choix de ces noms. Face à la pression démographique, depuis de nombreuses années, dans la zone métropolitaine de la capitale, Port-au-Prince, sans mesurer, au préalable, l’impact des problèmes de services publics adéquats (eau potable, électricité publique courante, conditions sanitaires, écoles appropriées, sécurité globale, espaces verts, transports et marchés publics, etc.), plus de 300 mille personnes y ont pris refuge progressivement, en envahissant un espace qui était une savane jusqu’au mois d’août 2010. Les différents gouvernements, qui se sont succédé, de 2010 à 2019, en Haïti, ont lancé, particulièrement dans la zone métropolitaine de la capitale, Port-au-Prince, des initiatives de logements, qui ne répondent pas aux besoins immenses, sans cesse exprimés par la population et diverses organisations d’accompagnement. Hors de la capitale, différentes organisations non gouvernementales (ONG) ont, en revanche, érigé des unités de logements plus durables pour des catégories vulnérables ciblées. Pour commémorer ce neuvième anniversaire du tremblement de terre, le gouvernement a tout simplement reproduit les mêmes actions d’il y a 8 ans, à savoir: procéder à une offrande florale à Saint-Christophe où la plupart des personnes tuées par le séisme ont été enterrées. La présidence avait aussi rappelé les dispositions d’un arrêté qui avait consacré le 12 janvier de chaque année, Journée nationale de réflexion et de sensibilisation à la vulnérabilité d’Haïti, face aux risques et aux désastres. Selon l’arrêté du 28 décembre 2016, relatif à la commémoration du 12 janvier, en son article 1, le 12 janvier de chaque année est déclaré Journée nationale de réflexion et de sensibilisation à la vulnérabilité d’Haïti, face aux risques et désastres. « À l’occasion de cette journée, des programmes de sensibilisation, d’information et de formation seront organisés à l’échelle nationale, par les différentes institutions publiques et privées, notamment par les écoles et les universités, sur les comportements et les mesures à adopter avant, pendant et après les catastrophes naturelles, en vue de la protection des vies et des biens », prévoit l’article 2. Le gouvernement avait invité les institutions publiques et privées à mettre le drapeau national en berne, les discothèques et autres établissements assimilés à rester fermés, et les stations de radio et de télévision étaient invitées à programmer des émissions et de la musique de circonstance. Parallèlement aux activités officielles, des organisations, associations et groupes religieux prévoient, comme chaque année, de marquer cette date avec des jeûnes de prière, des conférences-débats, des marches, des concerts, entre autres. 9 ans plus tard, un fait est certain, on n’a rien appris. On n’est même pas prêt pour supporter une autre catastrophe naturelle, car l’ouragan Mathieu et le dernier tremblement de terre ont prouvé cet état de fait, c’est-à-dire: 9 ans plus tard, on est au point de départ. Notons que lors du dernier tremblement de terre, de magnitude 5,9 sur l’échelle de Richter, sur l’île d’Haïti, dans la soirée du samedi 6 octobre 2018, on avait enregistré environ 15 morts et plus de 300 blessés.

Altidor Jean Hervé

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