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L’insécurité arrive jusqu’à faire baver la présidence

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La Présidence dément, dans un communiqué, les informations faisant croire que le véhicule d’un membre de la famille présidentielle aurait été victime d’une attaque armée. Le Bureau de communication de la Présidence appelle tous les secteurs de la population à ne pas céder aux pratiques de désinformation devenues monnaie courante, ces derniers temps dans le pays. Rappelons que ce mardi, les informations circulaient sur les réseaux sociaux, laissant croire que le cortège du fils aîné du président de la République a été attaqué en milieu de journée à Nazon, par des hommes armés non identifiés. Toutefois, Valéry Numa persiste et signe. Le journaliste vedette de l’émission « Vision 2000 à l’écoute », insiste sur la véracité du fait qu’il a rapporté le 23 octobre dernier, affirmant que le véhicule de Joverlin Moïse, fils aîné du président de la République, avait été attaqué par balles sur la route de Nazon, à Port-au-Prince. Peu après, les propos de monsieur Numa, largement relayés par certains médias sur cette attaque présumée, la présidence avait réagi en apportant un démenti à l’information. Le porte-parole de la Police, quant à lui, joint au téléphone par Loop Haiti, s’était contenté de dire ne pas avoir les informations sur l’attaque en question. Valéry Numa est donc revenu, le lendemain mercredi 24 octobre, pour préciser les détails entourant cette information dans les micros de son émission diffusée dans l’après-midi. « En général, il n’est pas professionnel de révéler ses sources, mais ce cas me force à préciser pour la présidence que la personne qui m’a informé est un témoin oculaire de l’événement », a expliqué M. Numa qui s’est montré furieux face au démenti de la présidence. Évoquant un manque de compétence de la part de ceux qui ont rédigé la note, il estime que ces derniers devaient nuancer que l’attaque ne ciblait pas la voiture de Joverlin Moïse. Il stipule que c’est seulement dans un souci de faire plaisir « à leur chef » que ces « flatteurs » ont démenti l’information de cette manière. Déterminé à défendre la véracité de l’information qu’il dit avoir reçue de bonne source, le chroniqueur de Vision 2000 a posé 5 questions précisant les faits. « Y-a-t-il eu un incident sur la route de Nazon ? Oui ! ; Y-a-t-il eu des tirs dans le cadre de cet incident ? Oui ! ; Y-a-t-il eu des victimes par balles ? Oui ! ; Est-ce que le véhicule du fils du président était présent au moment de l’incident ? Oui ! ; Le véhicule du fils du président, a-t-il essuyé des tirs dans le cadre de cet incident ? Oui ! ». Donc, « le démenti ne tient pas la route », lance-t-il. Selon Numa, par ce démenti, la présidence avait voulu, politiquement, cacher l’information pour ne pas montrer la vulnérabilité du pouvoir en place. Notons que le vendredi 26 octobre 2018, Port-au-Prince s’est réveillée avec des cadavres en pleine rue. Deux corps sans vie gisent dans leur sang à Place Jérémie, un autre est retrouvé à Fouchard, tandis qu’un autre a été découvert à Grand-Ravine. Des habitants de la capitale haïtienne sont consternés par ce nombre important de personnes retrouvées mortes, ce vendredi 26 octobre 2018. Au moins cinq individus sont passés de vie à trépas dans la nuit du 25 au 26 octobre 2018. Le cinquième a rendu l’âme à l’hôpital. Radio Caraïbes 94.5, dans son journal « premye okasyon », rapporte que deux personnes sont mortes à place Jérémie à la suite d’une attaque par des individus non identifiés, une autre, touchée par balles, est décédée à l’hôpital. Les assaillants ont eu le temps de prendre la poudre d’escampette, toujours selon le même média. Depuis quelque temps, on constate que l’insécurité bat son plein dans la capitale, notamment dans la 3e circonscription où les conflits armés sont courants. Rappelons que dans son rapport pour le premier trimestre de 2018, la Commission Épiscopale nationale pour la Justice et la Paix en Haïti avait dénoncé « la folle remontée de l’insécurité dans le pays ». Si cela continue, 2018 sera plus meurtrière que 2017, souligne la Commission Épiscopale.

Altidor Jean Hervé

 

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