Confirmation de la coopération de Taïwan, dans l’énergie
Le projet Électricité 24 heures par jour sur l’ensemble du territoire, projet phare du président Jovenel Moïse, devrait toucher une nouvelle étape avant la fin de cette année. La semaine écoulée, une équipe d’experts de Taïwan a effectué une évaluation des divers aspects de la coopération entre les deux pays. Au cours de leur visite de cinq (5) jours, les experts ont évalué l’aménagement portuaire, le transport routier, l’énergie et le développement agricole. Dans le secteur de l’énergie, les discussions ont eu lieu sur la construction du réseau électrique nationale. Des études sont réalisées sur la construction de la centrale électrique 4C, dans l’Artibonite, et qui fournira 32 mégawatts d’électricité. Ce projet initié sous l’administration de Duvalier a été relancé par l’administration de René Préval. La construction d’un réseau électrique en Haïti à Port-au-Prince par Taïwan, devrait commencer avant la fin de l’année, a confirmé Yui Tah-ray, Directeur Général du département des Affaires latino-américaines et caribéennes du Ministère des Affaires Extérieures. Il s’agira du premier projet lancé par Taïwan avec un allié, dans le cadre de l’Aide Publique au Développement (APD) de Taïwan. « L’accord est maintenant en phase finale, une équipe d’enquête de Taïwan effectue les dernières vérifications en Haïti. », a précisé M. Yui. Le projet, de 147 millions de dollars, sera financé par une banque taïwanaise sous forme de prêt commercial au gouvernement haïtien.
Un houngan tué à coups de machette par sa concubine
Le houngan Pauléma Nestor a été tué, dans la matinée du jeudi 20 septembre, à coups de machette par sa concubine, Mona Desrosiers, dans la localité « Digue Bobby » de la commune de l’Arcahaie, à la suite d’une dispute. La présumée criminelle a été appréhendée quelques instants plus tard par la police locale. Edouard Joseph Lyra, membre du Conseil d’Administration de la Section Communale (CASEC), appelle les autorités judiciaires et policières locales à intervenir, en vue de mettre un terme à la commission de ces actes odieux dans la localité.
L’OPC condamne les policiers qui humilient les gens
La vidéo montrant un couple en plein ébat sexuel dans sa voiture et qui aurait apparemment été filmée par des agents de la PNH lors de contrôle, en circulation sur les réseaux sociaux, a suscité une vive réaction de la part de l’Office de Protection du Citoyen (OPC). L’organisme étatique, chargé de faire la promotion et la protection des droits humains, notamment contre les abus des pouvoirs publics, remonte les bretelles des agents de la Police nationale d’Haïti qui se livrent à des «actes d’agression physique, morale et psychologique sur des citoyens». Pour déterminer les coupables et appliquer les sanctions à ceux qui ont enregistré cette vidéo qui «ne cesse de soulever l’indignation de tous, même des plus conservateurs», l’OPC demande à l’institution policière de prendre les mesures nécessaires. « Sans vouloir entrer dans le débat juridique relativement aux infractions qui auraient pu avoir été commises par les deux personnes concernées par la vidéo […], les nouvelles images, pour le moins choquantes et révoltantes, prouvent clairement que certains policiers choisissent volontairement de ne pas mettre en application les principes du respect des droits humains qui leur sont inculqués pendant leur formation initiale, et de violer le code de déontologie de la PNH », lit-on dans ce communiqué signé du Protecteur des Citoyens, Me Renan Hédouville.
Sonson Lafamilia, a-t-il enlevé les affiches ?
Le présumé chef de gang, Woodly Éthéard alias Sonson Lafamilia, circule en toute quiétude à travers les rues de la capitale. À la fin du mois d’août, Sonson Lafamilia a été remarqué à bord d’un véhicule officiel, révèle le directeur exécutif du Réseau National de Défense des Droits Humains (RNDDH), Pierre Espérance, qui affirme que lui et plusieurs autres personnes ont vu le présumé kidnappeur en train par exemple d’enlever des affiches sur lesquelles est inscrit le slogan :« Kot kòb PetroCaribe a ». Pierre Espérance dit disposer du numéro de la plaque d’immatriculation du véhicule de l’État à bord duquel circule Sonson Lafamillia. Pour Pierre Espérance, la libre circulation de Sonson Lafamilia prouve que ce gang travaille en connivence avec les dirigeants du pays, au mépris de la sécurité de la population haïtienne. La Cour de Cassation, la plus haute instance de l’appareil judiciaire haïtien, a rendu un arrêt en date du 8 mai dernier, annulant la décision du juge Lamarre Bélizaire de libérer en 2015 Woodly Ethéard, alias Sonson Lafamilia et Renel Nelfort, alias le Récif, les chefs de file du gang Gallil, accusés d’enlèvement et séquestration, de blanchiment des avoirs, de trafic de drogue, d’assassinat et d’association de malfaiteurs. La Cour a ainsi ordonné la tenue d’un nouveau procès.
L’ONAPE révèle quelques irrégularités pour cette rentrée des classes
Pour cette année académique qui vient à peine de commencer, l’Office National de Partenariat en Éducation (ONAPE), organisme autonome, placé sous la tutelle du ministre de l’Éducation nationale, a relevé quelques anomalies qui empêchent les élèves de retourner en classe. L’institution avance, suivant ses observations, que la rentrée des classes, deux semaines après, « n’est pas effective dans plusieurs établissements scolaires, tant du réseau public que du réseau privé. » Ce qui empêchera, à coup sûr, certaines écoles du pays, notamment celles du réseau public, de couvrir le calendrier scolaire de 192 jours. Les conclusions de l’ONAPE résultent d’un monitoring effectué dans certaines écoles publiques et privées dans les communes de Pétion-Ville et de Kenscoff. La première semaine de septembre, qui marque la rentrée officielle des classes, est consacrée dans les écoles visitées par l’ONAPE aux dernières mises en place administratives, à la place de la rentrée académique. Ces établissements sont restés fermés pour diverses raisons, faisant fi de la décision de l’État de procéder à l’ouverture de l’année académique. « Des directeurs d’école disent, qu’à un moment donné, ils ont entendu parler du corps d’inspecteurs scolaires, mais ne les ont jamais vus depuis plusieurs années. Chaque personne tient école à sa manière », a détaillé Délima Pierre, directeur général de l’ONAPE. Le ministère ne se donne pas les moyens pour permettre aux écoles d’avoir le curriculum en application ou même de disposer du calendrier scolaire, a fait remarquer Délima Pierre.
Les élections constituent l’une des priorités du gouvernement
L’ambassadeur d’Haïti à l’ONU, Denis Régis, assure que le nouveau gouvernement de Jean Henry Céant aura pour priorités, l’organisation d’élections prévues en octobre 2019 et l’intensification de la lutte contre la corruption. Lors d’une réunion du Conseil de Sécurité sur la situation en Haïti, la semaine écoulée, M. Régis a dit accueillir avec « intérêt » l’invitation lancée par le Secrétaire générale aux acteurs politiques, à œuvrer ensemble pour le bien commun et à favoriser l’adoption de mesures susceptibles de répondre aux besoins immédiats du peuple haïtien, conditions essentielles au maintien de la stabilité politique. Malgré les retards dans l’atteinte de certains objectifs et la faiblesse des ressources disponibles, M. Régis a déclaré qu’Haïti continue de mener des efforts « soutenus » en faveur du renforcement de l’état de droit, du système de justice et de la promotion des droits de l’homme. Parmi les indicateurs de ces progrès, il a cité la nomination d’un Protecteur du Citoyen, le renforcement du Bureau de droits de l’homme, la baisse de la criminalité, l’adoption d’un nouveau code pénal et d’un code de procédure criminelle, ainsi que l’augmentation du nombre de femmes au sein de la police.
L’ONU veut améliorer la performance de son personnel de maintien de la paix
Lors d’une réunion spéciale le 12 septembre 2018, le Conseil de sécurité a discuté des différentes initiatives pour améliorer la performance du personnel de maintien de la paix. Près de six mois après de lancement de l’initiative : « Action pour le maintien de la paix », le Secrétaire général adjoint aux opérations de maintien de la paix a passé au crible, devant le Conseil de sécurité, les mesures prises pour améliorer l’efficacité de ce pilier emblématique du travail de l’ONU, tout en soulignant que le maintien de la paix ne pourra pas réussir sans l’engagement et la mobilisation de l’ensemble des parties prenantes, « à commencer par les États membres. Lors des discussions, Mme Sarah Blakemore, Présidente de « Keeping Children Safe », a cité le cas d’une mère en Haïti, contrainte de se prostituer pour nourrir ses enfants, et celui d’une femme en République démocratique du Congo (RDC) qui a raconté, qu’outre l’argent, certaines femmes sont payées en nourriture ou autres produits qu’elles ne peuvent obtenir ailleurs. Loin d’être cachés, les actes d’abus sont connus de tous: une jeune fille de 12 ans, en Haïti, a dit qu’elle ne peut plus aller à l’école « car tout le monde sait. Personne ne veut s’approcher de nous. Les enseignants ne veulent pas de nous. Tout le monde sait qui est sorti avec un Casque bleu ». « Keeping Children Safe » appelle les dirigeants du monde à veiller à la protection des enfants et à exiger des organisations impliquées dans le maintien de la paix, qu’elles mettent en œuvre les normes internationales les plus élevées de protection de l’enfance, parmi lesquelles : la désignation de défenseurs des droits des victimes.
Absence d’amélioration dans la condition sanitaire des femmes
Les données correspondant à la fécondité des femmes en Haïti, résultant de l’Enquête sur la mortalité, morbidité et l’utilisation des services (EMMUS VI), révèlent encore une absence flagrante d’amélioration dans la condition sanitaire des femmes en Haïti, selon les informations rassemblées. « En cinq ans, le taux de prévalence contraceptive est passé de 31% à 32%. C’est un résultat catastrophique en termes d’amélioration. Il y a trop de femmes en union et des jeunes filles, qui veulent une méthode de contraception, mais qui n’en trouvent pas », déplore le docteur Fritz Moïse, directeur exécutif à la Fondation pour la Santé Reproductrice et l’Éducation Familiale (FOSREF). De l’EMMUS II, en 1994-1995, à L’EMMUS VI, en 2016-2017, la pratique de contraception moderne est passée de 12% à 32 % sur le territoire national en Haïti. Un semblant d’amélioration qui reflète, malgré tout, une insuffisance considérable dans le taux d’utilisation de la planification familiale sur l’ensemble du territoire national depuis près d’un quart de siècle (depuis au moins 1993).
Lancement de la quatrième édition du Prix du jeune journaliste en Haïti
La quatrième édition du Prix du jeune journaliste en Haïti est lancée à Port-au-Prince, le mardi 18 septembre 2018, et s’adresse aux jeunes journalistes de 18 à 35 ans, œuvrant dans la presse écrite et radiophonique. Cette nouvelle édition ayant pour thème « jeunesse en action », se veut une occasion de mieux faire connaître cette jeunesse qui, à sa manière, façonne la société haïtienne, affirme Emmanuel Adjovi, directeur du bureau régional de l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF), lors d’une conférence de presse. « Il y a des talents qui sont capables en Haïti, ces talents méritent d’être révélés, valorisés et récompensés. Ce concours se veut utile en ce sens », fait-il valoir. Le Prix du jeune journaliste en Haïti, initié en 2015, tend à devenir une institution dans le paysage médiatique en Haïti, se réjouit-il. « Dans le monde d’aujourd’hui, être historien du présent est un véritable défi, lorsqu’on prend en compte les technologies de l’information et de la communication. Ce défi est d’autant plus grand, lorsqu’on exerce le métier de journaliste dans des pays en développement ». Ce concours encourage les jeunes à prendre leurs responsabilités, à ouvrir les yeux sur la réalité haïtienne, à valoriser le métier de journaliste, soutient, pour sa part, Kettly Mars, représentante du Centre Pen Haïti, l’un des partenaires de la quatrième édition. À travers ce concours, les jeunes journalistes peuvent produire des reportages sur le quotidien, le vécu, les difficultés de la société haïtienne et les manières de les contourner, applaudit-elle.
Campagne d’éducation civique liée à la justice
Le Groupe de Recherche et d’Analyse Stratégique (GREAS) lance, ce mercredi 19 septembre 2018, à Port-au-Prince, une campagne d’éducation civique pour sensibiliser la population sur ses droits et les procédures relatives à l’accès et au fonctionnement de la justice en Haïti. Les citoyens qui ne maîtrisent pas leurs droits fondamentaux de base ont une crainte de la justice, déplore le coordonnateur du GREAS, Wilfort Pasquet, qui s’exprimait sur les ondes de la station AlterRadio. La campagne d’éducation civique concerne les juridictions de Port-au-Prince, de Croix-des-Bouquets (département de l’Ouest) ainsi que celles de la commune de Saint-Marc (Artibonite, nord). Cette activité donnera l’occasion d’expliquer les rôles des différentes instances de justice et les changements effectués dans le code pénal haïtien, fait savoir Pasquet. Les citoyens qui sont dans le collimateur de la justice et qui n’ont pas les moyens de se payer un avocat, bénéficieront d’un accompagnement, annonce le GREAS.
La FIHA s’indigne contre certaines chansons et publicités portant atteinte à la femme
L’Association Femmes d’Influence Haïti (FIHA) s’insurge contre certaines chansons et publicités qui entachent, ces dernières années, l’image de la femme haïtienne. Une chanson teintée de propos grivois, titrée « Lave latcha w », diffusée sur les ondes de plusieurs stations de radiodiffusion, dans des espaces libres, les camionnettes etc.… est la dernière en date, dénonce-t-elle. Toute forme d’exposition négative de l’image de la femme est attentatoire à sa dignité, condamne la FIHA qui rejette l’exploitation, publicitaire ou autre, de l’image de la femme. En ce sens, elle interpelle les entreprises de publicité à bannir, pour des questions d’éthique, les messages portant atteinte à la dignité de l’homme en général et de la femme en particulier. Elle demande également au Conseil National des Télécommunications (CONATEL) de prendre des mesures adéquates pour réguler la diffusion, dans les médias et sur les panneaux publicitaires, des informations ou publicités qui dévalorisent l’image de la femme haïtienne.
« Caravane du changement, un des centres de corruption les plus solides en Haïti »
Alors qu’il a fait de la Caravane du changement le plus grand plan d’action de son administration, le président Jovenel Moïse ainsi que le reste de son équipe n’ont pas cessé d’insister sur le fait qu’il s’agit d’une stratégie et non d’un programme gouvernemental. Cette Caravane qui est censée couvrir le pays, sert à donner visibilité à une seule personne : le président Jovenel Moïse lui-même, a relaté le sénateur du Nord-Est, Jacques Sauveur Jean, lors de son passage, le lundi 17 septembre, à l’émission «Haïti, sa k ap kwit» sur la chaîne 20. Tout passe par le chef de l’État. C’est justement pour cette raison que cela semble «échapper au contrôle des responsables», à en croire le sénateur qui n’a pas mis de gants pour tirer sa conclusion. « C’est l’un des centres de corruption les plus solides en Haïti », glisse-t-il. Même si le président et son équipe semblent tirer satisfaction de cette expérience déclenchée dans le pays avec la Caravane, le sénateur Jacques Sauveur Jean estime néanmoins que tout n’est pas net à ce niveau. « Le jour où l’on décidera de mener une investigation sur la Caravane, on verra ce qu’elle révélera », affirme le sénateur proche du parti au pouvoir, PHTK.
Le Centre d’accueil de Carrefour en ébullition
Une situation de tension règne au Centre d’accueil de Carrefour pour les enfants des rues depuis deux semaines. Les employés ont observé un arrêt de travail, les enfants à leur tour ont fait parler leur rage sur le pavé. Sur environ une cinquantaine de mètres, ils ont érigé des barricades faites de pierres et de pneus enflammés. La route nationale numéro deux, à hauteur du Centre, est inaccessible. Les affrontements avec les forces de l’ordre ont été plus violents ce matin, mais aucune victime humaine n’est à déplorer. Le mouvement de revendications des employés pour le paiement de 24 mois d’arriérés de salaire a eu un écho auprès du député de Carrefour, Jacques Beauvil. Ce dernier qualifie les responsables du ministère des Affaires sociales et du Travail (MAST) qui gèrent le centre, de «méchants», du fait des conditions dans lesquelles vivent les enfants, surtout ceux en bas âge. « Je vais demander au nouveau ministre de statuer dans un bref délai sur le problème et de prendre en charge les enfants. Ce sont des êtres humains, l’État doit les traiter autrement », a avancé le député Beauvil. Les enfants sont les premiers à subir les conséquences de cet arrêt de travail. Ils sont 325. Bon nombre sont en bas âge. Certains, portant des haillons sales, n’ont personne pour leur venir en aide. Au moins 186 employés contractuels sont touchés par ce problème.
Nouveau rebondissement dans l’affaire Dumont
Accusé de viol sur une mineure de onze (11) ans, Jean-Baptiste Antony Dumont a intenté, le mardi 18 septembre 2018, une action en « habeas corpus » contre le parquet du tribunal de première instance de Port-au-Prince. L’affaire a été entendue par le doyen Bernard Saint-Vil, en présence des deux parties. Dans sa décision, le juge Saint-Vil a fixé la reprise de l’audience au mercredi 9 octobre 2018, à 10h a.m. Peut-on intenter une action en « habeas corpus » pendant que le procès est en cours ? L’article 24-1 de la Constitution de 1987 stipule : « Nul ne peut être poursuivi, arrêté ou détenu que dans les cas déterminés par la loi et selon les formes qu’elle prescrit. » L’ «habeas corpus» peut donc être intenté pour la raison évoquée plus haut, estime plus d’un. En effet, si la personne arrêtée n’a pas comparu dans les 48 heures devant son juge naturel, appelé à statuer sur son cas, l’avocat peut toujours intenter une action en «habeas corpus». Si l’avocat a constaté que le prévenu est arrêté après les heures définies par la Constitution, soit 6 heures p.m., on peut encore intenter une action en «habeas corpus» pour arrestation arbitraire et détention illégale, a fait remarquer un avocat. Dans le cas de Dumont, l’avocat n’est pas passé par quatre chemins. Selon des hommes de loi, il faut questionner les acteurs du système judiciaire (juge et commissaire du gouvernement), du fait que le procès a été suspendu le 30 août 2018 et fixé au 4 septembre 2018. À cette date, l’accusé attendu ne s’était pas présenté devant son juge, parce que le parquet n’avait pas jugé bon d’émettre l’ordre d’extraction. À partir de ce moment, il est en détention illégale, ont-ils poursuivi. L’action produite par Jean-Baptiste Anthony Dumont est possible et régulière, ont-ils ajouté. Rappelons que Dumont a été renvoyé au tribunal criminel siégeant sans assistance de jury par le juge qui a instruit le dossier. Son avocat, estimant lésés, les intérêts de son client, avait interjeté appel de l’ordonnance du juge instructeur. Les honorables juges de la Cour d’appel ont réformé la décision du juge, en déclarant qu’il ne s’agit pas d’un cas de viol, mais d’une agression sexuelle. Cela dit, la Cour d’appel a renvoyé l’accusé Jean-Baptiste Anthony Dumont au tribunal criminel sans assistance de jury pour être jugé pour les faits d’agression sexuelle et non pour viol.
Funérailles de cinq des six personnes retrouvées mortes au Cap-Haïtien
Les funérailles de cinq des six personnes retrouvées sans vie, le dimanche 2 septembre dernier, à Charrier, ont été chantées le dimanche 16 septembre 2018 au temple adventiste numéro 1 du Cap-Haïtien, en présence de parents, proches et amis des défunts. Au milieu des couronnes de fleurs entourant les cercueils des disparus. Des cris et des pleurs montaient dans l’assistance, troublant la cérémonie funèbre. Le célébrant principal, le révérend pasteur Jean-Baptiste Rolin, s’est référé au 4e chapitre du Livre de la Genèse traitant du meurtre d’Abel par son frère Caïn, pour illustrer la cruauté et la méchanceté dans le monde. Réclamant justice pour la famille éplorée, le pasteur Jean-Baptiste Rolin déplore, dans la foulée, ce pays où nous sommes livrés à nous-mêmes et où les criminels circulent librement à travers les rues. Prenant la parole au cours de ces obsèques, le commissaire du gouvernement du Cap-Haïtien, Me Ferney Charles Saint-Juste, donne la garantie que justice sera rendue aux victimes de ce drame. À preuve, le commissaire du gouvernement annonce l’interpellation de deux suspects dans le cadre de ce dossier. La présidence a pris en charge les funérailles des victimes, selon le vice-délégué du Cap-Haïtien, Marc Olibrice. Environ une semaine avant les funérailles, les cadavres ont été envoyés à l’Institut médico-légal pour une autopsie. Des tâches blanchâtres à la bouche et du sang dans le nez ont été remarqués sur les corps sans vie des victimes, découverts dans une maison à Charrier. Ce qui portait le commissaire du gouvernement à prioriser la thèse d’empoisonnement.
Eddy J. Alexis promet des explications sur l’enquête
Le nouveau secrétaire d’État à la Communication, Eddy Jackson Alexis, se dit préoccupé par la disparition du journaliste Vladjimir Legagneur et promet de tout faire pour communiquer à la famille du photojournaliste, les avancées de l’enquête ouverte sur le dossier. Nommé par arrêté, le 6 septembre 2018 à titre de secrétaire d’État à la Communication du gouvernement du Premier ministre Jean-Henry Céant, Eddy Jackson Alexis, ancien journaliste à Radio Kiskeya, ancien porte-parole du gouvernement Jean-Charles, tente de rassurer ses anciens collègues de la presse. Dans son allocution, Eddy Jackson Alexis n’a pas voulu omettre de mentionner le dossier du photojournaliste Legagneur. Selon lui, c’était un proche, voir même un frère, vu les relations qui se développaient entre eux. Eddy Jackson Alexis promet de communiquer à la famille du reporter photographe, la société en générale, les avancées de l’enquête ouverte sur la disparition du journaliste, il y a six (6) mois. « En tant que membre du gouvernement Moïse-Céant, je chercherai à savoir à quel niveau est l’enquête afin que je puisse communiquer à la société sur le dossier, à travers un modèle de communication de transparence », a-t-il précisé.
Le ministère de l’Intérieur rejette la démission de Gabriel Fortuné
À la suite de sa déclaration le 4 juin dernier, faisant état de sa démission de son poste de Maire de la ville des Cayes, Gabriel Fortuné est appelé, par les autorités compétentes, à continuer à occuper ses responsabilités. Dans une lettre qui lui est adressée, portant la signature du ministre de l’Intérieur et des Collectivités Territoriales du gouvernement démissionnaire, Jean Marie Reynaldo Brunet, en date du 28 août 2018, le premier citoyen de la ville des Cayes est informé de la non prise en compte de sa démission. « Le ministre vous informe que votre démission ne peut-être acceptée. Il vous invite, par conséquent, à continuer à occuper les responsabilités qui sont les vôtres», lit-on dans cette lettre.
Josué Azor veut tuer le vacarme homophobe
Après Port-au-Prince, où s’est déroulée la 5e Ghetto Biennale à l’instigation de Leah Gordon, c’est à Pioneer Works, New-York, que « Noctambules » dépose ses valises. Il s’agit d’une série de photographies sur les soirées intimes de la communauté LGBT que nous livre Josué Azor. En décembre 2017, Port-au-Prince recevait la 5e Ghetto Biennale, festival artistique interculturel monté en 2009 à l’instigation de Leah Gordon, photographe basée à Londres. Une brochette de sculpteurs, de peintres, d’artistes visuels nationaux et internationaux occupaient les rues encombrées de la capitale, celles où une moto roule à contre-sens, où des marchands informels obstruent les artères jonchés de détritus, où une bruyante platine crache un morceau de pop remixée. Josué Azor a exposé « Noctambules », une série de photographies réalisées sur les soirées intimes, organisées par la communauté LGBT. « L’originalité de mon travail, l’esprit de tolérance mais aussi de résistance qui hantaient Leah Gordon, co-responsable du jardin Pioneer Works de New-York », confie le jeune Azor. « À travers Noctambules, je revendique ma liberté d’expression, une liberté qui n’est d’ailleurs pas étrangère aux Haïtiens. Mais la censure voudrait qu’elle se taise ou disparaisse ». Josué Azor était témoin de cette joie, de cette légèreté et de cet élan de liberté qui constituaient l’objet de conquête des LGBT haïtiens. « Cela me touche à chaque fois, vu le vacarme homophobe qui persiste depuis quelques temps ».
Des journalistes haïtiens formés en reportage mobile en milieu hostile
L’utilisation efficace et efficiente des réseaux sociaux, réalisation de reportage mobile et des comportements à adopter en milieux hostiles, sont entre autres thèmes autour desquels s’est déroulée cette formation, les 18 et 19 septembre 2018, à l’Hôtel Best Western, à l’intention d’une vingtaine de journalistes haïtiens. C’est une initiative de la section créole de la voix de l’Amérique, en partenariat avec l’Agence américaine de Média Global (USAGM en anglais). La chargée d’affaire américaine en Haïti, Robin Diallo, a participé à la cérémonie de remise des certificats dans l’après-midi du mercredi 19 septembre. Dans son allocution, la diplomate dit espérer que ces deux journées de formations contribueront à rendre les travailleurs de la presse plus performants dans leurs missions. Le responsable de programme de la section créole de la voix de l’Amérique, Ronald César, s’est félicité de pouvoir jouer un rôle au renfoncement des compétences des travailleurs de la presse haïtienne. « C’est une stratégie qui ne s’arrête pas là », promet M. César.
Recensement général de la population, prévu pour mars 2019
L’Institut Haïtien de Statistique et d’Informatique (IHSI) se prépare à réaliser son premier recensement général de la population à l’aide d’outil numérique mais aussi le 5e recensement général de la population et de l’habitat. Cet exercice est prévu pour les mois de mars et avril 2019 avec 15 000 agents recenseurs et 3 600 superviseurs. Le premier recensement général de la population en Haïti à l’aide d’outils numériques commencera à partir du mois de mars 2019. L’Institut Haïtien de Statistique et d’Informatique a déjà testé les technologies de standard international, qui seront utilisées. L’évaluation du projet pilote effectuée cette semaine a permis aux responsables d’assurer que la collecte des données auprès des ménages respectera le standard international, selon le directeur du projet de recensement, Daniel Milbin. Selon les déclarations de Milbin, le recensement pilote a été organisé de juin au mois d’août 2018 et a été effectué dans quatre départements et huit communes, répartis en cent vingt sections d’énumération. Après la formation des agents de terrain et superviseurs, ils ont été envoyés dans les zones ciblées pour accomplir le travail de simulation. Les phases préparatoires sont essentielles pour la bonne réalisation du dénombrement général, dit le directeur.
Altidor Jean Hervé / Moïse Jean Fride