61 morts et 200 blessés en moins de deux mois
Michel-Ange Gédéon a été reçu le jeudi 16 août au local du Parlement, par la commission Justice et Sécurité du Sénat de la République où la question de la sécurité publique a été soulevée. Le DG de la PNH annonce que des mesures sont entamées, visant à réduire les risques d’accidents de circulation dans le pays. Du 21 juin au 5 août 2018, les accidents de la circulation ont causé le décès de 61 personnes et plus de 200 autres en sont sorties blessées, selon un bilan, pour le moins accablant, dressé par le sénateur de l’Ouest, Jean Renel Sénatus. Le parlementaire se dit inquiet de la recrudescence de l’insécurité et pointe du doigt des automobilistes qui circulent avec des plaques immatriculées Officiel ou Corps Diplomatique, alors que ces derniers ne sont ni des officiels de l’État, ni des diplomates. « Ceci pose un problème grave de sécurité nationale », déclara-t-il. Au terme des discussions, le DG de la PNH, accompagné du haut commandement de la police, promet de redresser la barre. Il annonce le renforcement de la formation des conducteurs de taxi-motos, une plus forte présence des policiers et le rétablissement du service d’inspection des véhicules.
Rudy Hériveaux dans le viseur d’un syndicat
Le syndicat des employés du ministère des Affaires Sociales et du Travail (MAST) réclame la démission du Directeur général de l’institution, Rudy Hériveaux, pour fraude et absentéisme. Selon les propos des responsables syndicaux, le concerné ne s’est pas présenté à son poste depuis au moins trois mois et continue de jouir de ses privilèges normalement. « Les dossiers qu’il dirige restent bloqués alors qu’il dispose de quatre voitures et de plusieurs autres privilèges », a martelé l’un des représentants du syndicat, Léon Nau Fritz. On a poursuivi en affirmant que Rudy Hériveaux a saisi une somme de 470 mille gourdes au sein du ministère, sans justification. Le syndicat demande au président de la République, Jovenel Moïse, de révoquer le Directeur général au sein du prochain gouvernement. Par ailleurs, l’association fait l’éloge de Stéphanie Auguste qu’elle soutient à la tête du ministère.
Haïti se met au pas à travers le ministère de l’Environnement
Le ministère de l’Environnement, à travers la Direction des Changements Climatiques (DCC), en partenariat avec le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD), a organisé les 7 et 8 août 2018, un atelier d’information sur le Fonds Vert Climat. Cette initiative qui s’inscrit dans le cadre du Programme préparatoire d’Haïti à l’accès à ce dit fonds, s’est déroulée à la salle de conférence du ministère. L’objectif de ces deux journées de travail était d’informer les divers participants sur les procédures d’accréditation et les modalités d’accès au Fond Vert Climat (FVC) et du même coup, réviser le manuel d’opération de l’autorité Nationale Désignée (AND). C’est le Chef de cabinet du ministre de l’Environnement, M. Joseph Ronald Toussaint, qui a procédé au lancement officiel de ce quatrième grand atelier d’information sur le Fonds Vert Climat. Dans son intervention, M. Toussaint a expliqué les différentes opportunités que présente ce mécanisme de financement tant important pour l’État Haïtien que pour les acteurs de la société civile et du secteur privé. Par ailleurs, le représentant du ministre a souligné l’importance du programme de préparation à l’accès au Fond Vert pour le Climat « READINESS », un programme de financement visant à renforcer l’appropriation du pays à l’accès au FVC.
Fête de Notre-Dame-de-l ‘Assomption au Cap-Haïtien
Le Président de la République, Jovenel Moïse, accompagné de plusieurs membres de son cabinet ministériel, a participé le mercredi 15 août 2018, à la messe solennelle chantée en la Cathédrale Notre-Dame-de-l ‘Assomption du Cap-Haïtien, pour célébrer la fête de la patronne de la deuxième ville du pays. Bien décorée pour la circonstance, la Cathédrale Notre-Dame-de-l ‘Assomption du Cap-Haïtien a regroupé dans son enceinte, en ce grand jour, plusieurs parlementaires, un grand nombre d’autorités civiles, judiciaires et policières, de grands commis de l’État, plusieurs personnalités de la fonction publique, des pèlerins et fidèles de la paroisse. La célébration eucharistique a été présidée par l’administrateur diocésain, Mgr. Julmiste Gabriel, entouré de plusieurs prêtres de l’archidiocèse, tandis que l’homélie de circonstance a été prononcée par le curé de la paroisse de Petite-Anse, le Rév. Père Acnis Dérosin, qui a lancé un message pour un réveil de notre conscience patriotique afin de sauver Haïti. La fête de Notre-Dame-de-l ‘Assomption, communément appelée Fête Notre-Dame revêt une certaine importance dans le pays. Elle est célébrée à Port-au-Prince, au Cap-Haïtien, aux Cayes et dans plusieurs autres villes et localités du pays.
Les Etats-Unis évaluent la coopération
Les Etats-Unis réitèrent leur détermination à poursuivre leur assistance pour le renforcement des postes frontaliers, la mobilisation de ressources internes et l’intensification des exportations. Lors d’un déplacement dans le Nord-Est, l’ambassadrice des États-Unis, Michèle Sison, a visité la base de la Police Nationale d’Haïti (PNH), PoliFront, à Morne Casse. L’Ambassade des États-Unis, par le biais du Bureau des Affaires de Stupéfiants et de l’Application de la Loi (INL) du Département d’État, a fait un don à l’Office International de la Migration (OIM), pour la fourniture de matériels et la formation, en vue d’aider à établir la présence de la PoliFront dans la région. Cette unité, récemment constituée, a déjà démontré des progrès dans ses capacités à arrêter des présumés trafiquants et passeurs et à interdire la contrebande dans les zones frontalières. Des discussions sont en cours avec l’OIM, en vue d’un second accord qui permettra à la PoliFront de s’étendre à d’autres endroits, le long de la frontière haïtienne. « Les États-Unis sont engagés dans leur partenariat avec Haïti pour lutter contre le crime transnational et toutes formes de trafic illicite » a assuré l’Ambassadrice Sison.
Mirlande Manigat est disponible et disposée
Mirlande H. Manigat, présidente d’honneur du RDNP, a été interrogée sur la conjoncture, alors qu’elle prenait part à la convention nationale de son parti. Sur la nomination de Jean Henry Céant au poste de Premier ministre, l’ancienne candidate à la présidentielle de 2010 a indiqué qu’elle n’avait pas d’opinion sur ses capacités. « Je connais Jean Henry Céant comme notaire et chef de parti. Ce n’est pas un ami personnel. Au moins, c’est un homme politique. Ce n’est pas un médecin », a-t-elle fait remarquer. Sur le gouvernement inclusif dont parle l’entourage du président, Mirlande Manigat a fait remarquer qu’on n’a pas encore fait appel à son parti. « Peut-être que les gens estiment que nous n’avons pas grand-chose à offrir alors que nous en avons. C’est une erreur de négliger le RDNP », a-t-elle insisté. Interrogée pour savoir si elle serait prête à intégrer le nouveau gouvernement, Mirlande Manigat a souligné qu’elle était disponible et disposée. « D’abord faut-il qu’on fasse appel à moi. De plus, il faut que ce qu’on me propose corresponde à mes compétences. Le gouvernement inclusif suppose que la personne choisie pour occuper un portefeuille a les compétences nécessaires», a-t-elle expliqué.
Éric Jean-Baptiste élu secrétaire général du RDNP
Le Rassemblement des démocrates nationaux progressistes (RDNP) a organisé sa 9e convention à l’hôtel Karibe. Cette réunion de tous les délégués du parti, a permis à celui-ci de renouveler son personnel et de fixer ses perspectives. Éric Jean-Baptiste, supporteur de Mirlande Manigat à la présidentielle de 2010, a été élu secrétaire général du parti. Il a largement battu le Dr Jean Ardouin Louis-Charles, obtenant 224 voix contre 42. Après la proclamation des résultats, le désormais nouveau secrétaire général a salué l’exercice réalisé par son parti. « C’est la démocratie qui est en marche. Au point de vue pédagogique, nous venons de réaliser un bel exercice. En toute démocratie et dans la transparence, le parti a élu des dirigeants légitimes », a-t-il déclaré. Éric Jean-Baptiste a reconnu que ses responsabilités seraient lourdes, en ce qui concerne sa nouvelle fonction. « Notre parti a traversé le temps. Nous allons célébrer bientôt nos 40 ans. Nous allons travailler avec chaque membre du RDNP. L’objectif de tout parti politique, c’est la prise du pouvoir. Cela fait longtemps que nous ne sommes pas représentés à tous les échelons. Désormais, les choses vont changer. Aujourd’hui, nous lançons la marche vers le pouvoir », a-t-il fait savoir.
Un festival pour alimenter la mémoire collective
Un festival pour commémorer les dates historiques, liées à la mémoire collective haïtienne, se déroule, du 10 au 23 août 2018 à Port-au-Prince et dans des villes de province, à l’occasion de la Journée internationale du souvenir de la traite négrière et de l’abolition de l’esclavage, le 23 août. Réalisé sous le thème « Bat tanbou pou n danse libète », le festival, lancé le vendredi 10 août par l’association culturelle Bote Kreyòl Ayiti (B-KA) met en valeur le tambour comme instrument de musique traditionnelle haïtienne, utilisé depuis la période de l’esclavage. Cette activité est organisée en l’honneur des mouvements d’esclaves, mis en branle le 14 août 1791, pour se libérer du poids de l’esclavage et de la colonisation, soutient la présidente de l’association culturelle B-KA, Marie Murielle Morné, dans des déclarations à la presse. Plusieurs visites guidées auront lieu dans plusieurs lieux, notamment au Bois -Caïman, sur l’habitation Lenormand de Mézy au Cap-Haïtien, Nord d’Haïti, où fut tenu, sous le commandement du chef des révoltés, Dutty Boukman, la cérémonie ayant conscientisé la majorité des esclaves à se révolter contre les atrocités de l’esclavage.
Les femmes, une absence voilée ?
L’obtention légale du quota de 30 % des femmes dans la fonction publique haïtienne a été une petite victoire pour la lutte féministe en Haïti. Cependant, si elles sont représentées, les femmes peinent encore à s’intégrer et à participer remarquablement dans les prises de décision. En son article 17-1, la version amendée de la Constitution de 1987 exige le principe d’un quota de 30% de femmes, à tous les postes de décision. C’est une opportunité alléchante qui s’offre, depuis 2012, date de la promulgation de cet amendement, à la gente féminine pour être présente à tous les niveaux de la fonction publique haïtienne. Mais sont-elles parvenues à s’imposer dans les différentes sphères, notamment sur la scène politique ? Celles qui ont su oser, brillent-elles par leur absence ou leur inefficacité ? Pour désigner le remplaçant de l’ex-premier ministre Jack Guy Lafontant, le président Jovenel Moïse a consulté les différents secteurs du pays. Les féministes espèrent que le principe du quota de 30 % sera respecté dans la formation du gouvernement. Mais la question fondamentale, c’est comment les femmes seront représentées au sein du cabinet ministériel ? « Le gouvernement, en soi, ne tient pas compte du principe de quota dans quoique ce soit. Presque tous les postes de décision sont occupés par les hommes. Pour la désignation du nouveau premier ministre, tous les secteurs du pays ont été consultés, sauf le secteur des femmes. “Pourtant nous représentons 52 % de la population”, déplore la directrice exécutive de Refuge des Femmes, Novia Augustin.
34 familles victimes à Fonds-Verrettes, à la suite d’une tornade
Une personne blessée au crâne, deux autres fracturées au dos, des plantations ravagées, 27 maisons endommagées et 7 autres totalement détruites : tel est le bilan de forts vents ayant soufflé sur la commune de Fonds-Verrettes (Ouest), le dimanche 5 août 2018. Un mineur a été blessé au moment de l’effondrement d’une maison, a rapporté la plateforme Groupe d’appui aux rapatriés et réfugiés (GARR), dans une note. Les deux autres personnes fracturées, respectivement au dos et à la jambe, essayaient de quitter leur domicile. En provenance de la commune de Thiotte (département du Sud-Est), ces vents extrêmement violents se sont dirigés ensuite vers Gwo Cheval, Boukan Pis et Meyè, trois localités de Fonds-Verrettes. Les familles victimes, qui se retrouvent pour l’instant chez des proches, font face à de sérieuses difficultés socio-économiques. Elles demandent aux instances compétentes de leur venir en aide, après la perte de leurs maisons.
Marche en faveur d’un meilleur encadrement
Plusieurs organisations paysannes ont manifeste, le jeudi 16 août, dans le Bas-Artibonite, en signe de protestation contre l’indifférence des autorités centrales et départementales face aux déboires des paysans. Ces organisations réclament, entre autres, des travaux de curage, la dératisation des plantations agricoles, et un encadrement soutenu des paysans, à travers des banques agricoles. Cette marche pacifique est organisée, notamment par le Mouvement pour sauver Haïti (MOSA), l’organisation des paysans de l’Artibonite (OPA) et l’Association des jeunes pour le développement du Bas-Artibonite.
Jean Henry Céant dénonce des appels
Le premier ministre nommé, Jean Henry Céant, condamne la publication, sur les réseaux sociaux, d’une vidéo ciblant le Parlement haïtien, dans une note de presse, en date du 16 août 2018. « Ces appels à la violence, contre l’un des trois pouvoirs de l’État, attaquent les fondements même de notre démocratie fragile », estime la note. Aucun secteur ne devrait se servir de la ratification de la politique générale du prochain gouvernement, comme prétexte pour atteindre des fins politiciennes inavouables, souligne-t-il, tout en désapprouvant toutes initiatives visant à affaiblir les institutions républicaines. Le premier ministre nommé se dit conscient du contexte difficile pour les familles vulnérables en Haïti, avec un coût élevé de la vie, l’imminence de la rentrée des classes (le lundi 3 septembre 2018) et l’éventualité de dégâts et d’autres pertes matérielles durant la saison cyclonique (du vendredi 1er juin au vendredi 30 novembre 2018). Tout en appelant au calme, Jean Henry Céant déclare « réaffirmer son engagement et sa détermination inébranlable pour l’unité nationale, dans la lutte pour sortir le pays de la haine, de la misère, de la polarisation et de l’ornière du sous-développement ».
Le syndicat de l’OAVCT menace…
Lors d’une conférence donnée le lundi 13 août 2018, le Syndicat de l’Office d’assurance des véhicules contre tiers (OAVCT) menace d’entrer à nouveau en grève. Le syndicat réclame le départ de Rolph Dubique, coordonnateur de la Commission technique de restructuration de L’OAVCT, mise en place depuis le lundi 2 avril 2018. L’un des porte-parole du syndicat, Jean Roudy Saint-Juste, critique également des révocations arbitraires opérées par Dubique. Une trêve avait été observée par le syndicat, après une entente trouvée avec les autorités de l’État, en ce qui concerne certaines de leurs revendications.
De la drogue saisie à Saint-Louis du Nord
À Saint-Louis du Nord, une opération conjointe de la police et du parquet de la juridiction de Port-de-Paix s’est soldée par la saisie de 3 kg de cocaïne et 0,5 kg de marijuana et 317 dollars américains au Club « Énergie Beach », informe l’inspecteur divisionnaire, Alexis Jean. Une balance servant à peser de la drogue a été également retrouvée sur les lieux. Après la perquisition, des scellés ont été apposés sur les portes de ce club. Son propriétaire, Abner Dévaillon, âgé de 46 ans a été a appréhendé, selon le responsable de la police dans la commune. Des membres de la bande ont eu le temps de prendre la poudre d’escampette, a regretté l’inspecteur Jean qui promet, toutefois, que la police va continuer à travailler, en vue de mettre la main au collet des individus faisant partie de cette association.
Un jeune homme tué lors d’un match de football
Dalou Laguerre, 28 ans, a rendu l’âme après avoir été poignardé de trois coups de couteaux à Lakou Batan, Jacmel. Le drame est survenu le 6 août dernier vers 10 heures du soir, pendant que la victime suivait un match de football. Dalou Laguerre a été transporté d’urgence à l’hôpital Saint-Michel après l’incident mais n’a, malheureusement, pas survécu. Les auteurs de cet acte, qui ont eu le temps de prendre la fuite, n’ont pas encore été identifiés. Dans ses cris de détresses, la mère de la victime a déclaré que son fils recevait constamment des menaces de mort. Mais elle n’a pas révélé l’identité des auteurs de ces menaces. Le juge de Paix, Donald Mardi, qui a procédé au constat légal, a confirmé que le jeune homme a été victime d’un assassinat. Il a ordonné que le cadavre de Dalou Laguerre soit déposé à la morgue de l’hôpital Saint-Michel pour les suites nécessaires.
La DINEPA invite à une utilisation rationnelle de l’eau
Suite à la pénurie d’eau constatée à certains endroits de la capitale, le Directeur général de la Direction Nationale de l’Eau Potable et de l’Assainissement (DINEPA), Guyto Edouard, promet de tout mettre en œuvre pour réalimenter, d’ici 48 heures, les zones privées d’eau et dit inviter la population à une utilisation plus rationnelle de l’eau. La DINEPA dispose de 18 forages dans la Plaine du Cul-de-Sac qui fournissent environ 110 000 m3 d’eau, révèlent les chiffres de 2017 du Centre Technique d’Exploitation d’eau de la région métropolitaine de Port-au-Prince / CTE. Cinq puits de 100 mètres de profondeur et de 12 à 16 pouces de diamètre sont forés à l’est de l’aéroport international, chacun d’eux est capable de produire 200 m3 par heure de pompage pour approvisionner les zones avoisinantes de Port-au-Prince. Pour le moment, certains matériels sont défectueux ou indisponibles, des tuyaux déviés sont, entre autres, les problèmes qui occasionnent un manque de distribution d’eau dans certains quartiers de la capitale, selon Guyto Edouard.
Un décanat provisoire reprend les commandes à la Faculté d’ethnologie
Parce qu’un «congé d’études» lui est accordé par le rectorat de l’Université d’État d’Haiti, le doyen Jean Yves Blot s’absente de son poste de doyen de la Faculté d’ethnologie, d’après une note signée des membres du conseil exécutif de l’UEH, annonçant du même coup qu’un décanat intérimaire assurera le gouvernail de cette entité. Désormais, c’est un nouveau décanat qui reprendra les commandes à la Faculté d’ethnologie paralysée depuis plus d’un an. Le doyen Jean Yves Blot part en congé d’études et se fait provisoirement remplacer par un collaborateur immédiat, le professeur Claude Mane Das, qui faisait office de vice-doyen à la recherche au sein de cette entité de l’UEH. C’est ce qu’a confirmé une note émanant du rectorat de l’UEH, acheminée à la rédaction du journal, le mardi 14 août 2018. Le professeur Claude Mane Das va reprendre les rênes à titre de «doyen» de la Faculté d’ethnologie. Pour leur part, le professeur Jean Mozart Feron se chargera de la gestion des activités académiques, alors que le professeur Joseph Foblas s’en tiendra aux activités administratives, d’après la note paraphée par le recteur Fritz Deshommes, les vice-recteurs aux affaires académiques et à la recherche, Hérold Toussaint et Jacques Blaise.
Le Parti Tèt Ansanm pour le sauvetage haïtien renaît de ses cendres
Le parti politique « Tèt Ansanm pour le sauvetage haïtien » a envisagé, le mardi 14 août 2018, à Ritz Kinam 2, sa relance officielle. Constitué, entre autres, des coordinations départementales et d’une coordination nationale de 9 membres, dont quatre femmes, ce parti, épousant l’intégrationnisme comme doctrine, prône à la fois un nouvel ordre social, politique, économique et culturel, en vue de construire le nouveau profil du citoyen et un nouveau leadership. Cette cérémonie de lancement, ponctuée de propos relatifs à l’union, la justice, l’État de droit et la souveraineté nationale, a mis en perspective des prises de position portant sur l’indépendance des trois pouvoirs en Haïti. La lutte contre la corruption, la pauvreté et l’impunité au profit de la hiérarchie des normes, l’égalité des sujets de droit et la démocratie ont été au centre des différentes interventions. Les organisateurs disent renaître pour mener une lutte sans relâche pour désenclaver la justice haïtienne qui, estiment-ils, est condamnée à vivre une situation chaotique voire énigmatique, sous l’emprise des deux autres pouvoirs de l’État.
Maria Fornara, nouvelle Représentante de L’UNICEF
Le Fonds des Nations Unies pour l’Enfance (UNICEF) annonce la nomination de la diplomate italienne, Mme Maria Luisa Fornara, comme sa nouvelle Représentante en Haïti. Maria Luisa Fornara a été Représentante adjointe de l’UNICEF en Tunisie et en Serbie. Elle a été chargée de programmes au Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), consultante pour la Banque Mondiale au Liban et chercheuse à l’Institut inter-régional de recherche des Nations Unies sur la criminalité et la justice (UNICRI). Entre 2009 à 2015, en tant que Représentante d’UNICEF-Tunisie, elle a contribué à concentrer les efforts nationaux sur les politiques publiques de promotion et de protection des droits des enfants tunisiens. Arrivée en Haïti le 2 août 2018, après 3 ans de service en tant que Représentante de l’UNICEF au Pérou, Mme Fornara remplace M. Marc Vincent. Maria Luisa Fornara est titulaire d’un Master en Sciences Sociales des Écoles de Hautes Études à Paris (1994), d’un diplôme en politiques publiques et promotion des droits de l’enfant de l’Université de Maastricht en Hollande (2007) et a terminé des études et des spécialisations en « Policy Management d’Oxford » et de l’Institut de la Banque Mondiale.
Moïse promet la modernisation des aéroports
Le chef de l’État haïtien, Jovenel Moïse, annonce la poursuite des travaux de modernisation des infrastructures aéroportuaires. De nouvelles ressources seront consacrées à la construction de nouveaux édifices à l’aéroport Toussaint Louverture de Port-au-Prince et à celui du Cap-Haïtien. Intervenant lors de l’inauguration de la nouvelle salle d’arrivée de l’aéroport du Cap-Haïtien en début de semaine, le président Moïse a annoncé la construction d’un plus grand terminal, capable d’accueillir beaucoup plus de passagers et de lignes aériennes. À Port-au-Prince, les travaux de réhabilitation lancés par les administrations précédentes seront intensifiés. M. Moïse a assuré que les travaux seront financés avec les ressources collectées par l’Autorité Aéroportuaire Nationale (AAN). «En moins de deux ans, la caisse de l’AAN est passée de 1 600 000 dollars américains à 38 millions de dollars», a révélé M. Moïse, saluant le dynamisme du directeur général de l’Autorité aéroportuaire nationale (AAN), le colonel Irving Méhu. Le chef de l’État a indiqué que d’autres projets ambitieux qu’il s’est gardé de révéler, seront réalisés dans ce secteur.
Moïse promet une enquête sur PetroCaribe
Le chef de l’État haïtien, Jovenel Moïse, insiste sur la nécessité de lancer des poursuites judiciaires contre les anciens officiels impliqués dans la mauvaise gestion des fonds de PetroCaribe. Au cours des trois dernières semaines, le président Moïse a multiplié les remarques sur ce dossier. Il a en maintes occasions dénoncé une instrumentalisation de ce dossier par les leaders de l’Opposition. Le chef de l’État a indiqué que son administration réclamera une enquête des institutions chargées de la lutte contre la corruption. Des institutions comme l’Unité Centrale de Lutte Contre la Corruption (ULCC) seront mises en branle, une fois qu’un nouveau gouvernement sera mis en place », a assuré M. Moïse. Il veut lancer une nouvelle procédure qui ne prend pas en compte un rapport de la Cour Supérieure des Comptes et du Contentieux Administratif (CSC/CA). La majorité présidentielle au Sénat avait, fin 2017, saisi le tribunal suprême administratif. Par ailleurs, le président Moïse s’engage dans un processus différent des leaders de l’opposition qui réclament une procédure judiciaire. « La lutte contre la corruption est désormais lancée envers et contre tous», a prévenu le chef de l’État. «Les 3.6 milliards de dollars américains dépensés durant les dix dernières années ne pourront jamais être l’apanage des politiques ».
La CNSA fait état de la sécurité alimentaire
Dans son dernier rapport titré bulletin « panier alimentaire et conditions de sécurité alimentaire en Haïti » publié en juillet 2018, le Conseil National de la Sécurité Alimentaire (CNSA) fait état d’une amélioration des conditions générales de sécurité alimentaire dans certains départements, notamment la Grand’Anse et le Nord-Est, qui sont passés de la phase de crise à la phase stress, selon le protocole IPC, entre mars-juin 2018 et juillet-septembre 2018. Les zones bananières de l’Ouest et rizicoles de l’Artibonite sont également passées de la phase de stress à la phase minimale. Il faut noter que même dans les zones de moyens de subsistance où la situation de la sécurité alimentaire s’améliore, certaines poches pourraient être toujours maintenues en phase de crise, en raison de la diminution du cheptel et des superficies emblavées, résultant de l’impact de la sécheresse. De plus, la CNSA indique que les émeutes des 6 et 7 juillet 2018 ont provoqué la hausse de prix de certaines denrées dans la capitale, ce qui peut fragiliser davantage la situation de sécurité alimentaire déjà précaire. Aussi, le phénomène de sécheresse qui s’installe de plus en plus dans une bonne partie du pays et qui, selon les prévisions, devrait se poursuivre jusqu’en automne, entraînera une détérioration de la sécurité alimentaire des populations dans les prochaines semaines, si ces prévisions se confirment.
Moïse veut augmenter la production de riz
Le chef de l’État haïtien, Jovenel Moïse, réitère sa détermination à travailler au renforcement de la production agricole nationale. Le weekend écoulé, le président Moïse s’était rendu à Borel, dans l’Artibonite, afin de participer à la moisson de riz. Il a voulu superviser les activités de cette moisson réalisée avec deux nouveaux matériels servant à préparer le riz. Les deux matériels, acquis récemment ont coûté plus de 7 millions de gourdes à l’État haïtien. Ils permettent la réalisation des deux étapes de nettoyage du riz. M. Jovenel s’est réjouit de la hausse des revenus des agriculteurs et promet d’intensifier l’assistance de l’État. La relance de la production agricole nationale constitue l’une des priorités de l’administration Moïse. Des travaux d’infrastructures ont été réalisés dans l’Artibonite dans le cadre de la Caravane du changement. Le chef de l’État promet d’intensifier la stratégie de la Caravane, en vue de réhabiliter plusieurs infrastructures agricoles.
Moïse préoccupé par l’impatience de ses compatriotes
Le chef de l’État haïtien, Jovenel Moïse, affirme avoir noté l’impatience de ses compatriotes, en ce qui a trait à l’amélioration des conditions de vies. Les Haïtiens sont membres de deux partis politiques dont les noms expriment l’idée « je ne peux plus attendre, apporte l’aide vite », a dit M. Moïse dans son intervention, lors de l’inauguration du Centre de Germoplasme de Marfranc, dans la Grand’Anse. Même s’il dit comprendre l’urgence de la situation, le président Moïse a exhorté ses compatriotes à être conscients de la nécessité d’accomplir un travail efficace. Les autorités doivent réaliser une bonne gestion pour éviter des problèmes, a dit M. Moïse, faisant état des efforts consentis par son administration dans plusieurs domaines. Il cite, entre autres, les secteurs de l’environnement et de l’agriculture qui sont des causes principales de la vulnérabilité. Il soutient que des centres de germoplasme sont construits dans les diverses régions, afin de favoriser l’agriculture et d’améliorer les conditions de vie des paysans.
Des sénateurs critiquent le secteur privé
Des sénateurs haïtiens critiquent les élites économiques pour avoir accaparé les structures de l’État. Les sénateurs élus dans l’Ouest, Jean Renel Sénatus et Patrice Dumond, ne décolèrent pas contre les membres du secteur privé des affaires qui ont pris le contrôle de plusieurs organismes dont la Douane. Ils mettent en garde contre la poursuite de telles pratiques, estimant que les émeutes des 6 et 7 juillet 2018 constituaient une réaction de colère de la population face à ces injustices. Le secteur privé s’est accaparé de 96 points de passage à la frontière, révèle le sénateur Sénatus, exprimant sa colère contre ces commerçants qui ne sont pas préoccupés par le développement du pays. Il souligne toutefois que certains membres du secteur privé sont progressistes et oeuvrent au développement du pays. Selon le sénateur Sénatus, il faut un nouveau système pour garantir la justice sociale et éviter une répétition des émeutes du 6 juillet 2018. Il faut un certain équilibre social, insiste-t-il. C’est également l’avis du sénateur Dumond. Il dénonce le comportement des élites et plaide pour une réduction de l’écart entre les riches et les pauvres en Haïti. Regrettant une paupérisation de la population, le sénateur Dumond rappelle que les ¾ du budget sont au service des officiels. Les élites qui ont financés la campagne du chef de l’État savent qu’il n’est pas normal qu’ils s’accaparent de la Douane ou de la DGI, lance-t-il.
L’aéroport du Cap-Haïtien accueille sa nouvelle salle d’arrivée
Le Président de la République, S.E.M. Jovenel Moïse, a procédé, le mardi 14 août 2018, à l’ouverture officielle de la nouvelle salle d’arrivée de l’aéroport international du Cap-Haïtien, deuxième ville du pays, qui vient de fêter ses 348 ans d’existence, ce 15 août 2018. Cette nouvelle salle d’arrivée vient répondre aux nouvelles exigences internationales et facilitera une meilleure structure d’accueil aux voyageurs et aux touristes qui sont de plus en plus nombreux à vouloir rentrer en Haïti, à travers l’Aéroport International de la deuxième ville du pays, Cap-Haïtien. Le Président de la République, Jovenel Moïse dit s’engager à travailler au renforcement des institutions d’Haïti, afin de doter le pays d’infrastructures adéquates pour rentrer sur le marché international et tendre vers le développement. La cérémonie d’ouverture officielle de la nouvelle salle d’arrivée s’est déroulée en la présence de plusieurs dignitaires nationaux et locaux dont : le ministre des Travaux Publics, Transport et Communication, Ing. Fritz Caillot, le ministre de l’Intérieur et des Collectivités Territoriales, Reynaldo Brunet, le ministre de la Planification et de la Coopération externe, Me Aviol Fleurant, le député du Cap-Haïtien, Étienne Jean, la mairesse de la Commune du Cap-Haïtien, Mme Yvrose Pierre, le directeur général de l’Autorité Aéroportuaire Nationale, M. Irving Méhu, le directeur général du ministère du Tourisme, M. Andy Durosier, le directeur général du ministère de la Communication, M. Calvin Cadet.
Livraison imminente des passeports, annonce Monchéry
Le directeur général de l’Immigration, Fednel Monchéry, rassure les demandeurs de passeport qu’un stock sera sous peu livré et signale que les retards de livraison sont dus, entre autres, à des problèmes administratifs. Fednel Monchéry a affirmé que « les livrets sont en route et arriveront d’une compagnie allemande après de longues discussions ». Il a fait savoir que l’institution qu’il dirige « faisait face à des problèmes d’ordre administratif et étatique » et l’ancien candidat au sénat sous la bannière du PHTK pointe du doigt, comme responsable de ces retards, la lente procédure de passation de marché. De plus, des employés exigeaient le paiement des mois d’arriérés de salaire, ce qui avait un peu paralysé les activités au niveau des bureaux annexes et des centres. « Mais les concernés sont vite identifiés » et les suivis administratifs seront effectués auprès du ministère des Finances et de la Cour Supérieure des Comptes.
Attaque de bandits armés contre un camion, un mort
Des bandits armés non identifiés ont assassiné, par balles, Rémy Clérisier, propriétaire et conducteur d’un camion. Ce crime a été commis dans la nuit du lundi au mardi 14 août, sur la route nationale numéro 1, dans la localité de Dos Marotte par des bandits qui étaient bord d’une motocyclette, d’après Widelot Clérisier, neveu du défunt témoin du drame. Ce dernier qui se trouvait dans le camion a été, lui aussi, blessé par balles au cours de l’attaque. Il a été transporté d’urgence à l’hôpital, en vue de recevoir les soins que nécessite son cas. Les bandits se sont emparés des marchandises qui étaient à l’intérieur du Camion. Les malfrats ont pris la fuite sans être interceptés par la police.
Altidor Jean Hervé / Me Jean-Fride Moïse