Tension à Bizoton 61
Une situation de tension s’est développée le samedi 4 août 2018, à Bizoton 61, commune de Carrefour. Les résidents de Bizoton 61situé dans la commune de Carrefour, à côté de la Marine Haïtienne, sont irrités à la suite d’un travail effectué par la mairie de cette dite commune. Selon eux, ces travaux ne répondent pas à ce qu’ils attendent du maire principal, Jude Edouard Pierre. Après les averses de vendredi soir, des dégâts ont été enregistrés et les détritus ont rendu la circulation très difficile sur la route nationale # 2.
Une américaine à la tête de la MINUJUSTH
Le secrétaire général de l’ONU a nommé Helen Meagher La Lime, nouvelle Représentante spéciale des Nations-Unies et Cheffe de la Mission des Nations Unies pour l’Appui judiciaire en Haïti (MINUJUSTH). « Mme La Lime a mené une brillante carrière au Foreign Office des États-Unis, y compris des affectations diplomatiques de haut niveau. Elle a récemment été ambassadrice des États-Unis en Angola (2014-2017) et directrice de la sensibilisation du Commandement Afrique des États-Unis en Allemagne (2011-2013) », a noté un communiqué officiel de l’ONU. Mme La Lime remplace une autre diplomate américaine, Suzan Page, qui avait été relevée de ses fonctions, à la suite d’une plainte des autorités haïtiennes. L’administration de Jovenel Moïse était mécontente de l’appel de la MINUJUSTH à l’ouverture d’une procédure judiciaire sur les accusations de dilapidation des fonds de PetroCaribe.
Le plan de l’opposition démocratique
Le jeudi 2 août 2018, lors d’un point de presse, les responsables du secteur démocratique ont proposé un plan d’action pour remettre le pays sur les rails, après le départ anticipé de l’actuel chef de l’État. L’opposition démocratique se donne 36 mois de transition pour résoudre tous les grands maux d’Haïti avant les prochaines élections, avec un gouvernement ayant à sa tête un membre de la Cour de Cassation et un Premier ministre qu’elle aura choisi. Organiser le procès PetroCaribe, augmenter le salaire minimum, proposer un budget responsable, ce sont quelques tâches définies par le secteur, pour le prochain gouvernement. En effet, selon le secteur démocratique et populaire, il n’y a plus rien à sauver, toute solution au mal du pays passe d’abord par le départ de l’actuel président. Dans l’alternative proposée par le secteur démocratique et populaire, le pouvoir est au service du peuple. Ainsi, le budget de l’Exécutif est réduit de 30%, toutes les subventions sont supprimées, le nombre de ministères passe à douze (12) et les budgets de la santé, de l’éducation, de l’agriculture et de la PNH sont augmentés de 25%.
La FAO lance une alerte sur plusieurs pays dont Haïti
Un nouveau rapport de la FAO tire la sonnette d’alarme sur certaines des crises les plus sous-financées au monde et qui, face à de nouveaux chocs, requièrent une réponse humanitaire et une aide agricole d’urgence. Selon l’agence des Nations Unies, sans le financement nécessaire, de nouveaux défis tels que des sécheresses, des inondations, des saisons maigres ou encore des conflits pourraient entraîner des millions de personnes vers de graves souffrances liées à la faim et vers une situation d’insécurité alimentaire, menaçant par ailleurs leur bien-être, leur vie et leur futur. Les responsables de la FAO sont notamment préoccupés par la saison cyclonique en Haïti. Sans une aide urgente visant à soutenir les moyens d’existence agricoles, il existe un risque que la situation se détériore de nouveau dans ces zones, lors de la seconde moitié de l’année 2018, avec notamment une hausse de la faim et des besoins humanitaires. Dans certains de ces pays, le financement reçu et destiné à mettre en œuvre des actions humanitaires visant à soutenir les moyens d’existence, n’a pas réussi à répondre à leurs besoins. Pour ces crises extrêmement sous-financées, la FAO a besoin, de manière urgente, de 120 millions de dollars pour pouvoir atteindre 3,6 millions de personnes pendant les derniers mois de l’année. Dans l’ensemble, la FAO a reçu moins de 30 % des 1 milliard de dollars demandés en début d’année, une somme censée répondre aux besoins urgents de 33 millions de personnes à travers le monde.
Les émeutes étaient prévisibles
Le dirigeant du parti LAPEH, Anacacis Jean Hector, a fait savoir que certains membres du gouvernement avaient été informés de la mobilisation des secteurs populaires contre la hausse des prix de l’essence. Les émeutes avaient été planifiées, dit-il, expliquant toutefois qu’il a été surpris par l’ampleur et la rapidité des violences. Les émeutes n’ont pas été réalisées par les partis politiques mais par les membres d’organisations de base qui sont à la fois opposés au gouvernement et aux partis politiques, a laissé entendre l’ex-sénateur Jean Hector Anacacis. Il déplore l’incendie de plusieurs entreprises faisant valoir que dans leur mentalité, les Haïtiens aiment détruire pour exprimer leurs frustrations. Les Haïtiens ont prouvé qu’ils sont des Bossales pendant trois (3) jours. Nous héritons ceci des Français qui ont détruit en commémorant la victoire en Coupe du monde de football, a soutenu M. Anacacis. Cependant, il assure que toutes les destructions ne sont pas le résultat de la colère populaire. D’autres ont été commandées dans le cadre de règlement de comptes. Selon l’ex-sénateur de l’Ouest, certains membres du secteur privé auraient été les instigateurs de l’incendie de plusieurs entreprises. Si le chef de la police n’avait pas eu une bonne réaction, les évènements pourraient conduire à un bain de sang et une intervention militaire étrangère, a expliqué Anacacis.
Riché dit regretter la décadence du Sénat
L’ex-président du Sénat, Andrice Riché, est attristé par les récentes révélations relatives à une mauvaise gestion des ressources financières au Grand Corps. C’est étonnant, c’est une décadence rapide, dit-il, estimant qu’il pourrait faire des remontrances à ses collègues s’il avait conservé son siège. Surpris d’entendre les montants énormes en question, M. Riché critique la réaction des leaders du Sénat qui ont annoncé la révocation de fonctionnaires dans le cadre des réformes. Il a laissé entendre qu’avec son salaire et les frais, il apportait une assistance financière à de nombreux citoyens de la Grand-Anse, pendant les fêtes patronales. Nous sommes dans une situation de crise généralisée, constate M. Riché, appelant les législateurs à assumer pleinement leurs responsabilités.
Des régions en situation de stress alimentaire
Les responsables du système d’alerte à la sécurité alimentaire font état de la faible performance agricole en juillet qui induit une diminution de la disponibilité alimentaire locale. Dans son dernier rapport, Famine Early Systems Network soutient que la sécheresse en juin 2018 a perturbé le développement des cultures de printemps, affectant le maïs et le haricot et provoquant des pertes de récoltes. Les autres cultures, dont les arbres fruitiers, se comportent normalement. Néanmoins, les sources de revenus des plus pauvres sont stables en raison de leur diversité : travail agricole en République Dominicaine, transferts de la diaspora, fabrication de charbon, préparation des sols pour la campagne d’été/automne, etc. Les marchés sont bien approvisionnés en produits locaux mais surtout importés. Le prix du maïs local a chuté de 4%, entre mai et juin et celui du haricot reste stable mais élevé. Le prix du riz continue d’être au-dessus de sa moyenne quinquennale. Un intérêt particulier est porté sur son évolution, vu l’importance du riz dans l’alimentation des plus pauvres. La plupart des zones de moyens d’existence resteront donc en Stress (phase 2 de l’IPC) et certaines, en Minimale (phase 1 de l’IPC), conclut le rapport.
Marche contre le gaspillage des fonds publics
Des organisations de droits humains et de la société civile dénoncent le gaspillage des fonds public par le Parlement. En conférence de presse, les responsables du CARDH, de la POHDH, de la CE-JILAP, entre autres, ont exprimé leur préoccupation par rapport aux privilèges dont jouissent les parlementaires, alors que des millions de personnes croupissent dans la misère. Pour dire NON à cette réalité, des représentants de ces différentes organisations annoncent une marche citoyenne pour le mardi 7 août, pour exiger des redditions de comptes. Des organisations haïtiennes digèrent mal que des parlementaires jouissent de nombreux privilèges, alors qu’une bonne partie de la population croupit dans la misère. Non au gaspillage, non à la corruption, non au clientélisme : c’est l’essentiel du message de ces organisations de défense des droits humains et de la société civile. Le récent duel médiatique mettant aux prises le président du Sénat, Joseph Lambert, et l’ancien questeur du grand Corps, Ricard Pierre, a permis à ces organismes de se faire une idée des montants exorbitants dont sont bénéficiaires des hauts dignitaires de l’État ainsi que des prêts accordés à des entrepreneurs du secteur privé.
Éric Jean-Baptiste ne veut pas être PM
L’homme d’affaires, Éric Jean-Baptiste, écarte toute possibilité d’assumer la charge de Premier Ministre dans la conjoncture actuelle. L’ex-candidat à la Présidence n’est pas effrayé par l’ampleur de la tâche du futur chef de la Primature mais par les éventuelles représailles politiques des parlementaires. Il juge que les parlementaires n’accorderont jamais de décharge à un ancien officiel. Il en veut pour preuve le refus systématique des législateurs d’accorder décharge de leurs fonctions aux anciens ministres et premiers ministres au cours des 20 dernières années. Refusant d’hypothéquer ses chances d’accéder à la Présidence, M. Jean-Baptiste a convenu de faire profil bas dans les consultations politiques. Si j’assume la fonction de Premier Ministre mes biens seront grevés d’hypothèque et je ne pourrai pas réaliser certaines transactions financières, explique-t-il. Pour changer la donne et permettre au pays de bénéficier de la compétence de tous ses fils, M. Jean-Baptiste, impliqué dans le secteur de l’immobilier et des jeux de hasard, recommande un changement de Constitution. Il prône l’élaboration d’une nouvelle Constitution arguant que celle de 1987 amendée est une source d’instabilité. De plus, il juge indispensable le changement de régime politique pour que le Chef de l’État, qui a obtenu le vote populaire, ne soit pas entravé par le Premier Ministre, dans le cadre de sa stratégie de concrétisation de ses promesses.
80% des Haïtiens contrôlés à Santiago, illégaux
À moins d’un mois de l’expiration du délai accordé aux Haïtiens, dans le cadre du Plan National de Régularisation des Étrangers (PNRE), les autorités dominicaines intensifient les contrôles dans les diverses régions. La Direction Générale des Migrations (DGM) a réalisé une vaste opération de contrôle migratoire. Les opérations ont été conduites en coordination avec le maire de Santiago, par des équipes d’inspecteurs, d’agents de la DGM et de la mairie de Santiago. Lors de ces opérations, sur 451 Haïtiens arrêtés, 386 étaient en situation migratoire irrégulière, rapportent les responsables de la Direction de la Migration. Ils ont été conduits au poste frontalier de Dajabon pour être déportés en Haïti. La plupart des migrants haïtiens sont membres du secteur informel et exercent illégalement leurs activités dans les rues. Au cours du premier semestre 2018, le gouvernement dominicain a intensifié les contrôles, en vue d’appréhender les migrants illégaux.
Les conséquences des émeutes se font sentir
Le programme national de cantine scolaire est suspendu temporairement après les événements survenus les 6 et 7 juillet 2018. C’est ce qu’a révélé le directeur général du Fonds d’Assistance Économique et Sociale (FAES). Lors de la 50e édition des lundis de la presse, Charles Ernst Chatelier a fait savoir qu’au total, 10 camions appartenant au FAES ont été vandalisés et incendiés sur la cour du PNCS. Toutefois, des dispositions sont déjà prises en vue de reprendre ce programme dans les meilleurs délais, rassure le responsable. En effet, cela fait plus de trois (3) semaines depuis que la population concernée par ce programme ne reçoit plus son plat chaud quotidien. C’est, entre autres, l’une des conséquences des événements survenus dans la capitale haïtienne, les 6 et 7 juillet derniers, car même le programme national de cantine scolaire n’a pas été épargné. Les matériels du FAES, entreposés au local du PNCS dans la zone de Gérald Bataille, en ont aussi fait les frais, ce que déplore le directeur général du Fonds d’Assistance Économique et Sociale.
OXFAM investit 2 millions de dollars
OXFAM a dispensé une formation initiale auprès de 119 membres du personnel en matière d’investigation sur les questions de prévention et de protection, dans le cadre de son « plan d’action en dix points » lancé en février, à la suite des critiques dont elle a fait l’objet, concernant sa gestion de certaines affaires, notamment les cas d’abus sexuels perpétrés par d’anciens membres du personnel en Haïti. OXFAM a investi plus de 2 millions d’euros dans le monde, dans la prévention et la protection, notamment pour nommer un co-directeur (directrice) associé (e ) international(e) en charge de la prévention et de la protection et de la culture, ainsi que des responsables de la prévention et de la protection au sein de ses sept équipes régionales, rapporte un communiqué. Elle a désigné une Commission indépendante et étend sa formation sur la prévention, la protection et la justice entre les femmes et les hommes à l’ensemble de son personnel dans le monde (soit 10 000 personnes). À compter d’octobre 2018, OXFAM publiera, tous les six mois, des données anonymes et consolidées sur toutes les enquêtes de prévention et de protection closes au cours de cette période parmi tous les membres de la confédération.
Impact de la grève sur l’activité économique
La grève générale n’est que très peu suivie dans la région métropolitaine de Port-au-Prince, le lundi 30 juillet 2018. Les véhicules de transport en commun étaient visibles dans les diverses artères de Port-au-Prince, Delmas, Carrefour, Pétion-Ville et Tabarre. Cependant, en début de matinée, très peu de véhicules de transport en commun étaient remarqués. Des longues files d’attente étaient visibles dans les diverses gares de la région métropolitaine. De nombreux ouvriers et fonctionnaires avaient été contraints de se rendre à pied à leur poste de travail. Certains bus de la compagnie publique ‘’Dignité’’ étaient remarqués dans certaines artères. Ils réalisaient gratuitement le transport des ouvriers. L’un des organisateurs de la grève, Josué Mérilien, soutient pourtant que la grève est suivie à 80% sur l’ensemble du territoire. Il accuse le gouvernement d’avoir distribué des montants énormes pour casser la mobilisation. De l’avis de M. Mérilien, des syndicalistes, dont il s’est gardé de révéler les noms, sont impliqués dans ce complot.
Des travaux sont en cours dans 8 forages
Dans le but d’assurer une meilleure alimentation des citoyens en eau potable, la Direction nationale d’eau potable et d’assainissement (DINEPA), sous le leadership du Chef de l’État, Jovenel Moïse, entreprend un ensemble de travaux, en vue d’équiper convenablement huit (8) forages de la région métropolitaine de Port-au-Prince. Le Président de la République, à cette fin, a instruit le Directeur général de la DINEPA, M. Guito Édouard, de prendre toutes les dispositions jugées utiles pour que soit réalisée la canalisation nécessaire, sur 13 kms, à la connexion de la station de relèvement et du réservoir de 2000 mètres cubes, située dans les hauteurs de Vivy Mitchell. De plus, le Président Moïse qui juge que ces travaux sont d’une importance capitale pour une alimentation régulière des abonnés de la DINEPA, appelle les entrepreneurs à respecter les délais impartis pour la pose d’une ligne de 300 mm (12 pouces) de diamètre, partant du réservoir jusqu’à la route de Frères qui, selon les prévisions, devrait être bouclée au mois de décembre 2018. Six (6) des huit (8) forages se trouvent à la Croix-des-Bouquets et les deux (2) autres, à Pernier. Ils devront être reliés via un tunnel traversant la Rivière-Grise. À la fin des travaux qui prendront également en compte le réseau de distribution, ces huit (8) forages totalisant un débit de 32 000 mètres cubes par jour permettront une nette amélioration dans l’alimentation en eau potable des riverains, entre autres, de Vivy Mitchell, Puits-Blain, Route de Frères, Gérald Bataille, Pernier, Maïs-Gâté, Bellevue.
Assassinat d’un militant PHTK à Arcahaie
Raymond Pierre Todly est le nom d’un militant du PHTK, froidement abattu le lundi 30 juillet 2018, à l’Arcahaie. Des individus armés, circulant à moto, ont pénétré dans le bureau de la victime, à l’Office d’État civil, pour commettre leur forfait. Ayant reçu plusieurs projectiles, la victime a rendu l’âme sur-le-champ, confirme la mairesse de la commune, Rosemila Petit-Frère. Raymond Pierre Todly aurait reçu un des projectiles à la tête.
Altidor Jean Hervé / Jean-Fride Moïse