Près de 60 000 personnes victimes de l’esclavage moderne en Haïti
Environ 59 000 personnes sont victimes d’esclavage moderne en Haïti. C’est le deuxième État des Amériques à enregistrer un aussi fort taux de prévalence et également le pays le plus à risque dans ce domaine, dans la région, selon le dernier rapport de la fondation Walk Free, présenté à la fin de la semaine dernière au siège des Nations Unies à New-York. En guise de réaction, le président du comité national de lutte contre la traite des personnes, Ély Thélot, estime que les autorités haïtiennes doivent redoubler d’efforts pour combattre des pratiques comme la traite humaine, le travail et le mariage forcés, l’exploitation sexuelle, la servitude pour dettes, l’exploitation des enfants, etc. Dans le cas contraire, a-t-il dit, Haïti pourrait courir le risque d’être placé sur une liste noire.
Les militants de base du PHTK, frustrés
Des militants de l’organisation dénommée « Base Frustrée » du PHTK ont annoncé que des opérations encore plus larges que ceux des 6,7 et 8 juillet seront bientôt lancés, si le président Jovenel Moïse continuent, ont-ils dit, de composer uniquement avec les sénateurs, les députés et la minorité nantie pour nommer le premier ministre et les ministres du prochain gouvernement. Le coordonateur de cette organisation, Myrtil Marcelin, a fait savoir que ces gens bénéficient déjà de tous les privilèges possibles et imaginables, il n’est donc pas normal que ce soit encore eux qui nomment tous les hauts fonctionnaires de l’État dans le seul but de continuer à s’enrichir. Il a fait savoir que ses militants sont prêts à faire face au chef de l’État, s’il continue à ignorer ceux qui ont exposé leur vie pour lui permettre d’accéder à la présidence. Pour sa part, Louinet Jean Gilles, un autre militant de la Base, a dénoncé le gaspillage des fonds de l’ONA par le Directeur général de cette institution, Chesnel Pierre.
69 adolescents et jeunes de Cabaret et de Cazale, formés en Service Communautaire et Éthique
La Fondation Lorquet pour une Nouvelle Haïti (FOLONHA) s’est associée à l’organisation 4 C (Centre Communautaire et Culturel de Cazale) et GAD Cazale pour la réalisation d’un camp d’été d’une semaine, qui s’est tenue du samedi 14 au samedi 21 juillet 2018 au Centre Épiscopal de Montrouis, sur le thème : «Service communautaire et Éthique». Ce camp d’été a permis à 69 enfants et adolescents issus de Cabaret et de Cazale, de se former en peinture, macramé, anglais, hygiène, étiquette et service communautaire. Ils ont également reçu des formations sur des thèmes liés au savoir-vivre, à l’apprentissage sur la foi et à la dévotion quotidienne. Nahema Rosemond, une participante, se dit très satisfaite, car elle a fait de nouveaux amis, et a appris la fraternité. «J’ai beaucoup appris en artisanat et en mélange de couleurs. J’ai hâte de revivre l’expérience l’année prochaine», confie-t-elle. Quant à Wolcky Jean, un autre participant, il se dit très heureux et pense que ces genres d’activités devraient se faire beaucoup plus souvent pour aider les enfants, non seulement les Cazaliens mais dans tout le pays.
Extension du réseau de la DINEPA
Les autorités haïtiennes informent que la Direction nationale d’eau potable et d’assainissement (DINEPA) a entrepris un ensemble de travaux en vue d’équiper convenablement huit (8) forages de la région métropolitaine de Port-au-Prince. Dans toute la région métropolitaine, les résidents sont confrontés à une pénurie d’eau potable. De plus, la vétusté des tuyaux provoque d’énormes pertes. Les travaux permettront de réaliser la canalisation nécessaire sur 13 kilomètres, à la connexion de la station de relèvement et du réservoir de 2 000 mètres cubes, située dans les hauteurs de Vivy Mitchell. Dans un communiqué, la Présidence attire l’attention sur ces travaux qui sont d’une importance capitale pour une alimentation régulière des abonnés de la DINEPA. M. Moïse presse les entrepreneurs à respecter les délais impartis pour la pose d’une ligne de 300 mm (12 pouces) de diamètre, partant du réservoir jusqu’à la route de Frères, qui devrait être bouclée dans cinq (5) mois. 6 des 8 forages sont situés à la Croix-des-Bouquets et les 2 autres à Pernier. Ils devront être reliés via un tunnel traversant la Rivière-Grise. À la fin des travaux qui prendront également en compte le réseau de distribution, ces 8 forages totalisant un débit de 32 000 mètres cubes par jour permettront une nette amélioration dans l’alimentation en eau potable des riverains, entre autres, de Vivy Mitchell, Puits-Blain, Route de Frères, Gérald Bataille, Pernier, Mais-Gâté, Bellevue.
70 000 haïtiens déportés en 2018
La Direction de la Migration Dominicaine (DGM) indique qu’au cours des 6 premiers mois de l’année 2018, près de 70 000 Haïtiens ont été déportés en Haïti. Les responsables de la Migration dominicaine annoncent la poursuite des opérations de contrôle des Haïtiens vivant illégalement sur le territoire dominicain ainsi que les opérations à la frontière. En juin, près de 12 000 Haïtiens ont été retournés en Haïti dont 7 000 qui essayaient d’entrer illégalement sur le territoire dominicain. En avril, le nombre des migrants haïtiens refoulés étaient de11 500, et de 11 000 en mai. Au cours du premier trimestre de l’année, près de 35,000 haïtiens ont été déportés. Selon les statistiques, entre juillet 2015 et juin 2018, près 300 000 Haïtiens ont été déportés ou refoulés en Haïti. Les migrants haïtiens sont préoccupés par la fin, en août 2018, du Plan National de Régulation des Étrangers (PNRE).
Renforcement du dispositif sécuritaire à Martissant
Les autorités policières haïtiennes ont mis en place un nouveau dispositif sécuritaire dans les divers quartiers de Martissant. Le directeur départemental de la police de l’Ouest, Berson Soljour, confirme le déploiement de blindés légers sur plusieurs axes routiers importants, notamment les boulevards Jean-Jacques Dessalines et Harry Truman. Les patrouilles doivent dissuader les membres des gangs de réaliser des incursions sur la principale voie d’accès reliant cinq (5) départements à la Capitale. Il s’agit pour ces patrouilles de garantir la libre circulation des citoyens dans cet important axe routier, a fait valoir M. Soljour. D’autres éléments du dispositif visent à rétablir la paix dans le quartier de Martissant. Dans cette optique, le directeur de l’Ouest soutient que les forces de l’ordre ne pourront seuls relever le défi. Il a laissé entendre que d’éventuelles interventions ne sauraient être réalisées qu’avec l’approbation du haut commandement de la Police.
31 ans après, Tèt Kole ti Peyizan continue de réclamer justice et réparation
L’organisation Tèt Kole ti Peyizan continue de réclamer justice et réparation pour les victimes et leurs parents, 31 ans après le massacre de Jean-Rabel (Nord-Ouest), perpétré le 23 juillet 1987. Une manifestation dans les rues ainsi qu’une journée de réflexion sont parmi les activités programmées, à l’occasion de la commémoration de cette date, rappelle le coordonnateur de Tèt Kole ti Peyizan, Rosnel Jean-Baptiste, dans une interview accordée à AlterPresse, ce 23 juillet 2018. Selon le bilan revendiqué par les auteurs du massacre, une centaine de paysans ont été tués à Jean-Rabel. Les paysans ont été massacrés, parce qu’ils luttaient en faveur de la justice sociale et dénonçaient les agissements des autorités locales, fait savoir Jean-Baptiste. Il signale que, durant les 30 dernières années, la situation n’a pas véritablement changé. Les conditions de vie des paysans ne cessent de s’aggraver, malgré les nombreuses luttes menées pour une politique agraire, susceptible de les aider à mieux vivre de la terre.
Des organisations de la société civile prônent un changement de système
Des organisations de droits humains souhaitent un changement radical au niveau du système politique en Haïti. Rovelsond Apollon, l’un des coordonnateurs de la Commission épiscopale Justice et Paix (CE-JILAP) de l’Église catholique romaine, appelle à une révision de ce système qui alimente des crises perpétuelles, en vue d’aboutir, dit-il, à des solutions durables. « Le pays fait face à un problème systémique », souligne-t-il, critiquant la façon superficielle d’aborder la solution du problème, en proposant uniquement un changement de gouvernement. Les émeutes survenues les 6 et 7 juillet derniers ont conduit à la démission du premier ministre, Jack Guy Lafontant, depuis le samedi 14 juillet, à la suite de l’annonce de la hausse des prix du carburant. Entre temps, le président Jovenel Moïse poursuit ses consultations auprès de divers secteurs de la société pour le choix d’un premier ministre. « C’est pour la première fois que le pays connaît une situation aussi catastrophique » en matière politique, déplore le coordonnateur du Collectif 4 décembre, Jean Robert Argant. Il critique l’approche abordée par les différents secteurs pour résoudre le problème structurel du pays.
KAYLA condamne le déguerpissement forcé de familles à Pèlerin 5
L’organisation Konbit ayisyen pou lojman altènatif (KAYLA) dénonce le déguerpissement forcé, au début du mois de juillet, de plusieurs familles de leurs maisons situées à Pèlerin 5, à proximité de la résidence du président Jovenel Moïse. KAYLA réclame indemnités et réparation pour ces familles victimes, lors d’une conférence de presse, le vendredi 20 juillet 2018. L’organisation de promotion du droit au logement de la population déplore les agissements des autorités judiciaires et policières qui ont détruit, de façon illégale et arbitraire, les maisons de ces familles. L’opération de démolition de ces maisons s’est effectuée en violation de la loi haïtienne et de plusieurs conventions internationales, critique KAYLA qui encourage les victimes à porter plainte contre les coupables. KAYLA entend faire un plaidoyer, visant à accompagner les victimes dans leur quête de justice, fait savoir son secrétaire exécutif, Reyneld Sanon.
Reporters sans frontières dénonce un processus de cyber harcèlement des journalistes
L’organisation Reporters sans frontières (RSF) dénonce un processus de « harcèlement en ligne » des journalistes, dans un rapport, publié ce jeudi 26 juillet 2018. La liberté d’expression est à présent utilisée pour entraver la liberté de l’information, notamment via le recours aux bots, souligne le document intitulé « Harcèlement en ligne des journalistes, quand les trolls lancent l’assaut ». Ayant pour objectif de faire taire les journalistes, dont les propos dérangent, ces prédateurs de la liberté de la presse ont su utiliser les nouvelles technologies pour mieux étendre leur répression. Dans leur mode opératoire, les États prédateurs utilisent la désinformation, l’amplification et l’intimidation, pour attaquer les journalistes, souligne le rapport de juillet 2018 de RSF. La désinformation sert à noyer le contenu journalistique sur les réseaux sociaux, sous le flot de fausses nouvelles et de contenus en faveur des régimes prédateurs. L’amplification consiste à payer des commentatrices et commentateurs pour valoriser artificiellement les contenus. En effet, les États prédateurs recourent aux insultes, aux menaces de mort, pour intimider les journalistes, pris personnellement comme cibles. Le Cyber harcèlement est perpétré massivement par des individus indexés comme étant des trolls, individus isolés ou mercenaires à la solde d’États autoritaires, lit-on sur le site officiel de RSF.
Claudine Gay, Haïtienne d’origine, nommée Doyenne à Harvard
Claudine Gay, Haïtienne d’origine, vient d’être nommée doyenne de la Faculté des Arts et des Sciences (FAS) de l’Université Harvard, aux États-Unis. C’est sur le site la Harvard Gazette que la nouvelle a été publiée le 23 juillet, après l’annonce faite le même jour par le président de l’Université, Lawrence Bacow. À ce poste, la scientifique américaine de parents haïtiens remplacera le 15 août 2018, Michael D. Smith qui y a consacré onze ans, poursuit le journal de l’Université. Selon l’article, Mme Gay travaille à la FAS depuis 2006 comme professeur de gouvernement et d’études afro-américaines et afro-américaines Wilbur A. et elle est devenue doyenne des Sciences sociales depuis 2015. Elle est aussi la fondatrice de l’initiative « Inégalités en Amérique » de Harvard. « Une politologue éminente, une enseignante admirée et un mentor, une dirigeante expérimentée avec un talent pour la collaboration et une passion pour l’excellence académique », c’est en ces termes que le président de Havard décrit docteur Gay, lors de l’annonce de sa nomination à titre de doyenne de la faculté des Arts et des Sciences. « Il est difficile d’imaginer une opportunité plus excitante que d’avoir étudié à la SAF et de diriger ses professeurs, son personnel et ses étudiants,” a déclaré Gay. «Je me rappelle chaque jour que notre communauté est extraordinaire, diversifiée, ambitieuse et profondément engagée dans l’excellence de l’enseignement et de la recherche. Nous sommes tous attirés ici, chacun à notre manière, par une passion pour l’apprentissage, une recherche de compréhensions plus profondes et une volonté de servir le bien commun. Je suis impatiente de travailler ensemble pour faire avancer notre mission commune qui n’est jamais plus importante que maintenant », a-t-elle dit.
Jovenel Moïse traduit en justice pour s’expliquer sur la caravane
Le citoyen Walker Télémaque, originaire de Bocozelle (St-Marc) a signifié, une sommation en date du 19 juillet 2018 au Président de la République, Jovenel Moïse, pour lui demander des comptes sur les dépenses effectuées durant sa Caravane du changement. Démarrée dans le département de l’Artibonite il y a 14 mois (le 1er mai 2017), la Caravane du changement du président Jovenel Moïse ne fait pas l’unanimité dans le milieu politique haïtien. Critiquée par certains, contestée par d’autres, le programme est devenu sujet de polémique. Le citoyen Walker Télémaque, originaire de Bocozelle (St-Marc), a sommé, via le Cabinet de son avocat, Maître André Michel, le Président de la République ainsi que le Premier Ministre démissionnaire, Jack Guy Lafontant, le ministre des Finances, du TPTC et de l’Agriculture. «Jovenel Moïse sommé de s’expliquer dans un délai de 8 jours sur sa Caravane opaque !! Le Changement des conditions de vie du Peuple Haïtien passe par la lutte contre la Corruption !!», a publié l’avocat André Michel, dans un tweet sur le dossier. Chefs d’accusation: corruption, association de malfaiteurs, détournement de fonds publics et blanchiment des avoirs. La partie demanderesse dit souhaiter avoir en documents authentiques: 1) le montant exact de l’argent du trésor public dépensé dans la Caravane du Changement mise en place par le Président Jovenel Moïse ; 2) la liste des personnes impliquées dans la gestion de la Caravane ; 3) la rubrique budgétaire relative à la Caravane ; 4) les documents présentant le cadre théorique et conceptuel de la Caravane du Changement. Passé le délai de huit jours, une plainte sera déposée contre Jovenel Moïse, son Premier ministre démissionnaire Jack Guy Lafontant ainsi que le ministre de l’Économie et des Finances, Jude Patrick Salomon, Joubert C Angrand et le ministre des TPTTC, par-devant le cabinet d’instruction du tribunal de 1ère instance de St-Marc, pour Corruption & Détournement de Fonds publics …
Un ex-soldat de MINUSTAH crée le buzz au Chili
La vidéo d’un agent de police chilien aidant une femme haïtienne qui voulait se rendre à l’agence de l’immigration chilienne fait actuellement le tour des réseaux sociaux. La femme qui ne parle pas l’espagnol, a été surprise de voir l’agent lui proposer son aide en créole. « Es-tu Haïtien, parles-tu espagnol ? », a demandé l’agent à la femme qui comprenait à peine ce que lui disait son interlocuteur. C’est ainsi que ce dernier a lancé « Je vais parler en créole pour toi parce que je parle créole aussi ». La vidéo de la conversation a été enregistrée et au bout de quelques minutes, l’agent s’est identifié à la femme. Il s’agit, en effet, d’Alexander Ortega, un deuxième caporal qui a passé un an en Haïti en tant que soldat de la MINUSTAH. Ortega a confié qu’il a appris le créole grâce aux Haïtiens qu’il côtoyait chaque jour dans les rues de la capitale. Depuis, il a gardé de bons souvenirs d’Haïti et reste en contact avec quelques amis haïtiens qu’il a laissés au pays à la fin de sa mission. « Je ne veux pas l’oublier (la langue créole, ndlr). Si je peux aider un Haïtien, je le ferai. Il le faut, nous sommes la police, nous devons aider les Haïtiens qui viennent au Chili », a expliqué Ortega.
Nemours Jean-Baptiste, père du Konpa Dirèk, honoré
Tout en se préparant pour célébrer le 26 juillet comme Journée nationale du Konpa, le ministère de la Culture et de la Communication, sous la houlette du ministre démissionnaire Guyler C. Delva, baptise ce mois de juillet, mois de Nemours Jean-Baptiste et prévoit une série d’activités devant marquer la gratitude de la communauté culturelle envers l’icône que demeure cet homme à qui l’on attribue la paternité du Konpa Dirèk. « Nous déclarons le mois de juillet, mois de Nemours Jean-Baptiste. Nous allons organiser un ensemble d’activités pour rendre hommage à cette personnalité qui a marqué l’histoire de la musique haïtienne», peut-on lire sur le site dudit ministère. «La Culture, c’est l’âme, c’est la richesse du pays. Nous avons besoin de mettre cette richesse en valeur», dit le ministre de la Culture et de la Communication, M. Guyler C. Delva, en conférence de presse, en date du 5 juillet, dans l’un des locaux du MCC. De concert avec un représentant de la Fondation Nemours Jean-Baptiste, partenaire de l’initiative au même titre que l’Institut d’Etudes des Recherches Africaines (IERAH) de l’Université d’État d’Haïti (UEH), le ministre Delva a dévoilé le calendrier des différentes activités devant marquer la période. Alors que le 26 juillet sera déclaré, d’après le ministre, Journée Nationale du Compas, un buste de Nemours Jean-Baptiste sera érigé sur la place Sainte-Anne, en cette occasion. Conférences-débat, projections et concerts ponctueront le mois de Nemours, selon le titulaire du MCC. Un Fonds Nemours Jean-Baptiste sera également créé et permettront aux acteurs et créateurs bénéficiant de cette belle invention, de contribuer au profit des proches du musicien qui aurait 100 ans, s’il vivait encore.
Réginald Boulos encourage une enquête sur les fonds PetroCaribe
Intervenant sur vision 2000, à l’émission : « L’invité du jour », Réginald Boulos a profité de son intervention pour faire l’inventaire de ses réalisations et pour démentir, en passant, les rumeurs circulant sur sa réputation. L’homme d’affaires a affirmé qu’il est juste un citoyen haïtien voulant apporter sa pierre au développement de son pays. Sur fond de combat contre la corruption, il a déclaré dans la foulée, que les coupables de la dilapidation des fonds PetroCaribe doivent être jugés pour leurs actes. « Le Président Jovenel Moïse a des décisions difficiles à prendre qui doivent aller dans le sens de la transparence. Il doit relancer l’enquête PetroCaribe sur les 10 dernières années avec une assistance internationale et un audit indépendant », a-t-il dit. Le vandalisme et les saccages des entreprises survenues au cours du week-end allant du 6 au 8 juillet n’ont pas épargné le docteur Boulos qui a vu plusieurs succursales de son entreprise Délimart réduites en cendres. Suite à ces épisodes, l’entrepreneur avait rédigé une lettre à la nation ayant suscité de vives polémiques sur les réseaux sociaux.
Fanm Kore Fanm à la rescousse des habitants de Fonds-Verrettes
À Boukan Ferdinand, localité de Fonds-Verrettes, (département de l’Ouest), les soins de santé font cruellement défaut. L’association Fanm Kore Fanm, qui a organisé le week-end écoulé une clinique mobile dans la zone avec le support de «Opération underground railroad », lance un cri d’alarme aux autorités. Les habitants qui tombent malades doivent marcher des kilomètres pour se faire soigner en République Dominicaine, sinon ils ont recours aux méthodes rudimentaires. Un véritable calvaire. L’association Fanm Kore Fanm, pour venir en aide, avec le support d’Opération underground railroad, a organisé le week-end écoulé plu précisément le samedi 21 juillet 2018, une journée de clinique médicale (sous forme de clinique mobile) au bénéfice de plusieurs centaines d’enfants en situation vulnérable. De nombreuses personnes, en particulier des enfants malades, ne savent pas à quel saint se vouer, ils n’ont pas accès aux soins de santé, regrette Mme Sabine R. Martelly. Cette initiative prise de concert avec le député de la circonscription de Fonds-Verrettes, Pierre Jude Destiné et le maire de la commune Charles Jean Hubert, a permis aux parents de recevoir des soins gratuits et des médicaments, grâce au précieux concours de deux vedettes américaines: Michael Pettaway Tomlin dit Mike Tomlin, entraîneur au niveau de la National Football League (NFL).
Des CASECs réclament sept (7) mois d’arriérés de salaire
Gomer Saint-Louis dénonce les promesses non tenues du ministère de l’Intérieur à l’endroit des collectivités. M. Saint-Louis estime qu’il est anormal que les sections communales continuent d’être traitées en parents pauvres. Après sept (7) mois d’arriérés de salaire, il invite les CASEC des autres régions à être vigilants et à forcer l’État central à honorer ses engagements. Rappelons que selon la Constitution de 1987 amendée de la République d’Haïti, les Collectivités territoriales sont des institutions politico-administratives territoriales dans l’État d’Haïti. Ce sont des divisions territoriales. Elles sont en fait caractérisées principalement par une dénomination, une population, une superficie bien délimitée du territoire national, un conseil et une assemblée d’élus.
Le comité de pilotage des États Généraux, en grande difficulté
Les violons ne s’accordent pas entre les membres du comité de pilotage des États Généraux Sectoriels de la Nation. Selon René Julien, beaucoup de manœuvre visent la dissolution dudit comité. Rien ne va plus au sein du Comité de Pilotage des États Généraux Sectoriels de la Nation. Après les défections et démissions en série, les dénonciations se poursuivent. René Julien, un des membres de ce comité, dénonce des manœuvres tacites, visant la dissolution de cette structure. Le juriste qui s’est gardé de citer de noms croit qu’aucun progrès n’est possible sans un véritable dialogue national entre les fils et les filles d’Haïti ». Pourtant, selon le coordonnateur Louis Naud Pierre, le secrétariat technique des États Généraux Sectoriels de la Nation poursuit sa série de rencontres. Le secrétariat technique doit s’entretenir avec les Secteurs Santé et Protestant au cours du mois d’août prochain. Dans son agenda, le secrétariat technique prévoit également de rencontrer les partis politiques.
Des vodouisants veulent combattre les discriminations
Lancement officiel, le lundi 23 juillet 2018, d’un projet baptisé « évaluation et sensibilisation contre la discrimination faite aux vodouisants » par la Confédération nationale des vodouisants haïtiens (konferans nasyonal vodouyizan ayisyen). Ce projet dont la durée s’étendra sur une période de trois (3) mois, dans six (6) régions du pays, est supporté par la section des Droits de l’homme de la Mission des Nations Unies pour l’appui à la Justice en Haïti (MINUJUSTH). Il vise, entre autres, à lutter contre les discriminations dont sont victimes les vodouisants dans la société. Grands serviteurs, Ougan, Mambo, Gwètòde, ils étaient plusieurs dizaines à participer à la cérémonie de lancement officiel de ce projet. Dans ses propos de circonstances, la Manbo Euvonie Georges Auguste, l’une des responsables de la KNVA, explique que des individus à travers tout le pays sont discriminés en raison de leur croyance dans le Vaudou. Dans le cadre de projet, vingt-sept (27) enquêteurs seront répartis en équipe et seront déployés sur le terrain, en vue de s’enquérir de la situation des vodouisants dans les six (6) communes ciblées. Le projet d’évaluation et de sensibilisation contre la discrimination faite aux vodouisants est supporté à 70% par la section droits de l’homme de la MINUJUSTH. Le numéro 1 de cette section, Krs Manonic Milos, s’en réjouit.
La Mairie de Cité-Soleil crée des Préfac pour des aspirants étudiants
Un programme de Préfac a été mis en place à Cité-Soleil au profit de 300 jeunes qui viennent de boucler leurs études secondaires. L’initiative est de la Mairie de la Commune et du Bureau du député Pierre Lemaire. Voulant inciter les jeunes à intégrer les espaces universitaires haïtiens, tant publics que privés, le député Pierre Lemaire et le cartel de la mairie de Cité-Soleil emploient une stratégie : des préfacs. Une sorte de formation en continue qui, depuis son introduction dans le milieu éducatif haïtien, consiste à assurer une mise à niveau des bacheliers, avant les examens d’admission pour les universités. Cette stratégie est pour le député de Cité-Soleil, une arme de construction massive, pouvant aider la commune à combattre la délinquance. La notion de préfac peut être sujette à controverse – certains pensent qu’il ne s’agit que d’une activité à but lucratif, d’autres non – on ne peut cependant ignorer son utilité pour les postulants, ni son importance pour les étudiants.
Le gouvernement dominicain a investi 16 millions de dollars dans le café sur 4 ans
Alors que la rouille est responsable de la destruction de près de 70% des plantations, la principale association des producteurs de café en République dominicaine évoque la somme de 6 milliards de pesos dominicains pour revigorer la filière sur une période de quatre ans tandis que l’ONG Oxfam parle de 15 milliards de pesos dominicains sur 15 ans quand le gouvernement n’a investi que 800 millions de pesos dominicains sur les quatre dernières années. L’investissement du gouvernement est nettement inférieur aux 6 milliards de pesos dominicains (120,7 millions de dollars américains) sur quatre ans dans les plantations, nécessaires à la reprise de la production du café dominicain, estime la Confédération des producteurs de café dominicains (Concafed, en espagnol). La Concafed, qui réunit plus de 20 000 agriculteurs organisés en 186 associations au niveau national et trois fédérations dans différentes régions, a indiqué que la République dominicaine produit 300 000 quintaux de café par an, desquels elle exporte environ 30 000. D’un autre côté, elle importe plus de deux fois sa production annuelle pour répondre à la demande du marché. Oxfam, qui soutient les petits producteurs de café dans la reprise de la production et l’amélioration de la commercialisation, soutient que l’État doit investir chaque année au moins un milliard de pesos dominicains (plus de 20 millions de dollars américains) par an sur 15 ans pour renouveler 100% des plantations de café.
Plateau central, les bandits défient la police
Dans la soirée du samedi 21 juillet de l’année en cours, une entrepreneure, Ernante Jean, 34 ans, a reçu deux balles au thorax, à l’intérieur de sa boutique de produits alimentaires, à la rue Sténio Vincent. Macnet Marcelin, un agriculteur de 60 ans, a été assassiné par balles dans son champ dans la section Juanaria et deux conducteurs de taxi-motos, répondant au nom de Tinèg et Elondieu, ainsi connus, ont été retrouvés sans vie à Savane-à-Diane (Maïssade), samedi. Le samedi 23 juin 2018, trois individus ont séquestré une entrepreneure à l’intérieur de son entrepôt. Ligotée, frappée, anesthésiée, les bandits, après avoir commis leur anarque, circulaient librement ou sous le couvert de l’anonymat. Aucun cas d’arrestation n’est à signaler en dépit des plaintes des victimes et des alertes lancées par des organisations de défense des droits humains, rapporte un agent local d’une organisation de défense des droits humains. Selon les informations dont disposent les autorités policières, ces individus circulaient à moto et leurs rôles sont partagés. «Ils sont prêt à tout. Ils volent, tuent, ratissent et troublent la paix publique», rapporte un policier qui vient tout juste de tomber sous des mains criminelles. Ils ont pointé une arme sur moi. Ils m’ont frappé et isolé. «Les bandits défient la police», balance l’ingénieur-agronome Hodson Jacques, membre de la société civile. C’est inacceptable. Les gens de bien ne doivent pas laisser la place aux malfrats. Il est urgent de poser des actions concrètes pour contrer les actions des malfrats et déterminer les responsabilités. «Aujourd’hui, on assiste à une série d’assassinats ciblés. On a tendance à croire que nous n’avons pas affaire à du simple banditisme, c’est de la criminalité organisée», a-t-il souligné.
Une foule immense pour le 70e concert d’anniversaire de Septen au Cap
Des milliers de festivaliers ont pris part, le dimanche 22 juillet, au traditionnel concert d’anniversaire de l’Orchestre Septentrional sur le boulevard du Cap-Haitien. Entre feux d’artifices et lumière, Septen a fait vibrer la ville entière, à l’occasion de ses 70 ans. Le lundi 23 juillet, la Boule de feu internationale a signé, dans le cadre enchanteur de Lakay Restaurant, son nouvel album titré « Yon ti kout jé ». Le groupe a aussi donné rendez-vous à ses fans pour un banquet d’anniversaire, le jeudi 26 juillet, au Palais Sans-Souci et la soirée d’anniversaire, le vendredi 27 juillet, au « Temple de Septen », le Feu-Vert Night-Club avec comme groupe invité : Kaï.
Accusé d’avoir violé sa fille pendant 8 ans, Patrick Cadet est libéré
Le juge Ramoncite Alcimé, déjà décrié dans le cadre de l’affaire PetroCaribe, provoque un nouveau scandale au sein des organisations de droits humains. Ces dernières l’accusent d’avoir libéré dans des circonstances troublantes, un père répondant au nom de Patrick Cadet, qui a violé pendant plus de 8 ans, sa propre fille actuellement âgée de 16 ans. Alors que la victime dont nous nous gardons de citer le nom était une adolescente âgée de seulement 8 ans, Patrick Cadet (son père), un employé de l’ONA, a commencé à abuser d’elle sexuellement. Après plus de 96 mois qu’il a passé à jouir de l’orgasme de sa propre fille qu’il a d’ailleurs menacée d’assassiner à plusieurs reprises si la victime tentait de le dévoiler à quiconque, le dossier a malgré tout atterri devant le parquet de Port-au-Prince, vue que la victime ne pouvait plus garder ce secret qui déchirait atrocement ces entrailles. Arrêté par la police le 14 mars, le présumé agresseur a été libéré le 6 juin 2018. Après trois mois. La mère de la victime, Luda Guerrier, réclame justice et sollicite l’accompagnement de toute la société pour faire condamner son ex-concubin. Le Bureau des Avocats Internationaux et la Fondation Je Klere n’en reviennent pas. Ces organisations de défense des droits humains crient au scandale. Elles critiquent vertement le juge Ramoncite Alcimé qui a ordonné cette libération ainsi que le commissaire Brunet Salomon qui l’a approuvée. La mère de la victime, Luda Guerrier, dit croire que les autorités judiciaires ont été monnayées pour rendre cette décision. Le Bureau des Avocats Internationaux et la Fondation Je Klere crie au scandale. « Il s’agit d’une libération illégale », dénonce-t-il.
Deux individus lynchés suite à la mort d’un chauffeur de taxi-moto
La mort de Steevenson Douze, un chauffeur de motocyclette, a soulevé un vent de panique dans la localité de La Bastille, à Mirebalais. Le jeune homme a été assassiné dans l’après-midi du 25 juillet dernier en poursuivant trois individus qui revenaient d’un vol de motocyclette. Rattrapés par les chauffeurs de moto de la commune, ces individus ont été lapidés. Les cadavres de deux d’entre eux ont été brulés sur le coup. Les chauffeurs de taxi et quelques autres membres de la population ont amené le dernier homme devant le domicile des parents de Steevenson Douze, pour procéder à son exécution avant de bruler son cadavre. Cet acte est, pour eux, un moyen de se faire justice face à la montée de l’insécurité dans la commune de Mirebalais.
Altidor Jean Hervé / Me Moïse Jean Fride