Le directeur général de la Police nationale, Michel-Ange Gédéon, est sous pression des groupes proches, alliés ou amis du pouvoir. À la suite des évènements du 6 au 8 juillet 2018, la police est dans le collimateur de certains medias et des dirigeants proches du pouvoir. Ils ont mis en cause sa passivité au cours du soulèvement populaire. Des journalistes, des dirigeants politiques et des membres de la société civile proches de Jovenel Moïse ne déverser leur colère face au comportement de la police au cours des évènements, face à la population qui avait occupé massivement le béton. Ce comportement a provoqué la colère des sénateurs proches du pouvoir qui ont invité le directeur général de la Police nationale, Michel-Ange Gédéon, à venir par devant le Sénat pour répondre aux questions des parlementaires sur la passivité du corps qu’il dirige, au cours des émeutes allant du 6 au 8 juillet. Dans une lettre en date du 17 juillet, portant la signature du président du Sénat, Joseph Lambert, le chef de la police avait été convoqué pour le jeudi 19 juillet. Cette rencontre prévue la veille entre le directeur général de la PNH, Michel-Ange Gédéon, et les pères conscrits avait été annulée pour problème de planification, avait expliqué le vice-président du Sénat, Pierre François Sildor. Ce mardi 24 juillet 2018, au moment où nous mettons sous presse, le directeur Général de la PNH est auditionné au Sénat de la République. Des critiques ont été proférées contre les agents de la Police Nationale qui n’ont rien pu faire contre les actes de pillage, de vandalisme et de manifestations violentes qui ont éclaté peu après que le gouvernement de Lafontant ait annoncé l’augmentation du prix de l’essence. En marges de ces évènements, certaines entreprises ont été saccagées. Au moins 2 personnes, dont un policier, ont été tuées pendant ces soulèvements qui ont également causé la démission du Premier ministre, Jack Guy Lafontant.
Emmanuel Saintus