À 76 ans, un homme passe avec succès les examens de 9e Année fondamentale
C’est à 76 ans que Jeudy Jean Orel a passé ses examens officiels de 9e année fondamentale. Il a bel et bien réussi ces épreuves, à en croire le ministre Pierre Josué Agénor Cadet. En présence de toute sa famille, il a été honoré le vendredi 20 juillet, au local de l’Inspection du secondaire de Hinche par le ministre. Joie, satisfaction et fierté peuvent décrire l’ambiance qui y régnait. Au cours d’une cérémonie émouvante, Jeudy Jean Orel qui venait de passer les épreuves officielles de la 9e année fondamentale à l’âge de 76 ans, a été honoré en présence de beaucoup de personnalités, entre autres : le député de Boucan-Carré, le directeur départemental de l’éducation, des maires de la région et des cadres du ministère de l’Éducation nationale et de la Formation professionnelle (MENFP). Toujours premier de sa classe, Jeudy Jean Orel, humblement, suit régulièrement ses cours en compagnie d’enfants qui pourraient être ses arrières petits-fils. Mais, dans tout cela, il trouve sa fierté. « L’éducation, c’est le point de départ du développement durable. Elle peut élever un pays en dignité. C’est le processus qui améliore la vie des gens. Je suis convaincu que l’être humain peut apprendre à tout âge », a martelé le septuagénaire, entouré de ses enfants. Le natif de Boucan-Carré a ajouté au passage, qu’à 73 ans, il est retourné à l’école afin de concrétiser le rêve de terminer ses études pour s’évertuer ensuite dans l’enseignement. « Je veux, en second lieu, envoyer un message fort à la jeunesse de mon pays, que l’éducation est primordiale », a-t-il ajouté, avant de rappeler que ce jour d’hommage sera inoubliable.
Profonde amertume de l’entrepreneur Réginald Boulos
Le commerce a été durement éprouvé lors des récentes émeutes du 6 au 8 juillet 2018. Parmi les entreprises victimes : la chaîne de supermarchés Délimart. Son propriétaire, Dr Réginald Boulos, indique, dans une lettre ouverte, avoir vécu avec une profonde amertume, l’action violente exercée contre les entreprises dans lesquelles il est associé. ¨Ces entreprises sont le fruit de plus de quarante-deux années de travail éprouvant, de longues nuits de réflexion et d’investissements continus, preuve de ma foi inébranlable dans mon pays¨, précise Réginald Boulos, dans cette lettre ouverte.
Alerte sur une tentative d’arnaque contre des clients d’une banque locale
Le centre de veille de l’Observatoire du numérique en Haïti (OBNH) met en garde contre une tentative d’arnaque contre des clients d’une banque haïtienne, dans une note en date du 20 juillet. Il exhorte tout client à éviter, jusqu’à nouvel ordre, toute transaction ou tentative de connexion aux plateformes bancaires en ligne en Haïti. Il informe la population en général et les usagers des services bancaires en ligne en particulier, qu’une tentative de «phishing» visant une banque locale, a été détectée. « L’arnaque consiste en une reproduction fidèle du site de la banque, qui vise à collecter les données personnelles des utilisateurs, pour ensuite les utiliser à leur insu, afin d’accéder à leurs comptes en banque, via le site web authentique », précise l’OBNH. Des mesures appropriées seront communiquées dans les meilleurs délais, par les responsables de la banque, alertés sur cet acte de piratage, indique-t-il, annonçant la poursuite de ses investigations concernant l’attaque.
«Konbit ayisyen pou lojman altènatif» sollicite la démission du président Jovenel Moïse
L’organisation «Konbit ayisyen pou lojman altènatif (KAYLA) appelle la population à se mobiliser sans relâche pour forcer le président Jovenel Moïse à laisser le pouvoir. « Le pouvoir actuel et les parlementaires sont une véritable déception pour le pays », déplore le secrétaire exécutif de KAYLA, Reyneld Sanon, lors d’une conférence de presse, le vendredi 20 juillet 2018. Islande Séac, un membre de l’organisation, croit que la lutte visant la démission du chef de l’État permettrait la mise en place d’un nouveau pouvoir capable de mettre la main au collet de toutes les personnes impliquées dans la corruption, notamment la dilapidation de plus de trois milliards de dollars des fonds PetroCaribe. Les émeutes des 6 et 7 juillet derniers sont le résultat de la frustration populaire générée par l’application de mauvaises décisions du pouvoir, en complicité avec les parlementaires et la bourgeoisie, au détriment des intérêts de la population, selon KAYLA.
La séance d’interpellation du PM Lafontant, une gifle pour les députés
Un groupe constitué de sept (7) organisations de la société civile, dans une note conjointe, publiée en date du jeudi 19 juillet 2018, qualifie de gifle pour l’assemblée des Députés, la décision de Jack Guy Lafontant de se présenter à la séance d’interpellation du samedi 14 juillet 2018, alors qu’il avait déjà remis sa démission au président de la République, Jovenel Moïse. « Ces comportements de Lafontant, une gifle pour l’Assemblée des députés, réaffirment que les autorités de l’État ne respectent aucunement la Constitution, les principes républicains et surtout les citoyens », dénoncent ces organisations. « Jack Guy Lafontant a annoncé que son gouvernement avait remis sa démission au Président de la République avant même de se présenter par devant l’Assemblée, acte non-conforme à la Constitution, aux principes démocratiques et à la bonne gouvernance. Un gouvernement démissionnaire n’a pas le droit d’entrer au Parlement (article 161 et suivants de la Constitution) », lit-on dans la note.
Haïti parmi les pays avec le taux d’esclavage moderne le plus élevé
Haïti et le Venezuela sont les deux pays avec la plus forte incidence de l’esclavage moderne en Amérique latine, selon un rapport publié par la Walk Free Foundation et présenté aux Nations Unies. Selon les chiffres présentés par l’institution, 59 000 personnes seraient victimes d’esclavage en Haïti. Des chiffres pas loin de ceux du Venezuela où environ 174 000 personnes souffrent de cette situation, soit un taux de 5,6 pour 1 000 habitants, le plus haut de toute la région. « Ce rapport, préparé avec des données de 2016, définit l’esclavage moderne comme toute situation d’exploitation qu’une personne ne peut abandonner, en raison de menaces, de violence, de coercition, d’abus de pouvoir ou de tromperie », explique Listin Diario, dans un article. Après le Venezuela et Haïti, la République Dominicaine, Cuba et le Honduras sont les pays des Amériques avec un plus grand nombre d’esclaves modernes. En chiffres absolus, le nombre le plus élevé de victimes se trouve au Mexique, où Walk Free estime que quelque 341 000 personnes (2,7 pour 1 000) souffrent de cette situation. Près de deux millions de personnes seraient victimes de cette réalité dans les Amériques. Un peu plus d’un tiers serait pris au piège de dettes, selon les auteurs du rapport.
MSF ferme leur hôpital à Delmas 33
Les femmes présentant une grossesse à risque, ayant des urgences obstétricales et en quête de soins, n’ont plus besoin de se rendre à Delmas 33. Officiellement, le Centre de référence en urgences obstétricales (CRUO) de Médecins sans frontières (MSF) est fermé, a confirmé le chef de mission de MSF-Hollande, Michelle Chouinard. « Nous ne recevons plus de patients. L’hôpital est fermé. Merci de votre compréhension », lit-on sur une affiche accolée sur la façade principale de l’hôpital. Contrairement à ce qui a été annoncé, les responsables de MSF ont mis un terme au projet de CRUO deux mois plus tôt que prévu. « Le plan de départ était d’arrêter les admissions au CRUO à la fin de septembre. Cependant, au fur et à mesure que la nouvelle s’est répandue… les patientes venaient vers le CRUO de moins en moins et la tendance s’est maintenue en mars, avril et mai. Ceci a contraint MSF à prendre la décision de fermer l’hôpital, deux mois plus tôt que prévu initialement », a expliqué Michelle Chouinard en interview exclusive au journal, le mardi 17 juillet. Le CRUO était un centre se focalisant sur les complications de grossesse uniquement, l’une des rares structures hospitalières en Haïti offrant des services gratuits, qui recevait des cas d’éclampsie, de prééclampsie, d’hémorragie obstétricale, de dystocie ou rupture utérine.
Un nouveau parti politique est né
Une nouvelle structure vient de faire son apparition dans le paysage politique haïtien. Il s’agit du parti Force Citoyenne pour l’Unification de la Société Haïtienne (FOCUS Haïti), présentée, sur les fonts baptismaux à Mirebalais, commune du département du Centre. La nouvelle structure parue sur l’échiquier politique est née à Mirebalais, mais n’est pas pour autant un parti politique régional. L’ex-député de Mirebalais, Jean Claude Lubin est membre du comité directoire. Ils sont, pour la plupart, des avocats qui se disent dévoués pour l’unification de la société haïtienne. Selon le coordonnateur général, l’idée de la création de ce parti est venue du constat fait par un ensemble de citoyens engagés, sur la vie menée par la plus grande majorité de la population et de la montée vertigineuse de l’immoralité et de la corruption au sein de la classe politique haïtienne. Ce parti accouché par un ensemble de jeunes pour apporter leur contribution à la vie politique et toucher les besoins de la population, est à tendance de droite. «Faire de la politique autrement» est le credo de FOCUS Haïti, soulignent les responsables de ladite structure.
Les employés des places publiques reçoivent une deuxième tranche
Le ministère de l’Intérieur et des Collectivités territoriales (MICT) a procédé le vendredi 20 juillet 2018 au versement des arriérés de salaire aux employés des places publiques. Évalué à quelque 17 millions de gourdes pour six mois, ce processus de paiement, selon Fednel Monchéry, directeur général de ce ministère, concerne la 2e tranche salariale sur 24 mois d’arriérés de salaire desdits employés dont la somme totale est de l’ordre de 65 millions de gourdes. Une initiative qui, estime Fednel Monchéry, témoigne de l’effort consenti par l’État haïtien pour honorer ses dettes envers ces travailleurs. Près de 600 employés affectés à l’entretien et au nettoyage des places publiques sont concernés par ces versements. Venus des communes de Tabarre, de Port-au-Prince, de Delmas et de Pétion-Ville, ces employés, munis de pièces d’identité, d’une carte d’enregistrement contenant leur nom et leur numéro de CIN remise par ledit ministère, se sont massés devant les locaux du MICT. Jeunes hommes, jeunes femmes et personnes entre deux âges ont tous répondu à l’appel, sans oublier des femmes enceintes et des personnes âgées. Des employés, satisfaits, estiment qu’il était temps que les responsables du MICT s’acquittent de leurs dettes envers eux. Soufflant un ouf de soulagement, certains, ayant déjà reçu leur paie de six mois, disent attendre déjà leur dernière tranche de paiement.
14 mois de salaire et la régularisation de leur statut
Inaugurés par l’ex-Premier ministre Jack Guy Lafontant le vendredi 4 août 2017, les CRLDI de Jacmel et de Marigot abritent, entre autres, le bureau régional de l’immigration et de l’émigration, les services d’extraits des archives ainsi que le bureau de l’office national d’identification (ONI). Depuis l’implantation et l’opérationnalisation de ces structures dans le Sud-Est, les employés affirment n’avoir reçu aucun salaire des instances concernées, malgré les démarches entreprises. Ce mouvement de protestation vise à forcer les autorités à se pencher sur leur dossier. Le 22 juin 2018, les concernés avaient acheminé une correspondance à Jude Pierre Michel Lafontant, délégué départemental du Sud-Est. Cette lettre, qui a été paraphée par neuf (9) employés, avait pour objectif principal de rappeler au représentant de l’Exécutif dans la région, qu’ils ont été recrutés depuis juin 2017, à la suite d’un concours organisé par l’État haïtien, sous le leadership du délégué du Sud-Est. « Jusqu’à date, nos conditions de travail ne sont pas établies. Nous n’avons reçu aucune lettre de nomination, ni signé un contrat, voire recevoir nos émoluments pour les services fournis », a déclaré Osse Manuel Recule, le lauréat de ce concours, employé du CRLDI de Marigot. Il critique énergiquement le laxisme des autorités qui, selon lui, n’ont rien fait pour régulariser cette faiblesse.
La BRH dans une nouvelle mission
La Banque de la République d’Haïti (BRH) vient de publier un appel à manifestation d’intérêt « pour la sélection d’une firme, en vue de la réalisation d’études de faisabilité des projets prioritaires et l’élaboration d’une stratégie de mise en œuvre ». Selon cet appel à manifestation d’intérêt signé du gouverneur Jean Baden Bubois, « la Banque de la République d’Haïti (BRH), organisme public jouissant de la personnalité juridique et de l’autonomie financière, ayant son siège social à Port-au-Prince, compte recruter une firme de consultation qui aura pour mission d’accompagner le gouvernement haïtien dans :
– 1) la réalisation d’études de faisabilité des projets stratégiques prioritaires ;
– 2) le montage des dossiers d’appel d’offres pour ces projets prioritaires ;
– 3) la participation à l’évaluation et à la sélection des firmes d’exécution ;
– 4) l’élaboration de plans destinés à faire la promotion auprès de potentiels investisseurs en vue d’obtenir les fonds nécessaires pour la réalisation desdits projets ».
Le choix du nouveau PM ne se fera pas attendre, croit Guichard Doré
Au Palais national, le président Jovenel Moïse continue de rencontrer des secteurs de la société haïtienne pour discuter de la crise actuelle. Après s’être entretenu avec la Chambre de commerce et d’industrie d’Haïti et la Fédération protestante, le chef de l’État a rencontré des syndicats et une partie du secteur Vaudou. Selon son conseiller Guichard Doré, sur Magik 9, ces consultations permettront au président de se faire une opinion de la compréhension de ces secteurs organisés sur la crise. « Ces secteurs ont partagé leurs préoccupations avec le chef de l’État. Ils ont exprimé leurs propositions et recommandations. Il fera sa synthèse, en fonction de laquelle il pourra construire le profil du nouveau Premier ministre qu’il aura à choisir en consultation avec les deux Chambres », a-t-il expliqué. Interrogé sur le délai que pourrait se donner le président pour ces consultations, Guichard Doré n’a pas avancé de date. Toutefois, il estime que cela ne devrait pas durer. « Il faut que le président se donne tout de même du temps afin de pouvoir rencontrer le maximum de secteurs et de personnalités emblématiques de la société », dit-il. Par ailleurs, le conseiller a indiqué que le choix du nouveau PM ne se ferait pas attendre. « Car il y a des besoins urgents, notamment la préparation de la rentrée des classes, la période cyclonique, etc. », argue-t-il.
Joseph Lambert indique qu’il n’est pas intéressé
Les rumeurs laissaient croire qu’il tirait les ficelles pour se positionner en successeur de Jack Guy Lafontant à la tête de la Primature. Le sénateur Joseph Lambert fait taire les rumeurs en indiquant, au Nouvelliste, qu’il n’est pas intéressé à quitter le Sénat, quatre ans avant la fin de son mandat, pour aller diriger le deuxième gouvernement de Jovenel Moïse… « Je ne crois pas que je sois un candidat au poste de Premier ministre », a affirmé le président du Sénat. « Je dispose d’un mandat de sénateur de six ans qui prendra fin jusqu’en 2023 », a avancé Joseph Lambert. Il croit qu’il peut continuer à servir le pays comme sénateur de la République. « Le moment venu, je peux être utile à mon pays dans n’importe quel autre secteur », a-t-il dit au journal. Contrairement à son collègue à la tête de la Chambre des députés, Gary Bodeau, qui estime que le prochain Premier ministre devrait être issu de la société civile, le président du Sénat croit, quant à lui, que le successeur de Jack Guy Lafontant peut être quelqu’un du secteur des affaires, de la société civile ou de n’importe quel autre secteur, pourvu qu’il ait la capacité de s’asseoir avec toutes les couches de la société.
Le Bureau des Avocats Internationaux (BAI) va porter plainte contre les autorités
Le Bureau des avocats internationaux (BAI) et le « Kolektif viktim kay kraze Pèlerin 5 », lors d’une conférence de presse tenue le mercredi 18 juillet, ont dressé le panorama des dispositions qu’ils comptent entreprendre à la suite de l’expulsion des familles de Pèlerin 5 au début du mois de juillet. Dénonçant cette expulsion qui a conduit à la destruction de plusieurs maisons, le BAI soutient qu’il va porter plainte contre les autorités haïtiennes ayant participé à ces perturbations qui laissent des familles dans la tourmente. « L’évènement survenu à Pèlerin 5, où des autorités, accompagnées de plusieurs unités de la Police nationale d’Haïti, ont procédé à la destruction de huit maisons, est une grave violation des droits des personnes habitant ces différentes maisons », a tempêté Me Mario Joseph, président du Bureau des avocats internationaux (BAI). Étudiant les possibilités d’accompagner juridiquement les victimes qui réclament actuellement justice et réparation, l’homme de loi a promis de poursuivre en justice des autorités, notamment le Premier ministre démissionnaire : Jack Guy Lafontant, le chef du parquet de Port-au-Prince: Me Clamé Ocnam Daméus et le secrétaire d’État à la Sécurité publique: Ronsard St-Cyr. Défendant la cause des victimes, Me Mario Joseph qualifie l’évènement survenu à Pèlerin 5 d’une expulsion préméditée. Selon lui, des autorités de l’État devront répondre de leurs actes qu’il juge illégaux.
Remise de la Légion d’Honneur à Florence Élie
L’Ambassadeur de France en Haïti, Mme Élisabeth Beton Delègue, a remis l’insigne d’Officier de l’Ordre national de la Légion d’Honneur, à Mme Florence Élie, ancienne Protectrice du Citoyen en Haïti, lors d’une cérémonie le 16 juillet 2018 à la Résidence de France. Tout au long de sa carrière exemplaire, tant au plan national qu’à l’international, Mme Élie s’est illustrée par son engagement continu en faveur du renforcement de l’État de droit et de la protection des droits humains. Consultante pour des instances aussi diverses que l’UE, la BID, la Banque mondiale, l’OEA ou encore l’USAID, Mme Élie a également exercé les fonctions de Conseillère spéciale des Nations unies au Timor Oriental. Ses responsabilités successives dans l’administration haïtienne l’ont conduite à participer à la conception ainsi qu’à la mise en œuvre de réformes clés du système juridique haïtien. Dans le domaine des droits humains, Mme Élie a notamment préparé le procès des auteurs du massacre de Raboteau en 1994 dont les jugements rendus en 2002 ont permis la condamnation des coupables. Directrice de l’Office de Protection du Citoyen entre 2009 et 2015, Mme Élie a contribué de façon déterminante à son renforcement. Elle s’est notamment engagée dans le traitement individuel de la détention provisoire prolongée et a œuvré en faveur des conditions d’incarcération des détenus, notamment des jeunes en conflit avec la loi. Grâce à son action, la protection des mineurs dans les camps de fortune a été améliorée et de nombreux plaidoyers, particulièrement dans les écoles, ont été conduits dans tout le pays.
Reprise des activités à l’OAVCT
Les crises à répétition qui secouent cette institution depuis environ un an, ne sont pas encore dénouées, mais les syndicalistes ont estimé nécessaire de rouvrir provisoirement les services, après des semaines d’inactivité, a expliqué leur porte-parole, Roudy St-Juste. Pour l’heure, les opposants au comité de restructuration se disent dans l’attente d’une décision de la Présidence, relative au replacement de cette structure dont le mandat est arrivé à terme le 30 juin dernier, a indiqué monsieur St-Juste. Parallèlement, il en a profité pour annoncer la tenue d’une audience à la Cour des comptes, concernant le dossier des centaines d’employés mis en disponibilité. Notons que cette institution était dysfonctionnelle depuis plusieurs mois. Le Président de la commission technique de restructuration de l’Office d’assurance véhicule contre tiers (OAVCT), Wolf Dubic, avait dénoncé des employés qui, selon lui, ont saboté le système informatique de l’OAVCT.
Des partis politiques saluent la démission du PM
Qu’il s’agisse de Clarens Renois du parti UNIR, Edmonde Supplice Beauzile de la Fusion ou encore Assad Volcy de l’Orientation Démocratique pour Haïti, tous croient que cette démission est arrivée un peu trop tard. En effet, pour l’ancien candidat à la présidence, Clarens Renois, coordonnateur national du parti UNIR, cette démission est loin d’être une surprise puisqu’il fallait qu’un fusible saute après les violentes émeutes survenues les 6, 7 et 8 juillet dernier. De son côté, l’ancienne sénatrice Edmonde Supplice Beauzile a salué l’acte posé par Jack Guy Lafontant, tout en estimant qu’il a été mal accompli. En effet, la présidente de la Fusion croit savoir que c’est par Whatsapp que le Premier ministre a informé le chef de l’État de sa démission. Quant à lui, le coordonateur de l’Orientation démocratique pour Haïti est très acide envers le Premier ministre démissionnaire. Pour Assad Volcy, il n’y a pas lieu de parler de démission formelle sinon que d’une simple déclaration. Ce qui s’est passé au Parlement samedi dernier n’est que du théâtre, selon l’ancien candidat malheureux au Sénat.
Victime d’attaques, Radio Métropole lance une mise en garde
Depuis quelques temps, Radio Métropole et ses journalistes sont pris pour cible par un secteur jusqu’ici non clairement identifié. En effet, les attaques verbales, les tentatives d’agressions physiques sont de plus en plus systématiques. Pas plus tard que le week-end écoulé, des journalistes de la station, qui couvraient la manifestation de l’opposition, ont été victimes d’injures de la part d’individus qui n’ont pas caché leur haine contre le média, Métropole, qu’ils affublent de toutes sortes d’épithètes. L’agression verbale allait prendre une tournure plus sérieuse quand le bus à bord duquel se trouvaient les journalistes a essuyé des jets de pierres. À chaque moment de trouble politique de ces dernières années, un media de la place se plait, en toute quiétude et en toute impunité, à proférer des menaces contre les journalistes de Métropole et d’autres stations de la région métropolitaine, incitant ainsi ses fanatiques à s’en prendre frontalement à eux. Radio Métropole attire l’attention sur ces faits qui traduisent l’intolérance la plus totale, tout en rappelant au passage que démocratie et violence ne peuvent en aucun cas faire bon ménage. Si les menaces persistent, Radio Métropole se verra obligée de ne couvrir ni faire état des activités de ce secteur, puisque face à son intolérance grandissante, la station n’entend nullement exposer la vie de ses journalistes ainsi que ses matériels.
Mgr. Launay Saturné, nommé archevêque du Cap-Haïtien
Mgr. Eugène Martin Nugent a confirmé que le Saint-Père, le Pape François, a nommé Mgr. Launay Saturné (Président de la Conférence Épiscopale d’Haïti CEH et Évêque du diocèse de Jacmel), comme nouvel Archevêque métropolitain du Cap-Haïtien. Il remplace Mgr Max Leroy Mésidor, intronisé archevêque de Port-au-Prince, en janvier 2018. « La nonciature apostolique en Haïti exhorte tous les prêtres, les religieux, les religieuses ainsi que les fidèles laïcs à accueillir, avec un esprit de foi et d’espérance, cette décision du Saint-Père, qui est l’expression de son attention paternelle et de sa sollicitude pastorale à l’endroit de l’Église qui est en Haïti et de tout le peuple haïtien. Tous les fidèles ainsi que les personnes de bonne volonté sont invités à prier pour Son Excellence, Monseigneur Launay Saturné et pour l’archidiocèse du Cap-Haïtien [comprenant les diocèses de Fort-Liberté, de Hinche, des Gonaïves et de Port-de-Paix], afin que l’Esprit du Seigneur puisse continuer à travailler efficacement dans son Église, de sorte que, par un fécond et sage exercice du ministère sacré, notre peuple puisse trouver dans le Christ, une abondance de vie, » a expliqué Mgr Eugène Martin Nugent. La nomination de Mgr. Saturné à l’Archevêché du Cap-Haïtien intervient quelques semaines après des dissensions entre le président de la conférence épiscopale et l’administration de Jovenel Moïse. Le prélat avait critiqué l’annonce de la hausse des prix de l’essence et dénoncé la mauvaise gouvernance.
5 prisonniers, blessés lors d’une tentative d’évasion
Cinq prisonniers ont été blessés, lors d’une tentative d’évasion à la prison civile des Gonaïves, dans la nuit du dimanche 15 au lundi 16 juillet 2018. Blessés par des objets tranchants qu’ils ont eux-mêmes fabriqués, à l’intérieur de leur cellule, les prisonniers reçoivent des soins médicaux, rapporte la commissaire du gouvernement, près le tribunal civil des Gonaïves, Marie Paule Clerjuste Valentin. Les prisonniers, qui ont tenté de s’évader, ont estimé trop lourdes leurs peines de prison. Au cours des dernières assises criminelles aux Gonaïves, trois d’entre eux ont été condamnés à une peine de douze ans de prison, souligne-t-elle. Il n’y a pas eu de morts, ni de fugitifs, au cours de cette tentative d’évasion dans laquelle seraient impliqués 13 prisonniers. Les agents pénitentiaires ont vite repris le contrôle de la prison. La commissaire du gouvernement près le tribunal civil des Gonaïves, en a profité pour annoncer un renforcement des mesures de sécurité pour éviter la répétition de tels actes.
Communiqué des organisations et plateformes : CARDH, RNDDH, CEDH, CE-JILAP, CRESFED, POHDH et SKL
Le Centre d’analyse et de recherche en droits de l’homme (CARDH), le Réseau National de Défense des Droits Humains (RNDDH), le Centre Œcuménique des Droits Humains(CEDH), la Commission Épiscopale Nationale – Justice et Paix (CE-JILAP), le Centre de Recherche et de Formation Économique et Sociale pour le Développement (CRESFED), la Plateforme des Organisations Haïtiennes des Droits Humains (POHDH) et le Sant Karl Lévêque (SKL) déplorent l’incident survenu à la Chambre des députés, lors de la séance d’interpellation du Premier Ministre Jack Guy Lafontant, le 14 juillet 2018. Ce dernier a annoncé que son gouvernement avait remis sa démission au Président de la République avant même de se présenter par devant l’Assemblée, acte non-conforme à la Constitution, aux principes démocratiques et à la bonne gouvernance. Un gouvernement démissionnaire n’a pas le droit d’entrer au Parlement (article 161 et suivants de la Constitution). Ces comportements, une gifle pour l’Assemblée des députés, réaffirment que les autorités de l’État ne respectent aucunement la Constitution, les principes républicains et surtout les citoyens.
Le MENFP publie les résultats partiels du baccalauréat pour deux départements
Le ministère de l’Éducation nationale et de la Formation professionnelle (MENFP) a publié les résultats partiels du baccalauréat pour les départements du Sud et du Plateau central (centre). Pour la session ordinaire, relative aux nouveaux candidates et candidats, le département du Sud accuse un taux de réussite de 60,01% alors que ce taux est de 54,42 % pour le Plateau central, informe un communiqué du MENFP. Pour la session des recalés, 20,97% des participantes et participants sont admis dans le Sud, soit 164 admis sur 782 participants. Dans le Plateau central, le taux de réussite s’élève à 33.84%, soit 489 admis sur 1 445 participants. Les examens tenus dans les départements du Sud et du Centre ont été bien organisés, applaudit le directeur de l’enseignement secondaire, Renan Michel. Il dit, par contre, attendre la disponibilité de tous les résultats avant d’y effectuer une analyse en profondeur.
Des organisations de droits humains continuent d’exiger une indemnisation
Des organisations de droits humains, nationales et internationales, continuent de réclamer de l’Organisation des Nations Unies (ONU) une indemnisation significative des victimes du choléra en Haïti. L’ONU semblerait uniquement favoriser des solutions communautaires pour les victimes, sans un plan d’action pour explorer les paiements individuels, critiquent-elles, dans une lettre en date du 16 juillet, adressée au secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres. La lettre a été signée par plus d’une soixantaine d’organisations de droits humains dont d’importants groupes internationaux de défense des droits humains, notamment Amnesty International et le Service international des droits humains, entre autres. Les organisations déplorent le fait que l’ONU n’ait engagé aucune discussion publique sur la rémunération individuelle, alors que sa responsabilité est d’assurer un recours complet, efficace et transparent, y compris une indemnisation significative des victimes. « L’indemnisation des morts et des blessés est également prévue par la loi haïtienne et le cadre juridique des Nations Unies régissant les réclamations des tiers », poursuivent-elles. Elles estiment qu’une décision d’abandonner la compensation ne peut être prise sans consulter les victimes. En 2016, les Nations Unies ont finalement reconnu leur responsabilité dans l’introduction, en octobre 2010, de l’épidémie du choléra en Haïti par un contingent de casques bleus népalais.
Des organisations paysannes souhaitent un changement de système
La plateforme «4 G kontre», regroupant quatre (4) organisations paysannes nationales, prône un changement d’État, passant par la démission de l’actuel chef de l’État et la mise en place d’un gouvernement de transition. Ce gouvernement de transition aurait pour tâche de convoquer une conférence nationale souveraine pour travailler à un changement de système, souhaite-t-elle dans une note. Elle appelle tous les secteurs à se mettre d’accord sur la mission de ce gouvernement qui devrait discuter avec tous les groupes sociaux, dans le sens des intérêts du pays. Des tractations sont actuellement en cours, au niveau de la Présidence et du Parlement, pour la mise en place d’un nouveau gouvernement. Suite à l’annonce de l’augmentation des prix des produits pétroliers, des mobilisations populaires violentes enclenchées du 6 au 7 juillet 2018 ont provoqué la démission du Premier ministre Jack Guy Lafontant, le samedi 14 juillet 2018, malgré un retrait de cette mesure. La plateforme «4 G Kontre» appelle le Pouvoir à mettre fin aux persécutions politiques commises contre les citoyennes et citoyens sans aucune preuve, suite à ces récents événements. L’action publique doit être plutôt mise en mouvement par le pouvoir judiciaire contre les personnes impliquées dans la dilapidation d’environ trois (3) milliards de dollars des Fonds PetroCaribe, ainsi que dans les corruptions au sein de l’administration publique, encourage-t-elle.
Assassinat d’une inspectrice du bureau de l’immigration
Arnolda Joseph, inspectrice de la Direction de l’Immigration et de l’Émigration dans le département du Nord, a été assassinée par balles, à Babiole, banlieue sud de la ville du Cap-Haïtien, par des individus non-identifiés, dans l’après-midi du samedi 14 juillet. Le MICT se dit consterné par ce décès tragique et réclame justice. La victime était en uniforme et revenait de son service à l’aéroport du Cap-Haïtien, lorsqu’elle fut atteinte de plusieurs projectiles, selon ce que précise une note du ministère de l’Intérieur et des Collectivités territoriales (MICT). Mme Joseph a été attaquée à proximité de sa résidence, peu après 14h00, à bord de son véhicule, explique la note. Les auteurs de ce meurtre ont malheureusement eu le temps de prendre la fuite, avant l’intervention des forces de l’ordre. Le ministère de l’Intérieur et des Collectivités territoriales s’incline devant cette disparition brutale et présente ses profondes sympathies à la famille et aux proches de la défunte.
Trafic d’enfants haïtiens à la frontière, l’IBESR contre-attaque
L’Institut du Bien-Être Social et de la Recherche (IBESR) tire la sonnette d’alarme sur une activité illicite, devenant récurrente au niveau de la frontière entre Haïti et la République Dominicaine : la traite des enfants. Selon l’un des cadres de l’IBESR à Ouanaminthe, Filicien Rolbert, plus de 150 enfants traversent la frontière par jour, certains d’entre eux le font illégalement avec des passeurs. La République Dominicaine, poursuit-il, est réputée comme le plus grand exportateur d’organes dans le monde. D’où la nécessité d’être plus vigilant sur ce point. « Notre travail est de protéger, d’autoriser et de surveiller le passage des enfants à la frontière. Nous sommes là pour contrôler si ce ne sont pas des enfants à risque de traite », a aussi déclaré le responsable. Il entend par « enfants à risque de traite », le fait qu’un enfant arrive sur la frontière avec une personne sans l’autorisation de l’IBESR et/ou sans documents légaux pour effectuer le voyage.
Pour le député Bélizaire, incendier le Parlement n’est pas la solution
Le député de la 3ème circonscription de Port-au-Prince, Printemps Bélizaire, se dit préoccupé par les déclarations du président de la Chambre basse, Gary Bodeau, qui a dénoncé hier mercredi un plan visant à incendier le Parlement. Le président de la Chambre basse avait attiré l’attention sur des menaces d’incendie dont fait l’objet le Parlement. Il avait projeté de proposer aux membres du bureau, la fermeture de la session, en raison des menaces qui pèsent sur l’institution parlementaire. L’élu de l’opposition dit reconnaître que certains de ces collègues inféodés à l’Exécutif, ont failli à leur mission mais ce n’est pas une raison pour que le palais législatif soit la cible de telles menaces, indique Printemps Bélizaire. Détruire les locaux du Parlement n’est pas la solution. C’est à travers les prochaines élections que la population doit sanctionner les parlementaires qui ne jouent pas leur rôle, déclare le député Bélizaire. Par ailleurs, le parlementaire se dit défavorable à l’idée que les députés partent en vacances dès ce mois de juillet, comme l’a envisagé le président de la Chambre basse, en raison des menaces d’incendie du Parlement.
Deux Haïtiens activement recherchés par la police Dominicaine
Un mois après l’attaque orchestrée contre la Banque Populaire de Santiago Est, les autorités policières dominicaines recherchent toujours les Haïtiens suspectés dans cet assaut. Trois personnes, toutes de nationalités dominicaines, ont été arrêtées, mais deux autres sont activement recherchées. Les enquêtes menées après cet incident ont révélé que l’une des armes retrouvées sur les lieux du crime et qui a été utilisée par les assaillants, appartient à la Police Nationale d’Haïti. Il s’agirait d’un fusil M16, avait informé la police dominicaine. Ces autorités se sont jointes à la police haïtienne afin de pouvoir identifier les bandits et les amener par devant la justice dominicaine. Mais, jusqu’à présent, ces derniers n’ont pas été identifiés et la lenteur de ce dossier fait douter certains observateurs, malgré les déclarations des directeurs de la police qui rassurent sur le bon déroulement de l’enquête. Il y avait au moins cinq personnes impliquées dans cette attaque, selon ce qu’a fait savoir Listin Diario.
La FENAMH plaide pour la tenue des élections pour les collectivités
Le président de la Fédération nationale des maires d’Haïti (FENAMH), Jude Édouard Pierre, se dit perplexe quant à la décision des autorités d’organiser les élections au cours de l’année prochaine en vue du renouvellement de la Chambre des députés et du tiers du Sénat, sans mentionner le cas des Collectivités. Selon lui, cette décision pourrait éventuellement écourter le mandat des maires d’au moins sept (7) mois, compte tenu du fait que les parlementaires ont été investis dans leur fonction en janvier, et les maires en juillet. L’édile de la commune de Carrefour met en garde le nouveau gouvernement contre une telle mesure qui, selon lui, pourrait mettre en péril la décentralisation et compromettre les efforts visant l’amélioration des conditions de vie de la population. Le président de la FENAMH déplore le fait que les chèques pour 81 projets communaux, approuvés par la Cour supérieure des Comptes et du Contentieux administratif dans le budget 2017/2018 au profit des Collectivités, n’aient toujours pas été débloqués par les ministères sectoriels.
Altidor Jean Hervé / Me Moïse Jean Fritz