Le dimanche 1er juillet 2018, les funérailles du Lieutenant-Général Henri Namphy ont été chantées à la Chapelle funéraire La Paz, du Funeraria Blandino, à Santo-Domingo. La cérémonie s’est déroulée en présence de ses deux filles, Mélissa et Martine, de son épouse Altagracia «Alta» Marte, de ses sœurs : Huguette Débrosse et Edith Almonacy, ses cousins et cousines, ses neveux et nièces, d’une représentation du gouvernement haïtien composé du ministre des Affaires étrangères, M. Antoine Rodrigue, du général de brigade Sadrac Saintil, chef d’état-major général, du chargé d’Affaires a.i. d’Haïti en République dominicaine, Mme Miousemine Célestin et du sénateur Hervé Fourcand. Dans sa prise de parole, Serge E. Charles, ancien colonel des ex-FAD ’H, a rappelé la volonté du général Henri Namphy, d’être enterré en République dominicaine où il vivait depuis ses trente ans d’exil. Dans son discours de circonstance, il a fait l’éloge du général Namphy comme étant un être exceptionnel qui s’est battu pour ses convictions, au risque même de sa vie : « Cet être exceptionnel au cheminement non moins exceptionnel, Henri Namphy, n’avait pas encore atteint l’âge de la majorité (21 ans à l’époque) quand, avec l’assentiment de ses parents, il entra à l’Académie militaire d’Haïti où il se distingua par son sens du devoir, son intégrité et son courage. Autant de qualités qui, liées à son affabilité proverbiale, lui vaudront plus tard l’estime et la considération, tant de ses supérieurs hiérarchiques et de ses camarades que des hommes placés sous son commandement. Pour ces derniers, il était un commandant exemplaire, rigoureux mais juste, à qui ils pouvaient s’adresser en toute confiance, même pour des problèmes personnels », a vanté Serge E. Charles. Également, en cette circonstance, le Chef d’État-major Général des Forces Armées d’Haïti, le Général de Brigade Sadrac Saintil, a représenté le Haut État-major et le ministère de la Défense, afin de rendre un dernier hommage à cet ex-haut gradé des ex-Forces Armées, décédé le 26 juin 2018, en République Dominicaine, des suites d’un cancer. « Le Ministère de la Défense et le Haut État-major des Forces Armées d’Haïti souhaitent les plus sincères condoléances à la famille éplorée du Lieutenant-général ainsi qu’à tous ses proches affectés par sa disparition. » De son côté, le ministre des Affaires étrangères, Antonio Rodrigue a été présent aux funérailles, afin de représenter le gouvernement haïtien. « Le Ministère des Affaires Étrangères adresse, au nom du gouvernement, ses sincères condoléances à sa famille et à ses proches. »
Le mardi 26 juin, le Lieutenant-Général Henri Namphy qui a servi le pays au sein des Forces Armées d’Haïti (FADH), comme Président du Conseil National de Gouvernement (CNG) et Chef d’État à la fin des années 80, est décédé dans un hôpital en République dominicaine à l’âge de 85 ans, des suites d’un cancer. Né le 2 novembre 1932 au Cap-Haïtien, Général de l’armée haïtienne et ancien Chef d’État d’Haïti, surnommé « Ti-blan » ou le « chouchou du peuple », il est devenu Président d’Haïti le 6 février 1986, à la faveur d’une révolution et d’un coup d’État ayant permis de chasser du Palais National, le défunt-dictateur Jean-Claude Duvalier. Il demeura au pouvoir jusqu’au 7 février 1988 où il fut remplacé par Leslie Manigat, élu Président, qui mit Namphy aux arrêts pour insubordination. Le Général Namphy se servit de son influence et de sa popularité au sein de l’armée pour reprendre le pouvoir le 20 juin 1988 où il resta jusqu’au 17 septembre 1988 lorsqu’il fut victime, à son tour, d’un coup d’État organisé par le Général Prosper Avril.
« Je viens d’apprendre la nouvelle du décès de l’ancien Président, le Lieutenant Général Henri Namphy, après une longue maladie courageusement supportée. Au nom du peuple haïtien et en mon nom propre, je transmets mes condoléances émues aux membres de sa famille et à ses proches » a déclaré le Président Jovenel Moïse sur son compte Twitter.
Saintus Emmanuel