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Des milliers d’ouvriers dans les rues…

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Le lundi 11 et mardi 12 juin 2018, des dizaines de milliers d’ouvriers se sont retrouvés dans les rues pour manifester contre le gouvernement de Moïse / Lafontant qui incarne les intérêts de l’oligarchie haïtienne. Dans la commune de Tabarre, des milliers d’ouvriers ont gagné les rues tôt ce lundi 11 juin pour exiger une meilleure condition de travail, des avantages sociaux, la réintégration des ouvriers révoqués et un salaire journalier de 1 000 gourdes. Au fil de ces deux jours de manifestations, des centaines de milliers d’ouvrières et d’ouvriers ont saisi l’occasion d’exprimer leur haine contre Jovenel Moïse et son équipe qui n’arrêtent pas de leur donner de faux espoirs, à tort et à travers. Jovenel Moïse veut faire payer à la population les milliards de dollars de PetroCaribe empochés par ses prédécesseurs, PHTK et alliés. Le mardi 5 juin 2018, lors d’un point de presse, les syndicats ouvriers avaient annoncé quatre journées de manifestations ouvrières pour exiger une augmentation du salaire minimum journalier à 1 000 gourdes. Le coordonnateur de la Centrale nationale des ouvriers haïtiens (CNOHA), Dominique St-Éloi, a fait savoir que ces manifestations visent également la réintégration des ouvrières et ouvriers, révoqués dans des conditions « illégales ». Les ouvriers ont refusé de se laisser faire sans se battre. Par ces mobilisations, les syndicats ouvriers veulent réclamer des assurances de santé, des logements sociaux et des transports gratuits pour toutes les ouvrières et tous les ouvriers, sans distinction aucune, a relaté le coordonnateur de la CNOHA. « La satisfaction de ces revendications favorisera de meilleures conditions de travail pour les ouvrières et ouvriers. Ce mouvement social entend aussi dénoncer l’augmentation des prix du carburant, annoncée par le gouvernement pour la fin du mois de juin 2018. Cette augmentation des prix des produits pétroliers, sur le marché national, rendra plus vulnérables les couches les plus pauvres », a dit Dominique St-Éloi. Ces mouvements de protestations des ouvriers sont prévus les lundi 11, mardi 12, mercredi 13 et jeudi 14 juin 2018. Seulement 15 gourdes avaient été ajoutées, par le président Jovenel Moïse, en dépit des revendications des syndicats qui exigeaient un niveau de 800 gourdes comme salaire minimum journalier dans la branche de la sous-traitance. Mais, à partir de cette année 2018, face au coût exorbitant de la vie, en Haïti, les syndicats d’ouvrières et d’ouvriers réclament, désormais, un salaire minimum journalier de 1 000 gourdes. En outre, Huit cents ouvrières et ouvriers de la compagnie coréenne Wilbes seront mis à pied, d’ici la fin du mois de juin 2018, a fait savoir le président de l’Association des industries d’Haïti (ADIH). À en croire Georges Barreau Sassine qui a cité le directeur de Wilbes, cette compagnie coréenne a pris cette décision en raison du fait qu’elle n’est pas parvenue à respecter ses engagements vis-à-vis de la compagnie américaine « Under Amour », en raison des mouvements de protestation organisés par les ouvrières et ouvriers les 21 et 22 mai 2018. « La fermeture de cette usine serait due aux réticences de la compagnie Wilbes the Haitian S.A. à procéder à la réintégration, suite à la demande de Under Amour, des employés révoqués », a pour sa part révélé le coordonnateur de la Centrale nationale des ouvrières et ouvriers haïtiens (CNOHA), Dominique St-Éloi. Par ailleurs, la tension continue de monter entre le syndicat de l’Office d’assurance véhicule contre tiers (OAVCT) et la commission. Le problème survient du fait que le chef de la commission refuse de payer les mois d’avril et mai aux employés grévistes. Selon le syndicat, il y aurait un nouveau désaccord avec la commission, il s’agit du non-paiement des mois d’avril et de mai aux grévistes et la non-disponibilité des polices d’assurance pour les usagers depuis trois jours. Il attribue la faute à la commission qui n’a pas passé les commandes à temps pour les automobilistes dont les polices d’assurance sont arrivées à expiration. « D’après la législation du travail sur le droit de grève, nous avons droit à notre salaire même en période de grève », a dit le porte-parole du syndicat, Jean Roudy St-Juste, qui a également reproché aux membres de la commission de vouloir avancer le salaire du mois de juin aux employés. Il se demande pourquoi les responsables n’ont pas de préférence décidé de payer les deux mois écoulés.

Saintus Emmanuel

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