Plusieurs dizaines d’organisations syndicales et sociales ont exhorté les ouvriers à la mobilisation ce mardi 1er mai 2018, en faveur d’un salaire minimum journalier de 1 000.00 Gourdes (15.00 USD) au lieu des 350.00 Gourdes actuelles. Les responsables de ces organisations ont expliqué que le revenu minimum de 350 gourdes fixé en juillet dernier (les ouvriers avaient réclamé 800 gourdes) ne peut nullement permettre à un travailleur de vivre et de faire face aux frais nécessaires pour se loger, se nourrir, instruire ses enfants et se soigner. Ils ont dénoncé notamment la décision des autorités de ne pas respecter l`obligation faite par le Code du travail d`augmenter le salaire des ouvriers dès que l’inflation arrive au niveau des 10%, alors que celle-ci dépasse depuis des mois, la barre des 13%. De son côté, la Confédération des Travailleurs Haïtiens (CTH) demande aux ouvriers de se mobiliser et de s’organiser pour forcer les autorités à satisfaire leurs revendications. Et de poursuivre que le Code du travail fait obligation aux instances concernées d’augmenter le salaire de celles et ceux qui travaillent au niveau du secteur privé, dès que l’inflation atteint 10%. Entre temps, cinq députés de l’opposition ont déposé, la semaine dernière, une proposition de loi concernant « un salaire minimum vital » à octroyer aux travailleuses et travailleurs haïtiens pour que ces derniers puissent véritablement répondre à leurs besoins, a déclaré le député Printemps Bélizaire, en marge d’une interview accordée à AlterPresse.
Par ailleurs, plusieurs dizaines de membres de syndicats ont marché dans les rues de la capitale, Port-au-Prince, notamment à l’Avenue Charles Summer, le vendredi 28 avril 2018. L’objectif de cette marche a été de soutenir les membres du syndicat de l’OAVCT, en grève depuis plusieurs semaines pour exiger le départ de Ralph Dubic. À l’appel des membres du syndicat de l’OAVCT, plusieurs syndicalistes ont apporté leur support aux membres du syndicat de l’OAVCT, en lutte pour chavirer Ralph Dubic, un pion de Jovenel Moïse, en mission pour démanteler l’OAVCT, ainsi que son syndicat, disent-ils.
Emmanuel Saintus