Ôte-toi de là que je m’y mette ? Les amis et alliés du pouvoir exigent un remaniement ministériel pour faire goûter au gâteau, les autres proches amis et alliés aveuglés. À chacun son tour, a martelé le groupe parlementaire proche du pouvoir à la Chambre basse. Et la lutte entre les clans PHTK et alliés bat son plein déjà, du fait que certains parlementaires ont déjà demandé et exigé des postes ministériels (qui avaient été déjà sous leur contrôle). Le camp PHTK, à lui tout seul, réclame six postes ministériels. Le jeudi 5 avril 2018, Reynald Lubérice, le Secrétaire général du Conseil des ministres, a confirmé l’information concernant un remaniement sous peu du cabinet ministériel mais n’a pas été en mesure d’évoquer de date ni son ampleur, rappelant que c’est au Président Jovenel Moïse qu’il revient de décider du moment, avec l’avis du Premier ministre Lafontant. Selon le Sénateur Joseph Lambert, ce remaniement est une nécessité. Le président du Sénat, Joseph Lambert, assure que le chef de l’État est convaincu de la nécessité d’insuffler du sang neuf au cabinet ministériel. L’équipe est émoussée, a dit le sénateur Lambert. « Un changement dans le cabinet ministériel ne profitera qu’à des groupes qui cherchent à multiplier leurs privilèges », a fait part le Dr Buteau. Selon le porte-parole de l’Alternative Socialiste (ASO), Jean Hénold Buteau, il a minimisé l’impact d’un éventuel remaniement ministériel, une réforme qui serait imminente, selon des proches du Palais National. Pour l’ex-sénateur des Nippes, Jean Williams Jeanty, il a expliqué que l’administration de Jovenel Moïse ne pourra pas favoriser une amélioration significative de la situation globale du pays. « Une bonne orientation des politiques peut apporter un mieux-être pour la population, ce qui ne figure pas, dans l’agenda de l’équipe au pouvoir », a dit Jean Williams Jeanty.
Emmanuel Saintus