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Nouvelles en bref du 4 au 10 Avril 2018

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Les subventions allouées aux parlementaires : critiquées

Des organisations et personnalités dénoncent les subventions allouées aux parlementaires pendant la période pascale.  Les parlementaires ne doivent pas gérer des fonds, notamment de l’argent liquide, pour lesquels ils n’auront pas de compte à rendre, souligne le coordonnateur de l’Union nationale pour l’intégrité et la réconciliation (UNIR), Jean Clarens Renois.  « C’est intolérable, inacceptable et même scandaleux » d’allouer des fonds aux parlementaires qui ne remplissent pas leur mission de faire des lois et de contrôler le pouvoir exécutif, fustige Renois.  C’est inacceptable, parce qu’avec ces sommes, les élus ont déjà un avantage par rapport à leurs potentiels concurrents ; ils commencent déjà une campagne électorale avec l’argent de l’État, fait-il remarquer.  Cette pratique d’octroi de fonds à des parlementaires est assimilable à la corruption, avance-t-il, appelant, de préférence, à distribuer les projets ainsi que cet argent aux représentants des collectivités territoriales.

Le budget élaboré au profit des parlementaires montre que l’État haïtien est contre les intérêts des masses populaires, soutient Smith Maximé, membre de la coordination du Mouvement démocratique populaire (MODEP).  Cet État s’inscrit dans la continuité historique du modèle duvaliériste, avance-t-il.  Ces frais étaient prévus dans le budget du Parlement pour les fêtes patronales, la période pascale et l’ouverture des classes, rappelle l’ancien président et actuel questeur de la Chambre des députés, Cholzer Chancy.  Les parlementaires auront à remettre un rapport de leurs dépenses au service de la trésorerie, tente-t-il de rassurer.  L’économiste Eddy Labossière estime que le vrai problème est le fait d’avoir accordé trop de pouvoirs aux parlementaires lors de la rédaction de la Constitution de 1987.

 

L’Université d’État d’Haïti est en deuil

Le professeur et linguiste de l’Université d’État d’Haïti, Yves Dejean, est décédé le jeudi 29 mars 2018 à l’âge de 91 ans.  L’auteur de plusieurs œuvres dont « Yon lang tèt anba, nan yon peyi tèt anba », a été longtemps considéré comme l’un des plus grands et plus anciens contributeurs à la réflexion sur la langue créole.  Yves Dejean a étudié à l’université de Bloomington, aux États-Unis, bien avant d’enseigner à l’université de Long Island.  Il a aussi travaillé dans les méthodes d’enseignement à Brooklyn.  Revenu en 1986, il a commencé à porter ses contributions sur la langue créole, en marge de ses cours à l’École Normale Supérieure.  Le professeur a proposé dans ses approches, de changer le nom de la langue « Créole » en, « Haïtien ».  Selon lui, chaque peuple possède ses propres codes linguistiques qui devraient être identifiés selon leur nom.  Il a aussi démontré plusieurs autres controverses qui existent dans la langue.  Le 16 mai 2017, l’« Akademi Kreyòl (AKA) » a rendu hommage au professeur Dejean qui était déjà affaibli par la vieillesse.  Plusieurs membres de l’AKA et autres intellectuels, dont Pauris Jean-Baptiste, Lemète Zéphyr ou encore Renauld Govain se sont manifestés pour fêter les 90 ans de l’éminent linguiste.

 

L’épouse de Fritz Deshommes est morte

Chantal Desrosiers Deshommes, épouse du Recteur de l’Université d’État d’Haïti (UEH) est décédée.  C’est l’Université qui a rendu publique la nouvelle en précisant que son décès est survenu au domicile du couple, le 27 mars dernier.  L’institution, à travers sa note, a profité pour dédier ses mots de sympathies à la famille de la regrettée. Elle a aussi appelé la communauté universitaire à manifester son soutien au Recteur.

 

Les États-Unis découragent les visites en Haïti

Une nouvelle fois, Haïti se trouve dans le radar du département d’État des États-Unis.  Un solide réquisitoire vient d’être dressé contre la première République noire à cause de son taux de criminalité et d’insécurité trop élevé.  Un rapport publié le mercredi 28 mars épingle le niveau de défaillance du pays dans la gestion de la criminalité et de la sécurité des citoyens américains.  C’est un document qui concerne de manière intrinsèque les touristes et les ressortissants américains qui se trouvent sur le territoire de Dessalines.  « Le Département d’État américain a évalué Port-au-Prince comme étant un lieu critique et menaçant qui affecte les intérêts officiels du gouvernement des États-Unis », lit-on dans ledit rapport.  L’institution étasunienne a soutenu l’équation algébrique classique : territoire + insécurité = baisse du tourisme.  D’ailleurs, c’est tellement bien exprimé par eux dans la phrase qui suit : « Haïti est unique dans la Caraïbe pour son manque relatif de tourisme, sa rareté des investissements étrangers et ses infrastructures médiocres ».  Le département d’État toise les données qui sont produites dans le pays, invitant ses citoyens à s’en méfier.  « Les statistiques de la criminalité en Haïti sont difficiles à vérifier, et elles devraient être considérées comme non corroborées lors de l’évaluation de la menace d’une activité criminelle ».  Le rapport explique aux citoyens américains qu’ils doivent éviter à tout prix de fouler des endroits comme Bel-Air, Carrefour, Fort-National, Simon-Pelé, Martissant et Grand-Ravine.  Ce sont des zones difficiles à contrôler par les forces de l’ordre, a-t-on compris.  Les citoyens sont exhortés à ne pas faire usage des transports locaux ou publics dans le pays.

 

Inquiétude du Collectif Défenseurs Plus

Le Collectif Défenseurs Plus exprime sa préoccupation après l’annulation du jugement pris contre l’homme d’affaires Clifford H. Brandt.  La Cour de cassation a annulé, pour vice de procédure, le jugement rendu par le Juge Joseph Jeudilien Fanfan, le 13 septembre 2016, à l’encontre de Clifford Brandt, condamné à 18 ans de travaux forcés, Carlo Bendel Saint-Fort (peine de 18 ans) et Ricot Pierre-Val (peine de 19 ans).  Cette décision fait pour donner suite au recours en cassation des avocats des trois (3) condamnés.  Ces derniers étaient accusés d’enlèvement et de séquestration contre rançon, le 16 octobre 2012, des enfants d’un homme d’affaires haïtien : Nicolas (24 ans) et Coralie (23 ans) Moscoso.  Selon les juges de la Cour de cassation, certaines dispositions de l’article 251 du Code d’instruction criminelle n’ont pas été respectées lors du procès de Brandt et consorts.  Cet arrêt peut porter les gens à ne pas avoir confiance dans le système judiciaire du pays, parce qu’il met en évidence une politique de deux poids, deux mesures, estime Antonal Mortimé du Collectif Défenseurs Plus.  Il invite le tribunal de première instance des Gonaïves à prendre des dispositions nécessaires pour éviter des erreurs de procédure, en respectant la loi et les normes.  Il se réjouit du fait que les juges de la Cour de cassation ont décidé de maintenir les condamnés en prison jusqu’au jugement de Brandt et de ses acolytes, qui devrait se dérouler aux Gonaïves (Nord).

 

La FENAMH sollicite le départ du ministre de la Planification

La Fédération nationale des maires haïtiens (FENAMH) invite tous les maires à se mobiliser pour exiger le départ du titulaire du ministère de la Planification et de la Coopération externe (MPCE), Aviol Fleurant. Dans un communiqué de presse, la FENAMH demande à la commission de médiation du Sénat de prendre toutes les dispositions pour écarter Fleurant du pouvoir.  Aviol Fleurant ne respecte pas, selon elle, les engagements pris le 5 mars 2018 au Parlement, en ce qui concerne la mise à disposition de fonds communaux en faveur des mairies.  À la suite d’une résolution prise le jeudi 21 février 2018, des mairies avaient exigé le départ d’Aviol Fleurant et le virement immédiat de cinq mois d’arriérés de salaire sur le compte des mairies.  Aucun suivi n’a été fait sur le dossier par le MPCE, malgré une correspondance qui lui a été adressée en date du 14 mars 2018, regrette la FENAMH qui condamne le comportement jugé « irresponsable » du ministre.

 

Une rue de Miami porte le nom de « Manno Charlemagne »

Le Gouverneur de l’État de Floride a signé, le vendredi 23 mars 2018, la loi SB 382, honorant le chanteur haïtien décédé, Joseph Emmanuel Charlemagne, dont une rue portera le nom, à Miami.  Le projet de loi a été introduit par la sénatrice d’origine haïtienne, Daphné Durant Campbell, et soutenu par ses collègues au Sénat de la Floride, visant à perpétuer la mémoire du chanteur engagé, selon les détails obtenus.  Désormais, la 5e rue, blocs compris entre les avenues Euclid et Lenox, portera le nom de « Manno Charlemagne », dans le quartier South Beach.  « C’est une grande victoire pour le District 38 que je représente fièrement », a déclaré à AlterPresse, la sénatrice Daphné Durant Campbell.  Elle souligne la nécessité de rendre hommage à l’artiste pour son engagement et sa contribution au rehaussement de la culture haïtienne.  Manno Charlemagne a marqué le quartier de South Beach où se situe le restaurant Tap-Tap qui a souvent accueilli les prestations de l’artiste.

 

Le Président Moïse veut encourager les programmes sociaux

Le Président de la République, Jovenel Moïse, a rencontré, le lundi 19 mars 2018, les partenaires internationaux d’Haïti, notamment les représentants de la Banque Interaméricaine de Développement, de la Banque mondiale, du Fonds monétaire international et du Canada, en vue de discuter de la nécessité de dynamiser les programmes sociaux en Haïti pour améliorer le sort des plus vulnérables.  Cette rencontre de haut niveau a été l’occasion pour le Président Jovenel Moïse de revenir sur les grands axes programmatiques de son quinquennat qui, à terme, devront permettre au pays de se repositionner sur la carte des investissements, en relançant définitivement l’économie, pour faire d’Haïti un pays émergent d’ici à 2030.  Le Chef de l’État a également exposé les différents programmes sociaux et leurs apports considérables aux familles défavorisées.  Il a également informé des modifications subies par ces programmes, en vue de mieux les adapter aux besoins de la population.  Aussi a-t-il souligné que le financement des programmes sociaux a été l’objet d’un accord avec le Fonds monétaire international en février 2018, lesquels programmes mis en œuvre par le FAES, devront bénéficier d’un transfert de ressources non décaissées de la BID, équivalant à 7 millions de dollars, issus des projets d’investissement en exécution.

 

Le Président visite les travaux de l’Aéroport

Le président de la République, Jovenel Moïse, accompagné du ministre des Travaux publics, Transport et Communications, Ing. Fritz Caillot, a visité tard dans la soirée du mercredi 21 mars 2018, les travaux d’élargissement de la piste de l’Aéroport international Toussaint Louverture.  Ces travaux de reconstruction qui concernent également les aires d’arrivée et de sortie de l’aéroport, entrent dans le cadre des efforts consentis par l’État visant à moderniser cette infrastructure.

 

Hommage aux 30 ans de carrière d’Émeline Michel

Jacmel a répondu à l’appel du ministère de la Culture et de la Communication qui a rendu un hommage à la chanteuse Émeline Michel.  Le mercredi 21 mars, il est 19 heures. Nous sommes au port touristique de Jacmel. La foule grossit.  Les jeunes jacméliens et jacméliennes, étrangers (ères) arrivent par groupes de 10 à 15 personnes.  Ils viennent pour la chanteuse de A.K.I.K.O, Émeline Michel, qui fête le même jour, un nouveau printemps.  Les organisateurs, le ministère de la Culture et de la Communication (MCC) et ses partenaires, notamment Tamise, s’assurent que tout est prêt. Le maître de cérémonie, Jeff Lefèvre, contextualise et lance la soirée sur un air classique-jazz, avec les jeunes étudiants de la branche sud-est de l’Institut National de Musique d’Haiti (INAMUH), entité fonctionnant sous l’autorité administrative du MCC.

 

Jason Derulo promet d’investir dans le tourisme

La méga star haïtiano-américaine retourne dans un mois au pays.  Cette fois-ci, pas pour tourner un nouveau clip, mais pour étudier les possibilités d’investissement dans le secteur touristique.  Lors d’un déjeuner d’affaires avec le chef du gouvernement haïtien, Jack Guy Lafontant et avec la ministre du Tourisme, madame Colombe E. Jessy Menos, Jason Derulo a manifesté un intérêt particulier pour le secteur et compte y injecter une somme assez intéressante, dans un avenir pas trop lointain.  Accompagné de ses parents et de son staff lors de cette rencontre, l’artiste de « Colors » promet de revenir en Haïti dans un mois, pour une petite visite guidée sur le territoire national, dans le but de mieux orienter son investissement.

 

Réouverture des kiosques de Milot

À l’issue d’une séance de travail tenue, le lundi 19 mars 2018, à Milot, entre la ministre du Tourisme, madame Colombe Émilie Jessy Menos, le maire de Milot, monsieur Jacques Bernardin et ses assesseurs, des conseillers de la mairie et des membres de la société Civile milotienne, les kiosques desservant les touristes à Milot ont été réouverts.  La ministre du Tourisme et le maire de Milot ont convenu de travailler à la mise en place d’un système de gestion qui saura satisfaire les besoins et les desiderata des différents acteurs intervenant sur le site ainsi que les visiteurs du Parc National Historique (Citadelle, Sans-Souci, Ramier).  La première étape pour ce faire consistera en la préparation et à la signature d’un protocole d’accord d’ici mi-avril pour établir les termes de la coopération entre les organes de l’Administration Centrale et les collectivités territoriales, pour l’amélioration et la pérennisation des services offerts aux visiteurs et aux touristes du Parc.  Madame Menos et l’équipe du ministère du Tourisme en ont profité pour visiter les occupants des kiosques à Choiseul, au pied de la Citadelle.

 

Lancement officiel d’un concours de musique sur le drapeau

Le ministère de l’Éducation nationale et de la Formation professionnelle (MENFP) a procédé, le mardi 27 mars 2018, au lancement officiel du concours de musique sur le drapeau, dans le cadre d’une campagne à la citoyenneté.  Organisé autour du thème : « Drapo n se fyète nou, Ayiti se pa nou, an n mete men » (le drapeau est notre fierté, Haïti est notre patrie, mettons la main à la pâte), ce concours est destiné à réorienter les jeunes et à les aider, à cultiver l’amour de la patrie, a indiqué le MENFP, lors d’une conférence de presse.  Plusieurs artistes de renom, dont Émeline Michel, Jean Bélony Murat dit Bélo, Roosevelt Saillant alias BIC, Jean-Jean Roosevelt et Tamara Suffren assureront l’organisation du concours dont les inscriptions sont programmées du 2 au 10 avril 2018.

 

L’agronomie en deuil

L’ingénieur-agronome William Michel est décédé, le mercredi 28 mars 2018, en sa résidence, à l’âge de 76 ans.  Michel se serait donné la mort en se tirant une balle, selon des informations rapportées par ses proches.  L’agronome se plaignait de souffrir intensément. Sur son compte Facebook, il avait averti que “chaque jour qui passe, il me semble que (la douleur) aura raison de moi”.  Il souffrait d’un cancer de la prostate et avait des problèmes cardiovasculaires.  Dans une note en date du 28 mars 2018, l’organisation Promotion pour le développement (PROMODEV) dit apprendre avec peine la triste nouvelle de la mort inattendue de l’ingénieur-agronome.  Sommité et référence dans le secteur agricole en Haïti, William s’est lancé, depuis plus de 40 ans, dans la vulgarisation agricole, en animant plusieurs émissions de radio dans différents médias du pays et en écrivant plusieurs articles et documents.  L’ingénieur-agronome était un homme de grande culture générale qui a consacré toute sa carrière professionnelle au profit du ministère de l’Agriculture, des Ressources naturelles et du Développement rural (MARNDR), rappelle la note.

 

Jean-Claude Icart, du Comité Haïti-Mines, met en garde contre l’exploitation minière

Le sociologue Jean-Claude Icart, du comité Haïti-Mines, alerte sur les risques de l’exploitation minière en Haïti, dans un contexte d’État faible, d’absence de transparence et de corruption.  Il faut plus de transparence dans les dossiers liés à l’exploitation des mines, recommande Icart.  Cette affaire devrait être abordée avec une extrême prudence, à partir d’un débat public éclairé, estime-t-il, alors que le dossier minier est caractérisé par une certaine opacité en Haïti. Le pays doit avoir le droit d’exiger une meilleure utilisation des terres ou de dire qu’il n’est pas prêt, en termes de structures étatiques, pour ce type de développement en rapport à l’exploitation minière, soutient-il.  Icart souligne un manque de capacité de gestion de l’État à pouvoir s’imposer face aux grandes multinationales qui interviennent dans le secteur minier en Haïti.  Une éventuelle exploitation des mines, notamment près des bassins versants, pourrait avoir des conséquences graves sur l’environnement et la société.  Le comité Haïti-Mines exhorte les autorités concernées à défendre les intérêts du pays au lieu de ceux des compagnies d’extraction minière.

 

Une exposition pour marquer les 78 ans d’existence de la Bibliothèque nationale d’Haïti

Une exposition d’ouvrages s’est tenue, le lundi 26 mars 2018, à la Bibliothèque nationale d’Haïti (BNH), pour marquer les 78 ans de cette institution.  Une série d’ouvrages et de discours, notamment de l’ancien président haïtien, Sténio Vincent (18 novembre 1930 au 15 mai 1941), ont été présentés lors de cette activité ayant réuni des dizaines d’élèves, d’étudiants et d’enseignants.  Parmi les livres exposés figurent « Le 11e commandement » de Daniel Supplice, qui met l’accent sur tous les contrats d’embauchage de travailleurs saisonniers d’Estimé à Jean-Claude Duvalier, en passant par Magloire.  Cet ouvrage décrit aussi les conditions d’existence des travailleurs haïtiens, en prenant en compte la persistance du phénomène migratoire qui est lié directement au déséquilibre existant au niveau des deux économies.  La Bibliothèque nationale d’Haïti où plusieurs travaux de restructuration et d’agrandissement ont été réalisés, comporte actuellement plus de 60 mille ouvrages, informe la directrice générale de l’institution, Franceline Robas Cadet.  Elle envisage de déconcentrer les services, en créant trois nouvelles bibliothèques dans l’aire métropolitaine.  La BNH qui représente un patrimoine culturel et littéraire haïtien, offre à notre pays, un moyen inestimable de conserver, de prolonger et de partager le savoir et la mémoire, souligne le ministre de la Culture et de la Communication, Limond Toussaint.

 

70% de compétents et 30% de militants dans la fonction publique

Au cours de son intervention lors de l’ouverture du forum sur la réforme de l’État au Centre de convention de la BRH, le président de la République a déclaré que « l’appartenance à la fonction publique devait se baser sur soixante-dix pour cent de compétence et trente pour cent de militance », une position qu’il rappelle avoir toujours prise lors de sa campagne électorale. Réagissant sur de tels propos, le coordonnateur de l’Office de management et des ressources humaines a fait savoir qu’il s’agit là de « l’une des grandes avancées dans le cadre de la réforme de l’État ».  Josué Pierre- Louis s’est réjoui que le président de la République ait donné son aval à cette initiative de plafonner les nominations à des postes de direction à soixante-dix pour cent sur la base de compétence et trente pour cent sur la base de militance. L’objectif, selon lui, est de « sécuriser » les fonctions de directeur général, de secrétaire général, de coordonnateur général ou de délégué, en attendant une réforme constitutionnelle. Rappelant que c’est la Constitution qui fait de ces fonctions des fonctions politiques, Josué Pierre-Louis attire l’attention sur le fait qu’il est aujourd’hui très facile de se passer des services d’un directeur général sur la base d’un simple arrêté.  C’est un dispositif qui a fait que le pays a perdu beaucoup de cadres de carrière compétents, déplore le coordonnateur général de l’OMRH qui a aussi évoqué les cas où certains cadres expérimentés refusent d’accepter ces postes parce que trop fragiles, ce qui, du coup, ouvre la voie à la nomination des gens qui ne connaissent pas l’administration.

 

54 arrestations effectuées

Lors d’un point de presse, la Direction centrale de la Police judiciaire (DCPJ) a présenté le bilan des opérations menées pour la période allant du 15 février jusqu’au 28 mars 2018.  Le porte-parole adjoint de la Police nationale d’Haïti (PNH), Gary Desrosiers, a confirmé l’arrestation de 54 individus, dont 3 femmes.  Pour les détails, le responsable de communication parle de 8 véhicules et 5 motocyclettes confisqués, également la saisie de 10 armes à feu et de 20 kg de marihuana.  L’inspecteur Desrosiers a signalé l’arrestation de Frantz Mombrun dit Boss Francky, par une unité de la Brigade de Lutte contre le Trafic de Stupéfiants (BLTS).  Cet homme, souligne le porte-parole, est l’un des plus gros narcotrafiquants pour la zone sud et faisait déjà l’objet d’un avis de recherche de la DCPJ depuis 2005.  Concernant les cas de viols, 8 ont été recensés par la PNH.  Âgé de 27 ans, David Julien avait violé, à Delmas 75, une fillette de 10 ans.  Dans la suite des noms sur cette liste, Gary Desrosiers a mis l’accent sur le cas de Wifus Ekzilus, 57 ans, qui a séquestré et violé une mineure de seulement onze années.

 

L’heure du remaniement ministériel a sonné, selon Alfredo Antoine

Le député de Kenscoff, Alfredo Antoine, a annoncé, le 28 mars, au micro de la presse, que ses collègues et lui comptent interpeller bientôt le premier ministre et son gouvernement pour la présentation de leur bilan.  « Nous ne les avons pas interpellés en janvier dernier parce que nous avons voulu attendre le mois de mars qui marque précisément leur première année aux commandes du pouvoir », a clamé l’élu de Kenscoff qui ne se montre pas trop satisfait du bilan du gouvernement.  Les ministres devront présenter leur bilan, conformément à la politique générale du gouvernement et à la feuille de route présentée par le chef du gouvernement, Jack Guy Lafontant, lors de sa prise de pouvoir.  « On a pu constater mon comportement au cours de la séance où le ministre de la Culture présentait son bilan à partir de cinq (5) feuilles de papier », a ainsi lâché Alfredo Antoine.  Il demande à la population qui, selon lui, est insatisfaite de la première année du gouvernement, de compter sur les réactions des élus de la Chambre basse.

 

Accident sur la route de Malpasse

L’accident d’un camion assurant le trajet Croix-des-Bouquets – Malpasse a causé la mort de cinq (5) personnes le mardi 27 mars 2018.  La nouvelle a été confirmée par Franck Joseph de radio LAC-FM.  Le drame s’est produit à la hauteur du tribunal de Fonds-Parisien.  Selon les résidents, le chauffeur aurait perdu le contrôle du véhicule à la suite de l’éclatement de l’un des pneus.  12 personnes présentant de graves blessures ont été transportées d’urgence à Christ-pour-tous de Fonds-Parisien.  Pour les cas nécessitant une prise en charge plus spécialisée, des démarches ont été entamées pour assurer leur transfert à Port-au-Prince.  La population fréquentant régulièrement ce tronçon de route déplore la fréquence des accidents, alors que l’État tarde à initier des travaux d’aménagement sur cette voie.

Les théâtres organisés dans les rues de Port-au-Prince

Sous un soleil de plomb, vêtus de blanc, plus d’une dizaine d’artistes de l’école ACTE ont effectué des performances théâtrales dans plusieurs rues de la capitale, le mardi 27 mars 2018.  Sur leurs pancartes, on pouvait lire des slogans comme : « Pa gen sal espektak, nap jwe nan lari », « Pa gen lopital, zòt manke mouri », « PetroCaribe, quel tour de magie !! Bravo les gars !! », « Fòk sal espektak yo ouvè !! ». Débutée à la rue Chardonnière (Delmas 33) pour aboutir à la rue Capois près du Champ-de-Mars, cette manifestation artistique avait pour but de marquer la Journée mondiale du théâtre et d’envoyer un signal clair au ministère de la Culture sur la situation du théâtre en Haïti, explique Gaëlle Bien-Aimé, l’une des responsables de cette école.  Quant aux retombées attendues de cette activité, le membre de l’Association des Professionnels du Théâtre haïtien (APTH) veut être réaliste : « On ne se dit pas que ce qu’on fait là, va changer les choses. On ne dit pas que cela va contribuer à ouvrir les salles de spectacles. (…) On espère simplement que les gens qui passent dans leur voiture ralentissent et regardent. »

 

Manifestation contre Jean Gabriel Fortuné

Plusieurs dizaines de commerçants en provenance du marché des Cayes (Marché en fer) ont arpenté les rues de la troisième ville du pays, le mardi 27 mars dernier.  « Nous sommes venus protester contre la décision du maire Jean Gabriel Fortuné de délocaliser les marchands sans leur offrir une perspective de relocation », fulmine un manifestant sur les nerfs.  « Si mache a boule, Gabriel prale ! » : slogan quelque peu incendiaire des protestataires durant toute la marche qui a abouti devant le marché en question, en passant par la rue Cartagena.   « Jean Gabriel Fortuné prend son malin plaisir à détruire pour ne rien reconstruire », a avancé un autre qui a évoqué, par la suite, la liste de trois domaines qui n’existent plus sous l’ère Fortuné.  500 ans (vaste monument qui servait de porte d’entrée de la ville), commissariat des Quatre chemins et La Pharma (bâtiment mythique autrefois juché au centre de la ville) sont, entre autres, les principales victimes du programme d’investissement et de réhabilitation de la ville, orchestrée par l’édile Fortuné, commente-t-il.

Altidor Jean Hervé

 

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