Le Président de la République, Jovenel Moïse, accompagné du Directeur Général de la Société Nationale des Parcs Industriels (SONAPI), M. José Bernard Schettini, a visité, le jeudi 15 mars 2018, le Projet d’Expansion du Parc Industriel Métropolitain (PEPIM). La Phase I du projet consiste en la construction de six bâtiments dont deux usines, d’une superficie totale de 32 361 mètres carrés et 1,9 kilomètres de routes et de services de base. La phase II comprend la construction de cinq bâtiments dont trois usines d’une superficie totale de 56 836 mètres carrés. Ces importants travaux devront permettre à la SONAPI de développer ses capacités en matière d’infrastructures, d’attirer le maximum d’investisseurs dans l’industrie textile et de créer 10 000 nouveaux emplois, d’ici la fin de l’année 2019. À la suite de la visite guidée des sites en construction, le président Jovenel Moïse dit s’engager à créer, au cours de son quinquennat, les conditions nécessaires devant permettre aux hommes et aux femmes d’affaires, tant nationaux qu’internationaux, de multiplier des investissements en Haïti.
D’autre part, le président de la République, à l’issue d’une rencontre au Palais national avec le Forum économique du secteur privé et des responsables d’associations, sur « l’arrêté portant dédollarisation de l’économie », a annoncé sur son compte twitter, le mercredi 21 mars 2018, qu’un « groupe consultatif de suivi a été mis sur pied ». Le chef de l’État a qualifié de « fructueuse » cette rencontre à laquelle ont pris part, entre autres, le ministre de l’Économie et des Finances, Jude Alix Patrick Salomon, le gouverneur de la Banque Centrale, Jean Baden Dubois, le coordonnateur adjoint du Forum économique, Georges Sassine, le président de l’Association des industries d’Haïti, Olivier Barreau, du secteur des assurances, Claude Pierre-Louis, de l’Association professionnelle des banques, Maxime D. Charles. La réunion « cordiale » s’est bien déroulée. Le gouvernement est d’accord pour recevoir notre accompagnement dans l’application de l’arrêté, a confié au journal, Georges Sassine qui a dirigé la délégation du Forum, en l’absence de Bernard Craan, en dehors du pays lors de cette rencontre. Le cap est mis sur les circulaires d’application appelées à répondre à un ensemble de questions pratiques et opérationnelles que l’on se pose dans chaque secteur d’activité. « Le temps joue contre nous. Il faut agir. Le plus tôt serait le mieux », a poursuivi Georges Sassine qui souligne que le secteur privé n’est pas opposé au fait que la gourde soit la monnaie de paiement. « La seule et unique chose que l’on veut, c’est que l’on est satisfait de voir que le secteur public veut travailler de concert avec le secteur privé pour approfondir la question », a confié au journal Carl-Frédéric Behrmann, de Behrmann Motors. Le comité d’application de l’arrêté est composé de représentants du secteur public uniquement. Ce n’est pas que le secteur privé s’invite. Si vous informez et associez des agents économiques du formel, de l’informel à des mesures qui les concernent, l’application se fait plus facilement, a expliqué Maxime D. Charles, citant l’exemple de la BRH qui, en ce qui concerne la mesure de paiement en gourdes sur la carte de crédit, avait eu soin d’informer les banques, ses partenaires, et d’avancer graduellement. Il faut aussi s’inspirer de l’exemple de pays comme la République dominicaine, Trinidad qui ont déjà ce que les autorités haïtiennes sont en train de faire, a conseillé Maxime D. Charles. Rappelons qu’après la publication de l’arrêté du 1er mars, la Banque de la République d’Haïti avait publié un avis stipulant que « les transactions sur les comptes en devises restent et demeurent inchangées, ce, conformément aux dispositions de l’article 2 du décret du 18 janvier 1990, rapportant celui du 7 juillet 1989 sur les devises ». « Il demeure entendu que les rémunérations des dépôts ainsi que les retraits de fonds doivent être effectués dans la monnaie du compte, suivant les modalités de gestion de ces comptes, conformément à l’article 2 du décret du 29 septembre 1989 », poursuit l’avis, ajoutant que les intérêts et les frais relatifs à tout crédit seront prélevés conformément aux contrats de prêt.
Emmanuel Saintus